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Centralité du public ou des collections ?


Hypatie

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Comme autrefois dans l’Éducation nationale, on entend proclamer concernant les bibliothèques « il faut mettre le public au centre ».


 


Ce slogan recouvre-t-il des idées vraiment nouvelles ou ne sert-il qu'à palier l'absence d'idées réellement novatrices ou même simplement pertinentes concernant le rôle des bibliothèques dans la Cité ?


 


Et comme pour l’Éducation nationale (où l'on opposait élève et acquisitions de connaissances), il est question en réalité d'opposer le public et les collections - de sacrifier ces dernières au profit d'un usager abstrait et gratifié de besoins, de désirs, d'intérêts opposés à ce que les bibliothécaires proposaient comme le meilleur de la production dans le domaine du livre, du CD, du DVD etc.


 


Le public aurait surtout envie d'animations, de best-sellers, de documents utilitaires et de distraction. Il aurait aussi besoin de beaucoup d'espace et moins de livres. Alors, on désherbe à tout-va. On fait dans l'action culturelle – le plus souvent de piètre qualité. On remplace les supports matériels par des jeux, du numérique, des liseuses et autres tablettes.


 


La profession fonce dans cette direction sans réfléchir alors que nous n'avons pas le recul nécessaire (l'Internet n'a pas vingt ans) pour savoir si notre société - qui appartient encore à la civilisation du livre - se détournera réellement de ce qui la constitue encore principalement. 


 


De fait, les conceptions utilitaristes n'ont jamais eu d'avenir. Que serait devenue la Recherche scientifique si elle n'était animée que par des motivations utilitaires ? Le chercheur est surtout mû par la volonté de savoir. L'utilité des trouvailles scientifiques est obtenue de surcroît. C'est ce que nous disent de grands scientifiques comme Jules Hoffmann, prix Nobel et reçu récemment à l'Académie française.


Comme l'écrivait Hannah Arendt dans" La crise de la culture", c'est « pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l'éducation doit être conservatrice ».


Même si « comparaison n'est pas raison », être révolutionnaire pour les bibliothécaires de nos jours consiste à défendre le principe d'attachement indéfectible aux collections riches et de qualité. C'est ainsi notre identité que nous assurons. Offrir des espaces de loisirs et d'« intertainment » - d'autres le font bien mieux que nous.



 

Modifié par Hypatie
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Pour moi recentrer les bibliothèques sur leur public, c'est faire des bibliothèques ce qu'elles doivent être: un service public, et non un réservoir de livres. Les collections ont eu un peu trop tendance en France par le passé à correspondre davantage aux gouts des bibliothécaires qu'aux besoins des publics. Je me réjouis donc qu'on ait évolué de ce côté-là. Quand au désherbage, ça me semble être une pratique incontournable pour pouvoir proposer des collections à jour dans des lieux qui ne sont pas extensibles.


Recentrer les efforts sur le public ne signifie pas présumer faussement de ses besoins: effectivement le prêt de tablettes n'est sans doute pas un besoin; par contre de plus en plus dans les grandes villes je pense que l'espace public devient un réel besoin, surtout quand l'espace privé se réduit à 10m2. Force est de constater que nous avons encore un long chemin à parcourir pour aller vers les publics dans notre pays où moins de 20% de la population fréquente les bibliothèques. D'ailleurs on peut remarquer que les prêts sont en baisse et la fréquentation en hausse, donc OUI l'espace de la bibliothèque est peut-être plus important que ses collections.


Il me semble que ce qui se joue ici c'est différentes conceptions de la culture et des missions des bibliothèques, que je pique à François Rouet (F. Rouet "Quelles culture(s)?" in Horizon 2019: bibliothèques en perspective):


  • une culture par le haut où ce sont les institutions (les bibliothécaires) qui sélectionnent une offre documentaire qu'elles jugent digne d'intérêt, et les publics doivent faire l'effort d'y accéder intellectuellement. Exit les best-sellers, car il s'agit là d'une conception de la culture qui "distingue et qui se mérite"
  • une culture se rapprochant de l'éducation populaire: la culture ça se discute et ça se partage, avec les notions de médiation culturelle
  • une bibliothèque qui permet simplement l'accès sans entrave à la culture avec un régime de légitimation sur les valeurs de liberté et d'égalité

Voilà, j'ai ajouté un peu d'eau au moulin :cool:


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Impossible de ne pas tenter une réponse à un post aussi hyper-provoc. Tentons.


