raboteur Posté(e) le 13 septembre 2016 Share Posté(e) le 13 septembre 2016 Bibliothécaire, je subis une toux d'irritation rebelle depuis une petite année ainsi qu'une autre collègue ajouté à des problèmes ophtalmiques sérieux pour d'autres personnes travaillant à la médiathèque. j'ai consulté un allergologue qui pour l'instant cherche ! Croisant sur internet " poussière de livre et allergie", je suis tombée sur un article (mal) traduit de l'américain "Découverte de nouveaux risques dans la santé en bibliothèque : la poussière des livres, dangers et hasards" écrit par un ingénieur en chimie M. Hassan Bolourchi émanant de la Bibliothèque du Congrès aux Etats-Unis. il y fait une démonstration physique sur l'attraction de la poussière de livres. il constate chez les bibliothécaires une importante proportion de maladies ; cancer du poumon, allergies, crise cardiaque... il pense que certaines maladies pourraient etre reconnues comme maladies professionnelles. Avez vous connaissance de cette problématique ? ts mes remerciements. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 13 septembre 2016 Share Posté(e) le 13 septembre 2016 (modifié) Bonjour raboteur Il faudrait un peu plus d'informations sur ces problèmes. Question : - Est-ce que tes problèmes disparaissent lorsque tu quittes ta médiathèque ? Le soir, le week-end, ou pendant tes vacances ? - Vous êtes sous clim ? - Vous avez un degré d'hygrométrie de combien dans les endroits où vous travaillez ? Parce que là aussi, ça peut influer. Trop sec = problème ophtalmologique et allergie. Trop ou limite humide = spores qui peuvent provoquer les mêmes problèmes. Clim pas propre, pareil. (Une clim, ça s'entretient au niveau des filtres et de la poussière) Donc, à faire remonter en commission Hygiène et Sécurité, pour vérifier depuis quand la clim n'a pas été nettoyée. Clim ou VMC, c'est pareil. Petit indice, se rendre dans les toilettes et vérifier la poussière accumulée sur les ouïes des VMC ou clim, avec un papier sopalin on remarque très vite ce qui est recyclé en permanence vers l'intérieur des locaux. C'est encore plus critique dans une bibliothèque que l'on ne peut pas aérer de manière naturelle. En particulier quand on est dans une grande ville, près d'une route passante. (Perso, je suis près d'une route très passante, les ouïes sont donc noires, ce qui m'a alerté) Après, effectivement, il y a la poussière du papier (et surtout la poussière accumulé sur le papier) Questions pour toi : as-tu des réactions allergiques quand tu vas chez les bouquinistes ou quand tu manipules des vieux bouquins ? Quand tu manipules des documents neufs ? Es-tu aussi chargé de manipuler de grandes affiches (type cinéma ou autre), auquel cas, tu pourrais avoir une allergie à la colle en poudre qui se répand dans l'air, qui provoque tout ce que tu évoques, plus des problèmes aux cheveux. Mais il faut en manipuler pas mal. Evidemment, si tu fumes, ça ne va pas être simple à trouver. Mais bon, on ne reste pas dans cette situation, on fait remonter le problème à sa tutelle, parce qu'une clim déréglée ou trop de clim, ça crée ce genre de problème. Et je ne te parle pas de la surpression engendrée par une clim un peu puissante qui t'appuie sur les oreilles. L'exemple classique : c'est la climatisation d'un TGV... ou d'une médiathèque en légère surpression. Pour l'article, voici sa version américaine : http://library-dust.com/dust.htm Effectivement la traduction automatique est plus qu'approximative. http://library-dust.com/poussiere.htm On trouve d'autres documents sur la poussière dans les bibliothèques, en particulier dans les bibliothèques historiques http://www.english-heritage.org.uk/content/learn/conservation/2543455/2543024/Musmicdustpaper.pdf Sinon, tu peux aussi demander à ce que les sacs des aspirateurs soient changés plus régulièrement. (L'aspirateur est un formidable vecteur de poussière, et s'il y a un endroit où il aspire des moisissures, il les répand dans toute la médiathèque) Il te reste encore la possibilité d'une allergie aux encres d'imprimerie. Tu es près d'une photocopieuse ? Près d'une imprimante ? Tu as beaucoup de livres chez toi ? (ou beaucoup de papier ?) Parce que si tu ramasses l'allergène en masse chez toi, ça ne va pas non plus t'aider. Nos