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Voulons-nous des bibliothèques sous surveillance en France ?


Thomas Fourmeux

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Il est fâcheux mais révélateur de constater qu'il s'agit une fois de plus d'un débat interne à l'ABF, et à son BN, davantage que d'un débat interne à la profession dans son ensemble. Même s'il le deviendra tôt ou tard, sur le terrain.

 

 Et je partage ces propos :

Il y a 2 heures, Géraldine Newton a dit :

ça fait 8 ans que j'exerce ce métier dans la précarité malgré mon bac+6, que j'ai accepté de jouer le jeu de ces fichus concours, que je nourris une réflexion sur l'évolution du métier tout en ayant la tête dans le guidon du quotidien, ce n'est pas pour m'entendre dire dés qu'on aborde la raison même de ma vocation, le libre accès au savoir et à la culture : "tout va bien, Madame la marquise, dans le fonds on est tous d'accord, reprenez donc une madeleine". Non, tout ne va pas bien ! Non, nous sommes pas d'accord entre nous sur un sujet grave. Oui, il va falloir en parler et, oui, ça risque de ne pas être confortable. Guess what : la paix n'est pas confortable ! La paix, ça se construit. Je veux bien m'engager mais j'ai besoin de préserver mon temps et mon énergie, je ne le ferai que si j'ai un cadre et des garanties pour qu'un véritable débat puisse avoir lieu.

 

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Il y a 3 heures, xgalaup a dit :

@Thomas Fourmeux @Géraldine Newton pris en flagrant délit de procès d'intention. Ou est-il écris que l'ABF ne répondra pas sur le fond? Nulle part. Donc pour l'instant et clairement vous spéculer sur une absence éventuelle de prise de position de l'ABF sur le sujet.

 

Je réagis d'abord sur le ressenti des attaques nominatives car pour moi c'est ce qui est plus important. Je constate que vous niez complètement le fait que le texte cite et attaque d'abord Anna Marcuzzi et donc que le dialogue va être difficile. De votre coté vous ne le ressentez pas le contenu de l'article comme une attaque personnelle mais d'autres le perçoivent comme tel. Malheureusement la forme est très importante et nuit à la manière dont le message peut être reçu.

 

L'ABF ne refuse aucun débat tant que cela se fait dans le respect des uns et des autres. Il y a eu des AG ou des Conseils Nationaux avec du débat dans le respect.

 

Ensuite c'est l'ABF qui décidera de son calendrier pour répondre.

 

Réduire notre propos à une attaque personnelle est une manoeuvre grossière pour éviter le débat de fond, dont les instances de l'ABF ont déjà tellement usé et abusé par le passé que c'est devenu une sorte de réflexe pavlovien. 

 

Comme l'a déjà dit Thomas, Anna Marcuzzi a pris la plume en son nom personnel et je ne vois pas comment nous aurions pu lui répondre sans la citer ou la nommer. Cela n'a juste aucun sens. 

 

On nous dit que notre réponse est violente, mais son texte est d'une extrême virulence. Je passe le fait que nous sommes traités "d'idéologues", de "dogmatiques", de "libertaires". Nous avons montré en quoi il s'agit en réalité d'un pur procédé rhétorique.

 

Mais le titre même est déjà à lui seul d'une violence inouïe : "Militant de la liberté ou sentinelle du pacte républicain ?". Cette alternative qui nous sommes de choisir est consternante. On ne peut plus défendre les libertés sans attaquer la République ? Militer pour les droits fondamentaux, c'est s'exclure du pacte républicain ? Et on va oser nous dire que rien que ces quelques mots ne charrient pas déjà une très lourde idéologie ? 

 

Mais le pire, c'est sans doute la manière dont le souvenir des attentats est instrumentalisé comme argument. C'est une manière d'insinuer que nous serions insensibles aux souffrances des victimes et aux douleurs de leurs proches. Et c'est un procédé abject, qui est d'ailleurs exactement le même que celui que des politiciens de tous bords ont employé pour jouer sur l'émotion et faire voter le cortège de lois sécuritaires que nous avons subies ces dernières années. 

 

Cela aussi, c'est encore de l'idéologie et de la politique... 

 

L'argument de l'attaque personnelle a bon dos. Mais le degré de violence des propos à notre encore encontre était juste phénoménal. Certes elle ne nous cite pas, mais tout le monde sait qui était visé à travers ces mots. Celui ou celle qui se livre à de telles invectives en public et qui plus est en utilisant sa position d'autorité - la manière dont elle est porte en bandoulière le réseau de 180 personnes qu'elle gère - doit s'attendre à ce qu'une réponse lui soit apportée. 

 

Tu dis Xavier que l'ABF va à présent répondre sur le fond ? A la bonne heure. Nous attendons de pied ferme cette réponse. 

 

Puis-je me permettre de vous aider un peu ? Car en fait, l'ABF a déjà une position sur le sujet, même si elle semble étrangement avoir été frappée d'amnésie. 

 

Comme nous le disons dans notre texte, l'ABF a fait une déclaration en janvier 2017 à propos du délit de consultation habituelle des sites faisant l'apologie du terrorisme.

 

Elle s'intitulait : "L'ABF s'engage pour que les bibliothèques restent un espace de liberté pour s’informer". https://www.abf.asso.fr/1/22/646/ABF/-communique-labf-sengage-pour-que-les-bibliotheques-restent-un-espace-de-liberte-pour-sinformer

 

Tu vois, vous disiez encore à l'époque "liberté", ce mot qui a l'air de tellement en déranger certain(e)s aujourd'hui... 

 

J'invite chacun à relire ce texte et ensuite celui d'Anna Marcuzzi. 

