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[Communiqué] Pour une exonération des heures du conte et des lectures gratuites en bibliothèques


ABF

Messages recommandés

il y a 13 minutes, B. Majour a dit :

Donc, voilà 5 éditeurs de moins pour la SCELF, j'ai bien compris, c'est ça ?

Et on peut demander l'autorisation définitive pour les lectures publiques à tout le groupe Actes Sud ?

Un point à vérifier.

 

Bonne idée!

 

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Nathalie Piaskowski, directrice générale de la SCELF (au CV très intéressant) explique que les bibliothécaires n'ont pas tout compris, qu'ils s'inquiètent un peu trop vite.

Je suis décidément fan du ton condescendant, méprisant de la SCELF.

Non mais c'est vrai quoi, les -thécaires de tout poil adorent être pris pour des truffes, des quiches, des jambons, des canards sauvages.

 

http://www.lunion.fr/69788/article/2018-01-12/les-bibliothecaires-font-beaucoup-de-bruit-pour-rien

pour lire l'intégralité de l'article, il suffit d'accepter de visionner une vidéo de pub. Et oui, j'ai regardé une pub pur 4x4 pour lire -entre autre- ça:

Citation

On a fait évoluer le débat mais il faut encore discuter car l’ABF, l’Association des bibliothécaires de France, reste positionnée sur une gratuité totale.

 

Si ça c'est pas de l'abnégation, du cerf-vice public! :ahappy:

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Il y a 5 heures, Louve a dit :

Nathalie Piaskowski, directrice générale de la SCELF (au CV très intéressant) explique que les bibliothécaires n'ont pas tout compris, qu'ils s'inquiètent un peu trop vite.

 

Tu veux dire ça

 

Nathalie Piaskowski aime ceci : (image toute petite sur Linkedin) et le commentaire suivant : Quand t'as menti sur ton CV en mettant "grande expérience...

Dont on retient surtout le mot mensonge, et dont on se demande : où a-t-elle menti sur son propre CV ?

 

Ou quand on rigole devant

Allemand

Compétence professionnelle limitée

 

Linkedin est bien pourri dans ses formulations.

 

les bibliothécaires n'ont pas tout compris, qu'ils s'inquiètent un peu trop vite.

 

Vraiment ?

Un an de discussion, on est passé de 100 euros de forfait à 30 euros la séance. C'est vrai, on s'inquiète un peu trop vite.

 

On n'a pas non plus ça

https://scinfolex.com/tag/scelf/

« Or les lectures publiques au sein des bibliothèques sont bel et bien des actes de représentation, rappelle Nathalie Piaskowski, directrice générale de la SCELF. Et la loi ne fait pas de distinguo entre manifestations payantes et manifestations gratuites. »

 

Comment doit-on interpréter ce rappel, si ce n'est un projet définitif.

Pas de distinguo, pour l'instant.

 

ou ça :

Le passage à un tel dispositif aurait des conséquences financières non négligeables pour les bibliothèques (en Belgique, les établissements qui organisent des lectures publiques doivent souvent payer plusieurs milliers d’euros à l’année).

Mais il me semble que même si la question budgétaire n’est pas anodine, ce n’est pas le plus important dans cette affaire. Soumettre les lectures publiques gratuites en bibliothèques à redevance, cela revient en effet surtout à considérer cet usage comme un préjudice fait à l’auteur, demandant systématiquement réparation.

 

Non, c'est vrai, nos collègues Belges n'ont eu aucune raison d'être inquiets.

Un projet européen de libre usage en des documents en bibliothèque ne les intéressera jamais.

Ou alors demander la preuve qu'il y a bien un préjudice, et à quel montant il s'élève.

 

 

Nathalie Piaskowski, directrice générale de la Scelf. "La loi nous oblige à rendre publics nos tarifs et c’est ce que nous avons fait, rappelle la directrice à Livres Hebdo. Ils concernent les compagnies théâtrales et les organisateurs de manifestations. Concernant les bibliothèques, nous nous sommes engagés à travailler dans la concertation. Aucune perception ne sera mise en place tant qu’un accord entre toutes les parties n’aura pas été signé. Les éditeurs sont attachés à la promotion de la lecture auprès des jeunes".

http://www.livreshebdo.fr/article/la-ministre-de-la-culture-opposee-une-taxe-sur-les-lectures-publiques-en-bibliotheque

 

Mais alors pourquoi des bibliothèques ont déjà reçu des factures !!!

