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Discours d'inauguration du congrès ABF 2018


ABF

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Correct, c'est un discours inaugural, donc dans les clous pour ce genre d'exercice de style un peu obligé. Par contre pas sûr que les 8 lignes sur la polémique Marcuzzi aient vraiment leur place dans ce type d'exercice, mais plutôt dans le Congrès par la suite. En discours inaugural, ça fait un peu tache de pinard sur la cravate, mais bon. D'un autre côté, vu l'ambiance, si tu avais oublié  d'en parler on aurait remis en service les canons de Navarone et la Grosse Bertha réunis...

Bonne chance Président.

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Je viens de lire une pure horreur dans le Livres-hebdo de cette semaine. 15 juin. Page 22.

 

Titre : Un peu de loi mais pas trop ?

 

L'ABF, très partagée sur la question,  a fini par voter le 8 juin une résolution en faveur d'un encadrement legislatif (la loi sur les bibliothèques). Mais elle ne fait pas l'unanimité et n'a été votée que par les deux tiers des participants. Là j'ai pété par les oreilles, ce qui est rare.

Le Bédépiste retraité Lahary, toujours aussi subtil qu'ambigü  déclare : je n'ai jamais milité pour une loi sur les bibliothèques. Cependant une loi, si elle présente le risque de figer les choses, a aussi l'avantage de securiser certains aspects". Ce gars ne se lave jamais les deux pieds le même jour, pour pas se mélanger les pinceaux.

D'ailleurs ce sont les BDP qui y sont le plus opposées. L'une d'elle, au nom de l'intérêt des zones rurales (elle est de la Creuse) , déclare : " C'est plus facile de discuter avec les élus dans le cadre de négociations basées sur les recommandations de l'Etat plutôt que dans le cadre d'une Loi qui pourrait être perçue comme un carcan".

 

Ben, viens voir ma grande, comme c'est facile de discuter avec un élu  quand on n'a pas l'étiquette BDP qui donne des sous et prête les livres gratos, gravé sur la casquette !

 

Bref, on a peur de figer le modèle, comme dit l'article. Merde alors, on se bat la-dessus depuis 1906, on en a peut-être jamais été aussi près, et on commence à mégoter et à crachoter dans la soupe !

 

Figer le modèle ? Mais bon sang, il est justement en train de se barrer, le modèle, il disparait, il se cherche lui-même, le modèle! Et le President ajoute  que "la profession éprouve un sentiment de fragilité qui a fait évoluer la position en faveur d'un encadrement législatif". Et de citer, pour preuve de cette fragilité, ce en quoi il a raison du reste," Fermer une bibliothèque est de moins en moins tabou". Mais enfin, c'est justement quand on est fragile qu'on cherche à s'appuyer sur la Loi. Vous préférez les arbitraires locaux des hobereaux de province et les rodomontades orseniennes ?

 

Pas de carcan pour eux, les monarques locaux,  et ils continueront à en fermer des bibliothèques, qu'elles soient figées dans un modèle ou pas....

 

21 pays européens ont une loi. Et nous, on demande à voir, on se refait une beauté, on cherche si on n'a pas un point noir sur le bout du pif ou si la soupe n'est pas trop salée !

Comme dit en fin d'article le type du Ministère : "On ne sent pas de la part de la profession la même mobilisation que sur d'autres sujets". Il a de l'odorat lui, le monsieur directeur du service du livre et de la lecture du Ministère. Et il s'en souviendra.

 

Je suis totalement écoeuré !!!:mad:

 

Modifié par Ferris
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J'étais à l'AG, et quand j'ai vu les bibliothécaires refuser une loi au nom de la liberté, en précisant même que cela ne servirait à rien , les bras m'en sont tombés...

Même dans une grosse collectivité de plus de 70 000 habitants comme celle où je travaille, une loi serait la bienvenue. Ma collègue des musées et celui des archives sont protégés par une loi et je vois bien la différence

Mais non, les bibliothécaires  se pensent plus fort que les autres, sont persuadés de pouvoir tout faire du moment qu'on les laisse tranquille dans leur coin.

 

Une collègue belge a témoigné de la force d'une loi quand le pays tangue un peu mais cela n'a pas suffit...

 

Il y a 20 heures, Ferris a dit :

Vous préférez les arbitraires locaux des hobereaux de province et les rodomontades orseniennes ? 

 

Je pense que certains bib sont flattés d'avoir un petit pouvoir, de discuter, de ferrailler avec les élus locaux, cela participe d'une forme de reconnaissance

Modifié par Louve
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En tous cas les BDP y perdraient une certaine forme de pouvoir et de représentation, et ceci explique peut-être cela....

En tous cas je ne sais pas si l'ABF représente la profession, mais si c'est le cas, ce qui est sur c'est que le Congrès ne représente pas l'ABF.

