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Taux de rotation


Yucca

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Bonjour à tous,

 

Je n'ai pas trouvé de sujet parlant de taux de rotation (ou alors je sais pas chercher....)

J'aurai aimer savoir quel était le taux de rotation de vos documentaires (livres ou dvd) ?

Est ce que vous faites des stats globales ou selon les "matières" ?

 

merci

à bientôt

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Bonjour Yucca

 

Même en cherchant sur Google

www.agorabib.fr  "taux de rotation" documentaire

on ne trouve pas vraiment ce que tu cherches, donc le sujet n'existe pas. Tu as bien cherché.

 

Pour la doc, je fais un taux global et je compare ensuite les gros secteurs Dewey, ou "matières".

La doc, ça reste quand même particulier à gérer.

 

Tu as des secteurs évidents et appréciés des enfants : dinosaures, animaux, dessins.

D'autres utiles aux classes.

Et puis les lanternes classiques : poésie, histoire, théâtre, fonds local, qui ont du mal.

 

Tu cherches à l'utiliser pour quoi ce taux de rotation ?

  Bernard

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 Bonjour et merci pour vos reponses,

 

Je m'occupe de documentaires mais seulement adultes. J'ai des stats des années precedentes mais finalement même si ça fluctue un peu je voudrais avoir une idée du taux de rotation "idéal" pour les docs. Quand on presente ses chiffres et qu'on passe apres la jeunesse ou les romans, avec un taux de ratation de 1 on fait pitié. Donc j'aurai aimé avoir des points de comparaison.

 

Merci pour votre aide

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oui c'est ça, c'est pas vraiment comparable.

Mais justement, ce que j'aurai voulu, c'est connaitre les taux de rotation des autres, dans les mêmes domaines.

Par ce qu'en effet, si un taux de rotation en technologie par exemple atteint 0,5 sur l'année, moi je trouve ça bien.

et comme mes prédécesseurs n'avaient pas les mêmes bases de calcul (me demandez pas comment il faisait, mais les chiffres ne veulent rien dire...)

 

merci

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Bonjour Yucca

 

Par ce qu'en effet, si un taux de rotation en technologie par exemple atteint 0,5 sur l'année, moi je trouve ça bien.

 

"C’est bon, ou pas ?

Venons-en à la question qui taraude tant de collègues : ce TxR, c’est la honte, ou c’est la gloire ? Ben on ne peut pas dire !! Tout simplement parce que le TxR n’est pas fait pour ça. Le nombre obtenu dans une bibliothèque lambda est un raccourci qui pourrait s’exprimer ainsi : « résumé lapidaire de l’activité d’emprunt portant sur une collection particulière dans un environnement social et culturel donné, et selon la politique voulue par cette bibliothèque » : on ne peut pas comparer la situation d’une banlieue chic avec 70 % des adultes ayant fait des études supérieures, et une cité ghettoïsée, comme on ne peut pas comparer une bibliothèque qui ouvre 10 h par semaine et une autre qui ouvre 50 h, ou encore une bibliothèque bien située et un établissement excentré, ou enfin une ville qui fait payer cher le doit d’emprunter et une qui s’offre gratuitement. Bref, c’est un indicateur profondément contextualisé, et il n’existe pas de TxR moyen pour les bibliothèques (heureusement, d’ailleurs : si vous en voyez un, c’est une escroquerie intellectuelle !)"

https://bccn.wordpress.com/2008/08/04/evaluation-et-statistiques-les-taux-de-rotation/

 

Donc, pour continuer sur la lancée de Bertrand Callenge.

Ton 0,5 est catastrophique si tu as un lycée technologique dans ton proche voisinage, il est excellent si tu ne reçois que les clubs du troisième âge.

 

Il faudrait aussi voir ce que tu mets dans ton rayon technologie.

 

Je suis testeur opportuniste, j'ai glissé des documentaires jeunesse (BDP) dans les albums parce que c'est le lieu d'excellence pour être vu par des jeunes. Leur taux de rotation est passé de zéro (sur 6 mois) à 8 emprunts (sur les 6 derniers mois). Soit bien meilleur qu'en rayons documentation.

