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Partages d'expériences filière culturelle archives


Lomena

Messages recommandés

Bonjour à toutes et tous,


 


 


Je lance ici un sujet dont je ne sais s'il est à la bonne place, ne touchant pas au partenariat au sens commun, mais plutôt à d'éventuelles expériences menées ou à mener en collaboration dans la filière culturelle... je suis archiviste et non bibliothécaire, et il se trouve que le "fameux" concours Assistant de conservation du patrimoine et des bibliothèques a fait se tapoter beaucoup de touches ces derniers mois sur ce forum, et m'a permis de connaître cette communauté active qu'est Agorabib.


Les différentes spécialités associées au concours ACPB, bibliothèques, documentation, musées, archives, m'ont fait m'interroger plus largement sur ce que pouvait avoir de commun et de différent nos métiers, notamment dans le cadre de la FPT (mais pas que).


 


La discussion a commencé là :


http://www.agorabib.fr/index.php/topic/1933-laur%C3%A9ats-sans-exp%C3%A9rience-re%C3%A7us-coll%C3%A9s-et-sac-despoir/page-8


 


(Quelques posts ont été repris ci-dessous, pour qu'on essaye un peu tous de suivre...)


 


Je la déplace en partie ici, pour éviter le hors sujet trop large, tout en ne sachant pas vraiment si je ne suis pas également hors-sujet ici... je copie-colle ci-dessous un loooooong message sur ce qu'est (le travail d')un archiviste, et au-delà de susciter un intérêt ou non pour le métier (ce n'est pas le but), j'aimerais savoir si, dans le cadre de vos missions, vous aviez été amenés à travailler en collaboration/en parfaite indifférence/autres/ne se prononce pas avec des services d'archives (municipaux, territoriaux, d'Etat...), et comment vous l'aviez vécu.


 


Pour ma part, je n'ai encore jamais exercé dans un cadre qui m'aurait permis une telle collaboration, aussi je suis curieuse de tout : est-ce que cela se fait, ou pas? Nos attributions sont-elles trop différentes? N'avons-nous que les lecteurs en commun (et peut-être même pas les mêmes)?


 


Bref, si je peux également vous renseigner sur quelques questions que vous vous poseriez ayant trait aux archives (on ne sait jamais :wink: ), n'hésitez pas !


 


 


 


Extrait de la discussion d'origine :


-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


 


 


DES ARCHIVES, DES ARCHIVES !


 


[...]


 


 


Je peux comprendre que sur un forum, on ait envie de lire du synthétique, et du dans le sujet : ça fatigue plus les yeux de lire un écran que d’utiliser sa bouche pour parler.


 


 


Mais parfois, je tombe sur des « petites » offres d’emploi comme ça :


 


Chef du service de la documentation et des archives (h/f)


Grade(s) : Bibliothécaire


 


https://www.rdvemplo...opagation=begin


 


Bon, là, on a un petit tout en même temps et c’est plutôt rare, oui, mais voilà.


 


 


Donc, je préviens un petit peu en avance, attention, warning, ce post va parler d’archives !!


 


Je vais essayer d’être pas trop longue (ça, ça va être dur !! j’aime aussi papoter avec mes doigts et mes yeux), et pas trop pénible !


 


C’est le moment de passer votre chemin si vous le souhaitez ! Sinon, allez, on s’accroche gentiment, on va tenter de faire ça bien.


 


 


  • First of all, un petit contexte :

 


Quand on parle “archives”, du moins quand je vais parler “archives” ici, je parlerai d’archives publiques majoritairement, celles qui sont encadrées par le Code du Patrimoine, et par les lois de 1979 et 2004. Les archives publiques (archives municipales, départementales, de ministères, etc) doivent être gérées, c’est comme ça légalement, point.


 


La gestion des archives privées (archives d’entreprise, les nôtres, etc) n’est pas légalement encadrée. Cela ne veut pas dire qu’elle n’existe pas, mais c’est au bon vouloir de son possesseur, selon ce qu’il souhaite garder ou pas pour lui permettre de prouver ses droits, parce qu’il est sentimental, ou bordélique, ou adepte du classement vertical.


 


Pour les archives privées, on fait ce qu’on veut, libre à soi d’y voir un intérêt pour soi ou son entreprise (valoriser le patrimoine de l’entreprise, éviter les redressements judiciaires parce que l’autre fois Micheline de la compta qui est pas comptable du tout en fait a jarté toutes les factures au lieu de les conserver 10 ans, et ça a mis le boxon, etc).


 


Pour ce qui est de la définition des archives, elle reste commune, mais le traitement des archives peut différer.


 


Je précise également, que ce post abordera principalement les archives papier, bien que la plupart des explications soient transposables aux archives électroniques, avec un peu plus de subtilités pour ces dernières, j’essaierai de l’expliquer à la fin.


 


Maintenant qu’on a dit de quoi on parlait et tout, il faut se poser LA question. Celle qui peut fâcher, celle que tout le monde se pose sans jamais oser la demander, celle qui est obligatoire avant toute discussion :


 


 


1 – Dis, maman, c’est quoi les archives ?


 


Ben oui, c’est quoi les archives ? Le vieux document du Moyen-âge qu’on garde parce qu’il est trop beau et qu’il fait bien joli sous clé dans mon sous-sol ?


En fait, non, pas du tout. Enfin, si, mais pas que.


 


Les archives en fait, c’est TOUT. Tous les documents produits et reçus, sous quelque forme et support que ce soit. Quelque soit leur date, leur âge.


 


Votre liste de courses, c’est une archive. Le document que je suis en train de taper là, maintenant, tout de suite, c’est une archive. Les prises de notes manuscrites pleines de dessin de fleurs à la dernière réunion interservices, c’est une archive. Par nature, tout est archives, pas besoin d’être un procès-verbal de délibérations du Conseil Municipal, ni un joli cadastre Napoléonien.


Y a pas besoin de se la jouer vieil aristocrate sophistiqué pour être une archive.


Simplement, selon la nature du document, et sa destinée (!), on ne va pas le traiter pareil.


 


 


2- Les documents ont des âges.


 


Une petite théorie d’archivistique, pour aider au traitement des fonds et à comprendre les archives : la théorie des 3 âges.


 


Archives courantes : c’est tout ce qui vient d’être créé, là maintenant tout de suite, dont vous avez besoin tous les jours pour travailler, les dossiers de votre bureau par exemple, le courrier en attente.


 


Archives intermédiaires : bon, on n’est plus en train de passer des nuits blanches sur le dossier « Zébulon : un projet projectif en connivence », mais on va le garder quand même près de nous Zébulon, parce que l'animation est passée, mais il va revenir, parce qu’on doit encore des sous au fournisseur de sparadraps roses, etc.


 


Et puis y a des délais légaux qui nous disent que les bons de commande, les documents de marché et tout ce qui a servi à monter la structure en bois qui servait de base à Zébulon (alors Zébulon s’invente au fur et à mesure pour l’exemple, mais en vrai ça a pas l’air joli joli), on doit le garder un certain temps donné, donc ok, on fout Zébulon dans l’armoire pendant toute la « Durée d’Utilité Administrative » (c’est comme ça qu’on appelle ce délai obligatoire de garde).