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il y a 45 minutes, Ferris a dit :

En tous cas je ne sais pas si l'ABF représente la profession, mais si c'est le cas, ce qui est sur c'est que le Congrès ne représente pas l'ABF.

 

Il y a effectivement un souci.

Ce qui est certain est que la profession va mal.

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Il y a 11 heures, Louve a dit :

Ce qui est certain est que la profession va mal.

 

Elle ne va pas objectivement plus mal qu'il y a 30 ans, bien sûr. Simplement elle est de plus en plus désunie, sa diversité de situations, soi-disant facteur de renouvellement et d'ouverture, s'élargissant de plus en plus, créant des inégalités territoriales de plus en plus grandes. Et son "modèle", puisqu'on en parle, se dilue de plus en plus entre des initiatives individuelles de bibliothèques bien dotées et d'autres au bord de la fermeture. Seule une loi pouvait pallier ces inégalités de plus en plus flagrantes. Il faut justement "figer le modèle", c'est à dire définir des socles communs et légaux de fonctionnement pour tous, une sorte de"minimum syndical" en quelque sorte, ce qui n'empêchera pas les initiatives locales. Parler de "liberté" , surtout à l'heure actuelle, c'est laisser la place à l'inégalité, comme principe de fonctionnement: chacun fait ce qu'l veut localement, en se foutant royalement de ce qui peut se passer à 60 km de là, à paramètres égaux (pop desservie etc...).

 

Quant à la profession elle-même, à travers les professionnels de terrain, ça fait longtemps qu'elle s'est habituée à ces inégalités locales. Mais aujourd'hui elle découvre qu'elle n'est même plus représentée par un discours égalitaire, eternel combat de la profession, et sorte de point de soudure symbolique de son unité. Au delà du discours médiatique issu du rapport Orsenna, et des discours habituels qui ne durent que que durent les roses, il comprennent aujourd'hui qu'un tiers des gens qui sont censés les représenter, se fiche totalement de leur sort.

 

Alors oui, la profession va mal. Dans peu de temps, sans ce point de repère unificateur, peut-être le seul qui subsistait dans l'inconscient de la profession, elle n'existera plus nationalement. Elle restera définitivement une affaire purement locale....Avec des petits veinards et des gros perdants. Comme toujours.

 

C'est marrant, mais je te trouve un peu molle sur le sujet. Ce n'est pas ton habitude....:unsure:

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Il y a 18 heures, Ferris a dit :

C'est marrant, mais je te trouve un peu molle sur le sujet. Ce n'est pas ton habitude....:unsure:

 

Molle? Peut-être, surtout fatiguée.

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Il y a 17 heures, Louve a dit :

Molle? Peut-être, surtout fatiguée.

 

Tu m'étonnes, un congrès à digérer, ça fait un sacré cassoulet d'infos !

 

Bientôt les vacances, et un peu de soleil. :thumbsup:

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je déclare solennellement que je veux un Loi sur les bibliothèques

 

 

comme le rappelle avec justesse Ferris,  dès sa création en 1906 l'ABF demande une Loi sur les bibliothèques : 44 présidents de l'ABF plus tard, on ne veut pas "figer le modèle". Sortez la machine à baffes, merci !

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La machine à baffes a été officiellement confisquée par les Bureau National et déposée en secret dans une BDP inconnue du grand public (oui, je sais c'est un pléonasme). Il reste la machine à emmerder le monde, la seule qui ne tombera jamais en panne, mais c'est vrai qu'elle a déjà beaucoup servi ces derniers temps....Elle permet

1) de lancer une pétition pour la Loi

2) de demander un 45° président en urgence

3) de ne pas renouveler son adhésion

 

ou les trois.

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Pour ou contre, telle n’est pas la question

 

Étonnamment, dans les réseaux professionnels, beaucoup se sont fait un avis sur l’opportunité ou non d’une loi, et l’évoquent souvent d’un air parfaitement entendu. Cependant, on peut chercher à poser véritablement la synthèse des arguments évoqués par les défenseurs et les adversaires d’un tel projet.

 

De l’opportunité d’une loi

À travers différentes interventions favorables à une loi, les principaux arguments qui se dégagent sont les suivants :

- la loi représente une protection contre des élus jugés trop interventionnistes (les turbulences rencontrées notamment dans les bibliothèques d’Orange et de Marignane en sont les conséquences) ;

- les différences considérables de niveau entre les collectivités nécessitent l’accompagnement d’un État régulateur, dont les soutiens financiers pallieraient les insuffisances des plus démunis ;

- la qualification des personnels, pour être assurée, devrait être inscrite dans la loi

 

[...]