D'abord, ils sont vus de face, donc attire mieux. Ils sont sur un lieu de plus haute fréquentation, donc sorte mieux. CQFD. (On en tire la conclusion => squatte des présentoirs jeunesse, demande à ce que certains de tes rayonnages soient placés à l'entrée ou dans les zones passantes, ouvre une boîtes à bonbons ou sucettes dans tes rayonnages, réserve les chocolats pour les adultes. :ahappy:)

 

Si tu veux tailler la nique à tes collègues, en particulier dans les romans, demande-leur le taux de rotation des documents de plus de 500 pages. Là aussi, ça taille sa misère.

 

Dois-je te parler du temps de lecture des documents ?

En documentation, ce n'est pas de la détente, il faut s'accrocher, réfléchir, et prendre du temps, y revenir.

Une BD, c'est torché en 20 minutes, ramené la fois suivante ou le jour suivant.

 

Le taux de rotation prend en compte tous ces éléments. Et ils sont nombreux.

Si la population cherche une bibliothèque de détente, le taux de rotation de la documentation hors détente (cf. les éléments chauds cités par Ferris) va être bas. Ce qui est logique.

Tu pourras faire ce que tu veux, il restera bas.

 

Le taux de rotation de tes collègues te taillera toujours la misère.

C'est d'autant plus vrai si tu es dans une zone touristique.

Le taux de rotation sur les secteurs indique ce fait.

 

Bon.

Le taux de rotation, ce n'est pas un chiffre que l'on balance au collègue pour montrer son efficacité, ou son inefficacité d'acquéreur. Le taux de rotation, c'est juste un outil.

 

Si tu veux vraiment t'en servir (et éventuellement pour te comparer aux autres), tu dois le calculer sur les livres acquis l'année précédente, voire sur deux ans. Là, ça indique si tes choix ont été pertinents ou pas.

Quel est ton taux de rotation sur les documents acquis en 2015-2016 ?

Meilleur que le taux de rotation de la branche Dewey concernée ?

Si oui, ça veut dire que tu as fait de bons choix, et c'est la seule chose qui importe vraiment.

Et ça, on peut le rapporter en réunion.

 

 

Pour finir, il faudrait également regarder quelle part de budget t'est accordé.

 

Petit exemple,

Si en jeunesse, on offre un budget de 10 000 euros… et que le montant des livres prêtés est de 30 000 euros. Le rapport est de 1 euro investi permet 3 euros d'économies au lecteur. (1 pour 3)

 

Si à toi on accorde  seulement 1000 euros, et que malgré ça tu arrives à prêter 5000 euros de documentaires dans l'année. Alors le rapport est de 1 euro investi économise 5 euros pour les lecteurs. (1 pour 5)

Bilan, tu es bien meilleure que tes collègues dans tes choix, même avec un taux de rotation inférieur.

 

Car c'est très facile d'avoir un mauvais taux de rotation en documentation, il suffit de ne pas investir ou pas suffisamment. Et tout est dit.

 

 

Et comme le dit Ferris, dans son infini clairvoyance, accueille avec danse et fanfare la documentation en ligne. Trépigne, réclame-la !

Une page de doc consultée, une simple page de dictionnaire  te vaudra un prêt, lorsque tes collègues ne pourront pas comptabiliser l'œuvre tant qu'elle n'est pas lue/vue  jusqu'au bout.

Là, ton taux de rotation va leur exploser les jambières, les rotules et les orteils.

 

Ce sera très faux cul, mais la juste revanche de la bibliothécaire fonds documentaires. :tongue:

  Bernard

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Quelques réponses ENSSIB à consulter tout de même sur le véritable sujet qui est finalement, non pas le taux de rotation, qui n'est qu'un outil, mais l'évaluation de ton fonds documentaire et la pertinence de tes acquisitions

 

http://www.enssib.fr/content/evaluation-dun-fonds-documentaire

http://www.enssib.fr/content/pourquoi-evaluer-la-consultation-sur-place-en-bibliotheque-universitaire

http://www.enssib.fr/content/recommandations-quant-lutilisation-optimale-dune-collection-et-taux-de-rotation

http://www.enssib.fr/content/evaluation-dune-collection-taux-de-rotation-age-median

 

A noter qu'il existe une norme iso permettant d'évaluer la consultation sur place, qui n'est pas valable que pour les BU et peut être elargi à la presse.