 


Archives définitives : ça y est, Zébulon a dormi dans l’armoire, on ne va plus jamais bosser dessus, tous les délais légaux de conservation sont passés, se pose maintenant la question de : on va faire quoi de Zébulon ? En s’aidant d’outils appelés barbariquement tableaux de gestion (outils qui existent dans diverses circulaires, ou qu’on a construit soi-même après validation en haut lieu – tout le processus de gestion des archives publiques est contrôlé par le référent du contrôle scientifique et technique de l’Etat (le Directeur des Archives Départementales par exemple)-), on sait combien de temps doit dormir Zébulon, et qu’est ce qu’on en fait après.


Naaan, ce projet était vraiment trop nul, ça n’a rien apporté à personne, et puis il ressemble vachement à Zébula, on le jette.


Ce manège en bois à base de sparadraps était génial, c’est une grande première chez nous à Boisans-Enchantons, on l’archive définitivement, on le passe en conservation historique, il sera gardé pour toujours tu m’entends, pour toujours !!!


 


Et c’est cela, les archives définitives, qui sont consultables par le public, en général. Mais avant, le document ne sort pas de la cuisse de Jupiter ou de Pollux, il devient pas tout de suite tout beau tout ancien, et pour qu’il arrive à son âge d’or historique, il a bien fallu s’en occuper avant. C’est le boulot des archivistes.


 


 


3- Le boulot des archivistes : collecter, conserver, classer, communiquer.


 


On les appelle les 4 « C ». Là, on va essayer d’être un peu synthétique, pour pas trop se souler de C^^


 


Je cite Ferris : « Collecter, analyser et diffuser l'information pour la rendre exploitable par les utilisateurs, tel est le rôle du documentaliste. Donc finalement c'est aussi le boulot d'un bibliothécaire. »


 


Finalement, ça ressemble aussi à notre boulot.


 


Collecter : depuis la création des documents, on voit avec les services producteurs comment organiser au mieux la gestion des archives, donc de tous les documents. Ça passe souvent par une grosse phase de conseils et de sensibilisation des services. Là, on trie, on élimine ce qui doit l’être, et on fait des versements de ce qui doit l’être (à chaque fois : bordereaux d’élimination et de versement requis, pour garder une traçabilité de tout ce qu’on fait).


 


Conserver : là, on s’amuse bien. On veille à la conservation intellectuelle, mais aussi matérielle. Locaux (= magasins) aux normes et spécificités adaptées (température, accès, bon matos etc), récolement (le recensement dont parlait Ferris je pense) : une sorte d’inventaire où on recense tout ce qu’on a comme documents, leurs années etc. S’assurer de la conservation d’archives intermédiaires qui auront vocation à être détruites, ou au contraire à rejoindre les archives définitives, souvent dans un autre lieu, faut savoir gérer sa logistique, ça s’apprend par l’expérience mais ça s’improvise peu. Bien sûr, dans les magasins, les documents sont cotés (= référencés) à l’article, en général, une boîte d’archives = un article.


A ce C de conserver, j’ajouterais de moi-même le C de conditionner : en général, les documents ne viennent pas se ranger tous seuls dans les boîtes et les cartons. Si ces manipulations sont relativement simples (encore que, j’ai vu des personnes très diplômées et douées par ailleurs galérer comme des tordus pour refermer des pochettes sanglées), il faut néanmoins prendre en compte le temps qui leur est alloué.


 


Les cartons, pas les boîtes, mais les cartons, par exemple, quand ça arrive tout plat par fournées de 500, c’est pas facile ni à transporter, ni à caser, ni même ensuite à plier et monter soi-même, surtout le couvercle, mais faut bien le faire.


 


 


 


Classer : on s’amuse bien aussi. En gros, on ne décide pas exactement nous-mêmes du classement des documents à l’intérieur des boîtes. On essaie tant que possible de respecter la logique du service producteur. Ce n’est donc en aucun cas : tiens c’est le bordel, remettons toutes ces lettres dans l’ordre chronologique ! C’est au cas par cas selon le fonds traité. On choisit ce qui s’adapte le mieux et respecte au mieux l’intégrité du fonds.


 


En plus, il y a des normes de classement, on doit décrire ce que l’on fait, on appelle cela l’analyse, avec des règles de ponctuation spécifiques (que je vous épargne dans ma mansuétude), il faut préciser : l’objet du dossier (ex. : routes, protection de l’enfance, jugements pénaux…), l’action effectuée par l’administration (construction ou entretien, accueil d’enfants, instruction…), le type d’actes ou la typologie (notes, plans, correspondance…) et les dates extrêmes (date du plus ancien document du dossier et date du plus récent).


Ça a l’air simple comme ça, mais parfois, vous me croirez ou pas, identifier et séparer l’objet et l’action c’est pas si évident (pour les dates et la typologie, dieu merci, on s’en sort).


 


Il y aussi les cadres de classement prévus par instructions, propres aux fonds et aux structures d’archives (les classifications dont parlait Ferris je pense), exemple pour les archives communales :


 


Série F - Population - économie sociale - statistiques


  • 1 F - Population
  • 2 F - Commerce et industrie
  • 3 F - Agriculture
  • 4 F - Ravitaillement
  • 5 F - Statistique générale
  • 6 F - Mesures d'exception
  • 7 F - Travail

Série K - Elections, personnel, protocole, distinction honorifique


  • 1 K - Elections
  • 2 K - Personnel municipal
  • 3 K - Protocole et distinction honorifiques

Série L - Finances communales


  • 1 L - Budgets et comptes communaux
  • 2 L - Recettes
  • 3 L - Dépenses

 


Cool, on a plus qu’à faire rentrer dans les cases ! Ben des fois ça rentre pas screugneugneu, ça parle à la foi d’agriculture et de dépenses communales bon sang, je le mets où moi ??


 


Aussi, Ferris, la jeune fille derrière son bureau, je pense qu’elle faisait ça, des analyses de dossier, à savoir où les faire rentrer gentiment, sans éclaboussures, et du classement. Il y a bien évidemment plusieurs logiciels (dont Avenio, tu as bonne mémoire !) pour centraliser article par article, les analyses que l’archiviste rédige gentiment aussi (et les logiciels font également des tas d’autres choses, mais ce serait trop long…).


 


 


Communiquer :


 


Bon, si la jeune fille derrière son bureau était dans une vraie optique de communication, vous auriez fait plus ample connaissance.


Je me vois très mal rester pendant un an à côtoyer un étudiant ou un chercheur ou qui que ce soit sans au moins lui proposer une fois d’aller déjeuner/boire un thé/soyons fous une bière. Après, le contact serait passé ou pas, ça aurait peut-être été la porte ouverte à d’horribles relations grincheuses, ou à de supers moments formages/saucissons dans les boîtes, mais quoiqu’il en soit je l’aurais fait, ça me serait semblé le minimum de sens du contact humain à mettre en œuvre, enfin, passons.


 


Communiquer, c’est bien. Chez nous, ça comprend aussi la consultation de documents.


 


Pour faire valoir un droit basé sur un document, pour retrouver un certificat, etc, on vient aux archives.


 


Les publics sont variés : tout citoyen peut venir aux archives, n’importe qui. On y trouve régulièrement des historiens, des généalogistes, des journalistes, des étudiants, mais tout le monde, tout citoyen y a sa place, et ça c’est très important à garder à l’esprit. On prend donc tout le monde à l’accueil, allez faites la file !!