 

Pour une stratégie du contournement

Il convient de constater, au terme de notre réflexion, qu’une loi nouvelle n’est manifestement pas l’outil juridique le mieux adapté aujourd’hui aux difficultés et aux dysfonctionnements que les bibliothèques peuvent rencontrer dans leur environnement. Des textes déjà existants, tels les décrets, les arrêtés, les codes, les circulaires, les chartes, les manifestes mais aussi les politiques d’incitation ou de dissuasion, financière ou autre, constituent des cadres réglementaires qui permettent aujourd’hui d’agir de façon satisfaisante.

http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2011-02-0006-001

 

Loi Belge

« (…) pour l’État, il n’y a pas de mauvais livres, (…) l’État n’aurait pas à choisir les livres des bibliothèques publiques. Car, messieurs, il est bien évident que
pour chacun de nous, il y a de mauvais livres, mais il est évident aussi que ce ne sont pas les mêmes. La qualité que nous attribuons à un livre correspond à
notre tendance et dépend donc de l’esprit de parti. Si nous voulons éviter celui-ci, nous devons renoncer à l’immixtion de l’État dans le choix des livres
et constituer des bibliothèques non pas selon les préférences du pouvoir, mais au gré des gens qui les fréquentent, c’est-à-dire répondre aux demandes des
lecteurs ».
Les intentions politiques du ministre ne sont pas neutres, mais il trouve le moyen de les faire partager par le plus grand nombre des députés, en indiquant une voie qui se veut
pragmatique et efficace. Les critères du ministre sont clairs :
« (…) L’école doit se compléter par la bibliothèque publique. (…) Le projet s’inspire des mêmes idées que la loi scolaire ; l’État ne demandera pas aux
bibliothèques si elles sont catholiques, libérales ou socialistes, mais seulement si elles sont installées dans un local accessible à tous, si elles sont
vraiment publiques et gratuites, si elles correspondent à un besoin attesté par un nombre minimum de livres lus ou prêtés, si elles acceptent l’inspection de
l’État pour le contrôle de ces conditions. Les livres seront choisis par les demandes des assidus de la bibliothèque, et non d’après les voeux de
l’administration centrale du ministère.

(…) En tout cas, j’aurai indiqué une voie (…) »

www.institut-destree.org/files/files/IDI_Education-permanente/2011/EP_A13_PaulDelforge_Loi_Destree_1921.pdf

 

 

Les livres seront choisis par d’après les demandes des assidus de la bibliothèque, et non d’après les voeux... des bibliothécaires. :frantics:

 

Loi Danoise

Elle fut révisée bien des fois depuis. La loi actuellement en vigueur, mais dont la modification dans le sens d'une plus grande autonomie des établissements est en cours, date de 1965; elle stipule que :
- chaque commune doit disposer d'une bibliothèque publique,
- l'utilisation de la bibliothèque communale est gratuite,
- le prêt est consenti librement à toute personne, déclarée à l'état civil danois, dans toutes les bibliothèques du pays,
- le fonds obligatoire des bibliothèques comprend livres et matériel audio-visuel pour enfants et pour adultes,
- l'État verse aux communes une subvention annuelle pour le fonctionnement des bibliothèques qui s'élève environ à 30 % des dépenses totales de la commune en faveur des bibliothèques publiques et scolaires.

http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1974-07-0361-003

 

On risque d'imposer la gratuité pour tous par la loi.  La gratuité obligatoire, pour tous ! :frantics:

Il y a des fonds obligatoires à constituer.  (je ne te raconte pas les BDP qui ont prévu de vidanger, supprimer, enterrer leur fonds :ike:)

 

Merde, on va nous apprendre comment travailler.

En plus, un chieur va pouvoir venir nous réclamer tout ce qui est inscrit dans la loi.

 

Tant que rien n'est obligatoire, chacun peut s'amuser dans son coin. C'est trop cool de faire sa tambouille sans contrainte !

 

 

Dans le contexte de la décentralisation, Jean Gattegno rappelait à une assemblée de bibliothécaires, lors d’un discours en 1987, après un début un peu provocateur :

« Je tiens […] à faire part de quelques réflexions : la première d’entre elles, c’est que les communes comme les départements sont libres d’administrer comme ils l’entendent leurs bibliothèques et qu’il ne faut pas attendre une quelconque remise en cause de ce principe intangible.

http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2011-02-0006-001

 

Tellement libres, qu'ils sont libres de les fermer, à volonté.

C'est déjà le cas en Angleterre, avec les mêmes ondulations déjà présentes en France.

Mais c'est pas grave.

 

De toute façon, on lit ça sur l'ENSSIB

http://www.enssib.fr/le-dictionnaire/loi-sur-les-bibliotheques

Dans un dictionnaire des idées reçues, l’entrée "Loi sur les bibliothèques" (en France) se présenterait ainsi : "Nécessaire et inatteignable".

 

Possible dans 21 pays européens, impossible chez ces blaireaux de français.

