Ferris Posté(e) le 17 novembre 2017 Share Posté(e) le 17 novembre 2017 Eh oui, ça rejoint les propos du premier ministre rapportés le 6 juin : Sous le masque, c'est la promotion de petites structures tout-terrain à l'offre faible et gérées par des bénévoles, des dépôts nomades non gérés ( dans les laveries laveries, bars, maisons de quartiers, accueil d’hôpitaux, piscines, pharmacies, etc.). Et le couperet est net : Autant dire qu'il ne faut pas s'attendre à trouver chez lui un promoteur de l'idée de "loi sur les bibliothèques" qui a longtemps été appelée des vœux des professionnels. La bibliothèque doit bien plutôt s'ancrer comme un partenaire local à l'affût de toute opportunité pour promouvoir la lecture. A lire et à relire : http://www.livreshebdo.fr/article/edouard-philippe-promouvoir-la-lecture-plutot-que-defendre-les-bibliotheques Toute l'action de l'ABF se heurtera à cette conception, qui peut être considérée comme celle de l'Etat, une fois que les Nyssen et Orsenna auront fini leur mission. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 17 novembre 2017 Share Posté(e) le 17 novembre 2017 Il y a 23 heures, BiblioEdualk a dit : Ah, et les retours des collègues ayant assisté à tout ou aux parties intéressantes : déprimant, très déprimant quand on est bibliothécaire professionnel. Ces types ne veulent plus de professionnels dans les bibliothèques, ou pire, s'en fichent comme de l'an 40. Cela ne me surprend guère, ils sont tous deux persuadés de prêcher la bonne parole, persuadés d'être meilleurs et plus légitimes que les professionnels car "de la société civile". Il y a 2 heures, BiblioEdualk a dit : C'est de pire en pire : il découvre carrément le monde du travail ?! Et je ne parle pas du reste d'une originalité folle... Effectivement, il donne l'impression de découvrir les bibliothèques publiques tout simplement. Dans une précédente interwiew, il évoquait la bibliothèque du British Museum, la BNF, des bibliothèques très singulières tout de même. Intéressant à lire, l'article de l'Echo républicain sur la venue des Messieurs Jardin, Orsenna et Corbin à Chartres Le Chartrain Philippe Héraclès, directeur des éditions du Cherche Midi, a suggéré "de lancer un plan Marshall des écrivains pour qu'ils aillent rencontrer les enfants dans les écoles". Nous sommes très nombreux à déjà le proposer, à déjà le faire au travers de différents dispositifs, le véritable souci est de payer les auteurs pour ces interventions et de motiver les troupes pour que ces rencontres soient riches, agréables... laissent d'impérissables souvenirs. Et surtout que ces rencontres ne soient pas de véritables pensum, que l'on fasse confiance aux bibliothécaires pour le choix des auteurs, pour le montage de projets... Pour épauler les bibliothécaires et permettre aux équipements d'élargir leurs créneaux d'ouverture, la préfète d'Eure-et-Loir, Sophie Brocas, a proposé "d'inventer ensemble un service civique adapté à la lecture". Comme les emplois-jeunes en leur temps? Ces fameux "nouveaux services, nouveaux emplois" qui la plupart du temps servaient à occuper des postes d'assistant non pourvus à cause de concours rares et hyper sélectifs; ces emplois jeunes qui ont été titularisés au bout de 5 ans parce que quand même on ne pouvait pas faire autrement. Nous souffrons encore et toujours de cette méconnaissance de nos actions, de cette fichue image désuète, limite rétrograde, des bibliothèques, temples et du savoir et lieux de silence où l'on ne prête que des livres et où les bibliothécaires restent collés à leurs chaises. Mais flûte, zut, salperlipopette, vertuchô, les bibliothèques n'ont pas attendu le XXIème siècle pour se moderniser et s'adapter! Alors oui certaines fleurent bon les bibliothèques de l'entre-deux guerres mais très franchement si nous avions suffisamment de professionnels, suffisamment de subsides, moins de demande de reclassement de toutes celles et tous ceux persuadés du calme et de la tranquillité de nos lieux, nous pourrions mettre en oeuvre tout ce dont nous rêvons. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Franck Sanka Posté(e) le 17 novembre 2017 Share Posté(e) le 17 novembre 2017 Il y a 2 heures, BiblioEdualk a dit : http://www.lavoixdunord.fr/266953/article/2017-11-16/erik-orsenna-la-lecture-agrandit-la-viehttp://www.lavoixdunord.fr/266953/article/2017-11-16/erik-orsenna-la-lecture-agrandit-la-vie (souligné par moi) C'est de pire en pire : il découvre carrément le monde du travail ?! Et je ne parle pas du reste d'une originalité folle... On n'a même pas droit à un jeu de grattage... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 17 novembre 2017 Share Posté(e) le 17 novembre 2017 (modifié) Il y a 1 heure, Franck Sanka a dit : On n'a même pas droit à un jeu de grattage... non mais franchement, les bibliothèques ne sont pas en péril! Ce n'est pas comme le patrimoine, reflet de notre belle, grande, merveilleuse, génialissime, ancienne... histoire qui ne saurait être appréciée qu'à travers ses vieilles pierres! Et puis, honnêtement, a-t-on vraiment besoin de professionnels et d'argent pour des bouquins, des lieux, tout ça, tout ça... Les bénévoles_de_la_société_civile seront bien suffisants, non mais oh, quoi, d'abord Bon allez y'a d'autres solutions que le grattage: lé ME-CE-NAT!!!!! Imaginez la bibliothèque de Triffouilli-Les-Oies subventionnée par Google, celle de Chapouennette-La-Galette par Darty, et même celle de la graaaande métropole dont le mécène sera bricoman, Auchan, Carrefour.... Bon allez, peut-être bien que Cultura, Amazon, la FNAC, le Furet, Leclerc (bin oui faudrait voir à ne pas les oublier les Leclerc Culture, hein, non mais!) et soyons fous des maisons d'éditions! Imaginez sur le fronton de la bib: BIB qui n'aurait pu voir le jour sans les généreux donateurs Actes Sud, Harlequin, Le Seuil, LGF... que nous tenons à remercier chaleureusement... Louve_qui_commence_sérieusement_ à_s'échauffer Modifié le 17 novembre 2017 par Louve Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 17 novembre 2017 Share Posté(e) le 17 novembre 2017 (modifié) Et pourquoi pas ? Et si c'était l'avenir ? Depuis longtemps Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft sont présents dans les etablissements scolaires, tant dans le materiel que les programmes, comme "partenaires". Et ça va se developper à travers un programme de partenariat écoles/entreprises à l'oeuvre en ce moment. A qui appartiennent les distributeurs de boissons présents gratuitement dans nos lieux publics ? A des boites privées. Ben c'est pareil pour l'informatique. Le prix à payer ? Tu refiles tes fichiers. Simple et convivial. A lire : http://www.revolutionpermanente.fr/L-Education-Nationale-ouvre-l-ecole-a-Google-et-consort Modifié le 17 novembre 2017 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 17 novembre 2017 Share Posté(e) le 17 novembre 2017 il y a 54 minutes, Ferris a dit : Et pourquoi pas ? Et si c'était l'avenir ? vi, vi, vi, un avenir serein car il est bien évident que ces GAFAM sont caractérisées en tout 1er lieu par leur bienveillance, leur altruiste, leur neutralité. Et puis après tout ce sont les 1er de cordée, celles et ceux qu'il nous faut servir pour mener notre pays à la grandeur qu'il mérite. Oui, oui, d'accord. Bon, bin j'ai un dossier à modifier moi, parce que la future médiathèque de quartier c'est le double qu'elle fera et pour moins cher parce que si m"cènes je contacte et que je convaincs autant leur laisser une belle place! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Epsy Posté(e) le 17 novembre 2017 Share Posté(e) le 17 novembre 2017 (modifié) Il y a 1 heure, Ferris a dit : Depuis longtemps Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft sont présents dans les etablissements scolaires, tant dans le materiel que les programmes, comme "partenaires" Oui, je suis globalement d'accord (d'ailleurs, ce fichier base élève, c'est honteux !). Une réserve cependant : à la fac où j'étais, ils avaient décidé de proposer windows ou linux au choix (dual boot), on devait maîtriser Libre office et non word et compagnie, et le discours était très critique sur windows. Après oui, les écoles/collèges/lycées, c'est pas encore trop ça...