 


Après, il y a des délais légaux de communication, qui rendent sous certaines conditions (par exemple, respect de la vie privée, sûreté de l’Etat, etc) le document incommunicable pendant une certaine durée.


 


Mais sinon, tout le monde y a accès. La gentille personne de l’accueil renvoie vers les instruments de recherche (sortes d’instruments de torture rédigés par les archivistes – et qu’on fait derrière un bureau aussi, et qui parfois donnent envie de manger son chapeau même quand on n’en a pas mis – et peut-être que la jeune fille des municipales à Nantes faisait ça, elle aussi, et alors là non, elle devait pas s’ennuyer, oh non) mis à disposition, qui sont un peu créés sous une forme d’inventaire, afin de retrouver la référence de ce que vous voulez consulter. Vous demandez la cote, et c’est voilà vous avez le document. C’est magique ! Et ça a pris du temps en amont pour collecter ce document, le conserver, le classer, tout ça pour que vous, en ce beau jour J, vous l’ayez entre vos belles mains madame, tout ça, POUR VOUS !! Ahem.


 


Pareil, pour rédiger ces instruments de recherche, et plus important, les diffuser le plus largement possible, à d’autres services, partout dans le monde !, il y a des normes internationales à respecter (tant pour la rédaction papier que pour l’encodage informatique de données).


 


Pour parler encore plus avec les vrais gens et sortir du marasme de la cave (j’exagère, ou pas, les caves, c’est bien aussi), on peut aussi faire : des ateliers avec les scolaires (dont des visites de classe, où l’enseignant accompagne ses élèves, mais où les archives ont souvent développé des outils pédagogiques, et où y a parfois un archiviste accompagnant), des expos, des conférences, etc…


 


Et puis y a internet et tout ce qui va avec !


 


[Petite parenthèse archives électroniques : non, comme je l’entends bien trop souvent, non « De toute façon maintenant avec l’informatique on n’aura bientôt plus besoin de papier », non, non, c’est faux.


 


Pour ça, il faudrait qu’on arrête d’imprimer 150000 fois ses documents, d’abord hein, ce serait déjà bien. Pis bon, ça fait combien de siècles qu’on écrit sur du papier, bon sang, ça va pas disparaître comme ça en 30 ans.


Ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas s’occuper des données électroniques. Ce sont des archives aussi et elles se traitent comme telles, et tout le laïus précédent est valable.


 


C’est une bonne chose de numériser les archives et de les mettre à disposition sur internet. Mais numériser, ça prend du temps, du budget, des moyens techniques et humains aussi : jusqu’à preuve du contraire, le petit papier ne va pas se glisser dans le scanner gentiment tout seul. Et vu tous les kilomètres d’archives publiques papier sur tout le territoire, le papier, on va en manger un certain temps encore.


 


Au-delà de l’utopie répandue communément (et qui m’énerve grrrr, parce que ça revient à dire : « tu fais un métier inutile en fait ») que dans 10 ans on n’aura plus de papiers nulle part, il existe deux trois petites problématiques à prendre en compte en plus, pour l’archivage électronique. Domaine dont je ne suis absolument pas spécialiste, mais rien que ces questions générales nous font réaliser que ce n’est pas si facile d’archiver électroniquement.


Archiver n’est pas juste sauvegarder les données, ce n’est pas les stocker. C’est pouvoir assurer le caractère probant de ces données. Les données doivent donc pouvoir respecter : l’authenticité de leur origine (au moyen par exemple d’un certificat électronique qui certifie l’identité de leur auteur), l’intégrité de leur contenu et leur datation exacte (au moyen de la signature électronique qui atteste qu’ils n’ont pas été modifiés par exemple), leur pérennité au moyen d’un système d’archivage viable (Quel support, disque dur, cd rom ? Quel format choisir ? Je mets tout sur pdf, qui me dit qu’Adobe existera encore dans 30 ans ? Je n’arrive déjà plus à lire les disquettes que je retrouve…).


Bref, un domaine que je maîtrise peu, mais sur lequel il va falloir se former, car il est de plus en plus demandé de le connaître].


 


 


4- Les études


 


Maman, maman, mais maintenant du coup j’ai trop envie d’être archiviste ! Comment on fait ?


 


Alors, mon petit, si tu veux te lancer là-dedans, il faut effectivement pas y aller à l’aveugle. N’écoute pas tous ceux qui disent : « Mais faut un diplôme maintenant pour classer ? » (Entendu rien que ce matin, et même pas dans un contexte boulot pourtant : « Ah mais y a des concours de la fonction publique pour être archiviste ? Ils font vraiment des concours de tout et de n’importe quoi maintenant »).


 


Une formation universitaire type licence pro ou master pro est recommandée, quand même (j’en ai une moi-même), avec un début en DUT info-comm, mais pas obligatoire de débuter en DUT. Il y a aussi depuis peu des certifications « assistant archiviste » qui se font en alternance.


Notons bien que c’est surtout le côté « Pro » des formations qui selon moi donne de la valeur ajoutée. Les stages, les mises en situation, les intervenants eux-mêmes archivistes, tout ça, c’est cool. Mais que étudier le droit, l’histoire, l’archivistique, un peu de bases de données, des logiciels spécifiques, c’est pas du luxe non plus, oh non. Après, vu que l’archiviste doit être multitâches, si la personne sait s’adapter, en soi ça ne pose pas de problème de pas avoir le diplôme correspondant. Mais y a quand même des normes spécifiques à connaître (trouvables ailleurs qu’en cours, c’est vrai), et une certaine motivation à garder à l’esprit.


 


Parce que par exemple, quand on tombe sur ça à traiter :


35176551.jpg


(photo, pas de moi puisque je pense jamais à en faire, mais du blog « Chroniques archivistiques »)


 


Ben, c’est bien d’avoir appris avant quelques méthodes pour savoir par où/comment commencer (même si dans ce cas elles ne résoudront pas tout...). Sinon, on a beau avoir tout le dynamisme du monde, on part en pleurant.


 


En dehors des formations universitaires professionnelles en archives, il existe aussi le métier de Conservateur, Ecole des Chartes, INP.


 


En gros, on peut être archiviste de 17 à 77 ans !


 


 


5- Vis ma vie d’archiviste


 


Parce que quand même, c’était long ce pavé, et peut-être moyen digeste.