 

Car c'était une déclaration de soutien aux bibliothèques américaines qui subissaient alors un durcissement de la politique sécuritaire impulsée par Trump. L'ABF y saluait la décision de la New York Public Library de ne plus conserver aucune donnée supplémentaire des usagers au-delà du strict minimum imposé par la loi. Et elle déplorait en toutes lettres le fait qu'un usager à Marseille ait été condamné à deux ans de prison simplement pour avoir consulté des sites à la bibliothèque. 

 

Et voici quelle était votre conclusion :

 

Dans le cadre de sa Charte Bib’Lib pour l’accès libre à l’information et aux savoirs, l’ABF préconise « l’accès à un Internet ouvert sans contrainte d’identification autre que ce que prévoit la loi et préconise la CNIL ». Quelques établissements se sont engagés dans de telles politiques de protection des données personnelles de leurs usagers. Mais ils sont encore trop peu nombreux. Ce qui constituait auparavant de bonnes pratiques devient aujourd’hui une ardente nécessité pour sauvegarder l’image et les missions-mêmes des bibliothèques.

 

Une ARDENTE NECESSITE pour sauvegarder l’image et les missions-mêmes des bibliothèques.

 

L'as-tu oublié Xavier ? Car tu as forcément lu et validé ce texte avant publication comme position officielle de l'ABF. 

 

Alors oui, que l'ABF nous réponde au fond sur la question de la surveillance en bibliothèque.

 

Mais si sa position devait être différente de celle qui figure dans cette déclaration de 2017, il faudra nous expliquer par quelle magie noire une association peut retourner sa veste en un an sur un sujet de cette importance. 

 

Surtout alors qu'elle n'a changé ni de président, ni de bureau national... 

 

Allez-vous risquer de perdre la face en vous contredisant uniquement par pur réflexe corporatiste pour "couvrir" une des vôtres que vous avez complaisamment laissée déraper ? 

 

Le choix est entre vos mains et chacun pourra à présent juger sur pièce...

 

Un dernier conseil : le vrai enjeu de tout ce débat est la place que l'on accorde au droit fondamental à la protection de la vie privée. Donc j'espère que vous ne publierez pas votre réponse uniquement sur Facebook, comme vous l'avez fait aujourd'hui avec ce communiqué famélique...

 

Car c'est déjà en soi un signe de complète incompréhension des enjeux du sujet... 

Modifié par calimaq
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Ce que je note est que la rubrique débats provoque de sacrés remous et ça fait du bien!

Je rejoins ce qui se dit par ailleurs: on a le sentiment que les -thécaires sont une belle et grande famille bien propre sur elle alors que les sensibilités, les visions du monde, du métier sont bien souvent diamétralement opposées.

Les -thécaires ne sont pas tous engagés, militants; ils n'ont pas tous une vision collective, une vision solidaire et ça on n'en parle pas non plus.

Modifié par Louve
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Smilodon fatalis

J'ai exprimé dans mon intervention précédente une position idéologique opposée à la position idéologique prônant l'extension de la surveillance généralisée et la participation des professionnels à celle-ci, parce qu'il y a des moments où il est utile de faire entendre autre chose que l'idéologie dominante.

 

Pour en venir maintenant aux observations que m'inspire l'évolution de ce débat sur un plan professionnel et juridique, je souscris totalement aux propos de Thomas Fourmeux et Geraldine Newton, propos argumentés et construits très loin de l'attaque personnelle, et je trouve aussi que la position exprimée par les instances de l'ABF est fes plus malvenues parce qu'elle ne porte pas sur le fond (la surveillance), mais vole au secours de Madrhéau securs es .d

 

Ayant été très longtemps membre de l'ABFComme

 

Si rappeler la loi républicaine est une "attaque personnelle" alors je ne comprends vraiment plus rien à ce qui se passe chez vous et je ne vois pas comment je pourrai y avoir une place. Ce n'est pas encore cette année que l'ABF aura mon adhésion.

 

 

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@calimaq merci pour ce  boulevard car c'est ce que je m'apprêtais à répondre @Thomas Fourmeux la seule position officielle de l'ABF est celle que tu mentionnes et il n'y aura peut être pas besoin d'ajouter autre chose. Je m'en souviens très bien. S'il y avait une réaction plus développée, elle serait bien sûr sur le site officiel de l'ABF... mais il y avait tellement de bêtises et de surenchères sur FB que je ne voulais pas donner l'impression de cautionner... quand je vois passer un #JesuisStasi à propos de ce débat, je trouve cela tout simplement ignoble...

 

Que les signataires de la réponse à l'article d'Anna Marcuzzi aient pu se sentir visé voire attaqué, je peux le comprendre.

 

L'ABF aurait dû marqué en début de rubrique "Débats", les propos n'engagent que les auteurs. Cela sera corrigé pour les prochains numéros.

 

Je persiste et signe qu'il y a des procès d'intention et des interprétations erronées du texte d'Anna Marcuzzi. Je maintiens que la structure et qu'une partie de l'argumentation vise Anna Marcuzzi personnellement. Ce qui ne veut pas dire que le reste des arguments ne sont pas justes ou utiles.

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Smilodon fatalis

Excusez moi, fausse manoeuvre, mon post est parti avant d'être terminé, ne tenez pas compte de la version précédente, je reprends:

 

J'ai exprimé dans mon intervention précédente une position idéologique opposée à la position idéologique prônant l'extension de la surveillance généralisée et la participation des professionnels à celle-ci, parce qu'il y a des moments où il est utile de faire entendre autre chose que l'idéologie dominante et "naturalisée".