M'enfin.

 

Il y a 3 heures, Marcel a dit :

je déclare solennellement que je veux une Loi sur les bibliothèques

 

Ben moi je veux pas => j'exige une Loi sur les bibliothèques.

 

Les musées en ont une.

Les archives en ont une.

Tout ça en France... ils sont figés dans les archives ou dans les musées???

A l'étranger, figés les bibliothécaires ?

 

Qui est vraiment "figés" et passéistes dans cette histoire ?

 

 

Et que quelqu'un recolle ses bras à Louve, elle ne peut plus s'exprimer. Taper avec le nez, c'est fatiguant et pas rapide !

 

 

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Il y a 2 heures, B. Majour a dit :

Et que quelqu'un recolle ses bras à Louve, elle ne peut plus s'exprimer. Taper avec le nez, c'est fatiguant et pas rapide !

 

En fait, au delà de la fatigue du congrès, s'ajoute celle du quotidien où je bataille sévèrement pour la lecture publique dans ma collectivité parce que contrairement aux archives et aux musées, point de loi qui oblige et ça, même si j'aime les défis, je le REGRETTE!

Oui, je hurle! Non mais quoi, ce n'est pas comme si tout était rose au pays des bibliothèques, comme si les budgets n'étaient pas en baisse, comme si les postes n'étaient pas remplacés, comme si on ne savait pas trop à quoi sont utiles les bibliothèques aujourd'hui... Je continue la liste?

 

Ah oui, c'est vrai, notre indépendance, notre sacro-sainte indépendance, notre militantisme, chevillé au corps, aux lunettes, au chignon...

Les musées, avec une loi, arrivent à proposer, arrivent à travailler et nous bibliothèques en serions empêchées??? Non mais allo!

 

Travaillons sur une proposition de loi, et pas dans 10 ans, MAINTENANT!!!!!

 

Merde! Ras la truffe!

Là, c'est la merde, et il n'est plus là le temps des tergiversations.

 

 

 

Modifié par Louve
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Il y a 14 heures, Louve a dit :

Non mais, c'est vrai quoi, pas besoin de loi...

 

Ben non, juste des bénévoles ! :pinch:

 

C'est toujours ce que j'ai dit, le pro en bibliothèque, c'est un accessoire. :frantics:

 

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il y a 11 minutes, B. Majour a dit :

Ben non, juste des bénévoles ! :pinch:

 

C'est toujours ce que j'ai dit, le pro en bibliothèque, c'est un accessoire. :frantics:

 

ou comment revenir aux bibliothèques d'antan...

Modifié par Louve
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il y a 2 minutes, Louve a dit :

ou comment revenir aux bibliothèques d'antan...

 

Ah, nostalgie quand tu nous tiens.  :drool:

 

Tu t'imagines, avoir des pros dans chaque bibliothèque par obligation de la loi... quelle horreur !

Et puis il faudrait leur faire de la place à ces nouveaux, écouter leur avis, en tenir éventuellement compte.

 

Mais ne vous inquiétez pas, soyez cools et tranquilles, ils ne viendront pas du monde des bibliothèques.

Dormez au chaud sur vos deux oreilles, il n'y a pas le feu en la demeure.

On ne bascule pas, tel le Titanic, vers le monde de l'animation, du numérique ou du jeu à tout crin.

Non, non, le train passe, continuez à bouffer vos bonnes vieilles glaces à l'ancienne sur le quai.

Pas d'inquiétude, l'avenir vous tend les bras.

 

En attendant, pour la couronne mortuaire, je penche pour du noir profond.  :sweat:

 

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Pour la municipalité, le constat est simple : la bibliothèque mériterait un investissement important pour être une médiathèque municipale digne de ce nom, (http://www.lavoixdunord.fr/399359/article/2018-06-18/la-bibliotheque-municipale-va-devenir-associative). Merci Louve pour la citation.

 

Ben une loi c'est juste ce qui permettrait à toutes les bibliothèques de devenir "digne de ce nom". Sans bénévoles ni association, mon cher Bernard (qui joue très bien les équilibristes, mais on sent qu'il manque de pratique dans cet exercice :P ). Il suffirait de respecter certains quotas. Mais l'expression "vaut mieux ça que rien" serait bannie à tout jamais de notre discours.

Ceci dit ne nous illusionnons pas, c'est contraignant pour les autorités mais nous y perdrons effectivement beaucoup d'indépendance. Jetez un coup d'oeil sur le système belge (Wallonie), très très encadré,  et vous verrez que l'égalité se paye assez cher.

Personne n'est riche, mais il n'y a pas de pauvres.

http://www.bibliotheques.be/index.php?id=9230

 

C'est peut-être là aussi que ça coince chez nous....