 

"Les éditeurs sont attachés à la promotion de la lecture auprès des jeunes".

Ah bon, et pourtant la pétition est largement soutenue - si ce n'est initiée - par des auteurs jeunesses, qui l'ont bien compris : ils vont devoir faire une croix sur ce qui leur rapporte plus, plus que leurs droits d'auteurs : leurs droits de représentations.

Combien de temps encore vont-ils les céder ?

 

Et là j'ai envie d'embrasser l'entêtement de Madame Piaskowski, sur les deux joues, quatre fois même, parce qu'elle permet enfin aux auteurs de prendre conscience de ce qu'ils cèdent... gratuitement.

Maintenant, ils savent et en connaissent les implications. Eux aussi étaient dans un phénomène de tolérance. Cette tolérance va disparaître.

Et nous, bibliothécaires, allons pouvoir creuser de nouvelles pistes. Pas que la BNF pour être éditeur, l'ABF aussi l'est devenue.

 

Modifié par B. Majour
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il y a 38 minutes, B. Majour a dit :

Mais alors pourquoi des bibliothèques ont déjà reçu des factures !!!

 

 

Mais puisqu'on te dit que c'est une incompréhension, un malentendu, un quiproquo. Ah, là, là, décidément Bernard, tu ne comprends rien.:ahappy:

 

il y a 40 minutes, B. Majour a dit :

Et là j'ai envie d'embrasser l'entêtement de Madame Piaskowski, sur les deux joues, quatre fois même, parce qu'elle permet enfin aux auteurs de prendre conscience de ce qu'ils cèdent... gratuitement.

 

Pour moi c'est beaucoup demander?

Je peux être polie mais embrasser quelqu'un qui nie ce que les bibliothèque apportent aux éditeurs, qui prend les gens (pas que les bibliothécaires, les auteurs aussi, les citoyens) pour des idiots, là ça me crispe vraiment.

Dans l'excellent article de Calimaq, est rappelé l'apport financier des bibliothèques:

 

"Sachant que la fameuse « gratuité » des usages en bibliothèques est toute relative. Il faut en effet rappeler une évidence : les livres qui sont lus lors des lectures publiques ont d’abord été achetés et ces dépenses d’acquisitions représentent 230 millions d’euros par an, soit 12, 8% du chiffre d’affaire des éditeurs (selon cette étude réalisée sur l’année 2012). Par ailleurs, on doit ajouter à cela les sommes collectées au titre du droit de prêt, qui s’élèvent en moyenne à 15 millions d’euros par an. Les bibliothèques sont donc d’ores et déjà d’importants pôles de soutien financier à la création littéraire."

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Je me demande si l'ABF, en restant sur une position totalement figée de gratuité/exoneration, une position que je qualifierais de "cegetiste" ou du "tout ou rien" , donc de blocage de dialogue, n'est pas en train de faire le jeu de la SCELF. Ce serait un comble...

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Il y a 17 heures, Ferris a dit :

LJe me demande si l'ABF, en restant sur une position totalement figée de gratuité/exoneration, une position que je qualifierais de "cegetiste" ou du "tout ou rien" , donc de blocage de dialogue, n'est pas en train de faire le jeu de la SCELF. Ce serait un comble...

 

Non!!!!!

Non!!!!

Ferris! Reprends toi!

Un fait: la société a évolué et avec le partage numérique, le droit d'auteur a été profondément chamboulé. Il faut donc imaginer de nouveaux modèles économiques.

Taxer les lectures à voix haute proposées gratuitement est une mauvaise idée parce qu'elle est basée sur un modèle ancien qui ne fonctionne plus.

 

Entre un livre lu à voix haute et un livre juste présenté, quel est celui dont on se souviendra le mieux? Quel est celui que l'on voudra acheter?

De plus, si les bibliothèques sont exonérées, elles pourront acheter plus de livres. Il serait intéressant que la SCELF fasse le calcul.

 

Quant au blocage de dialogue, tu m'excuseras, mais je goûte peu le ton condescendant de la SCELF; désolée, je n'apprécie pas que l'on me prenne pour une idiote et ça me crispe vraiment.

 

La SCELF est sur une position de principe, et je suis désolée mais je ne leur fais pas absolument pas confiance, je suis persuadées que leur but est d'augmenter le forfait. Ils ne se satisferont pas de 30€.

