Palu9 Posté(e) le 19 juillet 2019 Share Posté(e) le 19 juillet 2019 (modifié) Bonjour, Nouvel arrivant dans une BM, je me retrouve dans une situation que pourrait être meilleure mais que ne peux m'étonner non plus, car finalement elle est présente un peu partout à un certain niveau. L'équipe est constitué par des personnes au parcours et profils très différents. Des 'jeunes' diplômés côtoyent des 'historiques' qui peuvent ou pas avoir choisi le monde des bibliothéques. Ce que je vois, c'est une inaction assez pesante à niveau de médiation et d'initiatives. Rien de surprenant car encore une fois, les appreciations personnelles et les dégrés font que très souvent on entend ce genre de remarque. On a des 'responsables' de collection assez fatigués qui ne se parlent plus entre eux, des agents dependants de chaque section isolés de ses collégues des autres, une direction qui est finalement le seul supérieur hierarchique de tous en même temps donc assez absente. Dans un climat de ce genre, ou tous s'accusent mutuellement de ne pas vouloir travailler en équipe, relever des points plus ou moins urgents et importants ainsi que 'marquer le terrain' pour commencer à essayer de mettre en place des initiatives (indivuelles et collectives) demande une patte blanche gigante, mais en même temps ferme, car les peu de collègues plus 'communicatifs' attendent qu'on "s'adapte'' à la dynamique existante (ce que veut dire ce que vous savez déjà). Dans une structure où il faut repenser (donc reparler) beaucoup de choses telles que la communication, la transversalité, la médiation et encore, il faut pouvoir argumenter en remettant les gens en question le moins possible afin de ne pas les mettre davantage sur la défensive, sans oublier que certains d'entre eux, finalement, limitent tout son discours à argumenter une négative systematique à chaque proposition. Ce que j'aimerais échanger avec vous ce sont des façons de procéder, de présenter certaines idées, les 'arguments' qu'on peut tenir en compte à l'heure d'essayer de faire son travail, bref, plus les 'comment' que les 'quoi', les formes plutôt que le fond. Je suppose que tous, à un certain niveau, on est confrontés à ce genre de situation où on doit faire avec (ou contre) des collégues sclerosés qui se contentent, peu importe la raison, de faire le minimum établi au fil des années de travail. Merci en avance! Modifié le 19 juillet 2019 par Palu9 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 20 juillet 2019 Share Posté(e) le 20 juillet 2019 (modifié) Le sujet a été traité en 2013 sur le forum : https://www.agorabib.fr/topic/192-question-de-management/ Modifié le 4 août 2019 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Epsy Posté(e) le 20 juillet 2019 Share Posté(e) le 20 juillet 2019 Bonjour @Palu9 N'étant pas du tout en haut de la pyramide hiérarchique, je donne plutôt un avis basé sur ce que j'ai pu observer autour de moi, sur la manière dont s'y prenait mes collègues pour redynamiser une personne ou un groupe. D'abord, il y a la question de l'entretien individuel: y-en-a-t-il un ? Des objectifs sont-ils fixés aux agents ? Comment sont décidés ces objectifs, en concertation avec l'agent, sur proposition de l'agent ou imposé ? Vous dites qu'il n'y a qu'un seul supérieur hiérarchique : y-a-t-il des volontés d'encadrement dans l'équipe (progression de carrière) ? Peut-être est-il possible de faire des groupes de travail ayant différentes thématiques selon les objectifs de la médiathèque, en lien avec le projet de service (développer le numérique, renforcer les partenariats scolaires, construire des liens avec le publics jeunes, etc.) ? De cette manière, le groupe peut se répartir les charges de travail, et être en plus petit comité permet de se sentir davantage concerné, davantage pris à parti, tout en dégageant des lignes directrices claires. La personne pilotant le groupe n'étant pas forcément à un poste cadre. Epsy. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
