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Lancement de la mission d'Erik Orsenna sur la Lecture Publique


ABF

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Le 20/09/2017 à 22:37, Ferris a dit :

Tiens, toi qui adore Sylvère Mercier "Bibliobsession", qui est pour moi le parangon de l'illlusion techniciste, lis dans le détail ce qu'il disait en 2014, relayant la pétition de Bibliothèques sans frontières.

 

Oui, j'aime bien Sylvère Mercier. Il n'est pas dans une illusion techniciste, il est dans une expérimentation et branché "tiers lieu". Et il en faut.

Mais pas partout. L'uniformité est la pire chose qui puisse arriver dans la culture.

 

C'est vrai, il a relayé la pétition de BSF, mais aussi et surtout les conclusions de l'IGB dans son billet.

La page citée vient du rapport IGB

http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid66472/l-extension-des-horaires-d-ouverture-des-bibliotheques-progres-et-obstacles.html

 

Et j'adore la légende qui accompagne les ouvertures des bibliothèques étrangères Copenhague/Amsterdam et autres.

Pour les bibliothèques municipales, un échantillon aléatoire a été constitué pour la présente étude.

 

Tu parles d'un aléatoire. J'ai procédé à une recherche aléatoire. C'est bizarre, je n'ai pas du tout retrouvé ces valeurs haut du panier et maximales.

Comme je suis aussi très stupide, j'ai regardé - comme pour Copenhague - le reste du réseau ou des villes environnantes.

Bizarre, je n'ai pas trouvé un tel échantillon bien choisi.

 

Quand on part sur un précepte faux, et que d'autres s'en emparent - en tout honnêteté, sans vérifier - il ne faut pas s'étonner que les conclusions soient fausses.

 

C'est comme pour BSF

Un petit coup d'oeil à (lien du nom sur la réponse ABF)

https://fr.linkedin.com/in/julia-paul-zamour-49a975a3

ou

Président de BSF

https://fr.linkedin.com/in/jeremy-lachal-1b4a583a

 

t'indiquent deux attachés parlementaires.

 

Ce qui ne dénature en rien les engagements de BSF à l'étranger. Mais qui laisse circonspect sur la "volonté d'étendre les horaires" en France.

N'étant pas bibliothécaires, de qui sont-ils vraiment le relais ?

 

Pourquoi l'IGB a-t-elle choisi particulièrement ces bibliothèques plutôt que de lancer une véritable enquête sur les réseaux de bibliothèques à l'étranger ?

C'est aussi une excellente question à se poser.

 

Et curieux comme je suis, je me la pose, Ferris. Je me la pose.

 

 

Pour rappel aussi à ceux qui pleurent leurs contrats aidés. N'oubliez pas qu'au Havre, ils ont des ambassadeurs de la vie littéraire... en service civique.

Donc, ouvrez des services civiques !

Embauchez des étudiants.

ET ce ne sont pas des bénévoles, ils sont payés.

 

Quant à moi, la baisse des contrats aidés risque bien de mettre au nettoyage à l'aspirateur de la bibliothèque. Eh oui, les services d'entretien aussi sont touchés. Et pas qu'un peu. Je vais devoir rogner sur quoi, oui, sur quoi ?

   Bernard (content de pouvoir encore t'émoustiller Ferris :wink:)

Modifié par B. Majour
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Il y a 1 heure, BiblioEdualk a dit :

Sinon, un article intéressant chez des gens tout aussi intéressants :

https://www.franceculture.fr/politique/horaires-douverture-des-bibliotheques-le-vrai-faux-debat

 

 merci pour le lien, effectivement l'article est mieux documenté qu'ailleurs.

 

Par contre je rejette avec force la photo qui illustre le début de l'article. Tant de stéréotypes en une seule image ? et oui, c'est possible.

Comme quoi même France cul fait quand même dans le bon gros poncif et l'image d'Epinal.

 

Ah Grazia, c'est quand même plus joli...

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Il y a 5 heures, Ferris a dit :

Période Scolaire :

Lundi             10h00 à 12h00  et  16h30 à 18h00

Mardi                                            16h30 à 18h00                                    

Mercredi                                       13h30 à 17h30

Jeudi                                             16h30 à 18h00

Vendredi                                       16h30 à 18h30

Samedi          10h00 à 12h30

 

Si c'est ça le modèle, c'est OK, on est dans les clous...

 

Tu rajoutes dimanche 15h00 à 18h00  (horaires vérifiés au téléphone ce jour)

Et tu es dans les clous Ferris

 

Total sur la semaine : 18h00

 

Reste donc 8h00 pour arriver à 26h00.

Ce qui suppose l'accueil des scolaires. Pile comme chez moi.

 

La vache, je suis encore tendance. J'ai la même amplitude horaires.

Yahou ! Je suis citable par la Mission Orsenna.

 

Je crois que je vais aller sauter de branches en branches dans mon jardin... pour fêter ça.  :drool:

  Bernard

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Il y a 3 heures, Louve a dit :

 

Merci pour la mise à jour. Ce qui est intéressant et qui semble se préciser au fil des textes c'est l'explication : La Drac est en effet cofinanceur de l'emploi créé pour l'occasion, à hauteur de 70 % durant les trois premières années et 35 % les deux années suivantes, étant donné que l'expérimentation va se poursuivre sur cinq ans. 

Et on sait effectivement que la Dotation à ce niveau et d'autres n'est garantie que pour 5 ans. Commencé sous le precedent quinquennat. Au delà c'est le mystère, ce qui peut empêcher légitimement des élus de se lancer dans ce qui ne serait peut-être que de l'emploi précaire et des services que l'on serait obligé ensuite de supprimer. Comme pour les TAP....