filtres anti-allergiques fonctionnent comme un barrage hydro-électrique. Jusqu'à raz bord, ça va, au-delà, ça déborde. Mais vu ce que tu décris, et le nombre de collègues touchés, ça paraît plus probable que la clim ait un rôle. Ensuite, effectivement la poussière (médiathèque près d'une route ? beaucoup fréquentée ? vérifier la moquette (car poussière, mais aussi colle qui peut se pulvériser par temps sec... et être gentiment baladée par les aspirateurs) ) Après, la médecine chinoise mentionne qu'une toux grasse avec des glaires => éviter les laitages en tous genres. Toux sèche = toux d'irritation => contrôle d'hygrométrie. Le trop sec abîme les livres, mais aussi les hommes. Tiens-nous au courant des résultats des mesures et des constats. Et n'hésite pas à faire passer la commission Hygiène et Sécurité. Vous êtes plusieurs touchées, ce problème les concerne. A vérifier également auprès des lecteurs : éternuements, larmes, reniflements = problème majeur qui renforcera la demande. Sinon, si tu es touché par une maladie professionnelle, ça compromet grandement la poursuite de ta carrière dans les bibliothèques. Au moins dans une médiathèque importante. Bonnes mesures. Bernard Modifié le 13 septembre 2016 par B. Majour Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 13 septembre 2016 Share Posté(e) le 13 septembre 2016 (modifié) A ma connaissance seules sont reconnues comme maladies liées à l'activité professionnelle( apporter la preuve) les affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail, les lombalgies et le stress/dépression en cas d'agression physique ou verbale. (voir http://www.bossons-fute.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=367-fiche0139&catid=2-activites ) J'ai des collègues qui ont fait des allergies. Cela est assimilé aux acariens. Ils se sont fait désensibiliser. Dans tous les cas prévenir le CHSCT de ta collectivité. Il faut savoir que dans la fonction publique les textes régissant ces maladies ne font pas référence au système de tableaux du Code de la Sécurité sociale.Les conclusions des commissions de réforme qui doivent se prononcer sur l'imputabilité au travail d'une affection contractée en service doit être approuvées par le juge administratif (qui peut exiger que le fonctionnaire apporte la preuve du lien entre la maladie et le service. Tu as la liste officielle de tous les produits sur le site de l'INRS http://www.inrs.fr/publications/bdd/mp.html Le problème c'est que la plupart des produits qui pourraient être incriminés sont également présent chez toi, dans ta maison etc...L'apport de la preuve est quasiment impossible. Sur les acariens, qui sont en fait des moisissures/champignons bien spécifiques du papier on peut noter la mise en garde des Archives de France : Risques pour la santé : Bien que les moisissures soient toujours présentes dans l’atmosphère, des concentrations plus importantes peuvent être nocives pour la santé notamment pour les personnes sensibles (asthmatiques ou allergiques…) même à l’état dormant elles peuvent être allergisantes et toxicogènes. Les principaux effets 3 : ● effets irritatifs: irritation des muqueuses (yeux , nez, gorge), congestion nasale; ● réactions immunologiques: rhinite allergique, pneumonite d'hypersensibilité, conjonctivite, asthme, dermatite, sinusite allergique; ● effets toxiques: syndrome toxique associé aux poussières organiques (ODTS) ( excès de fièvre, problèmes respiratoires), mycotoxicose; ● effets neuro-psychologiques: maux de tête, difficulté de concentration, fatigue mentale chronique, irritabilité, fièvre, douleurs articulaires; ● effets infectieux: aspergillose. Il est donc indispensable d’agir préventivement d'autant plus qu'il est souvent difficile de lier certains effets (comme les névralgies) aux causes. N'oublions pas qu'il s’agit d’un risque toujours latent car les moisissures et bactéries prolifèrent dans l’air et n’attendent que des conditions favorables pour se développer Protection du personnel : En cas de prolifération importante, il est nécessaire de se protéger car certaines moisissures sont dangereuses pour la santé en portant un masque avec filtre HEPA, des gants jetables, une blouse voire une combinaison, des chaussons pour pénétrer dans l’espace contaminé. Quitter tous ces vêtements en sortant et les envelopper dans un sac poubelle hermétique. Laver les blouses à la Javel. http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/static/1895 Perso, quand je me sens oppressé, je prends ma pause et je sors dehors...et j'allume une clope. Et ça va tout de suite mieux. Savez-vous que le tabac a de grandes propriétés bactéricides ?. Mais pas que, je sais.... Modifié le 13 septembre 2016 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