richard petit Posté(e) le 20 juillet 2019 Share Posté(e) le 20 juillet 2019 "Je suppose que tous, à un certain niveau, on est confrontés à ce genre de situation où on doit faire avec (ou contre) des collégues sclerosés qui se contentent, peu importe la raison, de faire le minimum établi au fil des années de travail." Sans doute mais la responsabilité n'en incombe pas entièrement aux (supposés) "collègues sclérosés". La situation que vous décrivez s'est construite et, si vous n'êtes pas comptable du passé, en connaître les tenants et les aboutissants permet parfois d'envisager des réponses. J'ajoute que, à l'échelle de la profession cette fois-ci, les choses ne s'arrangeront pas : imaginez-vous bosser jusqu'à 64 ans (pour les plus chanceux) avec le même allant qu'à 20, 30 ou 40 ans ? Imaginez-vous au même âge, catégorie C en secteur Jeunesse, à reclasser les documents, faire les transactions, supporter le bruit permanent des enfants ? Ce sont souvent (voire exclusivement) des femmes qui se retrouvent dans cette situation. J'en connais. Elles sont de surcroît confrontées à l'incompréhension sinon au mépris des collègues plus jeunes, pleins d'idées, à l'aise avec les (jadis) "nouvelles technologies" et sans problèmes physiques. Je comprends parfaitement qu'elles en aient marre et ne fassent que le minimum. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 20 juillet 2019 Share Posté(e) le 20 juillet 2019 Le 19/07/2019 à 07:39, Palu9 a dit : Dans une structure où il faut repenser (donc reparler) beaucoup de choses telles que la communication, la transversalité, la médiation et encore, il faut pouvoir argumenter en remettant les gens en question le moins possible afin de ne pas les mettre davantage sur la défensive, sans oublier que certains d'entre eux, finalement, limitent tout son discours à argumenter une négative systematique à chaque proposition. En remettant les gens en question le moins possible ? Ce n'est pas possible. S'il faut "repenser" tout le fonctionnement, alors c'est forcé, tu vas te heurter à l'immobilisme mis en place par certains. A tort ou à raison. Si tu viens juste d'arriver et que tu souhaites lancer un projet qui vient de se casser la gueule il y a peu de temps, alors tu as déjà tout faux. => Il te faut connaître le passé de la structure. Donc les forces et les faiblesses (supposées) de l'équipe. La motivation de chacun à travailler en bibliothèque. Et surtout connaître le public. Si la demande vient du public, alors tu auras plus de chances de motiver l'équipe (ou une partie) dans un projet de réponse (réaliste), avec un objectif à atteindre. Pour ta boîte à outils, tu peux chercher : motiver une équipe Exemple, parmi d'autres, qui pourrait être intéressant https://carriere.ooreka.fr/fiche/voir/573767/motiver-une-equipe Faites exprimer et partager des valeurs communes. Déclinez ensuite ces valeurs en projets. Travaillez en mode projet : un objectif à atteindre décliné en plan d'actions. Concernant la motivation, tu as ceci http://www.journaldunet.com/management/dossiers/040123motivation/enquete.shtml qui peut relativiser ton impression sur la bibliothèque où tu travailles. C'est un peu partout pareil. Evidemment, tes possibilités hiérarchiques ou de force de proposition te permettront plus ou moins de choses. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Palu9 Posté(e) le 20 juillet 2019 Auteur Share Posté(e) le 20 juillet 2019 (modifié) Salut, Merci Epsy pour tes observations. En effet l'une des choses que je vois comme immédiate (bah, comme l'une des premieres à discuter) c'est le travail avec les collègues d'autres sections. Parler de 'groupe de travail' serait trop pour le moment (c'est le genre de gros terme qui les met sur la defensive) et les exemples que t'as donné sont peut-être à envisager dans quelques années (le concept de 'projet de service' n'est pas vraiment connu). Avant que cela 'continue de facher' quelques personnes, je tiens à présicer