 

Ce qui fait que , contrairement à ce que propose Père Bernard (avec un clin d'oeil j'espère) il ne s'agit surtout pas de tomber dans ce piège des contrats aidés : ouvrez des services civiques ! Embauchez des étudiants. ET ce ne sont pas des bénévoles, ils sont payés.

 

Oui, pendant 5 ans.

 

Pérennité des projets, pérennité des moyens. Sinon, c'est qu'on se fout de la gueule du monde !

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Il y a 1 heure, B. Majour a dit :

Reste donc 8h00 pour arriver à 26h00.

Ce qui suppose l'accueil des scolaires. Pile comme chez moi.

 

Ok, idem pour moi, mais reste ce problème de la différence entre les bibliothèques qui peuvent (espaces et personnels) accueillir des groupes en même temps que le tout public et celles qui ne le peuvent qu'en fermant au tout public. Et ça fait de sacrées différences en termes d'horaires ET de service public. Accueillir une classe et fermer à toute la population, ce n'est plus du service public !

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Il y a 7 heures, Ferris a dit :

L'intervention de l'ABF : Donner des financements ponctuels aux projets d'extension d'horaires, cela ne suffit pas. Nous serons obligés de faire des choix, par exemple supprimer des actions hors les murs ou des animations pour ouvrir le dimanche". Et alors, faire des choix, c'est toujours notre boulot. Et puis c'est quoi exactement les zanimations ? L'atelier tricot de mamies ? Va falloir se lancer dans un recensement et des définitions et arrêter de pleurnicher en utilisant ces mots-valises qui deviennent insupportables à force de nébulosité.

 

Je ne serais pas aussi véhément, mais en effet, la question de l'évaluation des animations va clairement se poser dans ce contexte. Sans aller jusqu'à dire que certaines d'entre elles ne servent qu'à occuper les bibliothécaires (ou leur faire plaisir), on peut parfois constater une certaine démusure entre les moyens engagés et les retours obtenus. Quelle que soit la manière dont on mesure ces retours d'ailleurs : fréquantation, retour médias, remerciement des élus ou questionnaire de satisfaction sur les 14 personnes présentes.

 

Si quelqu'un a déjà obtenu un rapport négatif ou simplement mitigé sur une animation et rédigé par son porteur (lorsque de tels rapports sont produits, naturellement...), j'aimerais bien qu'il se manifeste ici.

 

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il y a 1 minute, Ferris a dit :

La Drac est en effet cofinanceur de l'emploi créé pour l'occasion, à hauteur de 70 % durant les trois premières années et 35 % les deux années suivantes, étant donné que l'expérimentation va se poursuivre sur cinq ans. 

 

expérimentation: tout est dit! C'est une expérimentation, à terme, cette ouverture sera-t'elle maintenue par des bénévoles, le maire (2100 âmes) aura-t'il les moyens d'embaucher des titulaires? Rien de moins sûr...

 

Chez moi, la médiathèque principale est ouverte 39h30/semaine (jusqu'à 19h tous les jours) et surtout nous avons une médiathèque de plage qui fonctionne 7j/7 l'été de 14h à 19h!

C'est déjà pas si mal, je trouve...

Sans compter notre hors les murs: (ni tricot, ni cupcake)  mais des ateliers d'écriture, des médiathèques éphémères là où sont les gens mais surtout, surtout, des collections , des animations qui ressemblent  à nos publics divers; des propositions  qui ne cherchent pas à "édifier, éduquer, expliquer aux pauvres lecteurs ignares ce qu'est le beau, le légitime... ".

On mixe, on mélange, ou pas selon les envies, parc 'qu'après tout celui qui veut lire Closer ou Voici à la bib tranquillou, c'est tout aussi légitime que celui qui souhaite rencontrer Kei Miller.

 

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@ olivierH

 

100% d'accord !

 

Dans mon réseau on n'évalue pas. Réponse de la cheffe "les animations c'est du qualitatif". En fait, c'est un argument de faux-cul qui permet aussi de cacher d'immondes ratages. Tout travail qui occupe un agent c'est du temps-agent, donc de l'argent et aussi moins de temps consacré aux autres tâches. Tout est quantifiable et DOIT être quantifié !

 

Avec ces histoires d'horaires on va se retrouver avec des bibliothèques qui refuseront d'ouvrir davantage simplement pour préserver leurs sacro-saintes zanimations. Et on leur donnera raison !

 

Tu vois qu'à tout moment et sur tout sujet il faut toujours prendre le cœur de métier (accueil du tout public dans les meilleures conditions possibles) comme point central et tracer ensuite des cercles concentriques qui s'éloignent de ce point central (des animations autour du livre, venues d'auteurs etc...jusqu'aux points les plus éloignés (courser de rollers autour de la bibliothèque pour occuper les ados, c'est du vécu par une collègue) et mettre dans chaque cercle les moyens qu'on y consacre et qu'on enlève au centre.

 

Mais pour ça il faudrait dresser une bonne fois pour toutes une typologie de ce bourbier immonde qu'on appelle animations, trier le bon grain de l'ivraie, et au passage retrouver notre identité.

 

Modifié par Ferris
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il y a 11 minutes, Louve a dit :

Chez moi, la médiathèque principale est ouverte 39h30/semaine (jusqu'à 19h tous les jours) et surtout nous avons une médiathèque de plage qui fonctionne 7j/7 l'été de 14h à 19h!