 

Pour en venir maintenant aux observations que m'inspire l'évolution de ce débat sur un plan professionnel et juridique, je souscris totalement aux propos de Thomas Fourmeux et Geraldine Newton, propos argumentés et construits très loin de l'attaque personnelle, et je trouve aussi que la position exprimée par les instances de l'ABF est des plus malvenues parce qu'elle ne porte pas sur le fond (la surveillance), mais vole au secours de Madame Marcuzzi par un procédé à la limite de la tentative de discréditation (réduction au péché d'attaque personnelle).

 

J'ai été longtemps membre de l'ABF, je ne le suis plus et je ne suis pas près de le redevenir parce que j'ai fait mon temps et parce que je constate aussi cette tendance au "conformisme responsable", au "surtout pas de vagues" sur les questions sociales et politiques, au "juste milieu" dont on pense visiblement qu'il contribue à assurer une crédibilité auprès des pouvoirs qui sont les interlocuteurs de la profession, ministères, élus, éditeurs, sociétés d'ayant droits, ce qui ne fait rien avancer, sauf, peut-être, la carrière de certain(e)s, à moins qu'on ait quand même des positions mais qu'on préfère toujours les exprimer discrètement dans l'entre soi des instances "responsables". Cela revient à servir d'alibi et ne fait pas avancer grand chose, c'était déjà un clivage interne au moment du droit de prêt et la "modération" face au lobby des ayant droits nous a valu l'extorsion de 10 à 15% de nos moyens d'acquisition. Cela ne s'arrange pas, on le voit dans la réaction tardive à l'instauration du paiement à la Trinité sur Mer, dans la réaction au rapport Orsenna où on pouvait lire tout ce qu'on voulait, et encore d 'autres occasions. Pour ne pas parler de l'adhésion non problématisée et d'autant plus idéologique, elle aussi, au discours du marketing et du management. 

 

Si je devais adhérer à nouveau, ce serait justement si des éléments jeunes porteurs d'un discours clair et réfléchi, capables de prendre des positions de principe sur les questions de principe et pas seulement de manier les finasseries diplomatiques comme T. Fourmeux et G. Newton se portaient candidat à des fonctions exécutives. J'espère qu'ils y réfléchissent.

 

 

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Thomas Fourmeux
5 minutes ago, xgalaup said:

.. mais il y avait tellement de bêtises et de surenchères sur FB que je ne voulais pas donner l'impression de cautionner

Quelles bêtises et surenchères sur Facebook ? Donne les preuves de ce que tu avances. Nous avons publié en premier lieu notre réponse sur Agorabib puis sur nos blogs. La première réaction de condamnation de l'ABF est un post sur FB pour dénoncer ce qui apparaît à vos yeux comme une attaque personnelle. Vile stratégie pour ne par répondre sur le fond et éviter le débat. Et surtout ne pas rendre visible trop largement votre position parce que vous savez que tout le monde n'est pas sur FB.

 

10 minutes ago, xgalaup said:

.. quand je vois passer un #JesuisStasi à propos de ce débat, je trouve cela tout simplement ignoble... 

Ce que je trouve ignoble, c'est qu'une bibliothécaire invite les professionnels à commettre des actes contre les usagers que la loi n'exige pas.

 

12 minutes ago, xgalaup said:

Je persiste et signe qu'il y a des procès d'intention et des interprétations erronées du texte d'Anna Marcuzzi. Je maintiens que la structure et qu'une partie de l'argumentation vise Anna Marcuzzi personnellement. Ce qui ne veut pas dire que le reste des arguments ne sont pas justes ou utiles. 

Encore une fois, tu pointes la forme pour ne pas parler du fond. Quelles sont selon toi nos interprétations erronées du texte d'Anna Marcuzzi ? On a démontré rigoureusement que ces arguments ne reposent sur aucun fondement juridique mais sur un climat d'inquiétude généralisée provoquée par les attentats que la France a subi. Évidemment que notre texte vise Anna Marcuzzi, elle en est l'auteure ! Tu aurais voulu qu'on dise quoi, qu'on s'adresse à qui ? Dans ce cas, il ne faut pas signer une tribune supposée invitée au débat si on ne veut pas recevoir  une réponse.

 

Thomas

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Il y a 2 heures, xgalaup a dit :

@calimaq merci pour ce  boulevard car c'est ce que je m'apprêtais à répondre @Thomas Fourmeux la seule position officielle de l'ABF est celle que tu mentionnes et il n'y aura peut être pas besoin d'ajouter autre chose. Je m'en souviens très bien. S'il y avait une réaction plus développée, elle serait bien sûr sur le site officiel de l'ABF... mais il y avait tellement de bêtises et de surenchères sur FB que je ne voulais pas donner l'impression de cautionner... quand je vois passer un #JesuisStasi à propos de ce débat, je trouve cela tout simplement ignoble...

 

Que les signataires de la réponse à l'article d'Anna Marcuzzi aient pu se sentir visé voire attaqué, je peux le comprendre.

 

L'ABF aurait dû marqué en début de rubrique "Débats", les propos n'engagent que les auteurs. Cela sera corrigé pour les prochains numéros.

 

Je persiste et signe qu'il y a des procès d'intention et des interprétations erronées du texte d'Anna Marcuzzi. Je maintiens que la structure et qu'une partie de l'argumentation vise Anna Marcuzzi personnellement. Ce qui ne veut pas dire que le reste des arguments ne sont pas justes ou utiles.

 

Merci Xavier d'apporter ces précisions qui sont de la première importance.

 

Je n'ai personnellement que faire des états d'âme d'une conservatrice en chef piquée dans son orgueil parce que tout le monde peut voir qu'elle s'est aventurée à tenir des propos sur un sujet dont elle ne maîtrisait pas le début du commencement des bases...

