Louve Posté(e) le 14 octobre 2017 Share Posté(e) le 14 octobre 2017 (modifié) Il y a 1 heure, Babarette a dit : D'après ce que j'ai entendu sur l'ENSSIB, la formation n'est pas non plus des plus utiles pour affronter la réalité du métier. Oui, je sais, il est de bon ton de critiquer l'enssib. C'est une tradition de longue date et certains s'engouffrent dedans. Ce n'est pas mon cas, j'ai pris le meilleur de l'enssib; j'ai pris en compte que l'enssib est une école d'application avec ses défauts et ses qualités. Moi je sais que devoir gérer en même temps cours, devoir à rendre, évaluations, travaux de groupe (avec des gens que je n'avais pas choisi, comme dans la vraie vie) cela m'a aguerrie. Je me souviens d'une intervention où les professionnels (oui, ce sont des professionnels qui interviennent) nous expliquaient que nous aurions des périodes de rush, que ce ne serait pas rose tous les jours que nous allions devoir nous occuper de la commande de papier toilette et que savoir à quelle imputation budgétaire cela correspond c'est important pour ne pas avoir de problèmes avec les finances et le trésor public, Je me souviens de ceux qui trouvaient soit qu'ils exagéraient et "que ça va quoi, on sera cadre", soit que "franchement ils n'ont pas eu de bol avec ce poste" Bin non, c'était juste la réalité. Et tu sais quoi Barbarette, je suis heureuse d'avoir eu -entre autre- Bertrand Calenge, Christophe Evans, Lionel Dujol, Claude Poissenot, Christophe Catanese, Yves Alix, Frédéric Saby, Raphaëlle Bats... comme enseignants. Et ils ne sont pas hors sol. Bertrand Calenge nous a quitté mais il est toujours une référence. Il y a 1 heure, Babarette a dit : Je veux travailler en bibliothèque. Pour les fonction de cadre, on verra bien. D'ailleurs, en ce moment, je veux travailler tout court (mais pas comme prof, je ne veux plus du tout). Essaie de voir si tu peux faire un stage en BU ou en BM. Postule, si tu es prise, tu pourras faire un détachement. Il y a 1 heure, Babarette a dit : Je ne connaissais même pas la distinction entre bibliothécaire d'état et bibliothécaire territoriale. Maintenant tu le sais, tu peux donc réfléchir à ce que tu souhaites faire. Modifié le 14 octobre 2017 par Louve Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Babarette Posté(e) le 14 octobre 2017 Share Posté(e) le 14 octobre 2017 (modifié) Je doute en effet que l'ENSSIB soit une si mauvaise école que cela. Pour avoir connu l'ESPE (l'IUFM qui a changé de nom), je sais qu'on peut difficilement faire pire. D'ailleurs, si, à l'ENSSIB, les formateurs préviennent que ça ne sera pas rose tous les jours, c'est incontestablement supérieur à l'ESPE, où on apprend que, si un élève bavarde/ sèche les cours/ est insolent/ refuse de travailler/ est injurieux/ est violent (rayer les mentions inutiles), c'est que notre cours n'est pas intéressant et qu'on doit se remettre en question. Il ne m'est pas possible de faire une détachement: je ne travaille plus pour l'éducation nationale, je suis au chômage. Ma préférence va vers les BM, je préfère travailler avec un public plus large. Modifié le 14 octobre 2017 par Babarette Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 15 octobre 2017 Share Posté(e) le 15 octobre 2017 (modifié) supprimé Modifié le 24 août 2019 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rabza Posté(e) le 15 octobre 2017 Share Posté(e) le 15 octobre 2017 Le 14/10/2017 à 13:47, Paugo a dit : Pour rebondir sur la partie "cool" du métier, ça me rappelle une formation "Gestion de conflits" (qui concernait autant la gestion de conflits en interne, avec son équipe, qu'avec des usagers). J'avais décidé de suivre cette formation parce que je voulais m'aguerrir auprès de notre public ados (quartier un peu difficile), en BM. La majorité des participants à cette formation était du personnel de BU (dont un conservateur ancien prof si c'est mes souvenirs sont bons, mais ça date