(c'est le moins qu'on puisse dire). Il y a 1 heure, Ferris a dit : A qui appartiennent les distributeurs de boissons présents gratuitement dans nos lieux publics ? A des boites privées. Ben c'est pareil pour l'informatique. Le prix à payer ? Tu refiles tes fichiers. Moui heu vous refilez les fichiers à windows pour ceux qui ont les pc publics sous windows ?? J'ose croire que non... Par contre, oui, j'ai peu d'espoir quant à ce que Windows ne collecte pas des données à notre insu. Après, difficile pour eux de les relier à une seule personne, ce qui ne les arrange pas forcément du coup. Ce qui les intéresse là, c'est de fidéliser le client : c'est bien pour ça qu'ils sont présents au maximum dans les écoles, nous habituer dès le plus jeune âge à leurs produits, pour nous enfermer dans leur environnement à la c... En tous cas, pour les distributeurs, je trouve ça assez transparent (naïvement ?) : ils sont présents dans nos espaces mais sont gérés par eux, de A à Z, ils font la maintenance et encaissent les sous des usagers qui ont pris des boissons. Si les usagers ont un souci avec l'appareil, ils appellent la société. On met juste un service à disposition. C'est différent non ? Epsy. Modifié le 17 novembre 2017 par Epsy Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 17 novembre 2017 Share Posté(e) le 17 novembre 2017 Il y a 1 heure, Epsy a dit : On met juste un service à disposition. C'est différent non ? Pas tant que ça, parce que ça passe en marché. Et qu'ils prennent leur marge évidemment. Et si c'est Coca Cola le "mieux-disant"... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 17 novembre 2017 Share Posté(e) le 17 novembre 2017 il y a 8 minutes, Ferris a dit : Pas tant que ça, parce que ça passe en marché. Et qu'ils prennent leur marge évidemment. Et si c'est Coca Cola le "mieux-disant"... le mieux-disant n'est pas nécessairement le moins cher. Ne jamais négliger le mémoire technique et être rigoureux sur les services! Dernière CAO, l'élu m'a interpellée que le rapport d'analyse ne préconisait pas le moins cher mais comme le mémoire technique prévoyait 30 points pour le prix, c'est passé! Donc un mémoire technique qui insiste sur la santé, le développement durable... ça permet de sélectionner! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 18 novembre 2017 Share Posté(e) le 18 novembre 2017 Certes ma Louve, mais ce n'était qu'un exemple (pas très heureux d'ailleurs car c'est un choix de chaque établissement et non de l'EN), car dis-moi alors pourquoi l'EN a décidé que c'était Microsoft le "mieux-disant" sinon pour leurs petits cadeaux (logiciels gratuits, formations gratuite des enseignants, suite office à 35 euros etc...) ? https://blogs.mediapart.fr/ilian-amar/blog/081215/leducation-nationale-vend-nos-enfants-microsoft-pour-13-millions Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ignatius Kaltenbrunner Posté(e) le 18 novembre 2017 Share Posté(e) le 18 novembre 2017 Le 16/11/2017 à 16:25, BiblioEdualk a dit : avec l'accueil par le Maire, avec des élus locaux + Orsenna et Jardin, j'imagine que les courtisans habituels des uns et des autres étaient présents. Ah, et les retours des collègues ayant assisté à tout ou aux parties intéressantes : déprimant, très déprimant quand on est bibliothécaire professionnel. Ces types ne veulent plus de professionnels dans les bibliothèques, ou pire, s'en fichent comme de l'an 40. Nos prédécesseurs qui ont professionnalisé le métier doivent être heureux de voir le résultat aujourd'hui... D'où l'intérêt de revenir à l'entretien avec Jacqueline Gascuel ... D'où un sentiment d'échec qui m'habite depuis quelque temps ... D'où la nécessité de réagir vite et fort ... D'où mon dégoût lorsque je lis ici des posts dans lesquels des collègues putatifs s'interrogent sur "comment finir tôt et ne pas travailler le samedi", ce type d'intervention fleurit et est très significatif d'un état d'esprit qui achèvera la notion même de Service Public alors la professionnalisation ... D'où mon peu d'activité sur le forum, j'ai par ailleurs fort à faire professionnellement ... D'où ma satisfaction d'être bientôt, très bientôt à la retraite ... (et je ne serai pas bénévole ;-) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 18 novembre 2017 Share Posté(e) le 18 novembre 2017 Il y a 1 heure, Ignatius Kaltenbrunner a dit : D'où l'intérêt de revenir à l'entretien avec Jacqueline Gascuel ... D'où un sentiment d'échec qui m'habite depuis quelque temps ... D'où la nécessité de réagir vite et fort ... D'où mon dégoût lorsque je lis ici des posts dans lesquels des collègues putatifs s'interrogent sur "comment finir tôt et ne pas travailler le samedi", ce type d'intervention fleurit et est très significatif d'un état d'esprit qui achèvera la notion même de Service Public alors la professionnalisation ... D'où mon peu d'activité sur le forum, j'ai par ailleurs fort à faire professionnellement ... D'où ma satisfaction d'être bientôt, très bientôt à la retraite ... (et je ne serai pas bénévole ;-) Il est certain que nous sommes actuellement bousculés et que ce n'est pas agréable. J'en ai ras la casquette de tous ces gens qui veulent rejoindre le monde des bibliothèques avec des motivations on ne peut plus bancales, assez aussi de ceux qui sont déjà en bibliothèque et arc-boutés sur leurs acquis, leurs fonctionnement, de ceux qui ne veulent pas bouger d'un poil et ont une force d'inertie impressionnante. Je n'en peux plus de ces professionnels qui cèdent aux sirènes des élus qui veulent du "champagne, des paillettes", de ceux qui se disent engagés mais sont les 1ers à accepter des recrutements sous-qualifiés (une personne diplômée recrutée en contrat d'avenir, une autre nommée adjoint du patrimoine alors que le poste est capé assistant...), à s'émouvoir du remplacement des professionnels par des bénévoles alors que pendant des années et des années ils disaient "mieux vaut un point lecture avec bénévole que pas de bib". Pour ma part la retraite ce n'est pas pour tout de suite, certains jours je regrette de ne pas être née plus tôt, de ne pas avoir vécu les années CAFB, les années de création des bib. Quand je regarde les photos de ces années là (les jolies couleurs orange, marrons, les pochettes de disque improbables...), je vois des gens qui pensaient que tout était possible, qui avaient une fois en l'avenir! Réagir vite, fort, maintenant... Il le faudrait, c'est certain. Enfin, ne nous leurrons, pas, je n'ai pas l'impression que nous soyons dans cette dynamique... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 18 novembre 2017 Share Posté(e) le 18 novembre 2017 (modifié) C'est la complainte des vieux clous ! Vous avez raison. Moi qui ait vécu plein pôt les années CAFB, la création de plus de 500 bibliothèques dans la décennie 80, et surtout cette grande ouverture des bibs au "tout-public", avec des décors très seventies et des architectures de verre ouvertes enfin sur le monde, ouverture qui nécessitait aussi une certaine ouverture d'esprit, bref une sorte de révolution culturelle sans pour autant tomber dans Disneyland, imaginez mon état d'esprit actuel. Louve a raison : nous nous sommes imaginés intemporels, hors du mouvement social, reconnus pour l'éternité, voire même indispensables. Mais nous n'étions en fait qu'un avatar. Une danseuse hors de prix que la société pouvait encore se payer, un caprice, un alibi culturel pour politicards locaux. Mais la crise économique a amené à nous toutes sortes de gens douteux. Des gens dont une partie, carrière aidant, dirige aujourd'hui nos structures. Seulement voilà : nous n'étions protégés par aucune loi, aucun texte, et soumis aux bonnes volontés des seigneurs locaux. Nous n'étions qu'une "compétence optionnelle". Belle descente. Et la seule association nous représentant est restée sourde ou hémiplégique et continue de vouloir défendre les bibliothèques sans défendre les bibliothécaires. Défendre des lieux sans défendre ceux qui les rendent possibles. Une aberration. Ils finiront par défendre des bénévoles et des contrats aidés. Même des professionnels prestigieux y vont de leur petite chanson décliniste : http://www.archimag.com/bibliotheque-edition/2016/04/21/plus-besoin-bibliotheques-problème Modifié le 18 novembre 2017 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 18 novembre 2017 Share