 


Alors, un petit lien un peu drôle, avec des private jokes d’archiviste soit, mais aussi des choses que je pense on peut tous comprendre voire transposer : http://viedarchiviste.tumblr.com/


 


J’aime assez celui-là :


« Quand tu annonces à ta famille que tu viendras les voir en août et qu’une tante te dit “Ah bah justement, tu pourras demander à tes copains des Archives départementales de  #choisir un département#   te confirmer qu’ils ont bien l’acte de naissance de grand-pépé ?” …


Donc 1) tous les archivistes se connaissent, 2) tout le monde s’en fout que je travaille en entreprise et pas en AD … »


 


Bon, j’ai dû oublier 50000 choses, mais si le mieux est l’ennemi du bien, c’est surtout que là je crois que ça fait aussi un certain nombre de caractères qui ont maintenant besoin de se reposer gentiment, et aussi mes mains…et peut-être vos yeux :wink:


Modifié par Lomena
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Lomena, Je ne pourrais jamais faire aussi long ! Je sens que ce forum est en train d'opérer une mutation...  :tongue: 


 


C'est passionnant. Mais quand je lis bien l'annonce que tu mets en lien, ce qui me chiffonne, c'est quand même (et si te lis bien, ça confirme) un certain flou dans les compétences requises. Des notions d’archivistique et/ ou un intérêt pour cette discipline : Seulement des notions ? Ca rappelle un peu , dans nos annonces, le côté "bonne connaissance des NTIC et des logiciels bureautiques", et après on te demande des compétences de webmaster. par contre " Une connaissance du droit public et plus particulièrement du droit de la fonction publique ". Là c'est un peu plus clair, mais pas vraiment : on a tous une certaine connaissance pratique, je dirais même empirique, du droit de la FP , mais le droit public, c'est autre chose, on va beaucoup plus loin. Pour la numerisation des données (dans les règles de l'art...), idem l'annonce n'est pas claire non plus, faut quand même des moyens très précis. Tu l'expliques très bien à travers le côté "pro" des formations. Et toi tu as tout ça ?


 


J'aime bien ton rappel que la numerisation ne remplacera pas le papier. Si tu numérises la signature de Louis XIV, tu vas pas balancer l'original après ! Hi hi. Mais tu as raison de le rappeler car en bib on est sur une optique de remplacement.


 


En tous cas bravo pour ta présentation, ça éclaircit pas mal de choses . A la fois sur la technicité et l'utilité de ce métier, et en même temps sur ce qui nous rapproche et nous éloigne. Une distinction que toi seule pouvais faire. Merci. D'autant plus important que nous, les bibs, on n'arrête pas de se plaindre d'être des méconnus, des non-reconnus. Que pourraient dire les archivistes !


 


​Un truc certain aussi c'est qu'on ne sait pas que tout le monde peut venir, ça c'est important. On est resté très "chercheurs". Je pense que les BU ont un peu le même problème.


 


Ta photo est superbe de réalisme : je te jure que nos archives municipales ont la même tronche ! Personne ne veut aller y déposer. Quand notre chargée de com est arrivée, elle a foncé la-haut sous les combles, pensant faire des découvertes formidables; Elle est vite redescendue. Et depuis elle stocke...dans son bureau. Donc il n'y a qu'elle qui sait ce qu'elle a et qui y a accès. C'est donc l'antithèse de ton métier. Qui n'est pas que conservation. Et c'est un problème si les déposants ne jouent pas le jeu.


 


Bon, pour la jeune fille de ma jeunesse (tu sais c'était y a longtemps), je crois qu'on était trop timides tous les deux. Et puis le décor était impressionnant. Et elle avait pas l'habitude de recevoir beaucoup de monde non plus. Bon, on est peut-être passé à côté d'une belle histoire. Bon, ton histoire de bière et saucisson-fromage a un peu cassé le romantisme de mes souvenirs...  :bye: 


 


PS; Par contre, bien que n'étant pas moderateur, je me permets de penser qu'il faudrait peut-être ne pas mettre tout ça sur la rubrique "Laureats etc..." et créer une sous-rubrique plus spécifique, soit dans "les partenariats", soit dans "informatique documentaire" ou autre. On peut peut-être y transférer rapidement nos débats d'ores et déja. Toi qui es une spécialiste du classement, qu'en penses-tu ? Parce qu'autrement, dans 3 jours plus personne ne retrouvera ton post, ni la réponse du 16, ni la réponse à Sidonie etc....et ça serait dommage.


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  • 2 weeks later...

Alors je suis en retard en retard et ce sujet va être tout fouillis à cause de moa...

 

L'objet des discussions de base est mis ici pour rappel :

 

 

"


PS; Par contre, bien que n'étant pas moderateur, je me permets de penser qu'il faudrait peut-être ne pas mettre tout ça sur la rubrique "Laureats etc..." et créer une sous-rubrique plus spécifique, soit dans "les partenariats", soit dans "informatique documentaire" ou autre. On peut peut-être y transférer rapidement nos débats d'ores et déja. Toi qui es une spécialiste du classement, qu'en penses-tu ? Parce qu'autrement, dans 3 jours plus personne ne retrouvera ton post, ni la réponse du 16, ni la réponse à Sidonie etc....et ça serait dommage.

 

Oui avec mon cours sur les archives j’ai carrément pollué le sujet et je m’en excuse !^^

 

Mais je suis un peu timide, et parfois, j’ai du mal à savoir où me placer, alors je reste là où j’ai commencé, dans le coin de la cave, pis je déblatère :wink:

 

La rubrique « Partenariat » semble la mieux adaptée, même si ce n’est pas vraiment du partenariat… plutôt de la collaboration, ou un « Partage d’expériences de la filière culturelle (au sens large) ». Il convient ce titre, ou pas ?

 

Parce qu’en fait, je pense que je vais copier-coller la partie « archives » de ce sujet dans la rubrique "Partenariat" avec un post que j’appellerai comme ça… en reprenant un peu le contexte, en faisant un lien sur la discussion d’origine qui a eu lieu ici sur ce sujet, et puis en remettant le cours sur les archives dans son entier :P

 

Si cela convient pour la modération bien sûr.

 

Parce que (bis) je me dis, ça peut peut-être être utile, je sais par exemple que pour les Secrétaires de documentation qui passent des examens de promotion interne, dans le jury d’oral il y a régulièrement des archivistes, qui interrogent sur les archives… alors que à la base documentation ≠ archives quoi. Et certain(s) secrétaires de doc se retrouvent démuni(e)s.

 

C’est un peu vache de faire ça, surtout quand on ne s’y attend pas en fait (même si les secrétaires de documentation travaillent aussi dans les services d’archives en tant qu’archivistes, normalement pour la promotion interne, le jury sait dans quel service et à quel poste le candidat travaille, et sait donc s’il gère des archives ou pas, non ? Ou alors je me trompe, ou alors il faut vraiment savoir TOUT faire en même temps…) et je ne sais dans quelles situations ça peut se reproduire. L’inverse est valable aussi : pour l’oral du concours d’assistant de conservation, j’avais l’appréhension de tomber sur un jury « bibliothèque »… ce qui ne s’est pas passé.

 

Alors si je peux répondre à quelques questions sur les archives, ce serait avec plaisir. :hyper: "

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LA SUITE :


 



 


Ferris, (le) 19 Mai 2014 - 22:05, a écrit :snapback.png




Mais quand je lis bien l'annonce que tu mets en lien, ce qui me chiffonne, c'est quand même (et si te lis bien, ça confirme) un certain flou dans les compétences requises. Des notions d’archivistique et/ ou un intérêt pour cette discipline : Seulement des notions ? Ca rappelle un peu , dans nos annonces, le côté "bonne connaissance des NTIC et des logiciels bureautiques", et après on te demande des compétences de webmaster. par contre " Une connaissance du droit public et plus particulièrement du droit de la fonction publique ". Là c'est un peu plus clair, mais pas vraiment : on a tous une certaine connaissance pratique, je dirais même empirique, du droit de la FP , mais le droit public, c'est autre chose, on va beaucoup plus loin. Pour la numerisation des données (dans les règles de l'art...), idem l'annonce n'est pas claire non plus, faut quand même des moyens très précis. Tu l'expliques très bien à travers le côté "pro" des formations. Et toi tu as tout ça ?