C'est déjà pas si mal, je trouve...

 

Excuse-moi, ma louve, mais on s'en balance. Tu comprends bien que si on commence à se balancer des chiffres, qu'ils soient satisfaisants ou non au regard des uns ou des autres, on a perdu. Puisqu'on sait tous que c'est une question de moyens! Tu ouvres en fonction des moyens en personnel qui te le permettent. Point-barre. Et c'est tant mieux.

 

La question, c'est de savoir si ces moyens ne vont pas dégénérer en critères (on parle de labellisation, c'est dire...) obligatoires. Du coup personne ne sera à la même enseigne. Ceux qui ajoutent les groupes et ceux qui les ont déjà intégré dans leurs horaires, ceux qui font, comme tu le dis si bien des ateliers cupkakes ou tricot en les intégrant ou non etc....

 

Je suppose que tes moyens en espaces et en personnel te permettent une ouverture tout-public sur 39h30 et que le reste peut se passer en même temps dans un autre espace. Donc pas de problèmes.

 

Que font les petites bibs des villes balnéaires ? Elles ouvrent beaucoup sur une periode de l'année et moins l'hiver, par exemple. Mais sur cette période estivale, comment font-elles face en termes de personnel ? En ouvrant une baraque de plage ? Ok, why not, mais avec qui pour s'en occuper ?

 

Des bénévoles ou des etudiants ?

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il y a 33 minutes, olivierH a dit :

Si quelqu'un a déjà obtenu un rapport négatif ou simplement mitigé sur une animation et rédigé par son porteur (lorsque de tels rapports sont produits, naturellement...), j'aimerais bien qu'il se manifeste ici

 

J'évalue systématiquement toutes nos actions, et je fais un rapport honnête et précis même quand une action portée par la médiathèque , à laquelle je/nous croyons, n'a pas rencontré le succès escompté.

Par contre pour l'analyse j'essaie  de prendre en compte tous les factures y compris ceux plus aléatoires (météo, match de foot, attentats, images ponctuellement amplifiées sur notre ville, manifestations culturelles simultanées à proximité…) qui rendent plus difficiles les interprétations. Je suis aussi intimement convaincue que l’exercice est délicat de faire parler des chiffres car  la mise en place d’une ligne culturelle peut nécessiter plusieurs années et malgré tout rester modeste dans le chiffre tout en apportant une offre nécessaire rapportée culturellement et socialement aux besoins du territoire.

Et je supprime aussi certaines actions, j'en réduis pas "juste par envie" mais parce que ça ne rencontre pas de public ou alors toujours le même (ceux qu'on aime bien les "CSP+ qui comprennent tout et avec qui on peut causer") ou parce  que c'est redondant avec ce qui est proposé par d'autres structures de la collectivité.    

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il y a une heure, Ferris a dit :

 

Excuse-moi, ma louve, mais on s'en balance. Tu comprends bien que si on commence à se balancer des chiffres, qu'ils soient satisfaisants ou non au regard des uns ou des autres, on a perdu. Puisqu'on sait tous que c'est une question de moyens! Tu ouvres en fonction des moyens en personnel qui te le permettent. Point-barre. Et c'est tant mieux.

 

 

c'est bien le problème, j'ouvre comme je peux aujourd'hui, parce que les 39h30, ça date d'il y a longtemps, du temps où il y avait une armée (sans exagération) de CES/CES/CEJ qui était cantonné à certaines tâches qui permettaient aux "vrais" bibliothécaires de se consacrer au "vrai" métier.

Alors aujourd'hui, avec les postes que je perds d'année en année, les compétences qui me manquent en interne (certains ne sont pas là parce qu'ils avaient envie d'exercer ce métier, juste pour bouffer, point barre) ce n'est pas tous les jours la fête.

Quant à la médiathèque de plage, effectivement avant, c'était des saisonniers (aucun titulaire parce qu'il sont droit à leurs vacances faut pas déconner, et puis les p'tits jeune ça leur apprend la vie), sauf que les RH ne veulent plus donner autant, donc il a fallu s'organiser pour que la médiathèque de plage fonctionne (en plus en augmentant l'aspect qualitatif des propositions de la médiathèque de plage jusque là un peu merdique, faut le reconnaître) en s'appuyant sur les titulaires.

Ca a fonctionné sur le fil du rasoir.

Et non, même si les lecteurs le souhaitent et le demandent, je ne pourrai ouvrir plus sans moyens supplémentaires parce que là je suis à l'os.

 

Modifié par Louve
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Il y a 3 heures, B. Majour a dit :

Donc, ouvrez des services civiques !

Embauchez des étudiants.

ET ce ne sont pas des bénévoles, ils sont payés.

 

Pour avoir travaillé avec les deux catégories, je préfère mille fois ouvrir avec des vacataires étudiants qu'avec des bénévoles. Ce n'est même pas comparable. Les premiers, on peut les sélectionner et dégager les boulets. Ceux qui restent, on les forme (pas longtemps, mais ça suffit en général pour qu'ils soient opérationnels et apprennent le reste en faisant, avec l'aide des titulaires.). Les deuxièmes peuvent ne rien apprendre en 5 ans, et te planter du jour au lendemain, sans qu'on puisse leur en faire grief.