 

La seule chose qui m'importe est que l'ABF clarifie sa position sur la surveillance des usagers en bibliothèque. 

 

Si comme tu le dis - et semble le souhaiter - la déclaration de 2017 correspond encore à la position de l'ABF, alors tu viens, en tant que président de l'association, de marquer ta distance sur le fond avec les propos d'Anna Marcuzzi. C'est tout à ton honneur et je ne peux que t'en remercier. 

 

Je pense que tu mesures à quel point les consciences sont troublées par le flou que la publication de cette tribune dans la revue de l'ABF sans distance a pu susciter. Pas seulement chez les signataires de la réponse, mais chez de nombreux collègues.

 

C'est une bonne chose de faire un post sur Agorabib, mais un communiqué officiel de l'ABF est la seule manière d'arrêter l'incendie à ce stade, car ton message n'engage que toi, et pas l'association en tant que telle. 

 

Un rappel des principes énoncés dans la déclaration de 2017 serait de nature à lever toute ambiguïté :

 

-  L'ABF n'a jamais soutenu et ne soutient pas l'instauration d'un délit de consultation habituelle des sites faisant l'apologie du terrorisme ;

- L'ABF appelle les bibliothèques françaises à ne collecter aucune donnée sur leurs usagers autre que celles que la loi leur impose de recueillir et de conserver.

 

Sachant qu'avec les nouvelles règles du RGPD, ces données que nous sommes tenus de collecter seront encore moindres, notamment s'agissant de l'identification des usagers se connectant à internet. 

 

Nous terminions notre texte en appelant l'ABF à faire preuve d'éthique de responsabilité. Je salue le fait que tu aies commencé à le faire ici. 

 

Nous attendons de voir à présent jusqu'à quel point tu arriveras à peser sur la décision finale de l'association... 

Modifié par calimaq
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Thomas Fourmeux

Afin de poursuivre ce débat et de le rendre accessible le plus largement possible, je reproduis ici le message que l'ABF a posté sur sa page Facebook suivi de ma réponse 

 

Quote

« BIBLIOTHÈQUE(s) » est une revue associative qui a vocation à animer le débat d’idées entre professionnel-les de l’information. En tant que comité éditorial bénévole, nous essayons de choisir des sujets et des textes qui reflètent les préoccupations actuelles de nos collègues, dans leur diversité et leur complexité. Nous avons souhaité accentuer cet aspect de la revue en proposant depuis la nouvelle formule une rubrique « Débat » dans laquelle deux auteur-es jouent le jeu de la disputatio en défendant des points de vue antagoniste. La nouvelle formule propose par ailleurs une autre nouvelle rubrique qui reprend de façon très nette les prises de positions officielles de l’ABF.
En tant que bibliothécaires, nous sommes fier-es de proposer un espace où peuvent s’exprimer et la liberté d’expression et la liberté d’opinion. Et c’est pourquoi nous sommes consterné-es, en tant que membres du comité éditorial, d’assister à une violente attaque ad nominem de l’une de nos auteur-es suite à la publication de son point de vue dans nos colonnes. Ce texte argumente un point de vue et appelle à une discussion sur un sujet de légitime préoccupation de nombreux et nombreuses collègues. Intenter un mauvais procès d’intention à une auteure comme le font certains et certaines, est pour nous la pire façon de refuser le débat et un nouveau recule de la qualité de la discussion professionnelle. Nous ne pouvons que vivement le déplorer et redoubler d’énergie et de détermination pour faire de « BIBLIOTHÈQUE(s) » un lieu de liberté et de respect mutuel.

 

Ma réponse :

 

Quote

D'une part pourquoi s'évertuer à publier sur Facebook ? Tout le monde n'est pas sur Facebook, votre forum Agorabib est public. Rien que cela témoigne de votre refus de poursuivre le débat. D'autre part, vous êtes malhonnêtes en disant qu vous êtes 'fiers de proposer un espace où peuvent s'exprimer et la liberté d'expression et la liberté d'opinion'. Vous refusez tout simplement le débat en glissant sur la forme et en invoquant des attaques personnelles. Vous osez nous reprocher de commettre une attaque ad nominem à travers notre texte. Pouvez-vous me dire avec honnêteté en quoi notre texte relève d'une attaque ad nominem ? Nous avons simplement répondu par le débat aux arguments d'Anna Marcuzzi. Quelle est votre conception du débat ?Expliquez-nous comment vous pouvez débattre sans reprendre les arguments de l'autre partie pour les mettre en perspective ? 

Je suis "profondément consterné" qu'une association qui se dit ouverte au débat le refuse. Vous osez dire "Intenter un mauvais procès d’intention à une auteure comme le font certains et certaines, est pour nous la pire façon de refuser le débat et un nouveau recule de la qualité de la discussion professionnelle". C'est nous qui refusons le débat ? Vous pensez sincèrement qu'on ne veut pas discuter du fond alors que c'est vous qui nous accusez d'un procès d'intention et d'attaque personnelle pour éviter de parler du fond. Vous n'avez à aucun moment rebondi sur le fond du débat à savoir est-ce que les bibliothèques doivent être l'antichambre de la DGSI en surveillant et dénonçant sans fondement juridique des usagers qui consulterait des sites terroristes ou au contraire garantir des droits et des libertés ?

 

L'ABF nous accuse de refuser le débat. Est-ce qu'en disant ça, je fais un procès d'intention à l'ABF ?

 

Thomas

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Profondément choqué également de cette nouvelle publication de l'ABF, qui ne va contribuer encore qu'à jeter de l'huile sur le feu.