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il y a 53 minutes, Ferris a dit :

"digne de ce nom"

 

Tu sais Ferris, en tant que bénévoles, dans notre équipe, on s'est toujours battus pour qu'un professionnel prenne les choses en main pour obtenir une bibliothèque "digne de ce nom".

Sauf que les petites structures, ça n'intéresse pas les pros.  (et le serpent se mord la queue)

 

Une loi obligerait les élus, et leur rappellerait gentiment, mais fermement, qu'une bibliothèque ça possède des fonctions essentielles dans une démocratie.

On peut avoir des bénévoles et des associations, sans que ça gêne, du moment qu'il y a des professionnels pour les encadrer, leur assigner des tâches spécifiques et les former.

 

Oui, une loi, c'est contraignant par certains côtés. Si des citoyens veulent une bibliothèque, les élus ne peuvent plus s'asseoir sur un silence retentissant.

Et les professionnels seront aussi obligés de répondre à cette demande... partout sur le territoire. (pas avec des quotas, mais avec des distances raisonnables... et que tout le monde devra financer. Pas moyens de se défiler par un "digne de ce nom", donc on le file à une association pas chère... Tout le monde devra financer, comme tout le monde finance les écoles et autres obligations communales. Parce que la loi est là.)

 

il y a une heure, Ferris a dit :

C'est peut-être là aussi que ça coince chez nous....

 

Montre-moi où ça coince dans les archives et dans les musées, en France.

On devrait avoir quelques échos depuis le temps.

Et être capable de corriger les défauts dans notre propre loi bibliothèque. Autant que notre "retard" serve à quelque chose.

 

Affrontons les fausses peurs, Ferris.

Montre-moi ce que nous allons perdre exactement.

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Smilodon fatalis

"Tout le monde devra financer, comme tout le monde finance les écoles et autres obligations communales. Parce que la loi est là."

 

Pas forcément, il y a des lois qui ne font que définir des compétences en termes plus ou moins généraux.

 

Je ne voudrais pas simplifier en étant trop bref, les dispositions fédérales et provinciales belges appelleraient un bilan assez nuancé et elles ont une longue histoire : la première, dite loi Destrée, remonte à 1921, le texte principal organisant le "service public de la lecture" de la Communauté française date de 1978 (décret Dehousse), il a été revu à la baisse en 1991, perdant notamment au passage de principe de la gratuité d'accès, et encore en 2009, mais je crois  qu'on peut le décrire à partir de deux principes :

 

1) il hiérarchise les bibliothèques et les reconnait (ou pas) selon certains critères normatifs, notamment la professionnalisation. La hiérarchie est un peu compliquée et il y a eu de façon évidente des aberrations dans l'organisation, qui est peut-être aussi un peu figée dans un état antérieur de la situation

2) surtout, et c'est probablement ce qui est à l'origine de ses effets positifs (au fil d'une longue durée), la reconnaissance de principe et l'assignation à un niveau dans la hiérarchie du réseau est associée à un cofinancement pérenne du pouvoir central (la communauté française, soit la région de langue officielle française (Wallonie) et la région bilingue de Bruxelles-Capitale pour la culture).

 

Je vous laisse juge du caractère réaliste ou pas de ces dispositions en France à moyen terme ...

 

3) et c'est là aussi que le bat blesse, parce que les moyens (et les résultats) ont rarement été au rendez vous dans la communauté française. La Flandre a moins encadré, mais elle a financé à peu près trois fois plus par habitant  pour son homologue francophone.

 

A contrario, l'Allemagne a peu financé par au dessus (Etat fédéral ou Land), a peu réglementé, mais s'est donnée un arsenal de recommandations techniques (Bibliotheksplan 1973) issu d'une synthèse des expertises dans un cadre parlementaire qui a eu un effet durable et décisif.

 

Je crois que certains ici fétichisent un peu la loi et vouent une confiance excessive à l'Etat central.

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il y a 10 minutes, Smilodon fatalis a dit :

Je crois que certains ici fétichisent un peu la loi et vouent une confiance excessive à l'Etat central.

 

Le fétichisme de l aloi, très peu pour moi, cependant je ne peux ignorer que les bibliothèques en France souffrent, beaucoup. Je ne peux ignorer qu'elles sont encore trop souvent  le fait du potentat local, voire même du bibliothécaire local, de l'érudit local, de ces gens qui vont proposer parce que ça leur plaît , c'est joli sans nécessairement prendre en compte le territoire.

Prenons l'exemple de Limoges:  après des décennies de gratuité, les bibliothèques sont désormais payantes pour les non limougeots (51€...), parce que tout de même offrir un service gratuit à ces gens qui ne sont pas de la commune, quelle gabegie! Vérifier si ces non limougeots consomment à Limoges, travaillent à Limoges... n'a pas été fait et de toutes façons ça ne compte pas... Version service public de  "Pas de bras, pas de chocolat..."