http://www.enssib.fr/content/pourquoi-evaluer-la-consultation-sur-place-en-bibliotheque-universitaire

http://www.enssib.fr/content/comment-calculer-du-taux-de-consultation-dun-document

Extrait : 

Norme ISO 11620:2008(F) sur les indicateurs de performance des bibliothèques.
Cette norme décrit ainsi l'indicateur de consultation sur place par personne :
"Le nombre de documents de la bibliothèque consultés sur place au cours d'une année, divisé par la population à desservir".
Plus loin, quelques indications sont données, comme "demander aux usagers de ne pas ranger les documents consultés sur place", ou "certains documents ...peuvent avoir été consultés par plusieurs personnes avant leur remise en rayon ; d’autres documents peuvent avoir été sortis des rayons, mais sans avoir réellement servis".
C'est donc moins l'usage qui est pris en compte, que le déplacement du document hors de son rayon de rangement.

 

 

Un mot aussi sur les fonds dits locaux ou régionaux, qui ont un taux de rotation bien spécifique en général et peuvent dans certaines régions peser assez lourd (imaginons le sujet du vin dans le Bordelais par exemple) en termes d'acquisitions mais aussi de sorties. . Définition : le fonds local d’une bibliothèque se définit comme « un ensemble cohérent et complet de documents sur un sujet spécifique : la localité et la région que la bibliothèque dessert ».
Il existe un débat à propos de la différence entre fonds local et fonds régional mais, « que l’on parle de fonds local ou de fonds régional, la seule définition […] par laquelle il soit possible de les identifier est une définition géographique ». Le fonds local est « l'enracinement de la bibliothèque dans la ville et le terroir qui l'entoure ». (Enssib)

 

Chez nous on a décidé d'acquérir systématiquement tous les ouvrages au moins au niveau du département. Soit qu'ils parlent du département ou que l'action d'un roman s'y situe. Certains collègues étendent même la chose aux auteurs habitant le département, même si leurs ouvrages parlent d'autre chose. Il faut y ajouter les revues d'histoire locale, les parutions à compte d'auteur etc...Et ne pas hésiter à créer un lot spécifique dans ton marché. Nous ne désherbons pas ce fonds.

 

Tu as une bonne fiche la dessus : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/64678-gerer-et-entretenir-un-fonds-local-en-bibliotheque-municipale.pdf 

Le sujet a été aussi abordé sur Agorahttp://www.agorabib.fr/topic/2857-désherbage-fonds-local/

 

 

 

Modifié par Ferris
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Bonjour Yucca,

 

Comme ta demande concerne des "recommandations" ou des normes, je peux t'inviter à consulter les recommandations de la CLP (association suisse des bibliothèques) : http://www.sabclp.ch/images/valeurs_de_reference_tableau.pdf

Toutes les normes disponibles ici (payant) : http://www.sabclp.ch/fr/prixmembre/mitgliederf/rlgmgf.htm

Le Québec a aussi ses normes, mais pas sur le taux de rotations (uniquement taux de "rafraichissement"): http://asted.org/wp-content/uploads/2017/01/BiblioAujourdhui_LignesDirectricesBPQ_2011.pdf

 

Bien sûr, comme dit plus haut, il est important de comparer les données relatives à un segment par rapport au type de doc (fiction ou doc), par rapport à l'ensemble des collections, en comparant avec les objectifs stratégiques et opérationnels, par rapport à ta bibliothèque et son éventuel réseau. Des taux de rotation seuls ne veulent rien dire...

Il convient aussi de comparer avec d'autres indicateurs. Par exemple, pour chaque indice ou groupements d'indices, et pour chacune des bibliothèques de mon réseau, je calcule:

- nombre de docs

-Nouveaux docs

- Taux de renouvellement (idéal entre 7 et 12% ; et encore à analyser par domaine (tu n'aurais jamais les mêmes entre l'histoire et la santé, ne serait-ce qu'à cause de la production éditoriale)

- Nombre de prêts

- Facteur de représentativité. (% prêts / % documents)

- Taux de rotation

-Taux de fonds actif (merci M. Calenge : Nombre d'exemplaires différents prêtés l'année n /  nombre de documents)

- Ancienneté moyenne

 

Je fais un code couleur (vert / rouge) pour :

- Taux de renouvellement : > 12.5% (vert)  et < 7.5% (rouge)

-Facteur de représentativité >1 (vert) et <0.5 (rouge)

- Tous les autres indicateurs: 25% des valeurs les plus élevées en vert, 25% des plus basses en rouge

-Ancienneté: en jaune si c'est supérieur à la moyenne  

 

Je lis donc toutes ces données "en ligne" en comparant avec l'année n-1 et à mes objectifs annuels.  