 

Concernant la violence, comme je l'ai déjà dit dans un post précédent, la tribune d'Anna Marcuzzi était en elle-même d'une inacceptable violence (alors que le texte de Chloé Lailic n'en comportait aucune trace).

 

Il ne faut pas s'étonner de récolter la tempête quand on commence par semer le vent.

 

Et si on veut parler de choses extrêmement choquantes à propos des pratiques éditoriales de la revue Bibliothèque(s), on pourrait ajouter qu'Anna Marcuzzi  s'est vue allouer quasiment DEUX FOIS PLUS DE SIGNES pour écrire son texte, comme cela est clairement établi ici  https://mastodon.potager.org/@lunar/100125629757410406 

 

Et elle a aussi vraisemblablement eu accès au texte de Chloé avant d'écrire le sien alors que la réciproque n'est pas vrai... 

 

C'est cela que vous appelez "ouvrir un débat" ? Je dirais plutôt que vous avez cherché à tendre un traquenard ! Honte à vous pour ces basses manœuvres !

 

Mais Internet a encore cette vertu qu'il offre un espace public de débat à ceux qui en sont privés, avec la faculté d'en maîtriser les conditions. 

 

C'est cette liberté dont nous nous sommes saisis.

 

C'est celle que vous dénoncez dans ce nouveau post et c'est au fond celle qui dérange tant Anna Marcuzzi et ceux qui la soutiennent. 

Modifié par calimaq
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Géraldine Newton
Citation

vous sous-entendez et accuser indirectement Anna Marcuzzi sur un point non-vérifié... cela relève bien du procès d'intention sur ce qu'il pourrait y avoir de cacher derrière ses propos. Sans compter que l'on trouve des adjectifs dépréciatifs associés à son nom...

 

Alors, là je ne comprends plus rien.:blink:

 

Vous tenez tant que ça à ce qu’on s’attarde sur la forme ? Je vous suis.

 

Si j'applique votre propre grille d'interprétation, Anna Marcuzzi a également utilisé des adjectifs dépréciatifs dans sa tribune, elle a également sous-entendu et accusé indirectement les tenants du respect des libertés fondamentales au sein de l'association. Par ordre d'apparition :

  • le danger existe d'un positionnement idéologique -voire dogmatique- sur ces questions de fonds qui empêche de débattre sereinement au sein de notre association
  • parce que cette posture dogmatique pose immédiatement le débat en termes binaires [...] La pensée unique n'est pas toujours où l'on croit.
  • Parce que oui, [...] nous sommes fonctionnaires. Pas activistes.
  • agiter l'épouvantail des lois Bush ne permet pas une appropriation sereine de vraies questions concernant notre territoire
  • les militants de la liberté vous diront de regarder ailleurs, de ne surtout rien communiquer.A personne
  • Certains d'entre nous [...] n'arrive pas à se satisfaire de ce credo libertaire
  • je milite pour une position qui ne soit pas le fruit de postures idéologiques, ni de raccourcis caricaturaux qui ne profitent à personne
  • je ne peux m'empêcher de remarquer la contradiction (qui est aussi la mienne) d'inonder les réseaux sociaux de nos prises de position diverses et variées sur tous les sujets et d'en demander la confidentialité. Voir même l'impunité.
  • Et enfin je milite pour un vrai débat sans invectives (je ne comprends pas ce à quoi fait allusion cette dernière pique, sans doute pas à la tribune de Chloé Lailic qui en était exempte, peut-être à un débat qui aurait eu lieu au sein de l'association ? ou alors était-ce une provocation ? Impossible à savoir pour ceux qui ne sont pas du sérail, c'est le problème d'accuser sans nommer)

Ces phrases pourraient aussi bien être interprétées comme des procès d'intention, des charges ou a minima une critique forte de certains membres de l'association, vous en conviendrez. Alors, pourquoi n'a-t-elle pas été également rappelée à l'ordre ? Votre grille de lecture aurait pu s'appliquer à son texte en 1er lieu et le considérer aussi comme une attaque (mais impersonnelle, non assumée, contre un groupe pas bien déterminé en ce qui me concerne mais j'imagine que, pour les adhérents, leur identité devait être claire. Elle visait sans doute certains des futurs signataires de la réponse).

 

Mon besoin de justice n'est pas nourri par ce traitement asymétrique. En soi, le style virulent de Mme Marcuzzi ne me gênait pas, je l'ai déjà dit : le conflit bien encadré est pour moi quelque chose de sain. Je me disais "enfin, les masques de l'unité commence à tomber, c'est cool, on va enfin pouvoir commencer à discuter sérieusement du fonds".

 

Mais rien ! En fait le débat démocratique semble se résumer pour vous à : "j'ai mis un pour à gauche et un contre à droite : j'ai droit à un bon point de démocratie ? Par contre, on s'arrête là, si on va plus loin c'est de l'attaque personnelle". Je me sens déçue et effarée par votre réaction.

Modifié par Géraldine Newton
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Bonjour,

 

Avez-vous l’intention de nier encore longtemps le débat engagé par M. Fourmeux et ses cosignataires en tentant obsessionnellement de le réduire à un procès d’intention et une attaque personnelle ?

 

Alors finalement, M. Galaup, Bureau national et Comité de rédaction de la revue, vous n’êtes perturbés que par les attaques « ad nominem » (sic) ? C’est juste le fait de répondre à une personne identifiée qui vous gêne ? Une personne qui a choisi en signant sa tribune de prêter le flanc au démontage en règle de son argumentation ?