Ils sont d'ailleurs allés plus loin à Limoges:  il a été fait appel aux dons des habitants pour enrichir les collections!

 

Dans la mesure où rien n'oblige les collectivités locales au niveau lecture publique si ce n'est de faire appel à leur bon sens, à leur écoute, c'est tout le travail de plaidoyer et d'avocacy qui entre en jeu.

Et bien vous savez quoi? J'aimerai pouvoir faire un peu moins de plaidoyer et plus de bibliothéconomie, parce que devoir expliquer, réexpliquer la nécessité d'une bibliothèque digne de ce nom, devoirs sortir les crocs pour aller chercher le flouze, la thune, l'oseille,  négocier avec les collègues des autre services qui eux ont des contraintes (au musée, nous devons être  x personnes pour ouvrir, les collections doivent être gérées ainsi, pas le choix. donc le personnel il me le faut...), c'est fatiguant. 

 

Je réfléchis à l'épitaphe que l'on fera écrire sur la pierre tombale qui sera agrémentée de la superbe couronne mortuaire choisie par le Père Majour.

 

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Smilodon fatalis

"Le fétichisme de la loi, très peu pour moi", j'ose espérer que ce dédain pour le fétichisme, pardon, la fétichisation, ne vaut que pour la loi, parce qu'avec votre pseudonyme et votre avatar tout de fourrure, de cuir et de prédation dans la nuit sylvestre et boréale ...

Mais je m'égare:

 

1) s'il y a un Belge francophone ici, qu'il parle ou se taise à jamais, une fois!

 

2) Je ne doute pas des difficultés dont vous faites état, je doute qu'une loi y remédie, je crains qu'elle ne les aggrave éventuellement. Je présume que dans le contexte économique et politique français il y aurait de préférence une loi ronflante sans moyen et sans portée pratique, sans recours, ou même une mauvaise loi, une loi a minima, ou une loi qui entérinerait des régressions comme par exemple l'extension du bénévolat ou le recours à des solutions comme celle de Marquette les Lille. 

Les lois sur les musées ont été évoquées. Considérons aussi les lois successives sur l'archéologie préventive qui ont laissé de côté  la grave question de la dévolution du patrimoine archéologique issu des fouilles, celle du financement et des obligations en matière de publication et celle du statut de l'ensemble du personnel (filière tronquée)et qui, loin de généraliser les services territoriaux d'archéologie, ont organisé la présence d'opérateurs privés concurrents de ceux-ci. Pensons aux lois scolaires qui ont mis les communes à contribution pour le financement de l'école privée. Imaginons ce que donnerait une loi sur le patrimoine inspirée par S. Bern, dont on observe déjà les prémisses et qu'on peut aussi déduire des tendances dominantes de l'époque : fonds publics accrus pour les châtelains, renvoi du patrimoine public à la charité (défiscalisée).

Nous ne pèserions pas lourd et moins que d'autres dans la rédaction de la loi. Le ministère de la culture s'en fout, il est aux lobbies du secteur, en particulier celui des ayant droits, ce que le ministère de l'agriculture est à la FNSEA. C'est dans ce sens qu'il se démène dans les institutions européennes. Il ne protégera jamais ni les personnels, ni le pluralisme contre l'arbitraire et l'obscurantisme.

 

Une loi favorable sur la lecture publique ou sur les bibliothèques, surtout en France où la tradition est absente, ne peut voir le jour que dans un contexte exceptionnel d'ambition sociale, et plus large, genre élan collectif de 1981, ou mieux, libération en 1945. En Belgique même (je parle sous le contrôle de notre camarades wallon muet), la loi Destrée fondatrice n'est que secondairement le produit d'un intérêt pour les bibliothèques: elle est un front secondaire de la loi sur l'instruction publique (dont Destrée était ministre) et du Kulturkampf entre l'Etat et l'Eglise, accessoirement entre l'Etat dominé par les francophones et les curés flamands. Les textes suivants l'ont plutôt détricotée par souci d'économie, ont été pris parce qu'il fallait bien prendre en compte l'évolution de l'Etat belge vers la fédéralisation, et n'ont pas apporté beaucoup plus que ce qui avait été acquis en 1921 dans un contexte d'ardente nécessité politique. Ce contexte exceptionnel n'est pas là, bien au contraire.