 


Mettre les publics au centre. En fait les "remettre", d'après les textes sur le sujet. Ce qui est faux : ils n'y ont jamais été, au centre. Au centre de nos politiques d'acquisition comme de l'ensemble de nos pratiques. Ce qui fait qu'on a parlé d'un besoin de "démocratisation" de la lecture publique via des concepts d'accès à la culture pour tous, ce qui a peu à peu amené à redéfinir très largement la définition de ce qui était culturel : à peu près tout. Ce qui était très novateur. A partir du moment où un livre de recettes de cuisine devenait aussi culturellement légitime qu'un ouvrage de philosophie, tout devenait possible : on allait démocratiser le lieu, non pas en rendant accessible son contenu originel, mais en modifiant le contenu. Et ça a marché. Et le contenu ancien, souvent qualifié d'élitiste et de repoussoir, voisine à présent avec les livres pratiques et de loisirs, attractifs. Sans pour autant que l'un chasse l'autre. Certains ont théorisé sur la necessité de faire voisiner "culture chaude" et "culture froide". Ou est le problème ? On n'oppose pas le public aux collections, on adapte les collections aux publics. Les lieux ont suivi, aux tables et chaises on a ajouté des chauffeuses, on a transformé les accueils jeunesse etc...


 


Jusqu'ici, pas de quoi fouetter un chat. La profession adaptait sa prescription à la diversité souhaitée. Des contenus nouveaux sont naturellement venus s'agreger à un lieu qui désormais s'ouvrait à eux , dans l'animation comme dans la technologie. Il n'a jamais été question de "sacrifier" les collections ou de "desherber à tout va", mais de simplement prendre en compte un public qui "aurait surtout envie d'animations, de best-sellers, de documents utilitaires et de distraction"   


 


L'expression "nouvelle bibliothèque", développée par Claude Poissenot fut peut-être un peu malencontreuse car stigmatisant de fait "l'ancienne", cela a alimenté une sorte de querelle des anciens et des modernes, qui n'avait pas lieu d'être, et créé des débats factices et faciles sur les bibliothèques "parcs d'attraction" etc....Tout ceci est d'ailleurs en train de disparaitre au profit de conceptions plus unifiantes, quoiqu'encore un peu floues, comme "le troisieme lieu" par exemple.


 


La profession fonce dans cette direction sans réfléchir alors que nous n'avons pas le recul nécessaire : Nous n'avons jamais attendu d'avoir le "recul" pour nous lancer dans les innovations. Et heureusement, sinon nous aurions fait du sur place. Et mème ce forum n'existerait probablement pas. Et puis, entre nous, comme les choses s'accélèrent, est-ce que 20 ou 25 ans, pour l'internet ou le CD, ne sont pas des reculs suffisants ?Et puis, pour avoir du recul sur quelque chose, il faut l'avoir essayé, et dans des proportions suffsantes pour que cela puisse être évalué. Si vous croyez que Pasteur a attendu d'avoir du recul. Ou Oppenheimer, évidemment...


 


Bref, le public a découvert ou re-decouvert les bibliothèques. Et nous avons découvert un public que nous ignorions. Pas abstrait du tout, au contraire. L'aspect très concret de ses attentes a obligé la profession en entrer rapidement dans une poltique très réactive de réponse à la demande et d'anticipation; C'était  nouveau.


 


Le Bibliothécaire d'Alexandrie descendit sur la place du marché avec son petit panier et en fut enchanté...


 


On fait dans l'action culturelle – le plus souvent de piètre qualité. Certes, du coup, nos missions changèrent. Nous sommes devenus un "acteur culturel" dans la cité. Et, certes aussi, nous ne savons pas tout faire. L'animation est un vrai métier et nous avons considéré à tort que nous pouvions suppléer cela par de la bonne volonté. Mais après tout, certains considèrent bien que le métier de bibliothécaire peut être assuré sans problèmes par de papoteuses ménagères retraitées en mal d'occupations.


