Alice Choub Posté(e) le 10 février 2020 Share Posté(e) le 10 février 2020 (modifié) Bonjour à tous, Pour commencer, désolée si je ne poste pas au bon endroit . Je suis nouvelle sur ce forum, j'ai déjà parcouru un certain nombre de sujets mais je ressens le besoin d'en ouvrir un nouveau pour présenter ma situation - peut être un peu atypique - et poser certaines questions. J'ai fais des études de sciences politiques et me suis orientée en Master 2 dans la gestion de projet d'ONG. Après une première expérience de bénévole dans une association en Argentine ou j'ai participé à l'ouverture d'une bibliothèque, j'ai eu la sensation d'avoir trouvé ma voie : travailler non seulement dans l'associatif mais dans le secteur de l'accès au livre. Mon mémoire de fin d'étude à porté sur ce sujet. J'ai depuis eu diverses expériences dans ce domaine, dans différents pays. La plus importante étant la dernière : deux ans en tant que directrice d'une bibliothèque associative en Algérie (avec comme missions notamment la gestion d'une petite équipe, l'informatisation du fonds, mais surtout la mise en place d'activités pour enfants, ado et adultes, la remise en route du bibliobus...). A présent, je suis en Côte d'Ivoire, chargée de la mise en place d'une bibliothèque dans une zone rurale, mission qui durera pour moi jusque juin, environ. Depuis 2015 et la fin de mes études je n'ai donc jamais travaillé ni été installée en France. Je ne suis qu'au début de ce projet en Côte d'Ivoire mais je ressens le besoin de rentrer au bercail et m'y stabiliser. Outre des raisons personnelles, je suis professionnellement fatiguée des projets à court-moyen terme, de créer des liens et mettre en place des activités pour des publics que je finis par quitter ect. Je suis donc en train de creuser l'idée de devenir bibliothécaire en France, dans la FPT, étant donné que je souhaiterais travailler dans une petite ou une moyenne bibliothèque municipale. Mais je me pose de nombreuses questions, peut être pourrez-vous m'aider ? - concours ou pas concours ? J'ai lu un certain nombre de sujets sur ce forum qui laissent à penser que les concours sont difficiles à avoir, ne garantissent pas de trouver un poste et surtout que de plus en plus d'offres de postes en bibliothèque aujourd'hui sont ouverts autant aux contractuels qu'aux titulaires. Alors, je me dis qu'il serait peut être mieux pour moi de "commencer" par un poste en CDD, ce qui ne m'empêchera pas de passer le concours plus tard ? - besoin de reprendre une formation ? Je me demande si le fait de ne pas avoir fait d'études dans le domaine de la bibliothèque va poser problème : j'ai beaucoup appris sur le tas, mais toujours dans des contextes de bibliothèques petites, associatives, à l'étranger et pas toujours informatisées. Si je postule en tant que contractuelle, vais-je me faire recaler direct par cette étiquette de "sciences po" et/ou par l'étrangeté de mes expériences à l'étranger, ou bien cela sera-t-il, au contraire, valorisé ? - quelles sont les compétences concrètes qui vont me manquer ? J'essaye pour me faire une idée de regarder les offres de poste ( ex : https://www.emploipublic.fr/offre-emploi/offre-emploi-un-responsable-du-secteur-jeunesse-de-la-bibliotheque-h-f-a-temps-complet-o-232707 ). Par exemple, la seule chose qui me fait peur dans cette annonce est "Une bonne connaissance des nouveaux services et ressources numériques proposés par les bibliothèques". Quelles ressources pour acquérir ces compétences ? Sachant que je suis prête à lire tout ce qui peut être trouvé en ligne... mais que je ne peux malheureusement pas consulter ou commander des ouvrages papiers. Bon, j'aurais bien d'autres questions, mais je ne veux pas trop vous assommer - pour l'instant ! Modifié le 10 février 2020 par Alice Choub Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Amandine Jacquet Posté(e) le 10 février 2020 Share Posté(e) le 10 février 2020 Bonjour, quelques réflexions : - concours ou pas concours ? Oui de plus en plus de postes sont ouverts aux contractuels y compris pour les cadres. Dans les endroits très demandés, cela reste du remplacement, donc peut-être pas très compatible avec votre envie de vous poser. En revanche, dans des endroits où le recrutement est difficile, ce sont des postes pérennes même s'ils sont annoncés en CDD la 1ere année par sécurité. Cela dépend donc de la zone géographique que vous visez... - besoin de reprendre une formation ? Votre expérience est super intéressante, tout dépend de la foçon dont vous saurez la vendre et du niveau du poste que vous visez... - quelles sont les compétences concrètes qui vont me manquer ? Pour les évolutions du métier : "Le métier de bibliothécaire" (version 2019) et "Bibliothèques 3e lieu" paraissent un bon début. Il est possible de les acheter les 2 en version numérique sur le site de l'ABF. Bonne chance ! PS : Si vous souhaitez vous inverstir dans l'ABF, pensez à la commission International !!! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 10 février 2020 Share Posté(e) le 10 février 2020 (modifié) Ton vécu est passionnant mais très atypique. Comme le dit Amandine, tout dépend de la façon dont tu sauras le "vendre" aux élus. A mon avis les principaux problèmes que tu rencontreras sur le terrain, c'est la connaissance administrative des rouages de la FPT, d'autant plus que tu as essentiellement œuvré dans l'associatif. Et enfin la connaissance et les attentes actuelles des publics (et tu as raison de parler des ressources numériques), qui n'ont rien à voir avec le champ d'action des ONG. Mais tout cela peut s'apprendre et je crois que commencer comme contractuelle n'est pas une mauvaise idée, surtout si tu vises une petite structure. Avec le concours tu vas te retrouver opposée à des candidats "déja dans le milieu" (même en externe), alors que comme contractuelle tu pourras vendre ton expérience avec moins de concurrence, voire pas du tout. En plus la tendance au recrutement contractuel est en hausse, y compris sur des postes théoriquement réservés à des emplois permanents, comme signalé plus haut. Liste des dérogations sur: http://www.cdg59.fr/carriere/agents-contractuels/ Par ailleurs issue de l'associatif ONG, tu dois savoir que les bibliothèques font évoluer leurs missions, non seulement vers le ludique-numérique, mais aussi le domaine social, principalement dans des zones désertées par les services publics. Or c'est un domaine où tu as peut-être quelque chose à vendre (autant un savoir être qu'un savoir faire) que d'autres n'auront pas (même si beaucoup de reconversions viennent aussi du domaine socio-culturel) Définis bien ton produit phare, c'est à dire ton vécu global, et tâche de le vendre pour ce qu'il est, plutôt que d'essayer de te placer d'office sur un terrain purement bibliothèques. C'est d'autant plus vendeur que les bibliothèques ont pris ce virage vers ce que ton annonce appelle Une bonne connaissance des nouveaux services. De plus, pour ces nouveaux services (animations hors les murs, portage a domicile, alphabétisation, réduction de la fracture numérique "l'illectronisme" comme on dit maintenant, aide à l'accès aux administrations etc...pour ne prendre que les plus connus, dans l'optique bibliotheques ecoles de la citoyenneté et de la cohesion sociale) le partenariat avec l'associatif est primordial. Si tu avais par exemple une expérience qui mixte l'humanitaire et les bibliothèques, type BSF, ce serait l'idéal https://www.bibliosansfrontieres.org/ . Personnellement ce n'est pas ma tasse de thé, mais la passerelle est un peu là. Reste à trouver les recruteurs éventuels. Sans oublier non plus que l'Associatif recrute egalement ,et rémunère, il ne s'agit pas de benevolat). C'est une petite piste qui, certes t'éloigne des bibliothèques, mais qui n'est pas à négliger. Vu des bibliothèques : La notion de social est parfois ambiguë, on peut la comprendre de deux façons: phénomène de société, donc tout est social, lié à l'individu par nature, c'est la définition la plus large. On peut aussi la comprendre sous une acception restreinte : social qui relève de l'aide de l'assistance, de la réparation. Les publics du champ social sont des démunis, SDF, sans papiers, parents isolés qui cumulent des handicaps sociaux et économiques; c'est un public facilement identifiable avec des partenaires du champ social, travailleurs sociaux, associations etc...On touche alors au rôle social de la réparation. (...) Inclusion sociale – aider à ne pas décrocher, maintenir à flot, se chauffer, apprendre des rudiments de langue, rôle thérapeutique parfois! La Bpi et la lecture sont prescrits par des médecins pour aider des malades en difficultés. La socialisation peut se faire dans les règles d'un espace documentaire. (...) https://www.abf.asso.fr/14/779/1778/ABF-Region/compte-rendu-de-la-journee-du-24-avril-2015-le-role-social-des-bibliotheques De toutes façons ce sera difficile, tu t'en doutes. En tous cas ne fais pas l'impasse sur le numérique. Il sera partout. Modifié le 10 février 2020 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alice