 

Quant au travail du dimanche : je suis de ceux qui le vivent, assez occasionnellement cependant. La bibliothèque centrale ouvre 10 dimanches par an, j'en fais deux en moyenne, moins par choix délibéré que pour permettre l'ouverture (permanence des cadres, sinon, c'est les collègues qui s'y collent). Les heures sont récupérées double, un dimache après-midi (14h-18h) permet de récupérer un jour. Bon tout le dimanche est plombé puisqu'il faut rester jusqu'à 18h - 18h15, et en pratique, si je prends pas le samdi d'avant ou le mardi d'après en congé, je suis moins efficace (lire cramé) la semaine qui suit. Gain nul. Evidemment, pas de rémunération possible pour les B et A.

 

Donc deux ou trois fois dans l'année, ça passe, "le sevrice public est ma joie". Si l'ouverture dominicale devait se systématiser, il faudrait revoir beaucoup de choses en profondeur : rémunération des agents y compris cadres, refonte totale de l'organsation du travail, sur des bases autres qu'hebdomadaire (chez nous tout le monde travaille tous les samedis, il faudrait pouvoir dégager des week-ends entiers), réaffectation des moyens (moins d'animations/ hors les murs / scolaires), plus d'ouverture. Pourquoi pas, et j'y suis en réalité plutôt favorable, mais ça ne se fera certainement pas en un claquement de doigts, ni à moyens constants.

 

Enfin il y a un aspect souvent oublié sur l'ouverture du dimanche. C'est une ouverture sans filet, assez angoissante pour l'encadrant :

 

- problème réseau, ni Internet, ni accès SIGB ? La DSI a bien une astreinte, mais on peut parfaitement tombrer sur un incomprétent qui a pris l'astreinte pour gagner des sous. Cela ne sera pas résolu dans l'heure, ni dans la demi-journée. On fait du prêt de secours en attendant que ça passe.

 

- problème SIGB ? Dans le meilleurs des cas, l'admin est présent (oui, moi :-) ), et on règle le cas. Si le problème est sérieux, pas d'assistance du titulaire du marché le dimanche. C'est déjà dur à obtenir pour le samedi, et hors de prix, mais le dimanche, non. Idem pour le titulaire de la solution de gestion des postes publics.

 

- problème administratif ? Revenez mardi, mon bon, le secrétariat sera disponible aux heures de bureau. Si vous êtes pénible et voulez parlez à la direction, pareil, revenez la semaine prochaine.

 

- problème de sécurité ? Les agents de sécu (société privée en marché) sont présents et gèrent le tout venant. En cas de problème sérieux, ni la police municipale, ni la police nationale ne se déplacent le dimanche après-midi. C'est du vécu, vous vous débrouillez.

 

Donc, comme encadrant, on ouvre et on attend 18h en priant pour que rien n'arrive.10 fois par an, c'est encore enviseagable, tous les dimanches dans ces conditions, c'est non.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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il y a 36 minutes, olivierH a dit :

 

Enfin il y a un aspect souvent oublié sur l'ouverture du dimanche. C'est une ouverture sans filet, assez angoissante pour l'encadrant :

  oh que oui!!!!

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Effectivement, en tant que membre du CHSCT de ma collectivité, j'avais posé le problème de notre "solitude" du samedi, matérielle comme le dit Olivier, mais y compris en cas de gros problème (agression, accident cardiaque etc....), particulièrement pour ceux qui sont seuls à l'accueil ces jours là, nombreux dans notre réseau rural. Cela n'a pas été pris en compte et je pense que cela ne le sera jamais.

 

Nous sommes trop peu nombreux dans cette situation pour que cela puisse donner lieu à une réorganisation des services, d'une part. Et d'autre part un nombre important des personnes concernées sont bénévoles. Or, administrativement, un bénévole, sans convention, n'existe pas. Sur ce plan les quelques agents en poste sont donc noyées avec les bénévoles. Et une fois les bénévoles retirées du jeu, notre nombre est trop faible pour qu'on puisse en tenir compte dans une CC de plus de 250 agents. 

 

Une façon de plus de nous prouver que quelque part nous n'existons qu'à moitié. Et si les ouvertures du dimanche se systématisaient, surtout sur la base du volontariat, nous resterions dans la même situation, pire encore au niveau des situations d' urgence.

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Il y a 2 heures, Louve a dit :

 j'essaie  de prendre en compte tous les factures

 

Joli lapsus ! Effectivement ces temps d'animation (et leur très difficilement estimable temps de préparation) finissent bien par se traduire financièrement... :wink:

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il y a 55 minutes, Ferris a dit :
Il y a 3 heures, Louve a dit :

 j'essaie  de prendre en compte tous les factures

 

Joli lapsus ! Effectivement ces temps d'animation (et leur très difficilement estimable temps de préparation) finissent bien par se traduire financièrement... :wink:

 

Oïe! Oïe!

Effectivement, lapsus révélateur de la période de factures à payer, de préparation budgétaire, tout ça, tout ça...

Bon , tout le monde aura compris que je parlais des "facteurs"

Modifié par Louve
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Bonjour

 

Je viens de faire une vérification sur le Net : le sujet n'intéresse que nous...

Médias qui en parlent : Actualitté, Livres Hebdo, Gazette des communes, France Culture, Weka ("Experts en accompagnement des décideurs publics")

 

A part ces média spécialisés, on a eu le Parisien au début (interview de la Ministre et de l'écrivain, normal) et la Croix récemment pour deux avis (Orsenna vs la CFTC dont je me demande ce qu'ils viennent fichent ici...)

http://www.la-croix.com/Journal/Faut-ouvrir-bibliotheques-dimanche-2017-09-22-1100878754

 

Y'a encore du boulot...