 

À qui vouliez-vous que les signataires du post répondissent ? Vous publiez un article signé,  qui défend une position profondément militante, comme l’ont démontré tour à tour Calimaq et Géraldine Newton, à l’appui de laquelle toute la rhétorique de la droite radicale est déployée, qui ne cite certes pas de noms, mais qui vise des bibliothécaires fort bien identifiables. Fallait-il que Thomas Fourmeux décharge en préambule la signataire de la tribune de toute responsabilité sur ses propos pour que vous preniez la peine d'y répondre vraiment ?

 

Je suis d'ailleurs absolument atterré de lire que vous tenez de réduire cette prise de position à un simple exercice rhétorique, une prise de position pour rire, pour « jouer le jeu de la disputatio ». J’ai beaucoup de mal à croire que Mme Marcuzzi se soit simplement livrée à un exercice de style, se prêtant au jeu d’une prise d’une position « antagoniste » à laquelle elle n’adhèrerait pas. Dès lors, c’est à elle que s’adressent les remarques - scrupuleusement étayées, et c’est bien normal.

 

Il est désormais temps d’arrêter de vous retrancher derrière cette absurde accusation de procès d’intention et d’attaque personnelle. Les signataires du post ont choisi un angle clair de critique de la tribune, indiqué en sujet, et présenté une somme d’arguments valides et soigneusement rédigés. Vos réponses répétitives, uniquement sur la forme - et pardon mais dans vos interventions sur ce forum, même pas corrigées quoi, vous trouvez ça respectueux ? - ne vous honorent pas.

 

Enfin, si ce que suggère Calimaq sur les privilèges donnés à l’autrice de la deuxième tribune est vrai, c’est juste tellement scandaleux que j’espère que vous aurez au moins l’honneur d’en tirer les conséquences.

 

Un bibliothécaire aujourd’hui pas fier d’adhérer à l’ABF.

Modifié par Amato
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Pierre Naegelen

Je souscris pleinement au relevé fait ci-dessus par Géraldine Newton,  des occurrences textuelles à tonalité dépréciative qui émaillent le texte écrit par celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le- nom-à-peine-d'être-frappé-d'anathème. L'accumulation de ces occurrences donne au texte tous les aspects d'un petit pamphlet. Un texte éminemment polémique et dogmatique.

 

Revenons-en, comme nous l'avons déjà souligné, au titre même de l'article : "Militant de la liberté ou sentinelle du pacte républicain". L'alternative est en elle-même une provocation et non une invitation au débat. Mettre en balance la Liberté d'un côté et la République de l'autre, c'est attaquer au marteau piqueur notre bloc de constitutionnalité : la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, le Préambule de la Constitution de 1946, la Constitution de 1958 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.

Par delà, c'est mettre à bas les décisions les plus récentes du Conseil Constitutionnel en la matière, c'est nier les avis de la CNIL, ou encore le Règlement Général sur la Protection des Données.

 

Ce que nous avons fait en répondant au pamphlet de celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le- nom-à-peine-d'être-frappé-d'anathème, c'est rappeler les textes qui façonnent en eux-mêmes la République, bref lui répondre par le droit : le droit, le droit, le droit, rien que le droit.

 

 

 

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Il y a 6 heures, Smilodon fatalis a dit :

Excusez moi, fausse manoeuvre, mon post est parti avant d'être terminé, ne tenez pas compte de la version précédente, je reprends:

 

J'ai exprimé dans mon intervention précédente une position idéologique opposée à la position idéologique prônant l'extension de la surveillance généralisée et la participation des professionnels à celle-ci, parce qu'il y a des moments où il est utile de faire entendre autre chose que l'idéologie dominante et "naturalisée".

 

Pour en venir maintenant aux observations que m'inspire l'évolution de ce débat sur un plan professionnel et juridique, je souscris totalement aux propos de Thomas Fourmeux et Geraldine Newton, propos argumentés et construits très loin de l'attaque personnelle, et je trouve aussi que la position exprimée par les instances de l'ABF est des plus malvenues parce qu'elle ne porte pas sur le fond (la surveillance), mais vole au secours de Madame Marcuzzi par un procédé à la limite de la tentative de discréditation (réduction au péché d'attaque personnelle).

 

J'ai été longtemps membre de l'ABF, je ne le suis plus et je ne suis pas près de le redevenir parce que j'ai fait mon temps et parce que je constate aussi cette tendance au "conformisme responsable", au "surtout pas de vagues" sur les questions sociales et politiques, au "juste milieu" dont on pense visiblement qu'il contribue à assurer une crédibilité auprès des pouvoirs qui sont les interlocuteurs de la profession, ministères, élus, éditeurs, sociétés d'ayant droits, ce qui ne fait rien avancer, sauf, peut-être, la carrière de certain(e)s, à moins qu'on ait quand même des positions mais qu'on préfère toujours les exprimer discrètement dans l'entre soi des instances "responsables". Cela revient à servir d'alibi et ne fait pas avancer grand chose, c'était déjà un clivage interne au moment du droit de prêt et la "modération" face au lobby des ayant droits nous a valu l'extorsion de 10 à 15% de nos moyens d'acquisition. Cela ne s'arrange pas, on le voit dans la réaction tardive à l'instauration du paiement à la Trinité sur Mer, dans la réaction au rapport Orsenna où on pouvait lire tout ce qu'on voulait, et encore d 'autres occasions. Pour ne pas parler de l'adhésion non problématisée et d'autant plus idéologique, elle aussi, au discours du marketing et du management. 

 

Si je devais adhérer à nouveau, ce serait justement si des éléments jeunes porteurs d'un discours clair et réfléchi, capables de prendre des positions de principe sur les questions de principe et pas seulement de manier les finasseries diplomatiques comme T. Fourmeux et G. Newton se portaient candidat à des fonctions exécutives. J'espère qu'ils y réfléchissent.