raboteur Posté(e) le 14 septembre 2016 Auteur Share Posté(e) le 14 septembre 2016 merci pour votre attention et je m'occupe avec mes collègues de faire remonter tous ces problèmes au CHSCT d'autant que nous avons une collègue nouvellement arrivée qui y siège. nous n'avons pas de clim mais une VMC jamais nettoyée. je vous tiens au courant de la suite... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Smilodon fatalis Posté(e) le 16 septembre 2016 Share Posté(e) le 16 septembre 2016 Tant que vous ne travaillez pas dans un silo, il n'y a pas de spécificité environnementale des bibliothèques, les causes potentielles sont donc dans le bâtiment et ses dispositifs. Les vraies maladies professionnelles des bibliothécaires sont d'ordre mental et idéologique. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 16 septembre 2016 Share Posté(e) le 16 septembre 2016 (modifié) supprimé Modifié le 2 août 2019 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chuchotements Posté(e) le 20 septembre 2016 Share Posté(e) le 20 septembre 2016 (modifié) Moi je serais tenté de demander : y-a-t-il oui ou non de la poussière entassée sur vos livres ? (et si oui pourquoi ? ). L'article anglais conclut "The best way to eliminate the risk is to eliminate the source of risk by cleaning the dusty books regularly." La piste de la VMC sale semble plus probante. Modifié le 20 septembre 2016 par Chuchotements ajout Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 20 septembre 2016 Share Posté(e) le 20 septembre 2016 (modifié) supprimé Modifié le 2 août 2019 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chuchotements Posté(e) le 21 septembre 2016 Share Posté(e) le 21 septembre 2016 Je comprends le problème pour les agents travaillant souvent en réserve (citation de l'article, il faut apparemment plusieurs années de stagnation "On the sides of books, there is dirt made of harmful dust particles when as they are not cleaned for many years.") Le mythe de l'odeur des vieux livres ! De mon côté, en médiathèque j'ai plus rencontré des agents pouvant souffrir d'être plusieurs heures par jour à l'accueil sous des VMC ou climatisations. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 21 septembre 2016 Share Posté(e) le 21 septembre 2016 @Raboteur Il ne faut pas attendre la réunion CHSCT. Un mail explicatif aux services techniques pourra déjà leur permettre de prévoir/programmer les travaux, et peut-être de penser à des solutions techniques. Dont les mesures hygrométriques. Il faut aussi voir la circulation d'air. Moi, dans un passage avec un petit courant d'air, je suis bon pour pleurer et avoir mal à la gorge, et puis ça descend sur les poumons. S'il s'agit d'un courant d'air (que l'on peut évaluer avec un pot décoratif et quelques bandelettes en crépon qui pendent), un simple paravent léger pourrait suffire à corriger le problème. La poussière, oui. On peut la voir là où elle s'accumule. Au-dessus des écrans d'ordinateur, par exemple. Je conseille aussi un nettoyage des unités centrales des ordinateurs (un vrai nid à poussière avec la ventilation) surtout si ça n'a jamais été fait, ou pas fait depuis longtemps. Parce que là, oui, ça brasse et ça s'accumule. Et bien sûr, on en respire à longueur de journée. D'abord ça fera du bien aux machines, ensuite ça fera du bien à ceux qui sont à proximité. On fait passer le service informatique avec un aspirateur de moyenne puissance. Idem que pour la VMC, on regarde les ouïes des ordinateurs et la ventilation à l'arrière. Si c'est encrassé et contre un mur, bonjour la poussière dans les narines, à longueur de journée. C'est une autre source possible. Nettoyage à programmer tous les six mois, un an minimum. On peut passer l'aspirateur devant et derrière (quand la machine est arrêtée), mais ça n'enlève