Choub Posté(e) le 10 février 2020 Auteur Share Posté(e) le 10 février 2020 Merci beaucoup Amandine et Ferris pour vos conseils, vous me confortez dans l'idée de ne pas me focaliser sur les concours. Amandine : même commencer par un remplacement me permettrait déjà de me réinstaller en France, ce qui serait déjà une manière de me "poser". Et puis, je ne serai à priori pas difficile sur la zone géographique, ce qui me simplifiera peut-être la tâche pour trouver un poste pérenne. Merci pour tes deux conseils de lecture. Je regarde ça. Ah, et concernant le "niveau de poste que je vise" : pour simplifier, je dirais catégorie B. En gros, j'aimerais garder les deux aspects qui me plaisent beaucoup actuellement dans mes projets associatifs : à la fois proche des usagers, pouvoir animer moi même une partie des activités, mais aussi avoir suffisamment de responsabilités pour participer à l'organisation, à la réflexion. L'administratif et la gestion d'équipe ne me font pas peur, mais je ne veux pas faire que cela. Ferris, merci pour ton lien sur la liste des dérogations, cela m'a permis de trouver le "guide des agents contractuels de la FPT", bien détaillé. Tu dis que ce qui me manquera est notamment "la connaissance administrative des rouages de la FPT", et là je ne peux que être d'accord. Penses tu qu'en lisant le "Le métier de bibliothécaire" je pourrais déjà comprendre un peu ces rouages, as-tu d'autres sources pour que je puisse les appréhender ? Pour ce qui est de "la connaissance et les attentes actuelles des publics", cela me semble plus accessible, je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce que ces publics dépendent en grande partie du type de territoire, et que dans ce cas je découvrirai et m'adapterai à ce public comme je me suis adaptée à l'étranger? Tu me rassures aussi Ferris dans ton explication des "nouveaux services": l'animation hors les murs, l'alphabétisation, la mise en place de partenariats notamment associatifs, tout cela me parle. Globalement, mon expérience en Algérie était basée sur ces aspects : rendre la bibliothèque vivante et ouverte à tous dans un contexte de quartier avec très forte mixité sociale. Nous accueillons des gens du quartier, pas forcément francophones, des gens de classes sociales élevées, des migrants... Il s'agissait de faire "vivre ensemble" tout ce petit monde, et nous faisions sans cesse des partenariats avec les autres associations de la ville. Pour ta remarque sur BSF, je n'ai pas d'expérience avec une si grosses structure (et je n'ai pas envie d'en avoir). Je crois que toutes mes expériences ont été des mixtes entre humanitaire (plutôt développement) et bibliothèque, mais dans des petites structures, souvent des associations locales (en Argentine, au Pérou, en Algérie, maintenant en Côte d'Ivoire). Si je trouve une petite structure qui travaille en France et qui fait du travail de l'accès au livre - et qui aurait les moyens d'embaucher - je ne serais évidemment pas contre... Alors oui, ne pas négliger le numérique... mais concrètement, qu'est ce que cela veut dire en contexte de bibliothèque ? Bon, j'ai en tout cas du temps pour réfléchir à comment "vendre" mon parcours atypique. Il est un peu tôt pour me poser la question, mais si je veux trouver un poste à la rentrée de septembre, il vaut mieux faire des candidatures spontanées + répondre aux offres en ligne à partir de mai/juin ? Ou même plus tôt ? Encore merci, ça mange pas de pain les mercis Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 11 février 2020 Share Posté(e) le 11 février 2020 (modifié) Il y a 4 heures, Alice Choub a dit : "niveau de poste que je vise" : pour simplifier, je dirais catégorie B C'est, d'apres mon expérience, le niveau de grade auquel on recrute un contractuel sur un projet precis (un an par exemple, pour monter un réseau, c'est de plus en plus courant). Mais ce salaire est négociable à la hausse (primes etc...) en fonction du projet, ce qui ne serait pas le cas pour un fonctionnaire.. Il y a 4 heures, Alice Choub a dit : Et puis, je ne serai à priori pas difficile sur la zone géographique, ce qui me simplifiera peut-être la tâche pour trouver un poste pérenne. Alors là tu marques un point, et un gros ! La mobilité sur tout le territoire est un énorme atout, à la fois pour trouver un poste mais aussi pour en changer. Enfin, c'est un point pour toi par rapport à d'autres candidatures notamment.. Pour l'élu recruteur, evidemment, la "voyageuse" n'est pas toujours un atout : on