 



 


En fait, j'ai quelques connaissances en droit public, en droit à l'image, en droit privé, en droit commercial... une sorte de package pour savoir comment gérer et communiquer les archives : dois-je garder ce document, combien de temps dois-je le garder, pourquoi, pour prouver quels droits et de quel côté : celui du citoyen ou celui de la structure, est-ce que j'ai le droit de le communiquer, si oui quand et comment, si non pourquoi, etc. En vrai, je n'ai pas toutes les subtilités en tête et je passe beaucoup de temps à me renseigner sur ces questions.


 


Alors on jongle un peu avec tous les cadres juridiques qui existent, et on se pose (et transpose) et se remet souvent en question.


 


Après, je ne suis pas juriste non plus. Pas plus que je ne suis informaticienne. Pourtant, il faut que j'arrive à appréhender les concepts propres à ces métiers, et le langage aussi, pour arriver à faire correctement mon métier. Mais c'est le cas pour les Bibliothécaires également. On est tous multi-fonctions (j'aime bien ce mot que je trouve drôle parce qu'il me fait penser à un robot mixeur (chacun son sens de l'humour), mais parfois, il m'énerve, parce qu'on n'est pas juste là pour être des robots ménagers).


 


Donc bon, je m'adapte, du moins j'essaie. Même si je n'ai pas toutes les connaissances requises, j'essaie de voir ce que pourrait être ma "valeur ajouée" à proposer sur un poste. L'annonce que j'ai postée plus haut était particulièrement spécifique, et jamais je ne postulerai là-dessus... parce que je ne saurais jamais faire tout cela correctement. Des notions en archives (ou un simple intérêt) quand on se veut "Chef du service de la documentation et des archives", faut pas se moquer du monde quoi.


 


 


 



Ta photo est superbe de réalisme : je te jure que nos archives municipales ont la même tronche ! Personne ne veut aller y déposer. Quand notre chargée de com est arrivée, elle a foncé la-haut sous les combles, pensant faire des découvertes formidables; Elle est vite redescendue. Et depuis elle stocke...dans son bureau. Donc il n'y a qu'elle qui sait ce qu'elle a et qui y a accès. C'est donc l'antithèse de ton métier. Qui n'est pas que conservation. Et c'est un problème si les déposants ne jouent pas le jeu.


 


Si les services versants ne jouent pas le jeu, effectivement tu l'as bien dit, il n'y a pas de collecte ! Et sans collecte, pas de conservation, donc pas de communication. Les archives municipales appartiennent aussi aux citoyens... oui, oui je répète, tout le monde peut venir !! (d'ailleurs, je ne savais pas que je pouvais aller en BU sans être en cours à la fac?).


 


Et des trucs non identifiés dans des greniers, ça prive la collectivité d'une partie de son histoire (combien de plans anciens et autres documents précieux sont retrouvés sous ces tas de crottes... pas énormément non plus, mais déjà trop), mais ça prive également les gens d'infos potentiellement utiles et dont même si elles ne les intéressent pas, ils sont légitimes à au moins savoir qu'elles existent. Et c'est ça qui me gêne dans les tas abandonnés (on appelle cela un "vrac").


 


Avec tous ces vracs à traiter qui restent encore partout, y a moyen d'embaucher longtemps tous les archivistes de France et de Navarre, oui mais pas de moyens financiers... schreugneugneu


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Super !

 

Nous accueillons enfin des collègues des archives, comme au temps de Biblio.fr

 

L'Agorabib prend son essor.

  B. Majour

 

 

Bon, maintenant je reprends le Tardis et j'arrive à aujourd'hui !

 

En vrai, venez sur cette rubrique mettre des petits témoignages, elle est pas très belle, mais il ne tient qu'à vous d'y mettre des fleurs (ou des crottes de ras pourries ou quoique ce soit que vous ayez trouvé d'autres dans des locaux - ou même services? - d'archives).

 

Bref, merci Bernard (c'est bien Bernard n'est-ce pas, je gaffe pas?) pour ce message de bienvenue.

 

Je n'ai pas connu la liste de diffusion Biblio.fr, j'étais peut-être encore trop novice dans les outils de communication partagés. Je suis allée voir son histoire un peu partout où j'ai pu sur le web, et ma foi, me dis qu'il était peut-être temps qu'elle prenne d'autres formes...

Il y a une liste Biblioemplois à laquelle je suis inscrite, est-ce que cela a un rapport et reprend de manière indépendante la partie "Offres d'emploi" de Biblio.fr?

 

Nous avons une liste de diffusion Archives.fr, qui fonctionne plutôt bien en terme de respect mutuel et d'apports d'information (offres d'emploi incluses), peut-être parce que nous sommes moins nombreux. Ce que j'y trouve dommage, c'est que le format fait qu'une partie des échanges a lieu en privé. Si un professionnel vient poser une question, la réponse n'est pas forcément publique. Or, si certains contributeurs proposent régulièrement des synthèses de réponses, ce n'est pas toujours le cas, et parfois même si la question ne m'intéresse pas forcément sur l'instant, je sais que, curieuse comme je le suis, je vais m'y intéresser un jour et alors là je ne trouverai plus rien même s'il y a une réponse parce qu'en plus la navigation n'est pas très pratique...

 

Bref, je trouve que pour être mis en relation, une liste de diffusion, pourquoi pas, maintenant pour échanger au sens le plus attractif (plein d'infos partout mais classées et qu'on peut lire et relire à sa guise comme une carte au trésor - je n'ai pas posté depuis quelques temps, mais je me suis baladée vers des rubriques insoupçonnées sur Agorabib), un forum de ce type (comment appelle t'on ce "type" de forum d'ailleurs?), c'est bien mieux.

 

Même si cela part dans tous les sens... la preuve :tongue:

 

Personnellement j'ai l'impression d'avoir appris des milliers de choses en vous parcourant !

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Ah non non loin de moi cette idée, je ne critiquais pas du tout l'ex-Biblio.fr, vu que je ne l'ai pas connue !

 

Je parlais juste du système de liste de diffusion, auquel je ne suis pas habituée en fait je crois (en parlant de "temps de prendre d'autres formes", c'est ce que je voulais dire...pas sur les "ragots" autour que non seulement je ne juge pas parce que je n'étais pas là, mais qui en plus ne m'"intéressent" pas parce que je ne les comprends pas, vu que j'étais pas là... et c'est sûrement dommage d'ailleurs, de ne pas l'avoir connue).

Mais c'est aussi une simple méconnaissance des outils de ma part qui me fait dire ça sûrement. Personnellement j'ai du mal à y voir clair parfois (mais sur d'autres listes qui n'ont rien à voir).

 

Et désolée pour le rapprochement avec "Biblioemplois", tout ça parce que y avait "Biblio" dedans, pfff, jvous jure, alors que je suis la première à gueuler que faut pas de préjugés, je fais des rapprochements faciles erronés... je bats ma coulpe  :tongue: ;

 

Bref...