Posté(e) le 18 novembre 2017 il y a une heure, Louve a dit : qui avaient une fois en l'avenir! Là c'est belge, une fois. Interview de Jacqueline Gascuel « Mon slogan : résister » Slogan intéressant dans cette période de changements (plus ou moins en voie d'imposition forcée pour certains). Des idées pour réagir, vite, fort et maintenant, pour résister ? Se soumettre, se démettre ou résister : un dilemme qui ne date pas d'aujourd'hui. Par Jacqueline Gascuel https://core.ac.uk/download/pdf/12441052.pdf Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 18 novembre 2017 Share Posté(e) le 18 novembre 2017 Il y a 1 heure, Ferris a dit : Même des professionnels prestigieux y vont de leur petite chanson décliniste Le directeur de la bibliothèque de la prestigieuse Ecole polytechnique fédérale de Zurich, Rafael Ball, estime que le temps des bibliothèques est passé : "après tout, les bibliothèques ne font que collecter des contenus à l’usage des gens. Cette conception ne fonctionne plus. Internet est là. Lorsque l’on cherche des contenus, on n’a plus besoin de bibliothèques"... C'est vrai quoi, laissons faire les GAFAM. Eux savent mieux que nous ce qui est bon pour nous. https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/quand-google-amazon-et-facebook-auront-faconne-ce-monde-sans-pensee-ni-ame/85617 L’objectif sous-jacent [des GAFAM] : neutraliser le citoyen [et les gouvernements] et ne garder que le consommateur producteur de données sous le prétexte controuvé que cela améliorerait sa petite vie de mouton. http://maisouvaleweb.fr/lhomme-nu-la-dictature-invisible-du-numerique-marc-dugain-et-christophe-labbe-chronique/ Remplir le con-tenant (consommateur) par un con-tenu. Il y a plus que jamais besoin des bibliothèques et des bibliothécaires. Une bibliothèque, ce n'est pas juste un contenu ou un silo... la preuve, ils veulent augmenter les horaires d'ouvertures. Si on veut juste ouvrir des endroits pour que les gens se réunissent, il y a un gisement énorme dans ce domaine : les cantines scolaires et les salles de classes. Ou alors, il y a Internet et ses web-conférences. Pour les réponses à Rafael Ball https://frebiblio.org/2016/02/11/les-bibliotheques-seraient-elles-devenues-inutiles-a-lheure-dinternet/ http://www.esprit-de-la-lettre.com/est-ce-que-les-bibliotheques-nont-plus-lieu-detre/ Et tu as aussi qu'il n'a pas démissionné de son poste. S'il était un minimum honnête et logique, il l'aurait fait. Donc, il était sur une certaine approche des bibliothèques : "Pour trouver et lire du contenu, vous n'avez plus besoin de bibliothèques aujourd'hui parce que vous n'avez plus besoin de livres imprimés. La plupart de la littérature peut déjà être trouvée numérisée en ligne. " (2016) On voit bien qu'il est du monde académique, dans un doux rêve angélique. Il occulte qu'une bibliothèque apporte l'accès à la littérature. Et forcément une bibliothèque riche peut tout se payer, et tant pis pour les DRM et autres saloperies du genre. Ce n'est pas le directeur qui va devoir se les coltiner, mais ses lecteurs. Alors oui, tout est numérisé dans le monde utopique de Rafael Ball. Supposons-le avant de lire le début de son interview. Traduction Google https://www.fabula.org/actualites/weg-damit_72747.php NZZ am Sonntag: Monsieur Ball, avons-nous encore besoin de bibliothèques aujourd'hui? Rafael Ball : Non, pas sous sa forme actuelle. Jusqu'à présent, les bibliothèques n'ont rien fait d'autre que de recueillir du contenu pour les gens. Ce concept ne fonctionne plus aujourd'hui. Maintenant, l'Internet est là. Si vous recherchez du contenu, vous n'avez plus besoin d'une bibliothèque. Internet rend les bibliothèques redondantes? Oui, avec l'éducation publique, les bibliothèques publiques sont venues, avec Internet, elles disparaissent. Est-ce un problème? Peut-être parce que les bibliothèques ont une mission culturelle? L'importance des bibliothèques est surestimée. Chaque fois qu'une bibliothèque communautaire ferme, tout le monde agit comme si la culture était en train de disparaître. On craint que les gens deviennent plus stupides et cessent de lire quand la bibliothèque est