investit toujours dans un candidature, même contractuelle. Et l'idée qu'elle a toute possibilité de nous quitter quand elle le souhaite ne les enchante pas toujours...Ceci dt cela peut les amener à perenniser le poste aussi. A voir... Il y a 4 heures, Alice Choub a dit : "la connaissance administrative des rouages de la FPT", Tu as les cours en ligne de Mediadix, plutôt axés sur la prepa concors Paris, mais d'une richesse remarquable, tous sujets, que je conseille toujours depuis que j'ai constaté à quel point ils sont en phase avec les questions de concours justement. http://mediadix.parisnanterre.fr/les-ressources/ Sinon, il y a tout bonnement le site service public.fr sur lequel tu as des réponses par sujets, en fonction de ce qui t'intéresse : (tu tapes RTT, congés, detachements, horaires, dossier administratif, mise a disposition d'un agent public etc..à toi de choisir le sujet) Sinon tu as le portail de la Fonction publique territoriale https://www.fonction-publique.gouv.fr/la-fonction-publique-territoriale On s'y refère souvent et on retrouve finalement les mêmes choses que sur les sites des CDG. Au fait, si tu pars sur des candidature libres, n'hesite pas à poser ta candidature sur les sites des CDG; Ce sont des viviers sur lesquels les recruteurs locaux vont à la pêche pour trouver les profils qui les interessent. Souvent ils appellent ça "candidature spontanée" et tu peux deposer ton CV. Un exemple : https://www.ille-et-vilaine.fr/article/candidature-spontanee. Autre exemple https://www.cdg35.fr/accueil_internet/rechercher_un_emploi/postuler_aux_offres_demploi/le_cdg_35_recrute Tu y trouveras aussi des offres d'emploi. Chaque CDG joue ce role au niveau d'un departement. L'annuaire des CDG est sur http://fncdg.com/annuaire_cdg/ Evidemment la lecture du Metier de bibliothécaire" reste indispensable, notamment sur les nouveaux usages par exemple, mais ça reste une vision d'ensemble. Tu y verras la place du numérique notamment. En gros tu as l'aspect numerique professionnel https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Livre-et-Lecture/Bibliotheques/Numerique-et-bibliotheques/Boite-a-outils-du-numerique-en-bibliotheque (on peut trouver mieux comme boite à outils..) Et tu as l'aspect plutôt animateur multimedia (pour faire large), qui n'est pas du tout spécifique aux bibliothèques au depart, mais qui devient peu à peu incontournable https://www.cidj.com/metiers/animateur-animatrice-multimedia. En theorie ces personnels devraient venir de la filière informatique. En réalité non. La formation reste assez interne. Tu as un eventail assez exhaustif des activités sur le site des bibliotheques de la ville de paris : https://bibliotheques.paris.fr/livres-numeriques-et-liseuses.aspx https://bibliotheques.paris.fr/wi-fi.aspx https://bibliotheques.paris.fr/ateliers-multimedia.aspx https://bibliotheques.paris.fr/jouer-en-bibliotheque.aspx https://bibliotheques.paris.fr/visionner-un-film.aspx https://bibliotheques.paris.fr/reseaux-sociaux-et-blogs.aspx Bons voyages sur ces sites, Alice Modifié le 11 février 2020 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Franck Sanka Posté(e) le 11 février 2020 Share Posté(e) le 11 février 2020 Il y a 15 heures, Alice Choub a dit : Ferris, merci pour ton lien sur la liste des dérogations, cela m'a permis de trouver le "guide des agents contractuels de la FPT", bien détaillé. Tu dis que ce qui me manquera est notamment "la connaissance administrative des rouages de la FPT", et là je ne peux que être d'accord. Pour compléter la riche réponse de Ferris, il y a aussi ce MOOC qui pourrait être intéressant : https://www.fun-mooc.fr/courses/course-v1:CNFPT+87004+session10/about (et plus généralement ceux du CNFPT : https://www.fun-mooc.fr/universities/CNFPT/ ) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 11 février 2020 Share Posté(e) le 11 février 2020 (modifié) @Alice Choub Merci Frank pour ce supplément. Bon , Alice, tu as compris le message ? On ne te te lâche plus tant que que tu n'est pas arrivée au pays des merveilles . J'aime ton parcours ONG, il m'évoque des nostalgies personnelles qui ne sont pas le sujet ici, je sais, mais je voulais te le dire. Tu sais, puisque tu as visité le forum, que les volontés de reconversions sont nombreuses, mais viennent presque toutes d'anciens profs déçus mais veulent rester cadres A. Toi tu as quelque chose de plus et de nouveau, de différent, à apporter. Or les temps te sont favorables. Les nouveaux usages, et donc les nouvelles compétences, supplantent