qu'en effet c'est un équipe avec des profils assez extrêmes et les relations entre eux sont parfois très... antagonistes. Je n'exagere pas, bien au contraire, c'est juste que je ne voudrais pas entrer dans des détails qui ne font pas partie du sujet. Je répète, je ne compte pas remettre en question ou m'attaquer à personne. Je trouve même que la situation est assez cohérente avec le parcours que les gens ont du encaisser. Aucun interêt a pointer du doigt ou critiquer. Au contraire. Je rappelle que ma demande est juste dans le but d'obtenir des retours de votre vécu ; de pouvoir profiter de vos expériences et, si on peut le dire, qualités pédagogiques. C'est justement une collégue qui m'a appris il y a longtemps qu'avec le public on peut transmettre des régles ou remarques d'une façon bien plus sympa et efficace en évitant l'antagonisme ("les boissons et le portable, c'est dans la cour" au lieu de "les boissons et le portable sont interdits'). Donc oui, je pense qu'on peut minimiser les critiques et les remises en question tout en proposant et argumentant pour mettre en place au moins un dialogue sur des sujets que pour une grande partie de nous ne peuvent pas du tout attendre. Malgré tout je cherche à travailler avec, et non travailler malgré. A noter que je ne suis pas dans la situation où je veux 'lancer un projet' (comme je disais au début, on n'est pas encore là) mais quand même désacraliser le fait qu'on puisse analyser l'idée de mettre en place de la signalétique, ou partager un peu plus les espaces communs, des petites choses mais assez urgentes. Evidemment les échanges avec la hiérarchie concernant des sujets plus importantes doit se faire mais c'est une autre démarche et bien probablement une autre façon de concevoir les choses. Je voulais plutôt parler des angles d'approche et d'astuces concernant ce genre de collègue qui s'enerve juste de penser qu'on puisse vouloir lui parler de changer un petit détail dans 'sa' section (dans laquelle presque personne ne met plus les pieds et que bien évidemment n'est pas 'sa' section). Ce genre de collège avec lequel on sait que tout sera non, peu importe le genre de proposition. Ps: veuillez m'excuser par les fautes à niveau grammaire et orthographie. J'utilise un petit clavier en anglais qui annule le correcteur orthographique Modifié le 20 juillet 2019 par Palu9 Fautes d'orthographe Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 20 juillet 2019 Share Posté(e) le 20 juillet 2019 (modifié) supprimé Modifié le 4 août 2019 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Liemena Posté(e) le 22 juillet 2019 Share Posté(e) le 22 juillet 2019 Bonjour Palu, Si je peux me permettre un seul conseil c'est avant d'essayer d'apporter du changement, il faut "séduire" tes collègues... non pas besoin de leur faire la cour ;-) mais je pense plutôt à un petit-déjeuner pour toute l'équipe ou un dessert à partager, histoire de discuter de tout et de rien (et pas forcément du boulot) pour remettre un peu d'harmonie dans l'équipe. Et ensuite proposer une réunion avec une boîte à idée à remplir avant la réunion, tout le monde y donne ses idées (de façon anonyme si les gens le souhaitent) et on en discute ensemble en réunion autour d'un café avec une seule règle : pas de commentaire négatif sans solution à proposer en même temps. Tu vois l'idée ? D'ailleurs la réunion pourrait être sur la base du volontariat uniquement ? Bon courage et bonne continuation dans ta lancée ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 22 juillet 2019 Share Posté(e) le 22 juillet 2019 (modifié) supprimé Modifié le 4 août 2019 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Palu9 Posté(e) le 23 juillet 2019 Auteur Share Posté(e) le 23 juillet 2019 Bonjour, Si je peux me permettre, mon sujet visait à l'échange d'arguments concrets (choses qu'on dit et on fait dans la pratique) et non aux principes théoriques derrière qui les motivent). C'est davantage sur les situations que sur nous même. Évidemment que c'est trop bien de parler des principes, de façons de voir les choses, c'est juste que je prétendais, ici, voir comment on arrive, tant bien que mal, le traduire en mots et actions quand on interagit avec ces collègues qu'on sent qui nous posent problème. On n'a pas la même facilité que quand on parle d'accueillir des classes ou de l'interaction avec des utilisateurs compliqués, mais c'est un sujet qu'on peut quand-même aborder... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 23 juillet 2019 Share Posté(e) le 23 juillet 2019 (modifié) supprimé Modifié le 4 août 2019 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 23 juillet 2019 Share Posté(e) le 23 juillet 2019 Le 20/07/2019 à 18:22, Palu9 a dit : C'est justement une collègue qui m'a appris il y a longtemps qu'avec le public on peut transmettre des règles ou remarques d'une façon bien plus sympa et efficace en évitant l'antagonisme ("les boissons et le portable, c'est dans la cour" au lieu de "les boissons et le portable sont interdits'). Donc oui, je pense qu'on peut minimiser les critiques et les remises en question tout en proposant et argumentant pour mettre en place au moins un dialogue sur des sujets que pour une grande partie de nous ne peuvent pas du tout attendre. Malgré tout je cherche à travailler avec, et non travailler malgré. Donc ce que tu cherches, ce sont des trucs et astuces de la pensée positive, PNL, pensée constructive, communication non violente ?. etc. Un petit exemple ici http://madame.lefigaro.fr/business/votre-intelligence-emotionnelle-peut-elle-vous-aider-a-reussir-au-travail-080916-116250 Communication. « J'ai le sentiment de. » Retenez cette phrase magique qui est la clé d'une communication non violente. Vous n'avez jamais tort de ressentir quelque chose (répétez cette phrase en boucle). Exprimé correctement, un sentiment arrive nécessairement droit dans l'oreille de votre interlocuteur. C'est un travail de longue haleine, et ce qui marchera pour l'un ne fonctionnera pas pour l'autre. C'est aussi un travail sur toi. Quand tu exprimes ça Le 20/07/2019 à 18:22, Palu9 a dit : Je voulais plutôt parler des angles d'approche et d'astuces concernant ce genre de collègue qui s'enerve juste de penser qu'on puisse vouloir lui parler de changer un petit détail dans 'sa' section (dans laquelle presque personne ne met plus les pieds et que bien évidemment n'est pas 'sa' section). Ce genre de collège avec lequel on sait que tout sera non, peu importe le genre de proposition. Tu penses que ton collègue s'opposera toujours à chacune de tes propositions. Tu ne cherches pas à savoir pourquoi il s'énerve (=> "j'ai le sentiment de" t'énerver en te proposant ce genre d'idée, ou autre formulation analogue à trouver plus personnelle) Tu le vois comme un obstacle => et donc il/elle devient un obstacle. Tu peux tout à fait changer d'angle d'approche et "voir" cette personne autrement. Lemiena te propose des repas en commun pour justement sortir du cadre "boulot" et rendre les échanges plus intéressants, moins formels. C'est une bonne idée si tu n'es pas cadre dirigeant. C'est une façon de mieux connaître les autres et leurs centres d'intérêts. Là, facile de commencer avec quelques collègues, il suffit d'aller manger avec eux, voire de découvrir un resto, une spécialité ensemble. Comme tu viens d'arriver, il est évident que tu n'as pas encore la crédibilité nécessaire pour faire passer tes idées. Même si elles sont bonnes. Ce serait plus facile si tu pouvais montrer que "ça marche ailleurs" et qu'il pourrait être amusant/intéressant de tester cette solution... pour voir, pendant une quinzaine de jours. Sans te précipiter. Il faut savoir laisser germer une idée, et la planter encore et encore. Laisser le temps à l'autre personne de se l'approprier, de la faire sienne. Car les gens sont des gens d'habitudes. Si tu veux impulser un changement, il faut avancer à petits pas... avec ceux qui ont envie d'avancer, s'entend. Bon courage à toi, et surtout de la patience. Le temps est long en bibliothèque. C'est un "truc" à savoir. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Iamthelandscape Posté(e) le 23 juillet 2019 Share Posté(e) le 23 juillet 2019 Salut Palu9, Ton message me parle beaucoup, en effet je suis un peu dans la même situation que toi en ce moment et je n'ai absolument pas de recette magique. Je trouve l'idée de Liemena très pertinente, ça permet déjà de créer du lien, que les collègues aient un peu plus confiance mais aussi, à force de discuter, de connaître le passif de la bibliothèque. Dans mon cas, j'ai vite compris que ce serait difficile de redonner du dynamisme à la bibliothèque lorsqu'on m'a raconté le passif. Mais c'est un défi, et je ne suis absolument pas cadre dirigeante mais je pense que des idées par ci par là, peut faire changer la donne. Bien entendu, c'est pas sur un mois que ça va se faire et ça prendra sans doute des années... Une ancienne collègue m'a dit "Dés fois il suffit juste d'une personne qui impulse un nouveau souffle à une équipe." c'est peut être à méditer. Il y'aura toujours des collègues récalcitrants à du changement mais en mettant en place petit à petit des outils collaboratifs, avec une ou deux personnes, puis trois, puis quatre... dés fois ça fait son chemin et tout le monde s'y met. Des tutos ou des formations entre collègues peuvent aussi redonner une cohésion de groupe et un dynamisme. Peut-être que tu peux commencer par ton pôle (car je pense que vous fonctionnez encore beaucoup par pôle) et voir si ça "prend" puis étendre les idées et les initiatives aux autres pôles. Il ne faut absolument pas brusquer et la méthode de communication non violente est, je pense, une très bonne idée. Et d'ailleurs je te remercie beaucoup B.Majour pour ton message qui m'a fait changer mon angle d'approche. Bref, je te souhaite juste un bon courage et de bonnes futures réunions d'équipe Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Palu9 Posté(e) le 24 juillet 2019 Auteur Share Posté(e) le 24 juillet 2019 Liemena, B Majour, Lamthe, Merci pour participer. En effet, je ne compte pas ni construire tout une situation autour d'une personne en particulier, ni apporter la révolution ni faire entrer la charte de bibliothèques dans mon lieu de travail en arrivant sur le dos d'un cheval fusil à la main. Mais, la situation étant assez claire (et encore, je minimise plutôt que exagérer ou caricaturer, surtout si j'entends mes autres collègues qui ont lâché l'affaire il y a bien longtemps avec des conséquences assez graves pour la vie de la biblio) je veux réfléchir en me nourrissant de vos expériences car tout indique que si je ne dis ni fais rien, au fil de mois mon rôle au sein de cette section va se réduire a celui de mes autres collègues, que par manque d’ancienneté et d'envie de lever la voix ont réduit ses actions à un minimum tout à fait inacceptable et qui fera scandale dans les autres biblios où j'ai pu travailler. Cela dit et sans dramatiser, je pense que le sujet de comment travailler avec un collègue qui a décidé de faire un minimum (avec un effort énorme pour lui, il semble) tout en utilisant l’énergie que lui reste pour argumenter (mal) contre absolument toute proposition, avis ou recommandation mérite pour moi que je réfléchisse depuis le début pas seulement sur le comment cette personne a pu arriver là, quelle est la dynamique qu'elle a avec la hiérarchie pour que cela tienne, quelle est ma place là, mais aussi comment je peux aborder les sujets quotidiens de mon travail (que, bien que mal, je trouve pas acceptables) de la façon la moins antagoniste ou conflictuelle possible. Il est clair qu'il y aura des frictions et que je ne peux pas travailler en naturalisant les conséquences que ce genre d'(in)action à sur la structure (et donc sur les publics) mais en même temps, je ne ressens pas de l'antagonisme ou de l’énervement contre cette personne, donc je voudrais faire