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Il y a 3 heures, BiblioEdualk a dit :

dont je me demande ce qu'ils viennent fichent ici...)

 

Ben c'est clair, si les bibliothèques ouvrent le dimanche matin, c'est foutu pour la messe !

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Je l'avais promis, le voici, un petit compte-rendu de la journée du 21 septembre.

Il fallait que je digère les infos.

 

Où?: à Pompidou, le musée, dans une salle comble. 250 personnes venues en si peu de temps c'est remarquable je trouve.

 

1ère allocution: Serge Lavisgnes, directeur du musée.

Il nous a souhaité la bienvenue, indiqué combien il est important et pertinent que bibliothèques et musées travaillent ensemble, croisent leurs publics a souligné l'effet d'entraînement de la BPI sur le musée.

 

2nde allocution : Christine Carrier, directrice de la BPI

Est revenue sur les missions de la BPI en précisant que celles-ci n’ont pas changé, c’est la manière de faire qui a été modifiée.

La volonté est d’accueillir le public le plus large possible, pour ce faire la question des horaires d’ouverture a été dès l’origine de la BPI un axe important. Au départ il y avait une équipe dédiée mais depuis 1980, toutes les équipes sont mises à contribution pour assurer l’ouverture large de la BPI.

MAIS, le modèle de la BPI n’est pas nécessairement reproductible ; il est absolument nécessaire et incontournable d’être en cohérence avec le territoire, en concertation avec les équipes.

La bibliothèque est un lieu d’émancipation sociale, cette journée dans le cadre des journées professionnelles de la BPI abordera la question des l’optimisation des horaires d’ouverture.

 

3ème allocution : Mme Nyssen, ministre de la culture

A souhaité la bienvenue aux « amis de la lecture » que sont les bibliothécaires, nous a remercié de notre présence.

Est revenue sur les contours de la « Mission Orsenna » qui comportera un tour de France des bibliothèques (tour de France débuté le 8 septembre) et la question de l’extension des horaires d’ouverture à des moments différents notamment après 18h, le dimanche.

La question est certes d’ouvrir plus mais aussi mieux.

Pour travailler avec les 30 000 professionnels des bibliothèques, le ministère fera preuve d’ambition et de méthode.

  • L’ambition :

pour la lecture, les bibliothèques, les bibliothécaires sont des passeurs, des ambassadeurs ? Nous devons continuer de développer le goût de la lecture chez la jeunesse, dès le plus jeune âge.

Dès le plus jeune âge c’est agir à la racine, via l’école, aussi le ministère souhaite réaffirmer le rôle de la bibliothèque dans le parcours scolaire. Il faudra renforcer les rendez-vous scolaires en bibliothèques.

L’ambition c’est aussi réduire les inégalités territoriales et sociales; les bibliothèques sont des lieux de vie culturelle, les bibliothèques ont un rôle majeur dans la cohésion des territoires.

La bibliothèque en tant que lieu d’accès à la culture, à l’information est un relais incontournable sur lequel s’appuyer.

C’est pourquoi il est important d’ouvrir plus et mieux pour toucher les 60 % qui ne viennent jamais en bibliothèque et surtout les jeunes.

Ce travail se fera avec méthode.

 

  • La méthode :

confiance

pragmatisme

cohérence

1.La confiance :

une confiance dans les professionnels pour développer les partenariats avec les écoles, dans les collectivités territoriales.

 

2.Le pragmatisme :

rien ne se fera sans cohérence avec le territoire, tout ce qui sera mis en œuvre se fera selon le terrain, selon les retours des professionnels.

 

3.La cohérence :

L’État  va mettre en place des moyens financiers conséquents. Le Ministère de le Culture et le Ministère de l’Intérieur vont mener ce travail ensemble.

L’État apportera son expertise technique sur la durée ; un débat sur la lecture publique se tiendra en mars 2018.

 

1ère table ronde : modérateur Eric Orsenna.

Introduction d’Eric Orsenna : il se définit comme ambassadeur de la lecture, fait un parallèle avec Pasteur qui a œuvré pour l’émancipation et la vitalité des gens.

Digression sur le fait que le soir même il fallait que nous regardions La Grande Librairie, grand moment d’émotion avec Erdogan qui a parlé des jeunes de Damas qui ont récupéré et sauvé plus de 15 000 livres.

Lancement table ronde

 

1.Exemple de la ville de Nice : la bibliothèque est à la fois une BMC et une BMVR.

Le réseau niçois c’est 200 agents, 2 centrales, 13 bibliothèques de quartiers et 25 bibliothèques associées.

En 2008, le M. Estrosi, maire de Nice, a demandé un élargissement des horaires d’ouverture le soir et le dimanche. Il s’agissait donc d’une volonté politique.

L’élargissement des horaires d’ouverture a élargi les publics.

Il faut séduire les usagers, susciter le désir des usagers pour qu’ils viennent.

Les jeunes doivent trouver dans la lecture une lumière pour leur épanouissement.

 

2. Conseil départemental du Finistère:

Il y a une volonté forte de construire des outils de solidarité entre les personnes.

Pour rappel, le Finistère c’est 280 communes et 250 bibliothèques. La question principale est de savoir comment porter la bibliothèque en dehors des murs de la bibliothèque, de s’intéresser à tous les publics : les jeunes et les personnes âgées.

Les jeunes : au travers de l’opération « Ados de mot », travailler avec des jeunes en difficultés au travers de résidence d’auteurs.

Les personnes âgées : développer les bibliothèques à domicile en formant des aides à domicile. Importance d’un travail quantitatif ET qualitatif.