un peu...). Et bien la formation s'est rapidement transformée en séance de psychanalyse (sur 2 jours), le personnel de BU présent étant particulièrement au bout du rouleau. Je n'avais jamais vécu ça en formation : ils étaient tous au bord de la dépression, la formation a permis à certains de se libérer et d'enfin craquer, d'exprimer leur mal être etc. Ils n'arrivaient plus du tout à faire face à leur public, ne supportaient plus le bruit, les étudiants bruyants, l'impolitesse, n'osaient plus se rendre à leur poste de service public, ne s'adressaient plus aux usagers etc.J'avais l'air fin avec mes petits ados pénibles (au fond, je les adorais :-) ). Bref, le coup là, si l'envie m'en avait pris durant ma carrière, ça m'a bien vaccinée sur un éventuel détachement en BU :-D. Le 14/10/2017 à 14:18, Ferris a dit : J'ai eu des retours équivalents sur le bruit (c'est aussi une question de locaux) et l'impolitesse, voire le mépris des publics étudiants vis à vis des personnels. La BU peinarde, je n'y crois pas du tout. Je suis vraiment surpris de lire ça ! Cela ne correspond pas à mes propres expériences en BU en tant qu'étudiant (région parisienne, SHS) Sans parler du côté anecdotique de ma petite expérience, cela pourrait-il également être dû à une possible dégradation de l'ambiance sociale ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 15 octobre 2017 Share Posté(e) le 15 octobre 2017 Tu as des réponses, dont certaines assez effarantes, sur la BU vue par les étudiants : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2010-06-0006-001. Question : si eux la vivent comme ça, imagine comment la vivent les personnels.... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pigranelle Posté(e) le 16 octobre 2017 Share Posté(e) le 16 octobre 2017 Alors pour info oui je suis B, mais j'ai été C contractuel avant, et j'ai été aussi contractuel C en BM. Pour le temps partiel ça ne fait qu'un an, avant j'ai été en temps plein (mais je ne vois pas ce que ça peut changer, d'ailleurs mon mi-temps n'est pas remplacé donc je dois faire quasi le même travail en beaucoup moins de temps). Je n'ai travaillé que dans trois BU différentes, je n'ai jamais eu de gros conflits avec des usagers (quelques incivilités ça arrive bien sur), je n'ai jamais été gênée par le bruit. Concernant les attitudes des étudiants j'ai même observé une nette amélioration sur les deux dernières années pour ceux à qui je donne des formations (alors qu'il y a quelques années j'avais régulièrement des "franch'ment m'dame ça sert à rien!"). Alors oui je me dis que mon métier, dans les conditions où je l'exerce actuellement est plus cool que pour bien des profs. Je pense à ceux de maternelle, avec des classes de 31 où les cris, les pleurs, le rappel des règles c'est toutes les 5 minutes. Je pense à ceux des collèges REP qui ne chôment pas non plus. Alors oui les conditions ne sont pas optimales en bibliothèques mais personnellement je trouve que mon métier est moins fatigant que bien d'autres. Ça ne veut pas dire que je me la coule douce, juste que je sais qu'il y en a d'autres qui galèrent bien plus que moi. Que les profs se tournent vers les concours A c'est normal, ça correspond à leur statut, à leur paye peut-être. Certains vont se rendre compte que ce n'est pas pour eux, d'autres vont apprécier les fonctions d'encadrement, pourquoi pas? A partir du moment où les concours A sont ouverts aux gens qui n'ont aucune expérience en bibliothèque, c'est normal d'avoir ces candidats-là. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 16 octobre 2017 Share Posté(e) le 16 octobre 2017 il y a 47 minutes, Pigranelle a dit : mais personnellement je trouve que mon métier est moins fatigant que bien d'autres. Ça ne veut pas dire que je me la coule douce, juste que je sais qu'il y en a d'autres qui galèrent bien plus que moi. C'est comme pour les enseignants, j'en connais qui sont épanouis dans leur métier parc que dans un bon établissement, avec un emploi du temps pratique qui leur permet de ne pas déposer leurs enfants à la garderie et/ou au périscolaire. En bib c'est identique; il y a des établissements où ça se passe bien parce que dans un environnement agréable, avec une équipe suffisamment étoffée pour effectuer le travail mais ce n'est pas le cas partout, loin de là. J'ajoute que les postes/emploi où on galère, il y en a bien d'autres qu'enseignants ou bib. il y a 47 minutes, Pigranelle a dit : Que les profs se tournent vers les concours A c'est normal, ça correspond à leur statut, à leur paye peut-être Il y a une différence entre faire un boulot de A pour le statut, la rémunération et le faire parce que ça nous intéresse. Je reprends ce qu'a dit Ferris: nous avons répondu aux questions, interrogations. Nous avons pris le temps de dépeindre sans fard, honnêtement les contraintes de nos métiers, mais aussi les intérêts et les satisfactions. Quand des personnes qui se posent des questions, qui cherchent une échappatoire, qui -pour certaines sont en souffrance- nous interpellent, elles méritent que nous leur répondions, largement, honnêtement. Ce que nous avons fait, sur tous les plans: la rémunération: grilles indiciaires identiques entre agrégé et con's, entre prof et bib le temps de travail: 1607h/an c'est 228 jours à 7h, plus la journée de solidarité 104 jours de repos hebdomadaires 25 jours de congés annuels 8 jours de fériés les RTT (Récupération du temps de travail), comme pour les antibiotiques ne sont pas automatiques. Cela dépend de la collectivité, de l'établissement. les différentes tâches que certains n'imaginent pas Et pour finir, j'aime mon métier, je l'ai choisi mais il n'est pas toujours "cool", "tranquille". Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 16 octobre 2017 Share Posté(e) le 16 octobre 2017 Il y a 3 heures, Louve a dit : Et pour finir, j'aime mon métier, je l'ai choisi mais il n'est pas toujours "cool", "tranquille". Oui, "cool" et "tranquille", c'est ce qu'on entend à tout bout de champ en bibliothèque. Ou alors "vous ne vous ennuyez pas ?" C'est comme le métier de prof quoi, cool et tranquille. On doit drôlement se faire chier, ah non s'ennuyer quand les élèves planchent sur une interro. A se demander quel jour on va corriger 30 copies presque identiques, qui vous renvoient l'image de votre propre performance de prof. S'ils n'ont rien compris, c'est soit parce que ce sont des boeufs, soit parce qu'on est mauvais pédagogue. Cooool ! C'est pareil au club-Med, ce doit être cool et tranquille d'assurer le confort des vacanciers. Vous parlez, toute l'année en vacances, les veinards. Autre son de cloche quand on regarde les conditions de travail et l'impolitesse des vacanciers exigeants. Pas de lézards, ou alors si, c'est toujours cool et tranquille quand on ne pratique pas. C'est pour ça que j'éclaire un peu mes usagers (et mes élus) sur certains faits : - un livre en rayon, c'est une heure de travail. - un récolement sur mes 9000 documents, c'est 4 tonnes soulevées. (et 9000 heures de boulot si la bibliothèque brûle) - une journée de prêt, c'est aussi une heure de rangement à la clef. - un passage de maternelle, c'est une heure de rangement derrière. - 70 % du temps en accueil public (avec le sourire s'il vous plaît), c'est portion congrue pour faire tout le reste. - et la lecture (parce qu'un bibliothécaire lit, écoute, regarde)... vous voulez parler de quelle "lecture" ? La détente ou la lecture professionnelle, la recherche de nouveaux livres, la consultation approfondie des sites intéressants, etc. ? C'est à 90 % sur les heures privées. Mais ça reste cool. Parce qu'aucune journée ne se ressemble, parce que ça entretient l'esprit et la réflexion, la curiosité, et que, oui, le soir quand on ferme la bibliothèque, on est satisfait du service rendu. Même s'il s'agit de sortir les poubelles, ou d'aller