 

D'autres points aussi me chiffonnent:

1- Ils passent sous silence l'augmentation de tarif:
Lorsqu'une compagnie souhaite lire un texte, elle est dans l'obligation de faire une demande d'autorisation.
Avant, c'était géré par une société d'auteur (SACD).
Formule de calcul de la SACD : soit A (10.5 % du prix de cession HT) + B ( 2.10% du prix de cession HT(2.10%) = C

C auquel on ajoute :  TVA (10% de C) et l'AGESSA (1.10% de C).
C + TVA + AGESSA = montant SCAD à payer par l'organisateur..
Soit pour une lecture à  300 € HT. (gratuite pour les spectateur), un montant SACD de 41.99 €.

Dans la cas de la SCELF, c'est un forfait:

  • lecture devant 150 personnes: 60€ soit une augmentation de 41 %
  • plus de 200 personnes: 90€, soit une augmentation de 114%


2- La répartition de l'argent ? Ils sont pour le moment incapables (ou ne veulent pas) de préciser comment seront ventilées les sommes prélevées pour les lectures en médiathèque.

 

3- Enfin, les auteurs: la SCELF agit au nom du droit d'auteur, pour les protéger donc. Et pourtant les auteurs sont nombreux à être vent debout contre cette mesure. Ils seraient donc tous si innocents et prêts à se faire honteusement exploiter par les bibliothèques? 

 

Il y a la loi est l'esprit de la loi. Lire gratuitement un texte à voix haute dans une bibliothèque n 'a rien de commun avec un spectacle payant, avec l'utilisation d'un texte pour une pub. Vouloir absolument faire payer des lectures gratuites, lectures qui permettent une diffusion plus large de textes, au nom du droit d'auteur je trouve cela petit, mesquin et pas du tout dans l'esprit de la loi.

 

Alors moi, je défends l'idée que qui lit gratuitement pour un ou plusieurs ne paie pas, qui lit dans une bibliothèques, un parc, à la plage ne paie pas.

 

Et pour finir, j'ai aussi le droit de décider de gérer correctement le budget alloué à la bibliothèque et de ne lire, ou ne dire que des textes du domaine publics ou des textes dont les auteurs n'auront pas cédé leurs droits de représentation ou dont les éditeurs accepteront l'idée que la lecture à voix haute est une valorisation es textes.

 

 

Non Ferris, sur ce coup là je ne suis pas d'accord avec toi.

 

Louve_qui_t'aime_bien_quand_même

 


 

Modifié par Louve
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Le 14/01/2018 à 10:12, Louve a dit :

Nathalie Piaskowski, directrice générale de la SCELF (au CV très intéressant) explique que les bibliothécaires n'ont pas tout compris, qu'ils s'inquiètent un peu trop vite.

Je suis décidément fan du ton condescendant, méprisant de la SCELF.

Non mais c'est vrai quoi, les -thécaires de tout poil adorent être pris pour des truffes, des quiches, des jambons, des canards sauvages.

 

http://www.lunion.fr/69788/article/2018-01-12/les-bibliothecaires-font-beaucoup-de-bruit-pour-rien

pour lire l'intégralité de l'article, il suffit d'accepter de visionner une vidéo de pub. Et oui, j'ai regardé une pub pur 4x4 pour lire -entre autre- ça:

 

Si ça c'est pas de l'abnégation, du cerf-vice public! :ahappy:

 

Tiens, question idiote : pourquoi l'Union ? Je n'ai rien contre eux, mais ce n'est "que" un journal régional, et pas le plus diffusé (3 départements du nord-est). Bizarre comme façon de communiquer...

Ou alors c'est parce que les collègues locaux ont fait parler d'eux dans ce journal ? Donc la SCELF s'est sentie obligée d'y répondre ? Donc on peut en tirer des conclusions en terme de communication et de lutte ? :angel:

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Le 14/01/2018 à 20:04, Louve a dit :

 

3- Enfin, les auteurs: la SCELF agit au nom du droit d'auteur, pour les protéger donc.

 

Désolé, Louve, là je m'inscris en faux contre cette idée. La SCELF ne défend pas les auteurs, elle défend les droits de certains éditeurs (droits concédés par les auteurs, un peu à la légère de nos jours).

La preuve, même les auteurs ne pourront plus lire leurs propres livres, au bout d'un an, sans devoir payer eux aussi la taxe. Un comble !