 

3. Commune de Lampaul-Guimilliau

Commune de 2100 habitants dont 800 habitants inscrits au lieu culturel de la commune qu’est la bibliothèque/médiathèque/ludothèque. C’est un lieu central.

Elle est ouverte 26h/semaine 7j/7.

 

4.FNCDG:

l’important est d’ouvrir différemment, des créer, susciter, soutenir des réseaux. Quand il y a une cohérence avec d’autres établissements, c’est plus porteur, ça croise les publics comme en leur temps les MJC.

 

5.Sylvie Robert :

Il est important de mettre dans l’espace public et politique la question des bibliothèques. Mettre cette question sur la table c’est regarder comment vit le pays. Les bibliothèques sont les 1ers lieux de culture décentralisés (et non déconcentrés) accompagnés par l’État.

Il faut encore et toujours requestionner les missions des bibliothèques.

 

Intervention d’Eric Orsenna :

il revient sur ses 1ères visites et ce qu’il en retient :

  1. Demande de lecture immense et croissante

    Cette demande, c’est l’expression des besoins de la République

    Plusieurs France existent, il faut les retisser.

  2. Les bibliothèques : ce sont des lieux de lire mais aussi des lieux de vivre.

    Elles sont des lieux d’adaptation permanente

    La bibliothèque du XXIème siècle est plus qu’une bibliothèque.

  3. Il y a une diversité des demandes, des temps, des situations, l’État peut être souple.

    Les bibliothèques c’est la proximité, le livre est un produit d’appel.

 

PAUSE !!!!!! Buffet déjeunatoire, papotage avec les collègues, les copains, les camarades de promo...

pour la suite, ce sera un 2nd post:ahappy:

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21 septembre après-midi, après un repas, un café, une clope au soleil (pas de yeux aux ciels, ni de sourcils froncés s'il vous plaît, oui, je m'intoxique), bref après tout ça retour dans la salle.

 

1ère table ronde : modérateur Noël Corbin

 Introduction par Noël Corbin: les bibliothèques, il faut les ouvrir plus, mieux, autrement.

Il faut dépoussiérer l'image des bibliothèques, il existe une réalité multiforme des bibliothèques, elles doivent réfléchir au rapport aux temps et aux usagers.

La réalité, la vérité ne part pas de Paris, le Ministère doit être une caisse de résonnance.

L'extension des horaires d'ouverture ne sera pas une obligation, ce qui sera important sera de définir l'objectif d'une bibliothèque dans une collectivité.

 

Nathalie Moigne, directrice de la bibliothèque de Lampaul-Guimilliau

la bibliothèque est ouverte

-  tous les soirs après l'école

- 7j/7

- le dimanche pour répondre aux besoins des usagers. L'ouverture du dimanche est toute récente: 1er dimanche ouvert le 10 septembre

Le gros avantage de la bibliothèque est qu'elle est accolée à une ludothèque: c'est donc un lieu de lien social.

Pour arriver à ces horaires: il y a eu des tests, des expérimentations, ainsi il y a eu un essai (non concluant) d'ouverture en semi-nocturne (jusqu'à 20h).

 

La DRAC a financé l'ouverture des dimanches (contrats étudiants) mais aussi la bibliothèque hors les murs. Cette bibliothèque hors les murs est composée de 4 meubles qui ont été installés chez les 2 coiffeurs et les 2 kinés de la communes car ce sont des lieux où l'on attend. Les kinés font également du portage à domicile quand ils vont voir leurs patients. Il y a la volonté de proposer dans ces lieux d'attente des livres de qualité.

 

François Cavard, DGS de la Ville du Havre

ouverture : 56h/semaine mais surtout une volonté de mise en place de régularité et de lisibilité des horaires.

Le contexte: une demande politique forte mise en œuvre au travers de la réhabilitation du Volcan (ancienne maison de la culture), d'une réflexion sur les horaires d'ouverture, de la mise en place du projet "Lire au Havre".

 

Le travail du dimanche: objet d'une discussion rude avec le syndicat majoritaire. Négociations longues émaillées de grèves avant d'arriver à un compromis. Ce compromis a été possible a partir du moment où c'est la question du week-end travaillé qui a été prise en compte et non seulement le dimanche. Aujourd'hui, le fonctionnement c'est:

  • sur la base du volontariat pour 1 an. Chaque agent s'engage pour l'année à venir à travailler de 1 à 3 dimanches par mois
  • raisonnement en terme de week-end: chaque agent, y compris ceux qui ne travaillent pas le dimanche, a l'assurance d'un week-end complet non travaillé par mois. Ceux qui travaillent le dimanche ont un week-end non travaillé en plus
  • tous les agents du réseau peuvent être volontaires pour travailler le dimanche alors même que cette ouverture ne concerne que le Volcan
  • rémunération du dimanche sous forme  prime pour tous quel que soit le grade

L'articulation entre la vie professionnelle et la vie familiale est FONDAMENTALE.

 

Sylvie Robert,Sénatrice Ille et Villaine:

Le dimanche est un jour particulier, un jour où les gens sont plus disponibles.

L'ouverture du dimanche est une question de politique publique qui doit se penser de façon globale.

Il est nécessaire de trouver une adaptation entre les services publics et les services culturels. Pour que cette articulation soit possible, à Rennes, une étude des temps permettant une analyse fine des besoins d'ouverture a été mené. Ces horaires sont régulièrement ré-interrogés.

L'ouverture du dimanche, c'est aussi se poser la question des personnes qui ouvrent le dimanche.

