zibook Posté(e) le 2 août 2013 Share Posté(e) le 2 août 2013 En ces temps de disette, je réfléchis à mon budget 2014 et souhaite revoir la répartition de mon budget. Actuellement 14% pour les périodiques, 21% pour les CD,31% pour la jeunesse et 34% pour les adultes pour un budget de 17500 € Je souhaite baisser le budget cd(remise fournisseur 22%) dont les prêts sont en baisse au profit des adultes dont les prêts sont en baisse également. quelle répartition de vos budgets faites-vous ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 2 août 2013 Share Posté(e) le 2 août 2013 Il y a bien des normes et des outils de répartition. Par exemple sur http://www.bdv.cg86.fr/medias/medias.aspx?INSTANCE=BDV&PORTAL_ID=portal_model_instance__liste_outils.xml, mais tu en trouveras partout, et beaucoup datent un peu car ils tiennent rarement compte des documents comme les DVD par exemple. Ni parfois du budget periodiques (pour lequel peu de "normes" existent en fait). Je te donne nos pourcentages mais je doute que ça puisse t'être d'une grande utilité : Periodiques 17%, Livres adultes (romans et documentaires) 36%, Jeunesse (fiction et documentaires) 21%, CD musique 14%, DVD et autres supports 12%. Il faut tenir compte de la situation de ta bibliothèque, par exemple dans un réseau : une "centrale" doit toujours, en secteur adultes, avoir davantage de documentaires que de fiction (proportion 60/40 conseillée). Une annexe pas necessairement. Et tout dépend aussi du fait que tu fonctionnes en fonds propre ou en fonds mixte (BDP/Réseau/Fonds propre). Par ailleurs, chaque année tu dois évaluer la pertinence de cette répartition, et tu la modifieras éventuellement au vu des statistiques de prêt (par exemple pour adapter les achats à une trop forte demande du public sur un segment précis que te donnera ton taux de rotation), ou parce qu'on prépare une animation dans un domaine précis ou en direction d'un public particulier (ex : livres pour ados) etc..ou parce que tu crées un fonds nouveau ou renforces un fonds particulier etc..Evidemment, en periode de restrictions, creér un fonds nouveau n'est pas précisément le moment idéal. Tenir compte du désherbage : si tu n'as pas de budget spécial pour le renouvellement des collections perimées, il faut le prendre sur ton budget d'acquisition de nouveautés. Et par definition cette partie du budget sera fluctuante chaque année, souvent plus forte en secteur documentaire qu'en fiction. Par ailleurs le prix moyen des documents n'est pas le mème dans les différents secteurs. Donc modifier un pourcentage ne donnera pas les mèmes résultats selon les types de documents. Si tu modifies a la baisse ton pourcentage budgétaire pour les CD parce que tu tiens compte d'une forte remise sur ce fonds, la question est néanmoins surtout de savoir si tu garderas ainsi la possibilité de proposer une offre suffisante pour ce public, ou si ça ne va pas porter le coup mortel à ce secteur déja faiblard. (Tu peux aussi réviser les quotas interne à ce support et diminuer les acquisitions dans le classique etc...). De toutes façons, quoi que tu fasses, tu vas creer des déséquilibres, partout. Le tout est de savoir quelles conséquences ça aura. Quand les budgets baissent et que les prêts chutent, la répartition c'est la répartition de la baisse et, par voie de conséquence, la répartition de la chute : égalitaire ou ciblée ? On met le paquet sur ce qui est porteur ou on renforce les secteutrs défaillants ? etc...Comme disait Coluche, tu n'as plus l'embarras du choix, mais le choix de l'embarras. C'est l'équation du Diable. On n'est plus dans un respect de normes et de quotas, ou de respect des répartitions suivies sur plusieurs années, on est dans un début de stratégie à moyen terme, stratégie nouvelle de gestion de la pénurie, qui peut avoir de lourdes conséquences. C'est pas facile du tout. Les paramètres sont très nombreux, trop nombreux. Nous, pour 2014, on va majoritairement baisser la part des periodiques (on en a plus de 80) et celle des DVD de fiction (trop chers, et une partie restera fournie par la BDP), et de façon moindre, répartir la baisse restante sur les autres fonds de façon à peu près égale, excepté pour les CD, qui sont déja très bas. On préservera le plus possible le secteur jeunesse, très porteur. Et certains segments précis en fiction adulte (terroir, sentimentaux, polars, best-sellers). Le désherbage va sans doute connaître un petit ralentissement. Voilà les tendances du moment.. Mais ce qui est valable ici ne le sera pas nécessairement ailleurs. Le pire ce n'est pas de choisir, c'est l'indécision qui précède, et la necessité de justifier le choix final, non seulement auprès des collègues responsables de secteurs touchés, mais aussi d'élus qui n'y connaissent pas grand chose et n'assumeront jamais les conséquences foireuses de la restriction qu'ils ont décidée. Tu es là pour ça. Le pire c'est probablement un égalitarisme de façade, l'alibi sécurisant, de jouer les Ponce Pilate : j'enlève la mème proportion partout, en tenant compte du prix du document, donc pas de jaloux, et on ne pourra pas me reprocher de choix stratégique foireux par la suite. Je n'y crois pas. Faut se mouiller les pieds de toutes façons. Bienvenue au club des miséreux, des pieds mouillés, des emmerdés et des indécis réunis ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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