Eric Binet Posté(e) le 15 mai 2013 Share Posté(e) le 15 mai 2013 Lors du dernier CA de l’ABF Bourgogne il nous a été annoncé que le ministère de la culture baissait la subvention de l'ABFde 30 000 €, une subvention qui était auparavant de 80 000 € ; soit une diminution d’environ 40 %.Je suis extrêmement surpris de ne voir aucune information sur cette baisse particulièrement importante financièrement et aussi lourde de signification sur le regard du ministère sur notre metier; mais je trouve encore plus étrange le silence de l'ABF : rien sur les newsletter, rien sur le site national…. Est-ce que j’ai fait un mauvais rêve ou est ce que l’ABF aurait perdu sa capacité d'indignation. Eric BinetDirection de la Lecture Publique81, chemin des prés71850 Charnay-les-MâconTél : 03 85 20 55 75E.binet@cg71.fr / www.cg71.fr Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Smilodon fatalis Posté(e) le 15 mai 2013 Share Posté(e) le 15 mai 2013 Pourquoi s'indigner? Moins l'ABF sera subventionnée, plus elle sera indépendante. Une association indépendante vit des cotisations de ses adhérents et des revenus de ses activités. Une association subventionnée sans délégation de service public est un organe para-administratif.Je sais qu'il est à la mode en ce moment de tendre la sébille culturelle (théâtre privée, Quinzaine Littéraire, rapport Lescure), mais j'espère qu'on va en finir avec ça.. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Anne Verneuil Posté(e) le 15 mai 2013 Share Posté(e) le 15 mai 2013 Effectivement, il y a deux aspects à la question: l'aspect économique (là, on est d'accord, ça fait mal) et l'aspect politique sur lequel je rejoins le Tigre à dents de sabre: l'indépendance d'une association est précieuse.Mais si vous êtes adhèrent à l'ABF, il ne vous aura pas échappé que nous en avons parle dans la lettre électronique. Quant à nous indigner... ce n'était pas une véritable surprise, nos propres collectivités font de même en ces temps difficiles. Plutôt que de nous lamenter (enfin si, mais pas trop longtemps, l'auto-apitoiement n'étant pas très productif), nous préférons réfléchir pour trouver d'autres modes de financement.Cette question sera bien sûr débattue lors de l'assemblée générale à Lyon.Ce qui est sûr, c'est qu'une des principales ressources d'une association professionnelle sera de plus en plus les adhésions, alors si l'on souhaite continuer à avoir une ABF, il faut adhérer ou readherer ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pascal WAGNER Posté(e) le 15 mai 2013 Share Posté(e) le 15 mai 2013 @Eric Binet : je ne suis plus le mieux placé pour répondre... Je suppose que mon amie et successeure Anne Verneuil le fera un jour ou l'autre. @Smilodon fatalis : Je peux apporter quelques infos objectives, et des réflexions d'ordre général : Sur un budget qui oscille, selon les années, entre 800 000 et 900 000 €, les subventions des ministères (Culture, et enseignement supérieur) représentent moins de 10%, ce qui pour une association "reconnue d'utilité publique" est bien peu. Il y a aussi dans certains groupes régionaux des subventions des DRAC, des départements et des régions pour des actions précises comme par exemple les voyages d'étude. Enfin, traditionnellemen, les villes qui accueillent les congrès subventionnent aussi l'ABF.Tout ceci cumulé, on arrive péniblement à 15%.Cela dit, Smilodon a raison : plus une association dépend de ses adhérents, et moins elle dépend des subventions d'où qu'elles viennent, plus elle est libre de sa parole, et plus elle gagne en capacité d'exprimer ses indignations. Subtils équilibres à trouver... Les subventions doivent correspondre aux activités d'intérêt général de l'association.Entretenir ce forum coûte, mine de rien, des sous. Êtes-vous adhérent(e) ? Il est évident aussi que de rassembler 2000 adhérents ou 5000, ce n'est pas tout à fait la même chose... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olidlp Posté(e) le 15 mai 2013 Share Posté(e) le 15 mai 2013 Vous vous connectez avec vos identifiants d'adhérent ABF (ID : nom de famille et mdp le N° d'adhérent)vous cliquez sur newsletter dans celle de MARS, l'édito de la présidente porte sur les questions budgétaires et aborde la baisse de la suvention. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 16 mai 2013 Share Posté(e) le 16 mai 2013 Si la somme globale des subventions aux associations culturelles baisse, est-ce qu'elles ne risquent pas d'entrer en une sorte de concurrence ? Quels sont les critères d'attribution et ne risquent-ils pas de changer ? Et si concurrence, toutes les associations du milieu des bibliothèques, fort nombreuses, ne se trouveraient-elles pas déja de fait en concurrence économique ? A ce moment, ne faut-il pas se poser la question de leur représentativité réelle ? Et la différence entre les associations entièrement bénévoles et celles comportant des salariés n'est-elle pas un facteur important : si on a moins d'argent, moins de salariés à terme, ou des conditions de travail qui se déterioreraient ? Est-ce qu'il n'est pas illusoire de penser que l'adhésion suffira à préserver une indépendance économique ? Le but de l'adhésion n'est-il pas plutôt de renforcer la représentativité de l'association, de façon à ce qu'elle puisse prétendre à une part plus importante de la manne publique ? Comme le dit Pascal, Les subventions doivent correspondre aux activités d'intérêt général de l'association. Je suis adhérent. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Anne Verneuil Posté(e) le 16 mai 2013 Share Posté(e) le 16 mai 2013 De fait il y a déjà de grandes disparités économiques d'une association à l'autre. La baisse de subvention est proportionnellement plus importante pour l'ABF car elle était une des plus grosses accordées par le ministère. Il se peut effectivement que la juxtaposition d'associations, qu'on ne retrouve pas dans certains autres pays, soit remise en question par la problématique économique. Notre propre fonctionnement en est forcément revu depuis quelques temps déjà.Quant aux adhésions, tu as raison bien sûr, c'est avant tout une question de représentativité, mais c'est aussi une part importante des recettes. Et soyons réalistes: la manne publique se tarit. Le salut financier sera dans le développement des activités: formation, publications.Je voulais lancer une chaîne de tripots clandestins, mais mes petits camarades n'ont pas voulu... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 16 mai 2013 Share Posté(e) le 16 mai 2013 "Le salut financier sera dans le développement des activités: formation, publications." En gros, toutes proportions gardées, c'est comme ces associations que je connais qui font l'essentiel de leur chiffre sur la billetterie, la buvette et les tee-shirts, ce qui leur permet de maintenir le reste et d'être raccords avec les objectifs définis dans les statuts de l'association. Peut-on savoir combien il y a de salariés à l'ABF ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Anne Verneuil Posté(e) le 16 mai 2013 Share Posté(e) le 16 mai 2013 Peut-on savoir combien il y a de salariés à l'ABF ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 16 mai 2013 Share Posté(e) le 16 mai 2013 Une info trouvée ce matin sur La Gazette :Le Festival du livre de jeunesse de Rouen menacéL’association créatrice en 1983 du plus ancien des festivals du livre de jeunesse a déposé le 30 avril 2013 son bilan près le tribunal de grande instance de Rouen en Seine-Maritime, ce qui menace son emblématique festival.Selon le directeur, le calcul est simple. Aucune des subventions des collectivités (ville, région, département…) et institutions publiques (Drac…) n’a été réévaluée depuis 10 ans, et à raison d’une inflation de 1 à 2% par an, elles se trouvent dévaluées d’environ 15 à 20 % sur ces dix dernières années. Alors que les charges de l’association, notamment pour le festival, augmentent régulièrement. Déficit cumulé de 80 0000 euros - Aujourd’hui, l’association, gérée par une dizaine de bénévoles, affiche un déficit cumulé de 80 000 euros pour un budget global de 350 000 euros, financé pour un tiers par les collectivités et institutions publiques, un tiers par le mécénat et un tiers par les recettes. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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