tirer la chasse/passer la balayette avant de partir. Quoi ? Vous ne le faites pas ? Ça c'est pas cool ! Merci beaucoup Louve pour tes explications et ton témoignage. Bernard Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 16 octobre 2017 Share Posté(e) le 16 octobre 2017 (modifié) Il y a 6 heures, Pigranelle a dit : Que les profs se tournent vers les concours A c'est normal, ça correspond à leur statut, à leur paye peut-être. Certains vont se rendre compte que ce n'est pas pour eux, d'autres vont apprécier les fonctions d'encadrement, pourquoi pas? A partir du moment où les concours A sont ouverts aux gens qui n'ont aucune expérience en bibliothèque, c'est normal d'avoir ces candidats-là. On peut voir ça comme ça. Mais ouvrir des concours A à des gens qui n'ont jamais eu à gérer qu'eux-mêmes, alors que leurs fonctions seront essentiellement des fonctions d'encadrement, reste tout de même une énorme arnaque. A lire : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/80-des-jeunes-profs-souffrent-du-manque-de-reconnaissance_1277044.html Modifié le 16 octobre 2017 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 16 octobre 2017 Share Posté(e) le 16 octobre 2017 Le 14/10/2017 à 19:22, Babarette a dit : c'est incontestablement supérieur à l'ESPE, où on apprend que, si un élève bavarde/ sèche les cours/ est insolent/ refuse de travailler/ est injurieux/ est violent (rayer les mentions inutiles), c'est que notre cours n'est pas intéressant et qu'on doit se remettre en question. Est-ce que je serais long à mettre le souk dans la classe du prof de profs qui m'annonce ça. Je ne crois pas non. Rien que pour savoir comment il/elle se remet en question, je serais un perturbateur toute la journée. C'est vrai quoi, les gamins laissent leurs problèmes personnels à la porte de l'établissement, certains ne sont pas en échec scolaire, ni en rébellion contre le système. Ils sont intéressés par toutes les matières. On fait tout ce qui est possible pour les aider à devenir des citoyens modèles, on n'a pas de classes dépotoirs où sont réunis tous les "mauvais", tous ceux qui n'y arrivent pas, tous ceux qui passent "à l'âge" parce que la scolarité est obligatoire. Quand un prof vous traite de nuls, de propres à rien, c'est parce qu'il respecte en vous le citoyen de demain. Pas uniquement parce qu'il voit très bien que, avec cette classe, il n'arrivera pas au bout du "programme" ; un programme établi par des technocrates qui ne viennent jamais sur le terrain. Le terrain, c'est salissant. Tu m'étonnes qu'il y en ait qui se tirent en courant dès qu'ils entrent dans ce système aliénant. De toute façon, 10 % des profs en dépression, ça prouve bien qu'il y a un très très gros problème dans l'Education Nationale. Surface émergée de l'iceberg : https://www.amazon.fr/LEducation-nationale-une-machine-broyer/dp/226809488X Si ça ne broyait que les profs, on pourrait presque tolérer les pertes. Après tout les profs savent à quoi ils s'engagent (enfin, on peut le supposer, il y a tellement de moyens de leurrer les jeunes)... mais les dégâts sont beaucoup plus larges. Et pour certains soigneusement orchestrés, afin de maintenir une société à "deux" vitesses. ("deux", c'est pour être gentil). Heureusement qu'il y a encore des bibliothèques... pour ceux que l'on n'a pas dégoûté de la lecture. Parce que s'il y a bien un endroit où on détruit le plaisir et le bonheur de lire, c'est bien le collège et le lycée. Et même à l'école primaire avec les lectures "imposées". Alors ne te laisse pas impressionner, Babarette : pour travailler en bibliothèque, il faut avoir un esprit un tantinet rebelle. C'est le défaut des gens curieux et du pluralisme. Le pluralisme oblige à aller à l'encontre des idées toutes faites et de la pensée générale. L'Education Nationale, c'est pour faire rentrer les gens dans le moule, les bibliothèques pour les en faire sortir. Là, j'en serais presque à tenir