 

 

Et Bernard pose la question : Et on fait quoi, après, avec un bagage de bibliothécaire ?Si quelqu'un a la réponse, je suis preneur... on ne sait jamais. C'est sur http://www.agorabib.fr/index.php/topic/75-les-horaires-douverture/page-7

 

Et moi je réponds qu'on peut sans doute profiter de notre statut et de la "filière culturelle" pour aller sans problemes vers les archives, les musées; la doc, tout en précisant (ne t'enerve pas) : Mais ça, ça ne veut pas dire faire un autre métier, simplement exercer d'autres fonctions, dans le même cadre statutaire. Et ça fait une différence. Notamment en termes de compétences. Si la FP s'en accommode fort bien, des compétences réelles de ces transfuges, je ne suis pas persuadé que mes nouveaux collègues de ces métiers m'accorderont respect et considération..

 

Qu'en penses-tu ? Je peux devenir archiviste ? :) 

 

Franchement, ma réponse est oui, incontestablement, et ça ne m'énerve même pas de le dire !

 

Je ne suis pas née archiviste, je ne mourrais peut-être (sûrement) pas archiviste, cela s'apprend soit, on cherche une reconnaissance autre que "femme de ménage de la cave" soit, maintenant, je pense qu'avec quelques outils, une formation, des conseils, et une certaine motivation tout de même, toi ou n'importe qui qui a envie de bien faire son boulot peut exercer des fonctions d'archiviste. Et même être archiviste oui.

 

Moi-même, je ne serais pas contre être bibliothécaire, ou régisseuse de prêts en musée, etc, en même temps que d'autres trucs, au contraire, vu que j'aime varier mes activités en plus, mais d'autres trucs ayant un rapport quand même. Le rapport pouvant être effectivement "la filière culturelle", à prendre au sens large ; y a plein de missions qui m'intéressent dans ce joli terme.

 

Maintenant, ça dépend aussi de si on fait une distinction entre mission/métier. Je pourrais tout à fait considérer être plusieurs choses à la fois selon la situation. A condition, et peut-être être cela le problème, qu'il n'y ait pas d'abus (me retrouver à tout faire sur le tas et donc n'importe comment), et de maîtriser quelques techniques qui ne s'improvisent pas. On est bien d'accord qu'on peut apprendre sur le tas, se débrouiller, tout ça. Mais que y a quand même des trucs de base à savoir (D'ailleurs je m'auto-cite sur un truc que je viens de dire plus haut : "Mais c'est aussi une simple méconnaissance des outils de ma part qui me fait dire ça sûrement"...)

 

Quand même, être formé, ça aide. Et à ce moment-là, la question qui se poserait plus, notamment à moi, c'est : quid de la formation dans ces cas-là?

Le respect et la considération des collègues, je suis peut-être naive, mais je me dis qu'à partir du moment où tu fais bien le boulot, en général tu l'as (du moins dans les structures que j'ai vues, et j'en ai vues pas mal). Pas toujours, et parfois faut le gagner, et à la dure, mais personnellement, je n'ai pas de complexe de supériorité du diplôme d'archiviste. Et si quelqu'un de non archiviste diplômé a fait un super boulot en terme de qualité archivistique, et bien c'est un archiviste. Temporairement peut-être (ou pour toujours s'il veut) mais c'est pas grave, le boulot est fait.

 

Par contre, si personnellement j'arrive tranquillement là-maintenant tout de suite à l'accueil de la bibliothèque un samedi, genre "coucou c'est moi qui assure today j'en ai vachement envie !", je pense que c'est sûr je me ferais défoncer, et par moi la première. Parce que je n'y connaîtrais rien. Et parce qu'on m'y aurait parachutée comme kamikaze, j'aurais beaucoup de rancoeur.

 

Maintenant, comment on se forme à nos missions connexes? Pour être à la fois efficace pour le service public, qualitativement, pour nos collègues, pour nous? Et bien ça, je ne sais pas...

 

 

Et c'est aussi pour cela que je pose la question : comment ça se passe chez vous? y a bien des services mutualisés archives-documentation-bibliothèques où tout le monde doit faire un peu de tout non? Non?

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Euh, non. Je ne vois pas à priori de mutualisation de ces services. Si tu entends par "faire un peu de tout" le fait d'avoir ses archives et sa documentation interne, évidemment chaque service, et pas seulement les bibs, ont leurs archives (factures, devis, bilans annuels, photos d'animation etc...) et leur coin doc interne (catalogues, manuels professionnels etc..), mais le classement est souvent folklorique, et destiné à une utilisation personnelle (plutôt rare d'ailleurs), tout comme quelques documents patrimoniaux. Les services qui ont le plus d'archives sont les services comptables, les services techniques et la Communication, et il n'y a ni mode de classement commun, ni utilisation commune.

 

(...)

 

Mais je n'ai peut-être pas compris le sens de ta question....

 

D'ailleurs je crois finalement que la mienne était mal posée. La réponse était déja dans ton premier post.  :blush:

 

En fait, je ne suis pas claire non plus peut-être. Mais je n'ai pas trouvé ta question mal posée ^^

 

Je vais essayer peut-être de m'expliquer un peu mieux. Je ne parle pas de l'organisation interne de chaque service où tout le monde a ses propres archives liées à son fonctionnement et son activité (nous aussi à titre personnel on en a d'ailleurs^^).

Mais de services institutionnels. Par exemple, il existe des bibliothèques des archives départementales, qui conservent notamment des ouvrages anciens. Et je me dis : qui s'en occupe ? Des archivistes, des bibliothécaires, les deux?

 

Bon, d'accord, je serais peut-être la mieux placée pour avoir la réponse, soit. Et à mon avis, elles sont gérées par des archivistes, parce qu'ils sont "sur place"...

 

Mais ma question n'est peut-être pas si déplacée (bien que j'aie du mal à la formuler! parce qu'en fait, elle est multiple...) :

 

 

Extrait du site de l'Association des archivistes français : http://www.archivistes.org/Gerer-une-bibliotheque-en-service

 

"Formation : "Gérer une bibliothèque en service d’archives"

Objectif : com­­pren­­dre le rôle d’une biblio­­thè­­que en ser­­vi­­ces d’archi­­ves, guider les per­­son­­nes qui en ont la charge, connaî­­tre les mis­­sions et les spé­­ci­­fi­­ci­­tés d’un tel poste.

Public : tout agent tra­­vaillant dans une biblio­­thè­­que en ser­­vice d’archi­­ves, ayant une for­­ma­­tion de biblio­­thé­­caire ou d’archi­­viste.

Contenu :

puce-cebf5.gif Descriptif des biblio­­thè­­ques spé­­cia­­li­­sées, dans les ser­­vi­­ces d’archi­­ves, les musées, les ins­­ti­­tuts, etc.

puce-cebf5.gif Spécificités des fonds conser­­vés.

puce-cebf5.gif Le per­­son­­nel : archi­­viste ou biblio­­thé­­caire ? Politiques de recru­­te­­ment, for­­ma­­tions, réseaux

puce-cebf5.gif Quelle poli­­ti­­que docu­­men­­taire ?

puce-cebf5.gif Quels choix pour l’enre­­gis­­tre­­ment, le cata­­lo­­gage, l’indexa­­tion, etc.?

puce-cebf5.gif Règles sim­­ples de conser­­va­­tion

puce-cebf5.gif Les outils de ges­­tion : infor­­ma­­ti­­sa­­tion, cadre de clas­­se­­ment, etc.

puce-cebf5.gif La biblio­­thè­­que du ser­­vice d’archi­­ves, entre outil de ges­­tion scien­­ti­­fi­­que des fonds et outil de valo­­ri­­sa­­tion (his­­toire locale, mise en valeur, etc.)."