partie. C'est un non-sens complet. Premièrement, les gens lisent plus aujourd'hui, surtout à cause d'Internet. Qui veut utiliser le réseau, doit lire. La bibliothèque n'est pas le porteur de la culture de lecture aujourd'hui. Deuxièmement, la bibliothèque n'est pas le havre de la connaissance. La bibliothèque n'est qu'un trésor de livres. Les livres contiennent des connaissances. Non, la connaissance est dans l'esprit des personnes qui lisent l'information. Les bibliothèques ne sont que des disques. Vous ne pouvez pas créer de connaissances en mettant un million de livres dans une bibliothèque et en disant: "Ceci est le magasin de connaissances de l'humanité". Et pour être honnête, même dans les plus grandes bibliothèques du monde, il n'y a qu'une très petite partie (aléatoire) de toutes les informations dans le monde. Sur le seul marché allemand du livre, 100 000 nouvelles publications paraissent chaque année. Vous ne les trouverez jamais toutes dans une bibliothèque. Mais sur le site Web d'Amazon, vous pouvez parcourir plus de livres que dans n'importe quelle bibliothèque. Voilà ce que signifie la "plupart de la littérature" pour Rafael Ball : sur le site Web Amazon, on peut parcourir plus de livres que dans n'importe quelle bibliothèque. Enfin les couvertures, hein, parce que les parcourir, mouais. Tiens, c'est peut-être une idée de plus pour ouvrir mieux : donner aux lecteurs la possibilité de parcourir les couvertures de nos livres. On devrait la souffler à Monsieur Orsenna. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 18 novembre 2017 Share Posté(e) le 18 novembre 2017 Il y a 8 heures, B. Majour a dit : Là c'est belge, une fois. oups ... J'ai fourché, j'étais je pense un brin irritée. Je crains que nous ne soyons guère nombreux à nous inquiéter pour l'avenir, à nous émouvoir de ce qui se passe. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 19 novembre 2017 Share Posté(e) le 19 novembre 2017 Communiqué du Ministère de la culture pour présenter les axes prioritaires. http://www.culturecommunication.gouv.fr/Presse/Communiques-de-presse/Francoise-Nyssen-a-presente-devant-les-deputes-ses-priorites-pour-2018-sur-la-base-d-un-budget-conforte-elle-precise-les-objectifs-d-une-politique-culturelle-de-proximite Point n°2, les bibliothèques: 2- Les bibliothèques, qui constituent le premier réseau culturel de proximité. Le ministère de la Culture les aidera à devenir des « maisons de service public culturel ». La ministre a annoncé pour 2018 : - Un objectif de transformation de 200 bibliothèques, soit 2 par départements, d’ici la fin 2018. Les DRAC seront à disposition des acteurs locaux pour accompagner les projets d’ouverture, que l’Etat accompagnera sur le plan financier (en cours d’évaluation par le biais d’une mission d’inspection). La messe est dite. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 21 novembre 2017 Share Posté(e) le 21 novembre 2017 Le 17/11/2017 à 16:22, Franck Sanka a dit : On n'a même pas droit à un jeu de grattage... Erreur. Nyssen vient de trouver ça pour le patrimoine, accroche-toi : Enfin, de nouveaux fonds seront mobilisés « hors budget de l’État », avec en particulier la création d’un « Loto du patrimoine » qui sera inscrit dans le PLFR pour 2017 qui sera voté en toute fin d’année. Les recettes d’un tirage du Loto, qui pourrait avoir lieu « tous les ans au moment de la Journée du patrimoine », devraient être en partie dédiées à ce fonds, ainsi qu’un « nouveau jeu de grattage » qui pourrait rapporter quelque « 20 millions d’euros ».http://www.maire-info.com/article.asp?param=21295&PARAM2=PLUS&nl=1 On avance ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 21 novembre 2017 Share Posté(e) le 21 novembre 2017 il y a 29 minutes, Ferris a dit : Erreur. Nyssen vient de trouver ça pour le patrimoine, accroche-toi : Enfin, de nouveaux fonds seront mobilisés « hors budget de l’État », avec en particulier la création d’un « Loto du patrimoine » qui sera inscrit dans le PLFR pour 2017 qui sera voté en toute fin d’année. Les recettes d’un tirage du Loto, qui pourrait avoir lieu « tous les ans au moment de la Journée du patrimoine », devraient être en partie dédiées à ce fonds, ainsi qu’un « nouveau jeu de grattage » qui pourrait rapporter quelque « 20 millions d’euros ».http://www.maire-info.com/article.asp?param=21295&PARAM2=PLUS&nl=1 Pour le patrimoine Ferris, pour les vieilles pierres! Pas pour les bibliothèques, ne rêve pas! D'ailleurs dans les pistes de réforme qu ont fuité (document de travail interne) dans Le Monde, les bibliothèques ne sont pas la préoccupation principale. http://www.lemonde.fr/culture/article/2017/11/14/les-pistes-de-reformes-envisagees-pour-la-culture_5214495_3246.html Sinon, il y a quelques jours je disais craindre "que nous ne soyons guère nombreux à nous inquiéter pour l'avenir, à nous émouvoir de ce qui se passe." Sur ce fil, nous ne sommes pas légions, sur les groupes FacebookTM de bibliothécaires, c'est assez flou et peu construit. Pour les groupes FacebookTM, c'est très certainement le medium qui induit cette discussion au fil de l'eau. Et sinon je suis très surprise de n'avoir pas trouvé de compte-rendu des différentes journées du tour de France des bibliothèques. Mais peut-être ai-je mal cherché? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 21 novembre 2017 Share Posté(e) le 21 novembre 2017 (modifié) il y a 17 minutes, Louve a dit : Sinon, il y a quelques jours je disais craindre "que nous ne soyons guère nombreux à nous inquiéter pour l'avenir, à nous émouvoir de ce qui se passe." Merci pour le patrimoine, j'avais remarqué, sachant encore lire un peu. Je trouvais ça intéressant et surtout significatif qu'elle ne trouve que des solutions de ce genre pour le patrimoine, qu'elle affectionne pourtant particulièrement. A quand un téléthon pour les bibliothèques ? En fait la phrase importante c'est "hors budget de l'Etat". Si l'Etat met des sous, il planifie, il oriente et il suit. Mais là, comme il ne s'agit que de volontés et de financements locaux, il conseille, préconise, mais il organise des lotos. Guère nombreux certes, pour deux raisons : le chacun pour soi prédomine toujours dans notre grande famille unie mais si diverse, notamment du fait de la disparité des budgets accordés par nos divers seigneurs et maîtres. L'anniversaire de mon frère ne me concerne que si je suis certain d'avoir la même part de gâteau que lui. Et d'autre part, maintenant qu'on sait que tout ce raffut ne concernera finalement que 2 bibliothèques par département, faut pas se leurrer sur la mobilisation des professionnels. Surtout en periode de prépa budgétaire... Modifié le 21 novembre 2017 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 21 novembre 2017 Share Posté(e) le 21 novembre 2017 Il y a 6 heures, Ferris a dit : L'anniversaire de mon frère ne me concerne que si je suis certain d'avoir la même part de gâteau que lui. Et d'autre part, maintenant qu'on sait que tout ce raffut ne concernera finalement que 2 bibliothèques par département, faut pas se leurrer sur la mobilisation des professionnels. Surtout en periode de prépa budgétaire... Ce qui m'étonne toujours autant est que cette profession qui a tendance à s'ériger en défenderesse de la culture, en rempart contre l'obscurantisme, à lieu de libertés et de pensées, est aussi le lieu de grands individualismes, limite d'égotisme... Je ne voudrais pas jouer les Cassandre mais je serai peinée de devoir dire un jour: "quand ils ont fermé ma bibliothèque, il ne restait plus personne pour protester..." Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 21 novembre 2017 Share Posté(e) le 21 novembre 2017 (modifié) J'ai remarqué depuis de longues années que nombre de nos lecteurs s'imaginent qu'une bibliothèque ne peut pas fermer "comme ça", qu'il lui faut des normes comme quand l'état ou la région décide de fermer une perception, l'academie une classe, la Poste un bureau de poste etc...c'est qu'ils ont leurs raisons, bien cadrées. Nous non. Et je ne me prive pas de leur expliquer que nombre de nos petites structures peuvent fermer sur simple déliberation du Conseil municipal ou communautaire. Qu'en France il n'y a aucune obligation pour une commune de créer une bibliothèque et encore moins de la maintenir. Et