 

A contrario, je crois que le critère de surface du concours particulier (0,07m²/habitant), qui n'est pas dans une loi, qui est très discret et inconnu en dehors de la profession, a plus fait pour le développement des bibliothèques que toute autre chose (en dehors, peut-être, de la création des entités intercommunales), y compris pour leur professionnalisation, parce qu'il a fonctionné dans la durée, parce qu'il est incitatif et adossé à des moyens, qui en plus sont soustraits aux appétits et aux clientèles du ministère parce qu'ils sont ancré dans les lois de décentralisations. Il n'a pu le détourner que marginalement à des fins d'affichage (extension des ouvertures). Je crois que disposer d'un corpus de normes techniques adossé à des moyens pérennes est une voie plus efficace et moins risquée. Et que c'est plus à notre portée d'y contribuer et de le faire valider. Et je ne parle même pas de l'étripage interne à la profession que provoquerait la nécessaire recherche d'un dépassement de la formule BDP, sauf à graver dans marbre, à la (francophone) belge, des dispositifs obsolètes.

 

Ceci dit, ça ne résoudra pas magiquement les problèmes que vous évoquez. Ni notre problème personnel avec la fourrure et le cuir.

 

Modifié par Smilodon fatalis
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il y a une heure, Smilodon fatalis a dit :

A contrario, je crois que le critère de surface du concours particulier (0,07m²/habitant), qui n'est pas dans une loi, qui est très discret et inconnu en dehors de la profession, a plus fait pour le développement des bibliothèques que toute autre chose (en dehors, peut-être, de la création des entités intercommunales), y compris pour leur professionnalisation, parce qu'il a fonctionné dans la durée, parce qu'il est incitatif et adossé à des moyens, qui en plus sont soustraits aux appétits et aux clientèles du ministère parce qu'ils sont ancré dans les lois de décentralisations.

 

Tout bibliothécaire à la recherche de subsides connaît les règles de la DGD. Certaines collectivités ont obtenu des financements puis ont délaissé l'objet et parfois il y a des coquilles vides, ou des embryons de bibliothèque: on s'est contenté du minimum...

Si nous reprenons le cas de Limoges: la ville avait été grandement dotée car cette bibliothèque avait vocation à mailler le territoire et non uniquement la ville. Aujourd'hui, cela n'importe plus... Pour l'efficacité de l'incitatif on repassera, même si je reconnais que durant de longues années, la gratuité a été de mise. Le passage au payant n'en est que plus amer

 

Quand à mon rapport au fétichisme en général, à la fourrure et autres, il ne me semble pas qu'il soit utile dans ce débat.

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il y a 45 minutes, Smilodon fatalis a dit :

"Le fétichisme de la loi, très peu pour moi", j'ose espérer que ce dédain pour le fétichisme, pardon, la fétichisation, ne vaut que pour la loi, parce qu'avec votre pseudonyme et votre avatar tout de fourrure, de cuir et de prédation dans la nuit sylvestre et boréale ...

Mais je m'égare:

 

Effectivement, il y a de l'égarement, et du lourd ! Depuis quand on pourrait se permettre d'attaquer quelqu'un sur son avatar. Derrière lequel se cache il est vrai une "favorisée", par son territoire et par son grade. Et alors ? Elle a dans ses participations sur ce forum donné assez de preuves de son implication dans la lecture publique, au sens plein du terme, au sens "cœur de métier". Et les conservateurs qui s'expriment aussi librement, jusqu'à prendre le temps de répondre à des questions hyper-basiques, je n'en connais pas beaucoup. Un peu de respect, s'il te plait.

 

La situation belge est une des pires en termes de subventions et d'encadrement par la loi. Mais c'est la plus égalitaire qui soit.

Et c'est pour cela que je la cite, volontairement. Les exemples scandinaves m'insupportent car ils ne sont pas transposables. Je vais essayer de relancer un collègue belge avec lequel j'ai eu des relations quelques temps, pour qu'il nous explique les choses à sa façon.

Ceci dit, le contexte administratif français est très différent. Chez nous, très probablement, ce qu'une loi imposera sera délégué aux (nouvelles) régions. On peut par exemple penser aux missions des DRAC (bien que la DRAC soit un service déconcentré de l'état et non

décentralisé). La Loi est avant tout une garantie d'égalité de traitement entre les territoires. En situation budgétaire faible, certains territoires seront perdants par rapport à leur situation actuelle. Et alors ? Au profit d'autres, plus nombreux et moins dotés.

 

il y a une heure, Smilodon fatalis a dit :

Je crois que disposer d'un corpus de normes techniques adossé à des moyens pérennes est une voie plus efficace

 

Nous ne demandons rien d'autre. Et je te signale que la "norme" des 007 m2 (appelée norme James Bond par les DRAC elles-mêmes, par dérision) n'est non seulement pas appliquée mais n'est même plus considérée comme valable, notamment depuis les intercos.