Bon, du coup ça répond un peu à ma question sur la formation (celle-ci dure 3 jours).

 

Il n'est pas rare non plus que je voies dans des offres d'archivistes territoriaux pour des services d'archives-documentation des missions secondaires qui touchent à la documentation, telles que "veille presse, bulletinage"... ça par exemple, je ne sais pas faire du tout. En général, c'est pour remplacer le collègue documentaliste qui ne serait pas là... mais bon, c'est pareil, si tu me colles un matin en me disant juste : "Tiens, fais la veille presse", sans rien m'expliquer avant, ou juste 5 minutes sur le tas par mon collègue Gaston, je risque de pas très bien le prendre. Parce que j'aime bien comprendre ce que je fais pour pouvoir mieux le faire. Et je ne pense pas être la seule !

 

 

 

Lien du site de l'enssib sur un article que j'ai trouvé fort instructif :

 

"Les bibliothèques d'archives : Des bibliothèques spécialisées, à la croisée des pratiques des centres de documentation et des bibliothèques publiques" (avril 2011)

 

http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2011-04-0022-004

 

 

Rien que dans le titre on trouve "bibliothèques", "archives", "documentation".

 

 

Et la conclusion de cet article :

 

"Aujourd’hui, les limites entre les services culturels ne sont plus aussi importantes que par le passé.

 

La mission de médiation semble avoir joué un rôle important, car elle a permis de relier des services d’archives, des bibliothèques, des centres de documentation et des musées, même si les fonds, les collections et les expositions se distinguent.

Cette confluence en cours devrait permettre une coopération plus efficace entre équipements culturels, ainsi qu’une jonction documentaire enrichissante.

 

En définitive, les frontières s’effritent : les métiers qui auparavant se distinguaient nettement, désormais s’entrecroisent, la complémentarité des fonds et des collections de documents se dévoile, et les techniques professionnelles s’unifient. On peut penser qu’il y aura à l’avenir de moins en moins de « filtres » entre bibliothèques, archives, centres de documentations et musées, seulement des mécaniques et savoir faire différents, pour autant qui ne s’opposent pas et qu’ils se complètent habilement."

 

 

J'ai 3 ans de retard, 3 ans d'avance, ou j'ai rien compris? :tongue:

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Egalement, par exemple, parfois, j'ai des idées bizarres d'expositions "communes"...

 

Je n'ai aucune expérience dans la valorisation et le montage d'expo. Mais des fois j'y assiste, et à des animations aussi, oui oui.

 

Alors ma vision technique est peut-être un peu naive et je m'en excuse encore d'avance.

 

L'autre jour, je pensais à cet ouvrage : "Guerre et Guerre" de László Krasznahorkai aux éditions Cambourakis (que je n'ai toujours pas eu le temps de lire d'ailleurs, mais dont j'ai beaucoup entendu parler, par des amis, des libraires, dans des rencontres en librairies, etc, bref je ne fais pas de pub, c'est juste un exemple parce que j'y pensais) =

 

" "Je ne suis pas devenu fou [...] mais je vois aussi clairement que si j’étais fou."

Petit historien local travaillant dans un centre d’archives poussiéreux situé à deux cent vingt kilomètres de Budapest, Korim, qu’une tristesse sans âge tenaille au point de lui faire perdre la tête, découvre un jour un mystérieux manuscrit que nul n’avait dérangé depuis des décennies. Ce texte, d’une force poétique bouleversante, relate l’éternelle errance de quatre figures angéliques poursuivies sur terre et à travers l’Histoire par l’extension inexorable du règne de la violence. Pénétré par l’absolue vulnérabilité de ces personnages, Korim se donne pour but de délivrer au monde l’obsédant message porté par le manuscrit. C’est à New York, au "centre du monde", qu’il décide d’accomplir cette tâche, avant d’entrevoir, au terme de sa course folle, la possibilité d’un refuge pour ses compagnons..."

 

 

Bon, soyons clairs, je ne sais pas du tout comment se passe la sélection d'ouvrages et d'animations dans une bibliothèque (ni dans un service d'archives d'ailleurs, ah ben nous voilà bien tiens).

 

Mais je me dis peut-être, on tient là une idée de valorisation commune, en entremêlant animations en bib sur des ouvrages de ce type, relayées par des démonstrations de documents d'archives (et pas seulement papier!) venant appuyer (ou démonter, mais c'est pas le but, en tous cas pas pour l'ouvrage que j'ai cité^^) le parcours du personnage et de l'auteur... quand s'entremêlent fiction et documentaire (documentation?), le petit truc qui fait que ben oui, ça se tient, et qu'on peut faire des trucs ensemble.

 

Et pourquoi pas lier ça à une expo d'un artiste graphique qui accepterait de bosser sur le thème, ou un musée qui prêterait quelques oeuvres en rapport? Voire à une pièce de théâtre?

 

Je me doute bien que concrètement il y a des obstacles matériels, techniques, diplomatiques, etc etc. Mais suis-je la seule à penser que, "dans l'idée", ce serait bien, quand même?

 

Un genre d'opération "Découverte des services culturels"... mais bon, je pars encore sur un autre sujet :wink:

Modifié par Lomena
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Lomena, tu devrais écrire une thèse... :sweat:


 


Bon si je résume, égoistement, à ma question : je peux donc devenir bibliothécaire dans un service d'archives, avec une formation de 3 jours, voire documentaliste dans un musée ?


Par contre tu ne peux pas devenir archiviste dans une bibliothèque, parce que cette fonction n'y a pas sa place à priori (sauf peut-être dans les bibliothèques classées)


J'ai bon ?


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Lomena, tu devrais écrire une thèse... :sweat:

 

Bon si je résume, égoistement, à ma question : je peux donc devenir bibliothécaire dans un service d'archives, avec une formation de 3 jours, voire documentaliste dans un musée ?

Par contre tu ne peux pas devenir archiviste dans une bibliothèque, parce que cette fonction n'y a pas sa place à priori (sauf peut-être dans les bibliothèques classées)

J'ai bon ?

 

Oui Ferris il faudrait que j'écrive moins je sais (ou ailleurs?)... que je parle moins parfois aussi! ^^

 

Sinon ben en fait non tu n'as pas tout bon je crois hihi (mais je suis aussi pleine de contradictions).

 

En fait je pourrais dire : tu peux devenir bibliothécaire dans un service d'archives, ou documentaliste dans un musée, et moi je peux devenir archiviste dans une bibliothèque ou un musée (si la fonction y a sa place par contre cela oui), ou bibliothécaire dans un service d'archives tiens, mais avec une "formation" (au sens large... qu'on m'explique ce que je dois faire et pourquoi !).

 

Et il faut l'avouer, une formation de 3 jours ça va permettre de cerner le contexte, mais concrètement cela me semble court pour assurer directement sur le terrain.

 

Et si j'ai envie de croire aux "frontières (qui) s’effritent : (...) On peut penser qu’il y aura à l’avenir de moins en moins de « filtres » entre bibliothèques, archives, centres de documentations et musées, seulement des mécaniques et savoir faire différents, pour autant qui ne s’opposent pas et qu’ils se complètent habilement", et bien concrètement je suis pas très bien avancée pour les effriter, les frontières, ni pour les éviter, les filtres. [Je commence par la friteuse ou la cafetière?]