 


La plupart des grandes decouvertes scientifiques ont été faites par des gens qui ne savaient pas que c'était impossible et souvent par hasard et par des gens qui cherchaient autre chose.


 


La comparaison avec l'éducation nationale est interessante. On est passé de "l'instruction publique" à l'éducation". Ce faisant, la mission changeait effectivement : il ne s'agissait plus de transmettre des savoirs mais de former un adulte. Mission énorme et disproportionnée dont les enseignants actuels ne veulent plus assumer la charge, n'ayant déja pas beaucoup de moyens pour assurer la transmission. Il leur aura fallu plus de 30 ans pour comprendre qu'on n'endosse pas l'habit du Père Noel si la hotte est vide. Mais la comparaison s'arrête là avec les bibliothèques.


 


Donc, tout va bien dans le meilleur des mondes. Nous n'avons rien jeté. Notre légitimité s'est mème accrue par le fait mème d'avoir prouvé notre capacité d'adaptation. Qu'ici ou là certains jouent la surenchère dans tel ou tel domaine, de peur de rater le train n'est qu'un épiphénomène. Comme disait Pierre Dac, il vaut mieux arriver en retard et rater son train que d'arriver en avance et de monter dans un autre.


 


Un détail, nous n'appartenons pas tant à la civilisation du livre qu'à celle de l'écrit. Tablettes et liseuses y ont donc leur place.

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@Pigranelle
 
"c'est faire des bibliothèques ce qu'elles doivent être: un service public,"
 
Excellent rappel. Et c'est précisément quand les espaces et les moyens se réduisent que l'on doit toujours rappeler qu'en cas de choix à faire, c'est le service rendu au plus grand nombre qui doit primer. Ce qui pose le problème de l'évaluation honnête de ce qu'est ce "plus grand nombre" et l'importance de ses besoins, exprimés ou induits. Il ne s'agit donc plus de dire, en utilisant un conditionnel sceptique "Le public aurait surtout envie". Il s'agit d'évaluer les usages qu'il est en train d'imposer aux bibliothèques, notamment par son taux montant de fréquentation hors-emprunts. Et d'en tenir compte. Avec la réduction des espaces et des moyens, c'est probablement le défi difficile de ces prochaines années.                                                           
 
l'espace public devient un réel besoin, surtout quand l'espace privé se réduit à 10m2"
 
Here we are. Les nouvelles pratiques, les normes handicapés, les animations, les modifications de la conception de l'accueil, obligent à des redéfinitions des espaces. Le troisième lieu necessite de la place et des moyens. C'est possible par le décloisonnement systématique, les mobiliers sur roulettes, le prêt automatisé, l'accès virtuel, les liseuses. Tout système a ses inconvénients mais si tout va dans le mème sens, le rapport benefice-risque devient positif. Sans jeter le bébé avec l'eau du bain. Quand, il  a 10 ans, les bibliothécaires ont commencé à jeter leurs encyclopédies papier pour des encyclos sur cd-rom, ils ont fait le premier pas. Personne n'a hurlé au sacrilège. Quand d'autres ont créé des espaces à "visibilité accrue" pour regrouper les livres pratiques, toutes dewey confondues, et refondu leur signalétique, ils en ont fait un deuxième. Personne n'a fait une crise d'urticaire.

 

Par contre l'imbécile qui a cru qu'il fallait bazarder son rayon philo pour augmenter son espace heure du conte, n'a rien compris. En l'occurence il n'a pas fait du désherbage mais du sabotage. On peut rendre son rayon philo accessible, c'est une question de valorisation des fonds. Onfray sort bien chez moi. Si je dois utiliser Onfray comme tête de gondole pour rendre plus visibles d'autres auteurs moins médiatisés, je le fais. Idem pour la fiction : utilisons les best-sellerisés comme intruments d'attraction pour les moins connus. Nous ne ferons pas ainsi une politique d'acquisition au rabais "pour le bas peuple". Chacun y touvera son compte. Nous avons élargi le sens du mot culture à la technique de la  dentelle au crochet, ce n'est pas pour le reduire en supprimant d'autres "domaines du savoir". Comment réparer ma plomberie en dix leçons ne fait pas d'ombre au dernier essai sur le New Deal.