que c'est de leur fréquentation que dépendra souvent ce choix. Ce n'est pas comme une école. On peut fermer une classe, pas l'école (enfin c'est plus rare...) Lire est donc aussi un acte militant de leur part pour maintenir des services publics de proximité. Ils n'en reviennent pas. Et quand je leur donne l'exemple du Bureau de poste de tel village, recemment remplacé par un minable "point-poste" aux services limités, je leur explique que la Poste n'est pas une oeuvre de bienfaisance et que s'ils envoyaient moins de mails et faisaient moins de commandes par internet, ils l'auraient peut-être encore. Et que le jour où leur bibliothèque verra sa fréquentation baisser de façon trop importante, il se trouvera bien un élu local pour jeter un coup d'oeil sur le coût de revient de cette structure, car il y a des charges, hors nos salaire, et un autre pour décider qu'on ferme ou qu'on remplace ça par un placard à bouquins geré par une bénévole. Et qu'il aura raison. C'est de l'information. Et l'obligation d'information fait partie de nos devoirs. Par contre ce que je ne leur dis pas, c'est que si on veut fermer une bibliothèque il suffit de l'étouffer budgétairement deux ou trois ans, ce qui reduira vite sa fréquentation, et qu'ensuite il sera facile de tuer le chien en prétendant qu'il a la rage. C'est interdit de dire des choses comme ça, statutairement. Donc je ne les dis pas.... Notre egoisme, notre individualisme ? C'est notre seule façon souvent de nous en tirer. Une annexe ferme dans une grande ville ? On nous dit que c'est pour permettre à la Centrale d'exister mieux. Parce qu'on ne peut pas tout avoir. Peut-être.... Et qu'en démocratie on a les services publics qu'on mérite. Surement. Et l'individualisme du public inconscient qui s'imagine que sa Bib de quartier ou de village est immortelle, c'est quoi ? Modifié le 21 novembre 2017 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 21 novembre 2017 Share Posté(e) le 21 novembre 2017 (modifié) il y a 25 minutes, Ferris a dit : Et l'individualisme du public inconscient qui s'imagine que sa Bib de quartier ou de village est immortelle, c'est quoi ? c'est tout aussi merdique que celui des bibliothécaires. De même, nous ne sommes pas exempts de reproches quand pour aller plus vite on va à l'hypermarché et que l'on utilise la caisse automatique. Moi je demande aux usagers de signaler au maire, aux élus quand ils sont contents en leur disant que signaler ce qui ne va pas est légitime mais que de ne jamais entendre ce qui va bien ne vas pas persuader les élus de la légitimité de la bibliothèque, surtout que celle-ci est une compétence facultative. il y a 25 minutes, Ferris a dit : Notre egoisme, notre individualisme ? C'est notre seule façon souvent de nous en tirer. Une annexe ferme dans une grande ville ? On nous dit que c'est pour permettre à la Centrale d'exister mieux. Parce qu'on ne peut pas tout avoir. Peut-être.... Oui, peut-être, après tout on désherbe bien nos collections pour qu'elles soient attractives. Que l'on réfléchisse à de nouvelles façons de faire, je ne suis pas contre mais en pensant collectif, en cherchant à ce que chacun en profite y compris les derniers de cordée. Modifié le 21 novembre 2017 par Louve Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 21 novembre 2017 Share Posté(e) le 21 novembre 2017 Attention quand même : quand un élu de village comprend que 20 à 30% de sa population est inscrite active à la bib, il va voir les choses autrement et bien peser sa décision. C'est d'ailleurs toute la question des Communautés de communes. Car c'est le Conseil communautaire qui décidera, par le maire de la commune (dans un EPCI qui a pris la compétence culturelle totale, bien entendu). Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 21 novembre 2017 Share Posté(e) le 21 novembre 2017 il y a 7 minutes, Ferris a dit : quand un élu de village comprend que 20 à 30% de sa population est inscrite active à la bib ouh là! le jour où je verrai ces chiffres dans mon réseau, c'est champagne! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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