 

Bien sûr, attention à la consultation sur place, si tu as des durées de prêt différentes, aux missions des bib...

 

Une analyse quantitative ne saurait être dissociée d'une analyse qualitative.

 

Sur ce, je me sauve, j'ai une séance poldoc jeunesse... :-)

 

Je suis dispo pour toute question complémentaire.  Mais une photo en PJ pour compléter.

 

 

 

outil_poldoc.PNG

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Bonjour à tous,

 

Merci pour ces précisions.

 

Je comprends, encore une fois, que la comparaison est difficile tellement les paramètres sont nombreux, mais c'est aussi pour savoir simplement si c'est bien ou pas. Parce que si vous avez  un élu à qui vous présentez un bilan et qui vous demande "est ce que vous pensez que c'est un bon résultat ?" il faut savoir répondre. Surtout si, pour les années précédentes, vous n'avez pas de stats à comparer .

 

Mais si on considère que 0,5 veut dire que la moitié de la collection est sortie au moins une fois, pour une partie de documentaire qui relève certes du loisir, mais pointu, alors moi je trouve ça bien. D'autant que, sans que ce soit caricatural, la technologie relève de discipline plutôt masculine, qui ne sont pas les adhérents les plus fréquents.

 

Pour ce qui est des stats juste sur les documents récemment acheté, je n'ai pas cette possibilité de calcul

 

Allez, moi je suis fière de mon 0.5 et je travaille à l'amélioration

 

à plus

 

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Oui j'ai des stats mais c'est difficile à expliquer mais elles ne sont pas cohérentes. C'est comme si on parlait pas de la même chose.

Avec le logiciel je peuc connaitre les prets entre telles et telles dates mais je n'ai pas le fonds je n'ai que le fonds actuel. Et sur des petites collections, il suffit de 10 titres de plus ou de moins ça change la donne

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  • 3 weeks later...

@Sauron Merci pour ces précisions et l'aperçu du tableau, fort utile ! J'aurais deux questions à propos de tous ces calculs (qui, je l'avoue, commencent à me prendre un peu la tête même si j'aime bien ça :D) :

- en pratique, le "facteur de représentativité", il te sert à quoi ? Qu'est-ce qu'il désigne finalement ?

- on a une colonne "%prêt/total" : à quel calcul cela renvoie ? Et pareil, ça sert à quoi, à quoi ça renvoie précisément ?

 

Désolée si ça devrait me paraitre clair, mais là je coule ^^

 

Merci d'avance,

 

Epsy.

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Hello Epsy,

Le facteur de représentativité permet de mettre en rapport l'utilisation d'une collection avec son volume. Si 10% de tes documents (en volume) (ex: la psycho) représentent 20% des prêts, on pourrait conclure à un déséquilibre.

Le %prêt/total, c'est le nombre de prêts de l'indice sur le nombre de prêts total du segment (ici les documentaires).

Mais comme expliqué dans mon post précédent, je lis le tout en ligne, et avec l'historique des années, afin d'avoir le plus d'éléments possibles en vue d'une décision (=objectifs).

J'espère que c'est plus clair.

 

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Bonjour Sauron,

 

C'est ok pour le %prêt/total, c'était tout bête en fait, merci !

 

Par contre, pour le facteur de représentativité, pour être sûre : comment lis-tu le chiffre "0.28" correspondant à l'ethnologie des pays d'Amérique du Sud (ligne 2) ?

 

Epsy.

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Bonjour Epsy,

Un exemple plus "lisible" :

55.3% de ma collection sont des documentaires imprimés, et cela représente 37.78% des prêts.

Le facteur de représentativité est de 0.68 (37.78% / 55.3%).