 

Par contre, et c'est là que l'évaluation des besoins doit devenir de plus en plus rigoureuse, les quotas d'acquisition par genre ou thèmes risquent de changer si les moyens baissent. Les priorités vont évoluer. Si, pour l'instant, il est plus que douteux, comme tu le dis, que les liseuses représentent une priorité avérée et mesurable, l'avenir nous le dira, à travers la parole publique. Et nous nous adapterons.

 

Comme toujours. :) 
 

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BibliothécaireToutTerrain

Pour moi, il y a trois pôles majeurs : collections physiques (livres, périodiques, DVD, CD, ...), numérique (bases de données, périodiques, internet, VOD, musique à la demande) et services aux usagers (formations, accueil, information, services divers de la photocopie au prêt entre/inter bibliothèques).


C'est comme cela que j'entends l'importance des publics. Il n'y avais pas souvent de services dédiés aux usagers. Et vu que les usages changent, il faut bien être là pour les former : si on veut que les usagers utilisent nos nouveaux services, il faut les accompagner.


Alors, peut-être que les collections se réduisent : on ne garde plus forcément les périodiques qui sont gratuitement en ligne, les CD dont les musique sont accessibles gratuitement, ... Mais il y a aussi un gros problème dans les collections physiques : le renouvellement. Bon nombre de bibliothèques ne pratiquent pas assez le désherbage : cela peut détourner une partie du public qui ne se retrouve pas non plus dans les usages numériques, et là on a perdu l'usager, qui est bien au coeur du système puisque c'est à lui qu'on s'adresse, non ?


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C'est comme cela que j'entends l'importance des publics. Il n'y avais pas souvent de services dédiés aux usagers. Et vu que les usages changent, il faut bien être là pour les former : si on veut que les usagers utilisent nos nouveaux services, il faut les accompagner.

Alors, peut-être que les collections se réduisent : on ne garde plus forcément les périodiques qui sont gratuitement en ligne, les CD dont les musique sont accessibles gratuitement, ... Mais il y a aussi un gros problème dans les collections physiques : le renouvellement. Bon nombre de bibliothèques ne pratiquent pas assez le désherbage : cela peut détourner une partie du public qui ne se retrouve pas non plus dans les usages numériques, et là on a perdu l'usager, qui est bien au coeur du système puisque c'est à lui qu'on s'adresse, non ?

 

Je parlais de modifications dans la conception de l'accueil. Et je te rejoins sur les services dédiés aux usagers. Accueillir quelqu'un, c'est par exemple lui apprendre à se servir de l'opac, à naviguer sur le site, à consulter son compte et à effectuer une réservation. Cela n'existait pas il y a peu. Idem bien sûr pour internet , le visionnage sur place d'une vidéo, l'écoute au casque, l'utilisation d'une sitothèque etc...Consulter un journal sur écran pose un fort problème pour les personnes âgées, totalement réticentes. Je considère qu'à peine 10% de nos lecteurs trouvent vite ce qu'ils cherchent sur l'opac en autonomie. Quant à une recherche sur Internet, hors jeux en ligne, facebook ou les habitués de sites précis, le besoin de médiation est énorme. Les soi-disants surdoués de l'écran-clavier, parce qu'ils sont "nés avec", ne savent pas chercher ! Il faut cesser d'entretenir ce mythe.de la soi-disant simplicité des usages de toutes les technologies dont nous avons rempli nos structures. Accompagnons, effectivement.

 

Tu parles aussi du renouvellement et du désherbage. Certes, nous répugnons à désherber, c'est bien connu. C'est génétique chez ous, semblerait-il.