Alors qu'ils ont obligation dans faire la promotion dans bien des contrats (des contrats d'édition, il suffit d'en lire quelque-uns). Ce qui pourrait bien être une façon de mettre la SCELF devant ses propres contradictions, ou de formuler les choses de cette façon pour que les auteurs puissent passer outre cette taxe dans leurs représentations en bibliothèque.

 

Pour Ferris, j'ai envie de lui répondre : gosse de riches. :tongue:

T'as du bol d'avoir les moyens, les petits bibliothèques, non.

 

Et puis, de toute façon, il est temps de lutter... ou de choisir d'autres voies que les éditeurs les plus riches, qui ne jurent que par leurs seuls profits.

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il y a 16 minutes, B. Majour a dit :

Désolé, Louve, là je m'inscris en faux contre cette idée. La SCELF ne défend pas les auteurs, elle défend les droits de certains éditeurs (droits concédés par les auteurs, un peu à la légère de nos jours).

 

Mais euh! Mon propos n'est donc pas clair?

Je disais : 

"Enfin, les auteurs: la SCELF agit au nom du droit d'auteur, pour les protéger donc. Et pourtant les auteurs sont nombreux à être vent debout contre cette mesure. Ils seraient donc tous si innocents et prêts à se faire honteusement exploiter par les bibliothèques? "

 

Je vais préciser mon propos: la SCELF dit agir au nom du droit d''auteur, pour les protéger, donc.

Je sais bien que l'utilisation de cette redevance n'est pas pour les auteurs, car sinon pourquoi auraient-ils tant de difficultés à présenter clairement le principe de ventilation des sommes récoltées?

 

il y a 19 minutes, B. Majour a dit :

La preuve, même les auteurs ne pourront plus lire leurs propres livres, au bout d'un an, sans devoir payer eux aussi la taxe. Un comble !

 

Tu es en retard, ils ont supprimé cette clause de leurs conditions générales.

 

il y a 20 minutes, B. Majour a dit :

T'as du bol d'avoir les moyens, les petits bibliothèques, non.

 

Avant d'être une question d'argent, c'est une question de principe. 

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Je ne défends pas la SCELF, faudrait pas pousser le bouchon quand même ! Et c'est effectivement une question de principe. Simplement j'ai une vision qui me semble plus réaliste : nous finirons par payer. Comme nos collègues belges. Et nous sommes dans une impasse juridique, la fin d'une situation de tolérance (comme pour les CD du reste) qui n'est pas défendable juridiquement, même si elle l'est sur le plan des principes. A partir de là, je préfère qu'on se batte pour obtenir des tarifs symboliques plutôt que de rester sur des positions du tout ou rien, c'est tout.

Quant au gosse de riche, il ne sait même pas s'il pourra acheter des DVD cette année, tellement les droits de prêt sont exorbitants. Notre proportion de DVD en acquisition propre baisse de façon inquiétante au profit des dépôts BDP.

Et j'ose dire que cet aspect des choses, qui touche les fondements du métier, me semble beaucoup plus important que quelques heures du conte et assimilés et touche l'intégralité de mes publics, ce qui n'a jamais été le cas des animations. Et j'assume.

Bibliothèque de riche ou de pauvres, il y a des priorités. Celui qui ne peut plus proposer un fonds cohérent tous supports, par manque de moyens (je pense notamment à certains fonds de périodiques, qui ont été les premiers à faire les frais des baisses budgétaires) ou de CD ou de DVD, sont de vrais pauvres, qui courent le risque de ne plus pouvoir assumer leur mission de base.

Ce n'est pas le cas de ceux qui seront obligés de diminuer légèrement certaines de leurs animations-lecture, dont certains on fait l'ahpha et l'omega de leur action..

D'ailleurs c'est une mission qui appartient désormais à l'éducation nationale et ses partenaires subventionnés...non ?.:wink:

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il y a 3 minutes, Ferris a dit :

Bibliothèque de riche ou de pauvres, il y a des priorités. Celui qui ne peut plus proposer un fonds cohérent tous supports, par manque de moyens (je pense notamment à certains fonds de périodiques, qui ont été les premiers à faire les frais des baisses budgétaires) ou de CD ou de DVD, sont de vrais pauvres, qui courent le risque de ne plus pouvoir assumer leur mission de base.

 

Nous sommes bien d'accord qu'il est important de pouvoir proposer un fond cohérent, c'est une évidence.