A l'inverse, les DVD forment 4.47% du volume, pour 15.86% des prêts. Le facteur de représentativité est de 3.54.

Il y a un "déséquilibre" entre volume et prêts, dans les deux cas. Dans la première situation, le volume peut être considéré comme trop important, dans le deuxième cas, nous pourrions interpréter qu'il n'y a pas assez de DVD.

Tout dépend des objectifs, et de pondérer cela avec le type de documents, la mission de la bib, etc. On y revient toujours...

Bon courage.

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  • 4 years later...

Bonjour à tous, j'ai effectué les taux de rotation de la Médiathèque de Briançon (05). Par secteur, par support, et par Marqueur. Nous sommes une médiathèque récente (ouverture en automne 2019), et j'aimerais comparer ces taux (qui sont toujours à prendre avec des "pincettes") avec d'autres médiathèques récentes, donc avec une forte création de fonds. Ou a défaut avec des moyennes nationales et/ou départementales. Si vous êtes partant pour un échange de chiffres ?!

Au plaisir de vous lire,

caroline

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D'abord un petit rappel Le taux de rotation correspond au nombre total de prêts dans la collection considérée, divisée par le nombre total des documents de cette collection.

 

Deux formules sont utilisables, mais arrivent au même resultat

https://www.enssib.fr/services-et-ressources/questions-reponses/formule-du-taux-de-rotation

 

Tu as trois outils à utiliser mais qui ne sont que des indicateurs, pas des éléments déterminants en soi :  le taux de rotation, le taux de renouvellement et l’âge médian des collections.

Un débat la-dessus sur le forum, pour des CD

https://www.agorabib.fr/topic/3503-fraicheur-des-collections/

 

Un exemple en Dordogne

https://biblio.dordogne.fr/images/bib-des-bibs/Boite___outils/FO_Calculer_le_taux_de_rotation_des_collections.pdf

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Merci pour la réponse ! Cependant ce n'est pas exactement ce que je souhaite. J'ai déjà sorti les taux de rotation (un peu laborieux avec Orphée, mais carrément efficace, même si je n'ai pu isoler les collections en magasin du fonds directement accessible), sur une année civile.

Etant une création de médiathèque nous avons pour l'instant très peu de désherbage, donc ce n'est pas pour faire un nettoyage de collection, mais comme un "état des lieux" et s'en servir, avec d'autres facteurs, pour nos prochains achats en fonctionnement et investissement. Apporter aussi une autre réflexion sur le taux de représentativité vis-à-vis des mètres linéaires accordés à chaque secteur ou "marqueur", et ce qu'on souhaite promouvoir ou non dans notre politique documentaire, et attirer le public qu'on ne touche pas encore.

Ce que j'attendais c'est trouver des clés pour la lecture de ces taux, à prendre évidemment avec des pincettes (ce qui se lit vite tourne forcément plus souvent et s'abime plus vite. Et si ce rayon devient plus important, ce n'est pas forcément avec plus de nouveautés qu'il va rester attractif). Je souhaite seulement connaître un peu les tendances "standard" en Médiathèque. J'ai lu sur l'article que vous citez de la biblio Dordogne qu'un fonds sain se situait entre 3 et 9 en taux de rotation, mais je trouve qu'un taux supérieur à 7 c'est beaucoup (quid de ce qui reste sur le choix sur place, quand le rayon est toujours sorti ?). Nous avons beaucoup de nouveautés et comme nous cataloguons toute l'année ces documents n'ont pas encore pu tous rencontrer leur public. Qu'en pensez-vous ?

Nous avons des taux qui sont entre 3 et 8 pour toute la médiathèque. Sauf Fonds Régional Humour, Poésie, Théâtre qui sont en deçà, que ce soit Adulte ou Enfant. Mais ce me semble cohérent pour ces fonds, non ?

Merci d'avance

 

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Bonjour

 

Il y avait un très bon article de Bertrand Calenge (Lyon) sur le taux de rotation

https://bccn.wordpress.com/2008/08/04/evaluation-et-statistiques-les-taux-de-rotation/

 

Marée haute, marée basse

Bon, peut-être, mais comment interpréter les TxR même en tenant compte de ces contraintes ? J’analyse mes résultats, et je constate un TxR moyen de 4, avec un TxR des DVD qui monte à 18 et un TxR de l’économie qui est à 1,2 : qu’est-ce que ça veut dire quand c’est (relativement) élevé ou (relativement) bas ?