Mais il faut aussi avoir les moyens du renouvellement. Si l'on jette sans avoir les moyens d'actualiser, de renouveler, c'est pire encore. Or, en ces periodes de disette, il est bon de rappeler quelques normes : si le taux d'accroissement des collections est inférieur à 7,5% du fonds, en nombre de documents, on considère que le public n'y trouve pas son compte. Pour opérer à la fois accroissement (nouveautés) ET renouvellement (actualisation), il faut atteindre un taux compris entre10 et 15% (le calcul se fait après désherbage annuel évidemment).

A terme, c'est vrai que sur un fonds périmé, on perd en image de marque. Mais il n'est pas sur qu'on perde automatiquement en actifs car les nouveautés sont là pour maintenir un taux d'attractivité. Les choses ne sont donc pas si simples. Je constate toujours avec surprise, après des sorties de pré-désherbage incluant les dates des derniers prêts, que des ouvrages de géographie-tourisme (pas des guides mais des invitations au voyage, j'appelle ça comme ça) datant de 10 ans sortent toujours ! Idem pour des guides juridiques périmés. L'usager est toujours plus complexe qu'on ne le pense. Nos normes de désherbage ont été élaborés par nous. Pas par eux. Prudence donc dans le systématisme. 

 

Le respect absolu de tous les types de publics est néanmoins impossible. Il nous obligerait par exemple à conserver tous les supports et tous les modes de valorisation. Mon bulletin des nouveautés papier doublonne avec sa mise en ligne sur Calaméo, idem pour les coups de coeur, présents sur le site, pareil pour les infos sur les animations etc...Mais à une moment donné il faudra bien choisir d'arrêter. En attendant, formons le lectorat, certes, mais sans trop s'illusionner sur l'impact de cette pédagogie. Le lecteur ne se veut pas "à l'école" de la bibliothèque. Et la période de transition vers le "tout technologique" est en train de s'achever. Il y aura des perdants. Je sais que quand je cesserai l'édition de certains supports papier je creerai des mécontents, des paumés, et sans doute une perte de fidélisation.

 

L'usager est au coeur du système, dis-tu. En principe oui. En réalité il est à mettre au coeur d'un système complexe pensé par nous, souvent pour nous (pensons à l'imbecillité de certaines façons de cataloguer "aux normes" en oubliant à qui s'adresse le catalogue au final !), et de longue date. Il faut donc nous réformer sur nos outils comme nous avons su le faire pour nos objectifs. D'autant que la technologie, loin de simplifier les choses pour le public, peut apparaitre comme une complexité supplémentaire pour beaucoup d'entre eux. Personnellement je suis de plus en plus attentif à toutes les techniques de simplification (cotations, espaces repensés ...) qui limiteront le degré de dépendance du lecteur. Ce qui n'empêche que quand je vois une dame de 40 ans passer devant l'Opac comme s'il s'agissait d'un pôt de fleurs et aller demander le  renseignement à l'accueil, je frémis....

 

Le lecteur au centre, c'est aussi le lecteur autonome.

 

Et, ça, c'est pas gagné.

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La bibliothèque Louise Michel, bibliothèque idéale? Cette bibliothèque a laissé tombé la Dewey, propose un espace accueillant complètement repensé, avec des collections orientées vers les besoins de ses usagers spécifiques. Le silence n'est même pas de rigueur! (mais ne vous inquiétez pas, adeptes du "chhhht!", il y a quand même une salle d'étude silencieuse à l'étage). Pour moi elle représente l'idéal de la bibliothèque au service de sa communauté.


Voir description dans cet article bbf:


http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2013-02-0060-009


Et pour la vidéo:


http://www.mairie20.paris.fr/mairie20/jsp/site/Portal.jsp?document_id=17024&portlet_id=2757


 


@Ferris effectivement il y a beaucoup à dire sur la formation des usagers au numérique, j'ai été formatrice C2i pour des première année de licence avec des soi-disant digital natives: passé facebook ils ont d'énormes difficultés à s'adapter à une plateforme qu'ils ne connaissent pas, j'en ai même eu qui ne savaient pas bien utiliser la souris, ou qui n'avaient pas le réflexe de faire descendre l'ascenseur pour voir la totalité de la page web ("madame j'comprends pas y'a pas la consigne sur mon écran!"). Du coup le tout numérique pour les périodiques j'y crois moyen. Mais bon là on sort du sujet...


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