 

Néanmoins, cela reste dans un coin de ma tête. J'ai de la passion pour mes missions (oh yeah slogan!), mais je peux m'imaginer en avoir pour d'autres. Simplement, je sais pas faire. Mais je dis pas que je ne pourrais pas.

 

Et c'est pour cela que je me dis : y en a peut-être déjà qui le font, un peu. Peut-être même qu'ici y a des bibliothécaires qui travaillent dans les bibliothèques des archives départementales, qui sait.

 

Tout ça, ça reste un peu flou et pas trop filtré pour moi aussi^^

Modifié par Lomena
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Ouais...Je viens de bien lire l'article du BBF que tu cites. C'est un article de réflexion et surtout de prospective qui "annonce" en quelque sorte, un état de fait certes souhaitable, mais qui n'existe pas vraiment aujourd'hui. Tout le monde rêve de complémentarité et "d'effritement des frontières". Mais, comme souvent dans le BBF on est dans du virtuel. Les grosses têtes se paient une tranche de rêve. Et essaient de nous le faire partager. Mais voilà, les grosses têtes voyagent peu dans le réel...D'ailleurs tu le dis toi-même : "j'ai envie de croire...", ce qui prouve bien que tu sais que nous ne sommes pas tout à fait dans le réel'


 


D'abord, on reste essentiellement dans de la conservation administrative, ensuite tous les centres d'archives ne disposent pas d'une bibliothèque d'archives, enfin leur mission reste très centrée : Les bibliothèques d’archives sont conçues comme des espaces de documentation destinés à fournir des matériaux de travail aux archivistes : dictionnaires, ouvrages de référence, biographies, livres d’histoire, de droit, d’archivistique, etc. Elles ressemblent aux centres de documentation dans leur ancienne forme. 


 


Seules quelques pratiques font une petite passerelle, en encore faut pas y regarder de trop près : tout prendre  en thesaurus W, classer et coter par format, utiliser la Blanc-Montmayeur, pas d'unimarc, pas ou peu de libre accès au bout du chemin...


 


Tu auras plus de facilité à devenir bibliothécaire, et à t'y plaire, que moi archiviste. Et pas seulement pour des raisons techniques, mais pour des raisons de motivation. J' y perdrais trop, beaucoup trop..Rétrécissement de l'horizon.


 


Toi par contre il va falloir que tu acceptes de voyager dans ce qui te paraîtra peut-être parfois relever de l'amateurisme ou de l'approximation, car notre démarche n'est pas fondamentalement scientifique. Et pour une raison très simple, mais c'est la plus incontournable, la plus énorme : le public d'abord. Et c'est pas que des chercheurs, tu peux me croire. Alors ça nous oblige à de petites gesticulations techniques pour plaire au public, faire en sorte de l'apprivoiser, le fidéliser. Aux dépens parfois d'une certaine rigueur...


 


Merci Lomena de m'avoir éclairé sur ces points. :)


 


J'espere que d'autres transfuges témoigneront. 


Modifié par Ferris
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Tu auras plus de facilité à devenir bibliothécaire, et à t'y plaire, que moi archiviste. Et pas seulement pour des raisons techniques, mais pour des raisons de motivation. J' y perdrais trop, beaucoup trop..Rétrécissement de l'horizon.

 

Toi par contre il va falloir que tu acceptes de voyager dans ce qui te paraîtra peut-être parfois relever de l'amateurisme ou de l'approximation, car notre démarche n'est pas fondamentalement scientifique. Et pour une raison très simple, mais c'est la plus incontournable, la plus énorme : le public d'abord. Et c'est pas que des chercheurs, tu peux me croire. Alors ça nous oblige à de petites gesticulations techniques pour plaire au public, faire en sorte de l'apprivoiser, le fidéliser. Aux dépens parfois d'une certaine rigueur...

 

 

Quelque part, c'est déjà un peu ce que je fais, apprivoiser, fidéliser, mais en interne, au sein des services producteurs d'archives, avec tout le monde ; effectivement ça n'a rien d'une démarche scientifique mais se joue entièrement sur le relationnel, et pour moi c'est primordial. Et ça c'est sûr, ce ne sont pas que des chercheurs !

Juste des personnes lambda qui travaillent (du chef de service au stagiaire, et n'y voyons pas là une hiérarchisation de valeur de ma part, juste pour dire, que c'est tout le monde) et qui sont souvent à convaincre (ou aiguiller, ou gérer, ou materner, ou responsabiliser, ou à pleurer, ou à presque vouloir se faire enfermer dans un asile ou une île, mais qui étonnent, surprennent, espérent, font espérer, font carrément ch..., sont super... des gens quoi) quant au sujet des archives.

 

Il me semblait aussi avoir dit quelque part ici que maintenant, je voulais aller vers les publics "extérieurs", les usagers des salles de lectures d'archives.

 

Maintenant, je suis en phase de réflexion sur finalement, "qu'est-ce-que-ça-veut-dire-que-je-voudrais-faire".

 

Archiviste oui, ça j'en démords pas pour l'instant. Mais dans quelle type de structure? Finalement, c'est cela qui va jouer je pense sur mes prochaines années professionnelles. Une structure, pour moi ça sous-entend un tas de trucs : statut public (et quel type de fonction publique?) ou privé, taille, missions, etc, bref un quoi-où-quand-comment-avec qui à définir, et là, et bien je nage un peu pour l'instant.

 

Je pense qu'à un moment ce sera une question de taille de l'horizon oui^^.

 

Et on dirait peut-être pas, mais nos discussions m'éclairent là-dessus également, à voir dans quel océan voyager, alors merci aussi Ferris :)

Modifié par Lomena
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De rien, je fais ce que je peux, ma grande ! Difficile pour moi de comprendre les motivation et les hésitations des "transfuges", même si , comme je le dis souvent, les parcours "atypiques" ont toujours eu ma sympathie. Ils apportent toujours quelque chose qu'on ne trouverait pas ailleurs, dans nos équipes. Et dont on a de plus en plus besoin...


 


Tu sais, si tu fixes des points-repères plus importants que d'autres, et notamment la recherche d'un relationnel élargi, l'envie d'aider les gens en général (et pas un chef quelconque), les usagers, tu as fait le pas essentiel. Et là tu ne seras pas déçue. Horizon clair.


 


Quant à se prendre la tête pour savoir quel système hiérarchique est moins pesant qu'un autre, ça se vaut, crois-moi. Et surtout ne pas passer son temps à convaincre d'autres fonctionnaires de l'importance d'utiliser tes services, parce que ça ça doit être très pénible... Le lecteur à qui tu donnes un conseil, il en fait ce qu'il veut, la boutique tourne. Le "versant" qui veut pas "verser" (je sais plus comment tu les appelles), il t'empêche de bosser, tout simplement !


 


Laisse ton bateau à l'ancre, prend une barque et viens mettre un pied sur le rivage, pour voir. Si ça te plait tu mettras l'autre, sinon retour au bateau (Te fais pas piquer tes rames. Y en a comme ça, ils venaient juste faire un tour et ils sont restés 40 ans, parce qu'on leur avait piqué les rames....) :thumbsup:


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