mon mieux pour que tout se passe le mieux possible. Aussi je pense que finalement les différences d'approche et de caractère sont inhérentes à tout équipe, donc porter une réflexion active sur le sujet fais partie de mes obligations... Je sais que tôt ou tard il va falloir sortir des notions de responsabilité et du rôle minimum qu'une biblio à envers ses publics. Je veux juste essayer de le faire de la façon la plus constructive possible (ou la moins antagonisme possible). Comme lamthe dit, il y a d'autres personnes dans l'équipe dont certaines sont bien partantes pour reprendre ou entreprendre des activités avec ma section. Cela est déjà bien et, si cela se passe bien (malgré les désirs déjà manifestes de cet collègue pour que cela soit un échec, d'après sa façon de sourire en racontant sa version de la totalité de projets et animations tenus par ses collègues, car oui, je suis face à ce genre de personne) cela me donnerait un peu de légitimité, mais je crains que en ce qui concerne mon travail spécifique dans ma section avec cette personne, il va falloir creuser directement avec elle pour faire passer un minimum, de là aussi que je veux commencer depuis maintenant à nourrir mon bagage argumentaire. J'ai appris un peu dans le passé, comme j'avais dit, à interagir différemment avec les publics difficiles. Avec la certitude qu'on peut et on doit améliorer toujours face aux collègues, j’espère pouvoir échanger avec vous sur le sujet ici. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Blandine Posté(e) le 25 juillet 2019 Share Posté(e) le 25 juillet 2019 Comme les autres, je vais avoir de jolies idées un peu globales mais pas forcément + ... Pour moi, l'enthousiasme et la naïveté, c'est important, justement, pour dynamiser une équipe, à doser pour avoir un peu de crédibilité et ne pas essuyer trop de revers ... Avoir des idées qui se mettent en place et impliquent peu de personnes au début et qui s'étend au fur et à mesure, histoire d'avoir des portes qui s'ouvrent en douceur. Par exemple, créer des pochettes de livres-surprises à réaliser à 3-4 max, au sein d'une section, puis face au succès à augmenter, généraliser, développer en inter-service, etc ... Il y a des sujets + lourds que d'autres, donc essayer de trouver quelques projets "neutres" ... ne pas s'attaquer aux achats tout de suite par exemple, c'est souvent chasse gardée !! C'est sûr que le profil dont tu parles, quand tu le décris, je vois direct 2-3 collègues ... Selon où ils sont dans la hiérarchie, ils plombent + ou - le fonctionnement de toute un pôle ou bien + ... et je n'ai pas de solution à part quand même ne pas se les mettre à dos complètement. Si en + elles te trouvent antipathiques ou que vous n'avez rien en commun, le non systématique face au changement sera renforcé par le non face à la personne et tu cumules les difficultés ... Donc trouver des points communs hors boulot, essayer de pouvoir discuter de choses légères pour ne pas avoir qu'une relation conflictuelle ? ... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Palu9 Posté(e) le 25 juillet 2019 Auteur Share Posté(e) le 25 juillet 2019 Il y a 7 heures, Blandine a dit : Il y a des sujets + lourds que d'autres, donc essayer de trouver quelques projets "neutres" ... ne pas s'attaquer aux achats tout de suite par exemple, c'est souvent chasse gardée !! C'est sûr que le profil dont tu parles, quand tu le décris, je vois direct 2-3 collègues ... Selon où ils sont dans la hiérarchie, ils plombent + ou - le fonctionnement de toute un pôle ou bien + ... et je n'ai pas de solution à part quand même ne pas se les mettre à dos complètement. Si en + elles te trouvent antipathiques ou que vous n'avez rien en commun, le non systématique face au changement sera renforcé par le non face à la personne et tu cumules les difficultés ... Donc trouver des points communs hors boulot, essayer de pouvoir discuter de choses légères pour ne pas avoir qu'une relation conflictuelle ? ... Déjà, le