pas la poussière à l'intérieur, surtout si la machine est posée au sol. Et là, elle est gentiment chauffée à température idéale pour être irritante. (J'en ai suffisamment démontée et nettoyée pour le savoir.) On fait passer le service informatique, parce qu'ouvrir une machine et y passer l'aspirateur, ça peut toujours tirer un peu sur les câbles ou débrancher un composant, ce qui l'empêchera de redémarrer correctement... et donc le service informatique devra venir. (idem pour les Bios qui ont une détection de l'ouverture des châssis d'ordinateur) De plus, un bon service informatique possède ce qu'il faut pour nettoyer les machines, dont des bombes à air pour chasser la poussière de ses recoins. Et puis, comme ça ils pourront constater l'état du parc informatique à la médiathèque. Tout bénéfice. Chez soi, on peut aussi passer l'aspirateur, sans toucher les composants, avec aspirateur à petite, moyenne vitesse au- dessus des nids de poussière. A défaut de bombe, on peut aspirer très fort, souffler comme un malade à l'intérieur et se reculer loin du nuage de poussière. C'est mieux si l'aspirateur est allumé au-dessus pour attirer le nuage à lui Toujours pour des questions de redémarrage, si on a quelqu'un qui s'y connaît... ==> Dans tous les cas, on éteint la machine avant le dépoussiérage, et on la débranche du secteur. Signe distinctif d'un problème d'encrassement par la poussière. Les ventilateurs sont bruyants à très bruyants. Sur les portables, on passera juste l'aspirateur sur les ouïes, parce que les démonter c'est plus que galère, et ils sont plus "étanches" à la poussière que les PC posés au sol. Voilà, c'est un autre point à prendre en compte au niveau poussière. Merci à Chuchotements pour sa question "et si oui, pourquoi ?" Car parfois l'ennemi est sous nos yeux. Là, juste à côté. Bernard Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 21 septembre 2016 Share Posté(e) le 21 septembre 2016 (modifié) supprimé Modifié le 2 août 2019 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 21 septembre 2016 Share Posté(e) le 21 septembre 2016 il y a 34 minutes, Ferris a dit : Les services techniques sont au service des élus. Ils se contenteront surement de nettoyer la VMC. Nous aussi, nous sommes au service des élus. Bien sûr les services techniques vont nettoyer la VMC. Mais le plus tôt sera le mieux, pour au moins éliminer une des causes possibles. Si on fait changer les sacs des aspirateurs. Si on nettoie les ordinateurs... et que les symptômes continuent, on aura déjà éliminé trois causes possibles. Evidemment, il faut saisir la CHSCT en même temps. Et indiquer aux services techniques qu'on a saisi la CHSCT du problème, parce qu'il y a un problème évident. Comme il pourrait y en avoir un après le passage du ménage si on remarque une augmentation des symptômes certains jours particuliers et pas d'autres. De plus, informer les services techniques, ça leur permet de programmer l'intervention et de la réaliser dans les meilleures conditions possibles, plutôt que sous le coup de semonce de la CHSCT. Si coup de semonce avec urgence, il y a. Prendre en compte les contraintes des autres services, ça aide à obtenir ce que l'on veut. Changer les filtres ou certaines pièces de la VMC, ça veut dire les commander, donc un délai plus ou moins long. Peut-être faire venir un spécialiste. En urgence, un spécialiste, ça coûte la peau des fesses. Et les ST auront beau jeu de dire : qu'est-ce que vous attendiez pour nous faire remonter l'information ? Vous êtes manchots du bulbe dans votre bibliothèque ? (Ah, ces intellectuels) C'est peut-être idiot, mais je pars de l'idée qu'on est tous dans la même collectivité, tous dans la même équipe. Et par principe, je signale tous les problèmes que je constate sur ma commune de travail. (un poteau plié et dangereux, une branche d'arbre qui menace, des tags ou des dégradations, je signale)... parce que le chef des ST peut venir voir ce qui ne va pas, prendre la mesure des travaux à réaliser et envoyer la bonne équipe avec le bon matériel pour régler le problème. Gain de temps pour tout le monde. Faire circuler l'information, ça tient aussi à nous. Bernard Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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