 

il y a une heure, Smilodon fatalis a dit :

une loi ronflante sans moyen et sans portée pratique, sans recours, ou même une mauvaise loi, une loi a minima, ou une loi qui entérinerait des régressions comme par exemple l'extension du bénévolat 

 

C'est un procès d'intention. Une Loi ne peut pas n'avoir aucune portée pratique. C'est un non sens. Elle définira des normes qui s'appliqueront à tous. Et , contrairement à ce que tu dis ,  elle  protégera  les personnels, et le pluralisme contre l'arbitraire et l'obscurantisme. Les personnels formés et professionnels, pas les autres. Sinon la sanction, car qui dit loi dit sanction,  coupera tout. Les bibliothèques n'ont jamais été aussi "en vue" qu'aujourd'hui. il faut en profiter pour rendre enfin normatifs les textes de pure "recommandation" dont nous nous réclamons en pure perte car ils n''ont aucune valeur légale. Eh oui, on y inclura sans doutes des normes d'horaires d'ouverture, de professionnels par habitants desservis etc.... et plein d'autres choses qui pourront déplaire à certains aujourd'hui. C'est le prix à payer pour avoir un véritable service de lecture public au niveau national, et pas régi par le mille-feuilles actuel, BDP en tête avec pour résultat des inégalités territoriales impensables.

 

Je me souviens (passer ce chapitre pour ceux qui n'aiment pas les anciens combattants), quand j'étais en région parisienne, nous étions jumelés avec une ville polonaise. Les années 80/90, pour situer. Et déja j'avais eu un grand choc : la bibliothécaire polonaise faisait partie de la délégation ! Vous imaginez ça chez nous ? Mon deuxième choc c'est quand elle m'a parlé (en un franco-anglais douteux mais bon....) de son étonnement face à la disparité de nos situations locales. Elle avait bossé le sujet. Et, bien entendu elle était un peu bouffée au mythe (pas aux mites) de la France, pays des Lumières etc...Et donc d'autant plus étonnée de ce qu'elle découvrait. Elle venait visiter l'Eden, chercher un modèle,  et elle découvrait les Catacombes. C'est quelque chose qui m'est resté. Nous étions un modèle rêvé. Et elle se réveillait. J'avais presque honte.

Fin de la séquence Tonton Ferris raconte.

 

Il y a 3 heures, Louve a dit :

Je réfléchis à l'épitaphe que l'on fera écrire sur la pierre tombale qui sera agrémentée de la superbe couronne mortuaire choisie par le Père Majour.

 

On écrira : il n'était pas du métier, il a fait ce qu'il a pu avec les moyens de l'époque. Et il s'en est très bien contenté.

 

J'arrête car je vois que Louve vient de répondre....

 

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Il y a 1 heure, Smilodon fatalis a dit :

Imaginons ce que donnerait une loi sur le patrimoine inspirée par S. Bern, dont on observe déjà les prémisses et qu'on peut aussi déduire des tendances dominantes de l'époque : fonds publics accrus pour les châtelains, renvoi du patrimoine public à la charité (défiscalisée).

Nous ne pèserions pas lourd et moins que d'autres dans la rédaction de la loi. Le ministère de la culture s'en fout, il est aux lobbies du secteur, en particulier celui des ayant droits, ce que le ministère de l'agriculture est à la FNSEA. C'est dans ce sens qu'il se démène dans les institutions européennes. Il ne protégera jamais ni les personnels, ni le pluralisme contre l'arbitraire et l'obscurantisme.

 

Justement parce que je ne souhaite pas que les bibliothèques soient l'apanage de mécènes, que je veux éviter la bibliothèque avec sur son fronton "financée par Google, Facebook" ou autre joyeux sponsors plus ou moins douteux ou sulfureux; je suis pour une loi que nous défendrions, que nous contribuerions à écrire.

Nous avons le choix entre nous plaindre, regarder la déliquescence s'installer ou nous retrousser les manches. Ce sera loin d'être simple mais si nous ne tentons rien, nous ne saurons pas ce que cela aurait pu donner. 

 

Je rejoins les propos de Ferris sur les pays de l'est qui avaient de gros défauts indéniables mais on ne peut nier que pour les bibliothèques ils avaient bien maillé le territoire. Mon choc à moi c'est quand à la chute du mur, toute jeunette de 18 ans, je suis allée voir de plus près en ex-RDA... J'ai véritablement compris à ce moment là que chez nous tout n'était pas si sympa.

 

il y a 21 minutes, Ferris a dit :

Derrière lequel se cache il est vrai une "favorisée", par son territoire et par son grade.

 

Favorisée par mon grade, peut-être. J'ai présenté le concours en me disant qu'avec de nouvelles responsabilités, je pourrai faire bouger les lignes.

Par contre mon territoire, il est loin d'être favorisé. Entre le taux de chômage, le taux de jeunes sortis du système sans aucun diplômes, le taux de ménages vivant uniquement grâce aux aides sociales, nous sommes loin, très loin de la richesse!

Mais on fait quand même, on tente, on teste, on avance. Je travaille avec les musées, la politique de la ville... et ça aide!

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