Nous sommes bien d'accord qu'aujourd'hui nous sommes nombreux à subir baisses de budget drastiques.

 

Cela étant, nous pourrons avoir des collections super élaborées, super propres, super bien pensées, cela ne suffira pas à les faire vivre. Cela ne suffira pas à faire venir ltous les publics. Ah, bien sûr le public "éclairé" celui qui sait déjà, celui qui a déjà les codes, viendra mais tous les autres?

Parce que franchement ce ne sont pas les accueils de classe qui nous permettent de toucher les publics éloignés.

 

il y a 8 minutes, Ferris a dit :

D'ailleurs c'est une mission qui appartient désormais à l'éducation nationale et ses partenaires subventionnés...non ?.

 

C'est un des gros soucis: aujourd'hui la tendance est à mettre les bibliothèques sous coupe réglée de l'éducation nationale.

Une lecture ne pourrait se faire que dans la douleur, dans l'effort.

On se retrouve avec des lectures dirigées, scolaires non "'récréatives".

 

Trop bien pour donner le plaisir de lire!

Trop bien pour donner l'envie aux gens de venir chercher des documents chez nous.

 

il y a 15 minutes, Ferris a dit :

Et nous sommes dans une impasse juridique, la fin d'une situation de tolérance (comme pour les CD du reste) qui n'est pas défendable juridiquement, même si elle l'est sur le plan des principes.

 

Exonération maintenue pour les librairies, tout va bien

Exonération prévue pour l'Educ Nat pour les lectures "non récréatives", tout va bien.

 

Ou comment favoriser ceux qui ont déjà accès au livre de manière "récréative" et ludique et laisser sur le bord les autres.

Mais c'est vrai, voyons, les plus faibles n'ont pas besoin de ça, ils sont en fin de ligne, alors, pourquoi donc leur proposer autre chose eu que de l'utile?

 

 

 

 

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il y a 41 minutes, Louve a dit :
il y a une heure, B. Majour a dit :

La preuve, même les auteurs ne pourront plus lire leurs propres livres, au bout d'un an, sans devoir payer eux aussi la taxe. Un comble !

 

Tu es en retard, ils ont supprimé cette clause de leurs conditions générales.

 

Pas tout à fait Louve, cette clause, ils l'ont "améliorée".

 

7-8-1  Lectures par les auteurs

Les lectures d’œuvres littéraires protégées ne feront pas l’objet de perception de droits d’auteur par la SCELF et l’autorisation préalable sera réputée avoir été donnée par l’éditeur lorsque les conditions suivantes seront réunies cumulativement :

L’œuvre est lue par son auteur ;

L’accès à cette lecture est gratuit et ne donne pas lieu à la perception d’un droit d’entrée par l’organisateur de la lecture.

 

C'est valable immédiatement, plus dans un an.

Et plus de ristourne du tout.

 

il y a 31 minutes, Ferris a dit :

sont de vrais pauvres, qui courent le risque de ne plus pouvoir assumer leur mission de base.

 

Exact Ferris, on est en plein dedans.

Et si on ne peut plus assumer nos missions de base, que se passe-t-il ?

 

N'est-ce pas le but final voulu par certains éditeurs : la fin des bibliothèques.

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Le 15/01/2018 à 15:30, BiblioEdualk a dit :

Tiens, question idiote : pourquoi l'Union ? Je n'ai rien contre eux, mais ce n'est "que" un journal régional, et pas le plus diffusé (3 départements du nord-est). Bizarre comme façon de communiquer...

 

Il y a 4 heures, B. Majour a dit :

N'est-ce pas le but final voulu par certains éditeurs : la fin des bibliothèques.

 

Attention à ne pas tomber non plus dans le complotisme. On finira bientôt par déduire n'importe quoi à partir de la couleur des chaussettes de Monsieur Jardin....:sick:

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Il y a 15 heures, Ferris a dit :

Attention à ne pas tomber non plus dans le complotisme.

 

C'est juste une notion économique, Ferris. Certains éditeurs nous voient comme un "manque à gagner". Ou des concurrents qu'il faut éliminer, par tous les moyens possibles.

Le monde du commerce, ce n'est pas le Mickey World, ni la défense de la culture pour la culture. Certains sont là pour faire de l'argent, et uniquement de l'argent.

 

Pas question d'un complot, ici.