 

 

 

Pour la Trinité c'est totalement faux car nous avons réagis dès que l'information a été sur la place publique et nous avons fait un lobby intense auprès des médias locaux.

http://abf.asso.fr/1/22/743/ABF/-communique-labf-rappelle-que-lacces-aux-bibliotheques-doit-etre-gratuit-et-inconditionnel-

Pour la SCELF, nous avons tenu notre ligne offensive dès le départ... pour PNB, le positionnement critique est inchangé dès le début aussi. Pour Orsenna, nous avons essayé de donner une chance à quelque chose d'émerger. C'est le choix fait en Conseil National. Sur le droit de prêt, vous voudrez bien ne pas porter cela à mon débit dans la mesure où je ne présidait pas l'association.

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Thomas Fourmeux
4 minutes ago, xgalaup said:

Dont acte. Publiez le sur le site comme vous l'avez fait pour le message du Comité éditoriale. Et afin d'éviter toute ambiguïté dîtes clairement que l'ABF ni ne soutient ni ne partage la position d'Anna Marcuzzi.

 

Thomas

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Bonjour à toutes et tous,

 

Je suis content d'être passé un peu par hasard : chouette un gros débat à l'ABF. Je ne vais pas revenir sur les procès d'intentions à l'encontre des signataires du topic initial, je suis parfaitement en accord avec leurs arguments, et je pense effectivement que l'autocensure au sein du BN ou du comité de rédaction de Bibliothèque(s) est dramatique. D'ailleurs, si Xavier Galaup (merci d'avoir mis l'article en ligne) répète un peu partout que c'est son interprétation, il n'empêche que dans la foulée c'est l'ABF qui reprend mot pour mot son avis : hum hum hum on a vu mieux. Je lis sur Facebook "Ca manque de benchmarking dans le community management" (Mikaël Brient) : carrément ! Et puis évidemment, il suffit de lire les deux textes pour se rendre compte du déséquilibre : deux fois plus de place, en position finale, avec l'atout d'avoir lu le texte opposé : bravo !

En tout cas, puisqu'il il s'agit du débat initial : Voulons-nous des bibliothèques sous surveillance en France ? Ben non ! Surtout pas ! Déjà qu'on conserve tout et n'importe quoi dans nos SIGB (et quoi qu'on en dise, qui pourront servir dans le cadre d'une enquête, non à charge de preuve, mais pour orienter l'enquête ou pire, l'opinion), il est hors de question de faire la même chose avec notre accès à internet. D'ailleurs, internet en bibliothèque, parlons-en : combien de bibliothèques donnent vraiment accès au net, dans sa globalité ? Car en plus de logger tout et n'importe quoi, d'authentifier, de chartifier le comportement de nos usagers sur les postes informatiques, on les prive le plus souvent des accès aux autres protocoles que le http:// ou https:// : essayer donc d'aller sur un FTP, d'utiliser un logiciel de P2P, de vous connecter en SSH, de jouer en réseau... les collectivités, en accord (parfois sans débat, sans y prendre garde) avec les bibliothèques ont savamment bridé tout ça alors que rien, mais rien ne l'exige. Alors surveiller, non... pas nous...

 

radinternet.jpg

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il y a une heure, xgalaup a dit :

Si c'est vrai, au point où en sont les choses, il n'est pas digne de s'en tenir à un simple post sur le forum !

 

Cela ne fait que souligner le deux poids / deux mesures : pour couvrir une collègue, vous publiez un communiqué sur votre site, mais pour préciser que l'ABF reste attachée à une déclaration de 2017 contre la surveillance, cela ne mérite qu'un post balancé à la va-vite !

 

C'est ça, la valeur que l'ABF accorde aux droits fondamentaux des personnes ? Trois lignes sur le forum, ça suffira bien ?

 

Et qui nous dit que c'est vrai ? Qui nous dit que ce n'est pas uniquement ta position personnelle ? 

 

Nous voulons savoir quelle est la position OFFICIELLE de l'ABF sur le sujet de la surveillance et nous irons aussi loin que nécessaire pour avoir cette réponse.

 

Peut-être que tu devrais être franc et avouer que même si toi, tu es encore en faveur de la déclaration de 2017 (ce que je crois), tu es débordé par des membres du BN et du CN, ivres de vengeance à notre encontre et qui se contrefichent royalement de la question des droits fondamentaux ?

 

Que l'ABF rappelle par un communiqué officiel sur son site son attachement à la déclaration de 2017 et l'essentiel sera accompli.

 

Est-ce si difficile, Xavier ?

Modifié par calimaq
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Smilodon fatalis
il y a 2 minutes, xgalaup a dit :

 

Pour la Trinité c'est totalement faux car nous avons réagis dès que l'information a été sur la place publique et nous avons fait un lobby intense auprès des médias locaux.

http://abf.asso.fr/1/22/743/ABF/-communique-labf-rappelle-que-lacces-aux-bibliotheques-doit-etre-gratuit-et-inconditionnel-

Pour la SCELF, nous avons tenu notre ligne offensive dès le départ... pour PNB, le positionnement critique est inchangé dès le début aussi. Pour Orsenna, nous avons essayé de donner une chance à quelque chose d'émerger. C'est le choix fait en Conseil National. Sur le droit de prêt, vous voudrez bien ne pas porter cela à mon débit dans la mesure où je ne présidait pas l'association. 