Bien avoir en tête que quand on ouvre une bibliothèque le dimanche il est extrêmement difficile de revenir en arrière à moins d'avoir une alternative acceptable à proposer aux usagers. Si on teste l'ouverture du dimanche, l'alternative proposée doit être pensée dès le départ pour qu'il n'y ait pas de sentiment de retour en arrière en cas de retour en arrière.

 

Pour ouvrir le dimanche il faut une équipe convaincue qu'ouvrir plus et mieux est une avancée démocratique: ce n'est pas uniquement la problématique de la bibliothèque, c'est celle de la collectivité, donc l'équipe DGS/DGA/DAC/DRH doit être soudée et convaincue, être aux côtés de la bibliothèque.

Nécessité absolue de l'accompagnement et du regard permanent.

 

Xavier Galaup, président de l'ABF, directeur de la BDP du Haut-Rhin 

Un constat de base: les professionnels des bibliothèques, quel que soit leur grade, aiment leur métier.

Depuis les années 2000, les bibliothèques se sont beaucoup projetées hors les murs, ce qui est une manière d'élargir les publics.

L'ouverture des bibliothèques le dimanche n'est pas qu'une question de volonté mais aussi une question de moyens. Sans moyens, cela est difficile d'autant plus actuellement: l'ABF a été alertée que des bibliothèques ferment/vont fermer à cause de suppression de contrats aidés, de baisse des budgets des collectivités qui ne remplacent pas le personnel qui part en retraite.

La question des horaires d'ouverture doit se réfléchir de manière globale.

 

Alain Abeccassis, Chef du Service de la coordination des stratégies d’enseignement supérieur et de recherche:

A la question fréquemment posée: les collectivités ont-elles vocation à accueillir les étudiants par défaut d'ouverture des BU? il répond:

Le rapport Miquel (1988) avait souligné l'indigence des BU (à tous niveaux: collections, tables, horaires...) mais depuis le programme 2000et +, un développement considérable a été observé.

1988: 40h/semaine en moyenne

2016: 61h/semaine en moyenne

L'amplitude horaire évolue selon les périodes de l'année: par exemple la BU santé de Nantes est ouverte 104h/semaine au moment des concours/partiels; Condorcet sera ouverte 24h/24h

Ce résultat a été possible grâce à la volonté politique, à un effort continu en termes de moyens au travers des contrats de plans état/région.

 

La transformation des BU, la question de leur rôle sont des points importants: les lieux BU ne sont plus des lieux intégrateurs comme dans les années 80, une segmentation des publics se met en place.

Il y a une émergence des Learning center.

Il importe aussi de poser la question du développement de l'emploi étudiant.

 

Echanges avec la salle. 

Questions, interventions de la salle 

Anne Verneuil (directrice BM + DAC):

- question sur la gratuité de l'accès car c'est aussi un problème, diversité des postures selon les territoires

- d'où nécessité de reposer la question de la notion d'impact  des bibliothèques qui sont un lieu d'accès à l'information, un lieu d'émancipation de soi

-> la question des horaires d'ouverture est l'arbre qui cache la forêt; l'observation et l'évaluation sont importantes.

 

Christophe Peralès (directeur BU):

Repose la question des moyens qui baissent régulièrement et drastiquement en collectivités mais aussi en état.

Il insiste sur l'importance d'actions publiques plus cohérentes

Enfin question des ETP: entre la BPI et Grand moulins une grande différence au niveau des ETP, sans moyens humains, il est très difficile de pouvoir faire plus.

 

-> Besoin incontournable d'une carte d'ouverture des horaires de bibliothèques présentes sur un même territoire même si elles n'appartiennent pas à une même entité. Cela mettrait de la cohérence. 

Intervention de Noël Corbin: si les étudiants demandent 1 prise, le wifi, 1 table, est-ce d'une bibliothèque dont ils ont besoin? Repenser la question des ressources mises à disposition. 

 

Intervention de François Cavard:

Au Havre, le budget global lecture publique est de 4 millions d'€, l'ouverture du dimanche a entraînée un surcoût de 250 000 € ce qui n'est pas énorme au regard de l'investissement déjà grand de la ville.

 

Conclusion table ronde: La question du travail du dimanche est en fait le problème de la mutation du métier/de la profession "on n'a pas signé pour ça".

De plus: vide réglementaire sur le travail dominical: rien n'existe d'où une disparité énorme sur le territoire dans la façon d'appréhender ce nouveau rythme de travail.  

 

Suite du CR et de la journée dans un autre post.

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Toujours l'après-midi (bien entamé, sans pause! :ahappy:), dans la même salle.

 

2nde table ronde :  animée et modérée par Anne Verneuil.

Introduction sur l'adaptabilité et la souplesse des bibliothèques qui cherchent en permanence à s'adapter aux nouveaux usages pour rendre un service de qualité. Quelques exemples.

 

Amaël Dumoulin (Directrice BM Dunkerque):

présentation du réseau actuel, de ce qu'il va devenir:

- projet BNR pour les Balises (réseau communautaire)

- projet médiathèque du centre ville (municipalité de Dunkerque)

 

Partis d'un constat: baisse des moyens, mais pas le choix, donc on fait avec.  A la méthode "Bulldozer": on ratisse le plus large possible, on avance".

Ca se traduit:

- redire  (pour les équipes, les élus, le public) quelles sont les missions de la bibliothèque 

- travail en partenariat pour partager les frais. Ca fonctionne: tous les établissements culturels ont augmenté en terme de fréquentation.