 

Dans ton cas, les taux de rotations sont sans doute élevés, parce que vous ouvrez une nouvelle structure. Et, pour une nouvelle structure, il y a toujours plus d'inscrits au départ, donc plus d'emprunts. Surtout si le budget d'ouverture a permis quelques bonnes sélections.

Avec un fonds qui va s'étoffer dans le temps, un public qui va se stabiliser, ton taux de rotation va trouver une certaine normalité.

 

Si tu as le Nb d'emprunts par lecteur, c'est aussi un bon indicateur de l'effet nouveauté de ta structure.

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Il y a 18 heures, carotte a dit :

Je souhaite seulement connaître un peu les tendances "standard" en Médiathèque. J'ai lu sur l'article que vous citez de la biblio Dordogne qu'un fonds sain se situait entre 3 et 9 en taux de rotation, mais je trouve qu'un taux supérieur à 7 c'est beaucoup

 

Ce qui prouve bien qu'il n'y a PAS de reference standard. (Entre 3 et 9 il y a de la marge !) Et, comme tu le soulignes à  juste titre, tout dépendra de ta poldoc. Elle meme liée à ton public , sa demande et sa fréquentation. Et à celle de tes partenaires notamment scolaires. Certes, la demande en poésie et théâtre par exemple sera mème souvent inférieure à ces taux. Sauf si un partenariat avec les CDI du coin se met en place sérieusement. Idem pour les nouvelles, je l'ai constaté moi-même. Mais dans ce cas comme dans d'autres, j'ai pu constater aussi que tout dépend de la mise valeur "physique" de ces ouvrages.et éventuellement des animations mises en place autour. Tout cela forme un ensemble. J'ai cité la Dordogne comme un exemple de méthodologie, pas comme un modèle.

Sur certains créneaux littéraires il est vrai qu'un taux superieur à 7 doit alerter sur le fait d'augmenter ces fonds. Pour la BD c'est encore plus evident. Ce qui ne veut pas dire pousser sur le renouvellement. J'ai des romans régionaux ou des series BD qui sortent après des années de présence. Pour les nouveaux publics, ces ouvrages sont "nouveaux", aussi bizarre que cela puisse paraitre. Des Signol d'il y a 15 ans sortent toujours...

 

Tu as d'autres references données par les BDP comme celle du Nord :

https://mediathequedepartementale.lenord.fr/images/PDF/Formation2015/Outils_pour_analyse_collections.pdf

avec laquelle je ne suis pas d'accord. Il est vrais que quand ceux qui edictent des normes ne reçoivent pas les publics, on peut de poser des questions...

 

Exemple Ce critère est à prendre en compte dans le désherbage, mais aussi dans les prévisions d’acquisitions : par exemple, si la bibliothèque a été créée il y a 15 ans, cela signifie que l’essentiel du fonds acheté lors de l’ouverture va bientôt devoir être entièrement renouvelé. Il faut donc le planifier plusieurs années à l’avance afin d’étaler les dépenses et que l’aspect visuel des collections ne s’en ressente pas.

 

C'est aussi faux que toutes les normes de ce type, melangeant fonds, publics, fréquentation

 

Encore une bêtise

A titre d’information, on pourra éditer la liste concernant les documents les plus empruntés (longueur de la liste à choisir en fonction de la taille du fonds, mais au moins les 100 premiers). On pourra avoir la même démarche pour les documents les moins empruntés (hors usuels).

 

Et les 100 derniers finiront à la poubelle...L'ENSSIB est pourtant claire la-dessus Les auteurs rappellent d'emblée qu'il n’existe pas de méthode idéale ou universelle de désherbage des collections: "c’est au bibliothécaire sur le terrain qu’il revient de construire une politique, en fonction des missions attribuées à son établissement, des attentes de ses publics et de ses contraintes locales".
Ils rappellent ensuite que le désherbage doit être intégré à la politique de développement des collections
.