problème le plus immédiat à mon avis c'est qu'on n'a vraiment plus de lecteurs. Donc, pendant que je fais des sondages auprès du reste de l'équipe sur le sujet et que je mache des idées sur la communication et la signalétique (et le rangement et...) J'essaye en effet de sonder les critères sur les collections et les achats, toussa toussa. Par contre ce que tu mentionnes à la fin de ton message me rappelle fort à quelque chose que je vois très souvent: des collègues qui te font des remarques un autre collègue très très fortes sur le plan pro, perso et éthique, mais qui ne manquent pas de faire la pause clope avec eux. On dirait un rituel de préservation du bon climat hérité de la préhistoire Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 25 juillet 2019 Share Posté(e) le 25 juillet 2019 (modifié) supprimé Modifié le 1 août 2019 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Epsy Posté(e) le 29 juillet 2019 Share Posté(e) le 29 juillet 2019 Je commencerais bien ce post par "oui mais non" mais je ne serais pas très bien comprise sans doute ^^ ! Autant sur la pause clope, je plussoie l'idée de Ferris : c'est comme ceux qui peuvent faire une pause dans les demi-journées et ceux qui ne peuvent pas, ceux qui font du service public et ceux qui n'en font pas, etc. ; ça peut créer deux groupes différents, deux manières de travailler aussi, et ça renforce les antagonismes surtout s'il n'y a qu'un minimum d'interaction entre les deux groupes. Ca crée aussi des réactions de rejet, d'appartenance ou non à tel ou tel groupe. Et plein d'autres trucs merdiques (pardon mais j'ai pas envie de développer). Mais autant sur l'idée de Blandine, ("pouvoir discuter de choses légères pour ne pas avoir qu'une relation conflictuelle"), c'est tout à fait possible, et nous le faisons tous à un moment donné : en service public entre deux lecteurs, pendant l'équipement, dans un open space ou dans le couloir, en fermant la médiathèque... Et ça fait parfois du bien de parler de choses neutres voire positives, non chargées émotionnellement. C'est précisément ce qu'on fait quand on se demande comment se sont passés nos vacances et qu'on répond en développant un peu d'ailleurs ^^ Epsy. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Palu9 Posté(e) le 29 juillet 2019 Auteur Share Posté(e) le 29 juillet 2019 Ici j'ai mentionné le moment de la pause clope comme celle où les liens de cordialité et 'amitié' se renouvellent entre personnes que, niveau pro, sont aux opposés l'une de l'autre et, de façon non-violente et même discrète, se font des remarques lapidaires sur sa façon de travailler. Moi aussi, j'en participe, j'arrive encore à ne pas perdre l'envie et a ne pas prendre les négatives et les blocus à niveau personnel. Mais je me demande combien cela peut durer si je n'ai pas de pistes pour pouvoir varier l'angle ou changer de cap sans renoncer à des initiatives que je trouve indispensables et omniprésentes dans les autres biblios comme font les autres collègues. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
richard petit Posté(e) le 30 juillet 2019 Share Posté(e) le 30 juillet 2019 Voici le conseil d'un sage (que vous n'écouterez pas) : si on vous cherche, rendez coup pour coup, tel Jean-Claude Van Damme. C'est le meilleur moyen de sortir apaisé des journées éreintantes qu'on passe à turbiner par nécessité. Et n'épargnez pas les chefs. Y a pas de raison. Fuyez les conseils sur la "communication non-violente" : ce sont des fadaises. Ceux qui les donnent sont parfois les mêmes qui recourent sans remords de conscience aux techniques managériales dont la violence, pour être euphémisée comme dit l'autre, peut (et vise à) briser les caractères les mieux trempés. Alors oui, renoncez. Sauf à votre dignité. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Palu9 Posté(e) le 1 août 2019 Auteur Share Posté(e) le 1 août 2019 Le 30/07/2019 à 13:14, richard petit a dit : Voici le conseil d'un sage (que vous n'écouterez pas) : si on vous cherche, rendez coup pour coup, tel Jean-Claude Van Damme. C'est le meilleur moyen de sortir apaisé des journées éreintantes qu'on passe à turbiner par nécessité. Et n'épargnez pas les chefs. Y a pas de raison. Fuyez les conseils sur la "communication non-violente" : ce sont des fadaises. Ceux qui les donnent sont parfois les mêmes qui recourent sans remords de conscience aux techniques managériales dont la violence, pour être euphémisée comme dit l'autre, peut (et vise à) briser les caractères les mieux trempés. Alors oui, renoncez. Sauf à votre dignité. ce n'est pas faux. Juste que parfois, au lieu de 'réagir' aux réactions des autres, et devenir aussi un 'réactionneur', concept trop près de réactionnaire, j'essaye de voir si je n'ai pas a faire mieux au risque de faire plus complexe ou compliqué pour moi. En même temps, éviter aussi le piège de la hiérarchie et de la stabilité du travail. Si t'es contractuel et t'arrives, même sans avoir rien fait, à te mettre un responsable de collections, un historique ou un ami de la hiérarchie contre toi, à te voir donc planquer, réfuser toutes tes propositions, et tout le patati,, compliqué de s'en sortir même en assumant. Ne pas avoir peur de faire du bruit ou de défendre ce que tu crois que ce sont les bons termes de réflexion au travail ne te garantit rien du tout. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 1 août 2019 Share Posté(e) le 1 août 2019 il y a une heure, Palu9 a dit : Fuyez les conseils sur la "communication non-violente" : ce sont des fadaises. Ceux qui les donnent sont parfois les mêmes qui recourent sans remords de conscience aux techniques managériales dont la violence, pour être euphémisée comme dit l'autre, peut (et vise à) briser les caractères les mieux trempés. Alors oui, renoncez. Sauf à votre dignité. Pour une fois je suis d'accord à 100%. Toutes les techniques managériales soi-disant bienveillantes, du privé, pour la plupart dérivées de concepts "comportementaux" qui foisonnent sur le Net, ont été adoptées par le secteur public. Or cela ne fonctionne pas, sauf pour quelques privilégiés. Et c'est le secteur public lui-même qui le reconnait !Le management en territoriale est essentiellement violent et brutal. Et la plupart du temps sans recours possible, ce qui n'est pas toujours le cas du privé. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
richard petit Posté(e) le 2 août 2019 Share Posté(e) le 2 août 2019 @Palud Ce que vous dites est juste : mon "conseil" (qui, évidemment, n'en est pas un) n'est d'aucune utilité pour débrouiller les situations compliquées. Pire peut-être, comme vous l'avez senti : il contribue à les envenimer. Ayant été et étant confronté au même problème que vous (et sans doute au même titre que beaucoup de collègues), j'ai adopté un point de vue cynique (c'est d'abord à ceux qui sont payés pour "manager" - les chefs - de faire leur boulot - même si l'on sait que ce n'est pas si simple) et une technique de survie (la technique vandammienne, donc). De ce fait, je ne suis sans doute pas le plus "populaire" de l'équipe mais on ne me fait pas chier. Par ailleurs, dans la mesure où je bosse sérieusement (à défaut de le faire avec goût) et que je reste toujours sur le terrain professionnel (du moins, je l'espère), je suis à l'écoute de tout ce que peut contribuer à changer les choses - et il m'arrive même d'être en la matière "force de proposition" (pour employer une expression que tout chef qui se respecte emploie au moins une fois par jour) ; c'est dire à quel point de pousse le vice. Je pense qu'on est nombreux à partager cet état d'esprit. @Ferris Je n'aurais pas cru mais c'est vrai qu'on a des points communs ! Ne pas sacrifier à la psychologie comportementaliste et à tout ce qu'on nous sert dans les stages de management (PNL et tout le tralala), c'est le choix de la santé mentale. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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