Loin de moi la pensée de vous faire porter le chapeau sur le droit de prêt, tout le  monde sait que vous n'étiez pas né et et mes remarques ne sont pas des attaques personnelles  à votre endroit ! Vous n'êtes pas (encore) devenu Inspecteur général, vous ! Je voulais dire par là que l'expérience et l'observation des deux lignes de conduite possibles  à ce moment là,  soit opposition et mobilisation, soit conciliation plus ou moins implicite (incluant le sabotage des efforts des membres les plus offensifs du bureau national et de la "section des bibliothèques publiques) ont été édifiantes et déterminantes pour moi dans mon rapport avec l'ABF et que je fais remonter à la fin de cet épisode les débuts d'une  dérive juste milieu impliquant de privilégier la négociation feutrée et le consensus sur le débat interne et sur le débat public. Pour PNB je trouve quand même que c'est le service minimum sur le front du livre numérique alors qu'il y avait au niveau européen des forces organisées beaucoup plus ambitieuses.

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Thomas Fourmeux
17 minutes ago, Bob said:

Ceci est une parodie de débat. Personne n'a jamais appelé à une surveillance active des usagers.

Point

Pierre Halff

Ce n'est pas nous qui parodions le débat. Nous l'appelons depuis le début. On a souhaité poursuivre le débat initié par la tribune d'Anna Marcuzzi dans la rubrique débat de l'ABF. Nous avons déconstruit minutieusement son argumentaire.

Ce n'est pas notre problème si vous avez des oeillères ou si vous refusez de lire entre les lignes. Anna Marcuzzi invite les bibliothécaires à surveiller et dénoncer les usagers qui consulteraient des sites terroristes depuis une bibliothèques. Argumentant du haut de ses 280 agents qui seraient transis de peur à l'idée que cette situation se présente. Et qu'en bons fonctionnaires respectueux d'un cadre légal qui n'existe pas, il faudrait anticiper et surveiller les connexions au cas où..

 

Et ce n'est pas votre "point" qui suffira à terminer cette discussion.

 

Thomas

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Bonjour,

Pas sûre que mon opinion intéresse grand monde mais bon,...

Les propos de Thomas Fourmeux et alii m'ont effectivement semblé virulents, mais il en fut de même pour ceux d'Anna Marcuzzi (que j'ai lus en premier), à la différence que cette dernière ne cite pas explicitement les personnes qu'elle vise (je ne m'étale pas sur ce point, voir les messages de Géraline Newton et d'Amato). C'est un débat, alors why not ?

 

Ceci étant posé, je remercie vivement M. Fourmeux et ses merry men pour les précieuses informations qu'apportent leur texte. Il m'est arrivé, dans la BU que je gérais auparavant, de me trouver confrontée à la position marcuzzienne de ma DSI qui nous trouvait trop libertaires (nos ordinateurs étaient en accès libre) et avait donc réclamé à ma hiérarchie un système d'authentification afin de pouvoir savoir qui s'était connecté, sur quel ordinateur et à quel moment (ce qui, d'après la Quadrature du Net, dépasse en fait les exigences de la loi en terme de recueil des données de connexions : voir l'intervention d'Arthur Messaud pendant la journée d'étude du 29 janvier 2017 : http://abf.asso.fr/5/181/733/ABF/-auto-censure-et-surveillance-de-masse-quels-impacts-pour-les-bibliotheques). Faute de temps pour me plonger dans les textes de lois, et faute de soutien de la part de mes collègues qui trouvaient préférable de surveiller 30 000 étudiants afin de repérer parmi eux d'éventuels terroristes, et puisque, d'un point de vue décisionnaire comme d'un point de vue pratique, mon pouvoir d'opposition était en réalité nul, j'ai dû me résoudre à voir la fin de l'accès libre à internet dans ma BU. Dans le contexte actuel, je ne pouvais pas et ne peux toujours pas reprocher à mes collègues leur inquiétude, surtout lorsque la bibliothèque accueille de jeunes gens et que l'on ne peut s'empêcher de vouloir les protéger. Nous nous sentons responsables de nos étudiants et malheureusement, comme nous ne sommes pas juristes et n'avons souvent pas le temps, aspirés par le quotidien, d'éplucher les textes de loi en détail, nous commettons des boulettes à trop vouloir le bien de nos lecteurs (mais l'enfer est pavé de bonnes intentions). Alors je remercie la Quadrature du Net, SavoirsCom1, S.I.Lex et tous les autres de nous éclairer sur ces sujets, de nous informer, de nous confirmer que non, malgré ce que racontent notre DSI et notre hiérarchie, qui nous opposent souvent des obligations légales que nous ne vérifions pas et qui n'existent pas, la surveillance de nos usagers n'est pas légale. Si j'avais été mieux informée (j'ai depuis changé de poste), j'aurais pu opposer à ma hiérarchie le fait que les données de connexion à recueillir sont en réalité très minces, et que le Conseil Constitutionnel a refusé de reconnaître comme un délit la consultation de sites internet (sauf pour les sites pédophiles). 

 

Pour ceux qui n'ont pas pu assister à la journée du 29 janvier, c'était très intéressant et le danger de surveiller ce que les usagers consultent sur internet a été mis en avant par un collègue : lui même avait dénoncé à sa hiérarchie un usager qui semblait consulter des sites très violents => il s'agissait en fait de sites d'information (type chaînes américaines) qui diffusait des images de pays d'origine en état de guerre. Comme quoi, les procès d'intention...

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Sinon, j'ai emprunté pour le week-end "Au nom de l'antiterrorisme : les bibliothèques américaines face à l'USA Patrioct Act", de Philippe Cantié, aux presses de l'ENSSIB. Quelqu'un l'a lu ? C'est ce débat qui m'a donné envie de le lire.

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