 

 

Personnellement j'ai peu de goût pour l'établissement de ce type de normes annuelles (année civile) qui ne servent qu'a justifier des procedures de desherbage presque automatisées.

Connaitre son public, suivre ses stats de prêts, etablir une poldoc large et ouverte et mettre en place une bonne politique de mise en valeur sont essentiels. Et attendre plusieurs années de fréquentation pour tirer des conclusion aussi, surtout sur certains fonds littéraires, y compris jeunesse.

 

A voir pour le plaisir qu'ils re-citent aussi le Pape Calenge :

 

« Le calcul est simple : on prend le nombre de prêts effectués sur une année, et on le divise par le nombre de documents prêtables (bien penser à retirer du calcul les usuels). L’expression – le résultat – s’exprime donc habituellement non par un pourcentage mais par un nombre, dont la lecture est simple : un taux de 1 signifie que le nombre de prêts est égal au nombre de documents prêtables (en fait ce 1 pourrait être lu comme un 100 %. Les bibliothécaires aiment bien ces raccourcis, eux qui ont construit la Dewey sur de telles ellipses : l’indice 620 n’est autre que la traduction numérique de l’indice décimal 0,620, la totalité des connaissances étant contenue dans le 1, ce qui contribue à égarer les lecteurs, d’ailleurs… Fin de la parenthèse). Si le nombre est inférieur à 1 – par exemple 0,5-, c’est qu’il y a eu deux fois moins de prêts que de documents prêtables – par exemple 500 prêts pour 1 000 livres disponibles-, et inversement si le nombre est supérieur à 1, c’est qu’il y a eu plus de prêts que de documents prêtables – par exemple TxR = 2 signifie qu’il y a eu 2 fois plus de prêts qu’il y a de documents. » Bertrand Calenge : carnet de notes.

 

personnellement j'ai monté 5 mediathèques dont j'ai du constituer les fonds à partir de...rien. J'ai suivi des poldocs variables et je ne me suis pas préoccupé des "rafraichissements" avant 3 ans de fréquentation/inscriptions. Le public était constitué, la demande suivie, les stats assez claires (j'avais aussi Orphée (et, tu as raison ce n'est pas le top)et j'ai pu commencer, tout doucement à tirer des conclusions des taux de rotations. Mais toujours avec prudence. Voire méfiance. Ton boulot c'est aussi de compreddre pourquoi un ouvrage n'est pas sorti au bout de 3 ans par exemple. Et dans ce cas pourquoi tu l'as acquis, comment il a été mis en valeur etc....Beaucoup de questions à se poser. Et ne pas hésiter au bout d'un certain temps à modifier ta poldoc.

 

La citation sur b. Calenge, le pape de de l'intervenant precedent, est explicitée sur le site de l'Enssib que je citais en lien dans ma réponse :

 

Vous souhaitez savoir s'il est pertinent d'intégrer la multiplication par 100 dans la formule du taux de rotation.

Selon nous, la multiplication par 100 ne sert qu'à modifier la forme du résultat de la division et à le rendre plus lisible. C'est seulement une question d'habitude ou de confort. Cela ne change en rien la formule. Si vous ne multipliez pas par 100, vous obtiendrez un résultat du type 0,1 ou 0,04. ce résultat est appelé taux. En multipliant par 100, cela vous donnera 10 ou 4,04, que l'on peux interpréter comme des pourcentages (10 %, 4 %) . A vous de choisir ce qui vous convient le mieux et d'interpréter le résultat en conséquence.

Bertrand Calenge lui-même utilisait les deux méthodes. Dans son blog, il multiplie par 100 (bien que les exemples soient exprimés en taux dans le troisième paragraphe) et dans son  ouvrage Conduire une politique documentaire, il ne multiplie pas.

https://www.agorabib.fr/topic/3102-taux-de-rotation/#comment-39223

 

Bref, lui-même utilisait les deux methodes, donc....

 

Pour le plaisir je te cite un article que j'avais commis en 2013, un jour d'énervement 

https://www.agorabib.fr/topic/321-mensonges-statistiques-et-vieilles-dentelles/

 

Bonne chance Caroline, mais méfie-toi de la recherche de "normes". Dans notre cœur de métier, la seule norme c'est toi, ton public et l'écoute que tu en as.

 

 

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