Le complot, c'est quand ces éditeurs font du lobbying financier pour obtenir des droits à leurs seuls avantages, contre leurs propres auteurs, et contre tout concurrent qui les gêne.

Enfin "complot", bien grand mot, c'est un usage légitime dans le monde du commerce.

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Un manque à gagner ? Il faudrait savoir.:blink:

 

D'un côté on se refère sans cesse à l'article de Calimaq sur le poids Economique des bibliothèques : "Sachant que la fameuse « gratuité » des usages en bibliothèques est toute relative. Il faut en effet rappeler une évidence : les livres qui sont lus lors des lectures publiques ont d’abord été achetés et ces dépenses d’acquisitions représentent 230 millions d’euros par an, soit 12, 8% du chiffre d’affaire des éditeurs (selon cette étude réalisée sur l’année 2012). Par ailleurs, on doit ajouter à cela les sommes collectées au titre du droit de prêt, qui s’élèvent en moyenne à 15 millions d’euros par an. Les bibliothèques sont donc d’ores et déjà d’importants pôles de soutien financier à la création littéraire."

 

On peut confirmer, mais nettement à la baisse, avec les articles de la Sofia Il semblerait qu’en 2009 les achats de livres par les bibliothèques s’élevaient à 120 millions d'euros.Source : Lettre d’information de la Sofia, juin 2012 (page 9) et ceux du SNE (Le Syndicat national de l'édition décrit par ailleurs l’activité de la Sofia dans son rapport d'activité 2013 (page 117) ; il y indique que les bibliothèques ont acheté 6,6 millions de livres en 2012 , sur un chiffre d'affaires global de l'édition française de 2,77 milliards d’euros en 2012)

 

A titre personnel j'ai des doutes sur ces chiffres parce qu'ils datent de la periode qui précède précisément la baisse des dotations de l'Etat et des budgets d'acquisition des bibliothèques, depuis 4 ou 5 ans. Mais c'est mon avis. Quand nombre de collègues ont vu leurs budgets d'acquisition baisser dans des proportions allant de 10% par an à 40% (en une fois), cela ne peut pas ne pas influer sur ces chiffres. Voir le rapport de Bibliofrance également sur 2012 selon les données  2010 de l’observatoire de la lecture publique:
Établies à partir d’un nombre d’établissements de lecture interrogés jamais atteint (8 361 bibliothèques et points d’accès au livre interrogés et 6 479 réponses) et selon une méthodologie renouvelée, ces données 2010 révèlent ou confirment un certain nombre d’évolutions importantes de nos bibliothèques (....) "le maintien en volume mais pas en valeur des budgets d’acquisition sur ces dernières années" (http://bibliofrance.org/index.php/ressources/politiques-publiques-culture-livres-internet/47-bibliotheques-municipales

 

Si l'on se refère au vôtres, il est evident que nous serions loin de représenter un manque à gagner. D'autant plus que beaucoup de bibliothèques ont toujours privilégié une bonne proportion d'achats chez les petits éditeurs indépendants, les aidant ainsi à survivre.

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Il y a 20 heures, Ferris a dit :

Si l'on se réfère aux vôtres, il est évident que nous serions loin de représenter un manque à gagner. D'autant plus que beaucoup de bibliothèques ont toujours privilégié une bonne proportion d'achats chez les petits éditeurs indépendants, les aidant ainsi à survivre.

 

Rappelle-toi qui sont les adhérents de la SCELF, et comprends bien ce qu'il en est pour les petits éditeurs indépendants.

Ce sont des concurrents des grands groupes. Et les petits, on les soutient.

 

Bibliothèques municipales : quelques chiffres (données 2012 de l'Observatoire de la lecture publique) :

17% d'inscrits sur l'ensemble de la population

147,1 millions d'euros de dépenses documentaires

247,4 millions de prêts

156 millions de livres

12,7 millions de documents sonores

4,1 millions de documents vidéo

 

Si je suis commerçant, je note ceci : 247,4 millions de prêts.

A 20 % du prix d'un livre moyen à 10 euros, le monde de l'édition peut se sentir spolié de 2 * 247,4 millions.= 494,8 millions d'euros.

Là, ils ne touchent que 20 % des 147,1 millions de dépenses.

Vu le poids des gros groupes dans nos achats, et faute d'un catalogue global comme celui du Sudoc, ils peuvent s'estimer spoliés d'au moins 80-90 % de cette somme.