une des raisons qui me fait aimer les bibliothèques depuis si longtemps. Sortir du moule, c'est un combat de tous les jours. C'est une culture dans la culture. Est-ce qu'il y a un bibliothécaire dans Astérix et Obélix ? Ça nous ferait un beau totem. il y a 3 minutes, Ferris a dit : Mais ouvrir des concours A à des gens qui n'ont jamais eu à gérer qu'eux-mêmes, alors que leurs fonctions seront essentiellement des fonctions d'encadrement, reste tout de même une énorme arnaque. C'est vrai ! Surtout si on les envoie sans formation. Par curiosité (rebelle ?), tu as eu quelles formations à l'encadrement ? Histoire de compléter l'information sur les difficultés à devenir cadre A. Quand je vois 6 mois à l'ENSSIB, avec tout ce que l'on doit apprendre... j'ai l'impression que la formation "cadre" va se faire sur le tas. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 16 octobre 2017 Share Posté(e) le 16 octobre 2017 il y a 9 minutes, Ferris a dit : On peut voir ça comme ça. Mais ouvrir des concours A à des gens qui n'ont jamais eu à gérer qu'eux-mêmes, alors que leurs fonctions seront essentiellement des fonctions d'encadrement, reste tout de même une énorme arnaque. Tu oublies aussi le travail en équipe! Essentiel dans notre boulot! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 16 octobre 2017 Share Posté(e) le 16 octobre 2017 L'arnaque se joue évidemment au niveau des recrutements ! Bien sur qu'on peut apprendre tout ce qu'on veut sur le tas.... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 16 octobre 2017 Share Posté(e) le 16 octobre 2017 (modifié) il y a 53 minutes, B. Majour a dit : Par curiosité (rebelle ?), tu as eu quelles formations à l'encadrement ? Histoire de compléter l'information sur les difficultés à devenir cadre A. Moi j'en ai eu en formation initiale! Au cours de ma carrière déjà longue, et puis aussi dans mes toutes jeunes années d'éducation populaire (dont, allez je vous l'avoue 10 ans de scoutisme). A l'enssib et l'INET (je fais partie de ceux qui ont suivi le double cursus), j'ai eu des cours de management. Et depuis ma prise de poste, j'en redemande tous les ans, histoire de rester dans le bain, d'échanger avec des collègues différents. Cette année 5 jours "Le management dans la complexité", et 5 jours "Management de la coopération et intelligence collective" Formations très intenses et très intéressantes mais ce dont je suis aujourd'hui persuadée c'est que tout le monde n'est pas fait pour l'encadrement. Modifié le 16 octobre 2017 par Louve Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 16 octobre 2017 Share Posté(e) le 16 octobre 2017 (modifié) supprimé Modifié le 24 août 2019 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 16 octobre 2017 Share Posté(e) le 16 octobre 2017 il y a 38 minutes, B. Majour a dit : Par curiosité (rebelle ?), tu as eu quelles formations à l'encadrement ? Histoire de compléter l'information sur les difficultés à devenir cadre A. A mon époque il y avait un an de formation avant examen. Mais je préfère reprendre l'exemple de Louve : j'ai fait de l'animation pendant 20 ans. Dont 10 comme directeur de centre. Et je peux te dire que diriger une équipe de grands benêts en ayant la responsabilité de 40 ou 50 gamins, ça t'apprend plein de choses. A part ça je hais le scoutisme et tout ce qu'il représente historiquement. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 16 octobre 2017 Share Posté(e) le 16 octobre 2017 il y a 21 minutes, Ferris a dit : Je suis Celte et bibliothécaire, une rareté.... oïe, oïe,oïe! c'était donc ça! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 16 octobre 2017 Share Posté(e) le 16 octobre 2017 il y a 14 minutes, Louve a dit : mais ce dont je suis aujourd'hui persuadée c'est que tout le monde n'est pas fait pour l'encadrement. Nous partageons le même avis. Il y faut certaines aptitudes. Intéressantes tes formations J'aime bien le contenu de celle-là. http://www.cnfpt.fr/trouver-formation/detail-stage?id=181412&departement=&structure=17&provenance=pdfstage&gl=MzZmZjIxZWY il y a 2 minutes, Ferris a dit : Et je peux te dire que diriger une équipe de grands benêts en ayant la responsabilité de 40 ou 50 gamins, ça t'apprend plein de choses. Intéressante aussi cette constante de "formation" avant la prise de fonction. Oui, je sais que ça apprend plein de choses. Surtout quand tu leur colles une arme chargée à balles réelles dans les mains. Parfois une vache en fait les frais. Avec les benêts, il faut faire attention aux consignes données. Dommage pour Astérix et Obélix. Le Barde est un peu trop contesté pour servir de totem. Assurancetourix : Barde, instituteur et souffre-douleur (instituteur ? tiens donc) Panoramix ? Trop sage, non ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 16 octobre 2017 Share Posté(e) le 16 octobre 2017 (modifié) Les méthodes de management du privé, appliquées à la FP et souvent tres relayées ici par certaines personnes sont de plus en plus contestées en matière de résultats. La transposition n'était pas évidente https://www.capital.fr/votre-carriere/les-techniques-de-management-du-prive-ne-sont-pas-transposables-au-service-public-453025 Néanmoins certains documents simples restent la base. Moi j'aime bien celui-là : https://www.comundi.fr/interviews-formateurs/490-les-cles-pour-motiver-ses-equipes-dans-la-fonction-publique.html Modifié le 24 août 2019 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rabza Posté(e) le 17 octobre 2017 Share Posté(e) le 17 octobre 2017 Le 15/10/2017 à 21:39, Ferris a dit : Tu as des réponses, dont certaines assez effarantes, sur la BU vue par les étudiants : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2010-06-0006-001. Question : si eux la vivent comme ça, imagine comment la vivent les personnels.... Je crois que ces deux messages soulèvent le problème de la responsabilité des bibliothécaires en matière de désordre : Citation Ras-le-bol aussi des mecs de la BU à chaque étage. J’ai toujours pas compris à quoi ils servaient. Au début, j’allais leur demander des infos pour les bouquins, “ah je sais pas, faut demander aux bibliothécaires”. Ok, ils sont là pour surveiller que y’ait pas trop de bruit, me dis-je un peu naïvement. Mais que nenni! J’en ai jamais vu un seul aller reprendre des gens qui faisaient du bruit. Ca a toujours été à des étudiants de le faire. Les annonces anti-bruit “Nous vous rappellons que la biblio est un espace de travail, silence etc...” c’est sympa, mais ça sert pas à grand chose. Citation Même les «rondes» des bibliothécaires (et j’en vois pas des masses, une tout les 3 jours), ça règlera pas le pb. Nan, y’a des mecs, qui sont à chaque étage toute la journée et qui glandent RIEN. Ou alors ils sont super discrets dans leur travail, parce que je vois toujours pas à quoi ils servent. Ca devrait pas être à eux d’imposer le silence dans ce qui est au final une bibliothèque ? Si les responsables des bibliothèques laissent faire, qui d'autre ramènera l'ordre ? Et qui peut alors reprocher aux bons étudiants d'être désabusés ? Si les bibliothécaires n'ont pas le droit de rétablir l'ordre, ne souffrent-ils pas au moins autant de leur hiérarchie que de leurs usagers ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 17 octobre 2017 Share Posté(e) le 17 octobre 2017 il y a 50 minutes, Rabza a dit : Si les bibliothécaires n'ont pas le droit de rétablir l'ordre, ne souffrent-ils pas au moins autant de leur hiérarchie que de leurs usagers ? Bonjour Rabza J'ai toujours trouvé très efficace deux outils. La matraque à la ceinture, le sifflet en collier. Un bon coup de matraque sur une table, ça ramène le silence illico. Idem, pour raccompagner un récalcitrant à la sortie, un simple sifflet suffit. (On prendra la précaution d'utiliser des boules quiès pour soi-même) D'autres professions les utilisent avec succès. Sans se casser la voix, ni hausser le ton. Parce qu'il y a aussi ce problème-là. Quand le bruit est intense (et il monte vite), il faut pouvoir crier par dessus. Les bibliothécaires ont appris à chuchoter, rarement à gueuler. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 17 octobre 2017 Share Posté(e) le 17 octobre 2017 (modifié) Il y a 5 heures, Rabza a dit : Si les responsables des bibliothèques laissent faire, qui d'autre ramènera l'ordre ? Et qui peut alors reprocher aux bons étudiants d'être désabusés ? "Bons étudiants"! Ouh là! Comme tu y vas! Je ne suis pas friande de ce genre de raccourcis. C'est quoi un "bon étudiant"? Celui qui ne fait pas un bruit mais qui à la 1ère occasion mettra de magnifiques peaux de bananes sous les pieds de ses condisciples? Celui qui considère que c'est "SA" bibliothèque et qu'à ce titre l'étudiant d'une autre filière n'a pas droit de cité? Les étudiants sont de jeunes adultes, jeunes certes, mais adultes, on a le droit d'attendre d'eux un minimum d'auto-régulation, de respect des autres, de compréhension. La caractéristique des bibliothèques est d'accueillir des publics différents que nous nous efforçons de faire cohabiter. Il y a 5 heures, Rabza a dit : Si les bibliothécaires n'ont pas le droit de rétablir l'ordre, ne souffrent-ils pas au moins autant de leur hiérarchie que de leurs usagers ? Les bibliothécaires sont garants d'une utilisation des lieux qui convient à tous, mais, comme le dit Bernard, sans cravache ni fouet( même si certains jours je me projette facilement en bibliothécaire de fantasme, enfin passons) , sans mise au coin ni punition. La hiérarchie est au courant, tu crois que c'est juste pour dire de qu'il existe des formations "publics difficiles", "la cohabitation des différents publics". Tu crois vraiment que la hiérarchie ne prend pas la mesure? Le fait qu'il y ait des articles dans le BBF, des mémoires enssib sur les règles en bibliothèque est le signe que nous sommes conscient de la difficulté certains jours de gérer des publics avec des attentes différentes mais toutes aussi légitimes les unes que les autres. N'oublions pas l'esprit de contradiction non plus: les espaces sans bibliothécaires, prévus à la base pour être plus bruyants, sont, bien souvent, les plus silencieux, preuve que s'ils le souhaitent les étudiants sont capables de s'auto-réguler. Quand aux "mecs de la BU à chaque étage" et qui "n'interviennent pas"; peut-être que ce sont des moniteurs-étudiants, des emplois aidés qui ont du mal à se sentir légitimes qui, de plus, pensaient naïvement qu'une bibliothèque c'est calme et tranquille... Modifié le 17 octobre 2017 par Louve Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rabza Posté(e) le 17 octobre 2017 Share Posté(e) le 17 octobre 2017 Il y a 2 heures, Louve a dit : "Bons étudiants"! Ouh là! Comme tu y vas! Je ne suis pas friande de ce genre de raccourcis. C'est quoi un "bon étudiant"? Celui qui ne fait pas un bruit mais qui à la 1ère occasion mettra de magnifiques peaux de bananes sous les pieds de leurs condisciples? Celui qui considère que c'est "SA" bibliothèque et qu'à ce titre l'étudiant d'une autre filière n'a pas droit de cité? Bons étudiants en bibliothèque. Quelqu'un qui se comporte correctement, à savoir qui respecte le réglement et ne dérange pas les autres. Est-ce une définition si dérangeante ? Il y a 2 heures, Louve a dit : Les étudiants sont de jeunes adultes, jeunes certes, mais adultes, on a le droit d'attendre d'eux un minimum d'auto-régulation, de respect des autres, de compréhension. La caractéristique des bibliothèques est d'accueillir des publics différents que nous nous efforçons de faire cohabiter. (...) Tu crois vraiment que la hiérarchie ne prend pas la mesure? (...) N'oublions pas l'esprit de contradiction non plus: les espaces sans bibliothécaires, prévus à la base pour être plus bruyants, sont, bien souvent, les plus silencieux, preuve que s'ils le souhaitent les étudiants sont capables de s'auto-réguler. La hiérarchie est au courant mais les problèmes persistent. Les étudiants s'auto-régulent mais pas comme il faut. Les bibliothécaires doivent « s'efforcer ». Pour moi tout cela pointe l'impuissance, le problème systémique. J'ai du mal à analyser la situation autrement. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rabza Posté(e) le 17 octobre 2017 Share Posté(e) le 17 octobre 2017 Il y a 4 heures, B. Majour a dit : J'ai toujours trouvé très efficace deux outils. La matraque à la ceinture, le sifflet en collier. Ces outils ne sont-ils pas jugés archaïques dans une administration se voulant paisible et progressiste ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Babarette Posté(e) le 17 octobre 2017 Share Posté(e) le 17 octobre 2017 Le 15/10/2017 à 13:20, Ferris a dit : Ben, désolé, mais quelque part ils ont un peu raison. Sinon quand est-ce qu'on se remet en cause dans l'Education nationale ? Seulement après le passage de l'inspecteur, tous les 3/4 ans (et encore...) ? Et les équipes pédagogiques, ça n'existe pas ? Et les mutations non plus ? Tu n'étais pas titulaire ou tu as démissionné ? Non, désolée, il n'ont absolument pas raison, dire cela est inacceptable. Les personnes qui tenaient ce type de propos étaient par ailleurs des enseignants déplorables. Non, un professeur ne mérite aucunement d'être violenté même s'il est mauvais, ou jugé mauvais par des adolescents qui de toutes façons haïssent l'école depuis qu'ils ont cinq ans. J'étais cent fois plus instruite que mon tuteur la première année, il n'a jamais eu de chahut non pas parce que c'est un bon enseignant (il était pitoyable), mais parce qu'il fait peur aux élèves. Donc non, un professeur qui se fait insulter où qui manque de perdre un œil, ça n'est pas acceptable. Et là, franchement, je suis hors de moi. J'ai failli perdre un œil parce qu'un adolescent complètement taré voulait se faire plaisir, j'aurais mérité d'être handicapée et défigurée à VIE parce que je n'étais pas une bonne prof? Non, dire ça, c'est inadmissible. Je n'étais pas titulaire. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 17 octobre 2017 Share Posté(e) le 17 octobre 2017 (modifié) il y a 40 minutes, Rabza a dit : La hiérarchie est au courant mais les problèmes persistent. Les étudiants s'auto-régulent mais pas comme il faut. Les bibliothécaires doivent « s'efforcer ». Pour moi tout cela pointe l'impuissance, le problème systémique. J'ai du mal à analyser la situation autrement. A partir du moment où se retrouvent dans un même lieu des personnes différentes, il est certain que faire en sorte que chacun trouve sa place n'est pas aisé. Quand des étudiants sont si stressés par le bruit qu'ils en viennent à regarder d'un œil torve celui ou celle qui a des chaussures qui font "clac, clac" ou "schlouk, schlouk" c'est assez problématique. Quand des noms d'oiseaux volent pour une place inoccupée trop longtemps au goût de certains c'est sportif. Quand à la BPI, au moment des révisions du bac ou des partiels, tu as des tensions entre élèves de différents lycées, à cause de l'enjeu mais aussi ne nous cachons pas des hormones en folie qui évidemment font irruption cela peut être électrique; par exemple Poupette qui se fait plaquer par le bellâtre pour lequel elle se pâme d'amour et le voit avec une autre d'un autre bahut , en révisions côtes à côtes, ça occasionne de jolis moments... Quand au règlement, parfois certains le méconnaissent au point de réclamer l'application de points non prévus... Comment? Cette salle est une zone où il est possible de parler???? Comment? Il est permis de manger et de boire dans la bibliothèque? Et oui les bibliothécaires s'efforcent, s'appliquent, essaient. Modifié le 17 octobre 2017 par Louve Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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