- gros travail de communication sur ce que la bibliothèque souhaite devenir.

 

Il y a eu un gros travail de médiation auprès des publics pour co-construire le projet bibliothèque: au travers du FIL (Fabrique d'Initiative Locale), ont obtenu des budgets qui leur ont permis:

1- de former les équipes de bibliothécaire à l'animation de groupes d'usagers

2- de payer des voyages pour des groupes d'usagers pour aller visiter des bibliothèques (Amsterdam, Roubaix.)

Ceci a permis de clarifier les attentes des usagers en terme d'accueil: ainsi leur a t'on dit "l'accueil c'est aussi que la personne qui cherche dans la base de données sache que Maupassant s'écrit "Mau' et pas "mo""

-> conséquence: nécessité de différencier les profils d'accueil , 3 types de bibliothécaires nécessaire : le couteau-suisse, l'hyper médiateur et l'expert

 

L'équipe avance mais parfois dit qu'elle n'a pas signé pour ça, qu'ils ne savent pas, comment ils vont y arriver.

 

Un point très important est la mise en place de la gratuité suite à une volonté politique.

Un point très important est que les élus se ont engagés sur les limites du service publics: par exemple pour les usagers qui voudraient que la bibliothèque de plage soit ouverte tous les jours, matin et après-midi, ce sont les élus qui disent que non, car ils n'ont pas les moyens de le faire. Les élus expliquent assument leurs choix.

 

 

Colette Modion (Directrice BDP de la Loire)

département de la Loire est très rural. Ce sont des territoires qui sont eux aussi éloignées de la culture, les bibliothèques sont donc les tout 1ers lieux culturels, il est très important de les valoriser, de les développer, de les soutenir.

Au niveau BDP cela passe par:

-l'action culturelle

- la politique documentaire

- le maillage territorial: partenariat avec les villes de + de 10 000 habitants mais aussi l le s"hors  compétences"  à savoir les CDI, les musées, les libraires...

Le but est de  mutualiser les savoir-faire, les compétences, un des leviers est l'acquisition d'un logiciel de gestion de bibliothèques pour gérer globalement les collections présentes sur le territoire, offrir une vision cohérente et globale aux utilisateurs.

 

Françoise Muller (Directrice BMC Moulin)

Avant de débuter Françoise Muller a indiqué a déception devant l'absence de M. Orsenna qui n'est resté que le matin. Les collègues présents dans la salle sont tous plus ou moins dans les mêmes difficultés, sont conscients des enjeux actuels, il eut été intéressant que M. Orsenna nous entende. Parler aux collègues est certes plaisant mais que M. Orsenna écoute aurait été très pertinent.

 

Moulin: BMC, dans une ville de 20 000 habitants, 20 personnes dont 2 contrats aidés

La bibliothèque est au bout de ce qu'elle peut faire car elle  est en manque criant de personnel et cela risque de s'aggraver avec la suppression, à venir des contrats aidés. Les équipes sont totalement polyvalentes y compris au niveau de la salle du patrimoine (ce qui est un tour de force pour ceux qui connaissent les particularités de gestion de fonds patrimoniaux classés).

Les difficultés sont telles que la bibliothèque risque de devoir rendre une partie de son budget d'action culturelle car elle n'est pas en mesure de monter la programmation y compris avec des actions/prestations clefs en main.

Françoise Muller rappelle qu'il est certes important d'ouvrir quand les gens peuvent venir mais qu'il est aussi très important de s'attacher aux personnes qui souhaitent fréquenter la bibliothèque à un moment calme. Attention donc à ne pas verser dans la rentabilité et à céder aux ouvertures "rentables" à savoir quand il y a le maximum de monde au détriment de publics plus fragiles, plus discrets.

Elle rappelle également que lm'accueil ne s'improvise pas, qu'il nécessite des compétences, des savoirs-faire donc être vigilant aux personnes qui sont en charge des extensions d'horaires d'ouverture. Il ne suffit pas d'ouvrir pour que cela fonctionne, ce qui importe est aussi la qualité d'accueil.

 

Nicolas Galaud (Directeur des Bibliothèques de Bordeaux).

Pour le moment Bordeaux n'est pas en difficulté contrairement à d'autres collectivités? Certes la ville a des quartiers prioritaires mais globalement elle se porte bien. Il y a eu une volonté politique forte pour le développement de la culture ce qui implique aussi les bibliothèques.

Il y a eu une évaluation de la lecture publique; ce qui est ressorti est que la fonction de base des bibliothèques à savoir l'accès à des ressources d0ocumentaires est encore très forte. 

Une enquête a été menée auprès des abonnés des bibliothèques , de ceux qui ne s'étaient pas réabonnés de ceux qui ne fréquentaient jamais les bibliothèques, de ceux qui la fréquentent sans s'abonner; le but étant de bien comprendre ce qui se noue dans la relation bib/usager. Le relation services publics/usagers s'apparente à celle de vendeurs/clients, elle est très importante. On peut retirer des points intéressants de ce que fait la grande distribution. Il suffit d'observer certaines enseignes de bricolage (notamment celle qui a un nom composé Monarque-Enchanteur), pour comprendre que le public a des attentes différents, i veut pouvoir vivre des expériences, être dans un environnement agréable. 

Bordeaux va opérer dans les années à venir une réorganisation des espaces des bibliothèques.

 

 

 

FIN!

Avant de reprendre mon train (joie et bonheur le retour, 2h40 de trajet...): bière et clope au soleil!

 

 

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