Ce qui est faux, puisque les gens n'achèteront pas autant, mais c'est pas grave Ferris, c'est ce qu'un financier voit.

 

 

Observatoire 2014

http://www.culturecommunication.gouv.fr/content/download/143501/1554166/version/3/file/enquete_annuelle_2014.pdf

Valeurs extrapolées sur la France

E239 Nombre total de prêts  279 440 000
E203 Nombre de prêts de livres  214 133 500

F714 Dépenses totales d'acquisitions (documents imprimés, sur support et collections électroniques)  160 032 000€
F712 Dépenses d'acquisitions de documents imprimés 154 176 500€

 

Tu remarqueras ici la proportion 160 / 154 (en investissement) et le rapport 279/214 du (nombre de prêts)

 

4 % des acquisitions (hors livre) représentent 23 % des prêts.

Et les éditeurs nous disent que les collections électroniques ne fonctionnent pas. Étrange constat.

Mais bon.

 

Maintenant, si tu te mets à la place de la SCELF, en voyant ces chiffres, tu te dis... miam, miam, 1 petit pourcent de l'investissement, ce serait bien, non ?

Sauf qu'ils ne savent pas calculer, à 30 euros par mois (360 euros/an * 16000 bibs), ce qu'ils veulent c'est 3,6 % des investissements... destinés aux acquisitions.

(cf les premiers 100 HT réclamés pour avoir le 1%)

 

Problème, nos budgets d'animations sont très très loin de cette valeur. Quand ils existent.

Et voilà, où faute d'avoir réfléchi en amont, la SCELF qui bricole son texte au fur et à mesure se retrouve avec une tarification démente.

 

Bien sûr, les bibliothécaires n'ont rien compris.

Modifié par B. Majour
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Mais c'est toujours ce même vieux débat inepte qui consisterait à faire croire, en mettant des chiffres d'emprunt face à des chiffres de vente, que chaque lecteur serait un acheteur potentiel. Si on supprimait les bibliothèques, tous les emprunteurs iraient acheter leurs livres chez le libraire du coin , bien entendu....:D

 

Ah ces débats me rajeunissent. 40 ans qu'on ne me l'avait pas sortie celle-là...:hyper:

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Il y a 15 heures, Ferris a dit :

Mais c'est toujours ce même vieux débat inepte qui consisterait à faire croire, en mettant des chiffres d'emprunt face à des chiffres de vente, que chaque lecteur serait un acheteur potentiel. Si on supprimait les bibliothèques, tous les emprunteurs iraient acheter leurs livres chez le libraire du coin , bien entendu....:D

 

Eh oui, enfin peut-être. Ce que voit surtout un financier, c'est la part du gâteau qui lui échappe. En particulier quand le chiffre d'affaire stagne ou recule => ce qui inquiète les actionnaires.

 

C'est un peu comme croire que la zone "livre édité" sera toujours prépondérante.

Tiens, je corrige plus haut : 4 % des acquisitions (hors livre) représentent 23 % des prêts. (déjà 23 %, combien demain)

 

De ça, on pourrait tirer pas mal de conclusions.

Oui pas mal.

 

Idem avec le fait que la SCELF soit dirigée par une juriste, et non par une communicante.

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Il y a 2 heures, Marcel a dit :

heu non ce n'est pas le dernier article ..; le dernier le voici : fin de partie (provisoire?)  :    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/la-scelf-suspend-la-perception-sur-les-lectures-publiques-pour-5-ans/86788  

 

fin de partie, non.

Trève, oui, le temps de négocier car certes les bibliothèques sont exonérées mais il reste toutes les autres lectures à voix haute qu'il ne faut pas oublier.

 

Comme quoi il était possible de faire bouger les lignes!

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Pourquoi 5 ans ?

et il se passe quoi dans 5 ans ? on recommence ???

Continuons à pousser pour faire céder la digue définitivement et dès que possible !

Modifié par Isalabib
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il y a 41 minutes, Isalabib a dit :

Pourquoi 5 ans ?

et il se passe quoi dans 5 ans ? on recommence ???

Continuons à pousser pour faire céder la digue définitivement et dès que possible !

 

on est bien d'accord!

C'est pour cela que je parle de trève et que je dis qu'il faut négocier maintenant!

Histoire de s'épargner les sueurs froides, les remontées acides, les agacements qui chiffonnent le teint... dans 5 ans!

Modifié par Louve
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