les anciens dans les priorités des bibliothèques.. Et cela va aller de plus en plus vite. Tu as un atout sociétal que n'ont pas les autres. A toi de le vendre au mieux.Tu devrais pendre contact en MP avec @calire qui nous disait, entre autres, en 2014 : j'ai bossé 7 ans dans des associations pour faire de la coordination d'actions de promotion du livre et de la lecture (dont lire et faire lire) et de l'animation variée autour du livre et de l'écrit pour divers publics dont dit-difficile. J'ai bénéficié d'une formation de base d'une BDP et fais un stage d’observation de quelques après-midi dans une bibliothèque. Pour le reste, je n'ai jamais travaillé en bibliothèque. Depuis elle a fait sa place, mais le parcours a été difficile. Et elle venait vraiment dailleurs. Intuitivement je me dis que des gens comme elle peuvent t'apporter quelque chose que nous ne pourrons jamais t'apporter. Tente le coup... Modifié le 11 février 2020 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alice Choub Posté(e) le 11 février 2020 Auteur Share Posté(e) le 11 février 2020 Waou... Merci ! Vraiment, merci, déjà des milles pistes données à creuser et étudier. Et puis de cet enthousiasme pour mon parcours, qui me fait un bien fou... Il y a 1 heure, Ferris a dit : Bon , Alice, tu as compris le message ? On ne te te lâche plus tant que que tu n'est pas arrivée au pays des merveilles . Je vais essayer de compléter au maximum mes connaissances pendant ces prochains mois. Je suis dans un bled paumé au fin fond de la Côte d'Ivoire, honnêtement, je n'ai pas grand chose d'autre à faire lorsque le soir arrive ! J'aurais surement des questions en cours de route... donc non, vous avez pas intérêt à me lâcher ! Haaaa... Le fameux pays des merveilles... C'est bien pratique de s'appeler Alice, cette référence étant mondialement connue, je suis forcément "en el pais de las maravillas" ou... "fi bled mickey" pour l'Algérie (si un algérien me lit, il va bien rigoler...). Bref. Je vais contacter calire, de ce pas. Non, franchement, je suis toute enthousiasmée, ces messages m'ont donné un sourire jusque là. Y'a plus qu'à, je vais me lancer, bosser, espérer, bosser encore, vous aller me soutenir (n'est ce pas) et puis je pourrais peut être dès septembre faire tout ce que j'aime, mais "à la maison" ! En fait, il y a quelque chose que je vais devoir clarifier dans ma tête, je m'en rends compte, par rapport à ce changement de voie entre le monde associatif et celui du service public. Il est tard, il y aurait mille choses à dire sur les différences entre ces deux "mondes", mais depuis ma perspective, ce changement n'en est pas vraiment un. Ou en tout cas n'en sera peut-être pas un... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
calire Posté(e) le 12 février 2020 Share Posté(e) le 12 février 2020 Wouaw Ferris ! Tu te souviens de moi, 6 ans après !! Je suis impressionnée. merci d’avoir pensé à moi. Je je suis pas sure d’avoir a rajouter aux très bons conseils donnés ici à Alice. D’autant que de passer de l’état d’esprit associatif et terrain à celui de fonctionnaire pépère a été douloureux et frustrant (pas une si bonne pioche et une dose d’idéalisation). Cela dit, contrairement à ce que j’imaginais, ça change tout le temps. Dans ma bib, ça tend à s’améliorer... à bientôt Calire Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 12 février 2020 Share Posté(e) le 12 février 2020 Comment t'oublier Claire ? Tu as été l'initiatrice de tant de sujets importants au début de ce forum. Et puis tu m'a appris la véritable histoire du Petit chaperon rouge, tu t'en souviens ? et ça, ça ne s'oublie pas Comme le dit Alice plus haut, c'est justement ce passage de l'associatif au service public qui peut lui poser problème. Et c'est la-dessus que j'ai pensé que tu pouvais lui apporter quelque chose. Quand elle dit " En fait, il y a quelque chose que je vais devoir clarifier dans ma tête, je m'en rends compte, par rapport à ce changement de voie entre le monde associatif et celui du service public.", je pense que tu as du connaitre, vu ton parcours, les mêmes questionnements. Moi je peux donner des conseils, toi du vécu. Salut Claire, en espérant te relire un jour sur ce forum Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
calire Posté(e) le 12 février 2020 Share Posté(e) le 12 février 2020 Merci ! cela dit, je te t’avais pas non plus oublié ! par rapport au forum, je trouve plus délicat de s’exprimer quand on est en poste et qu’on aurait éventuellement des critiques ou des regrets à formuler. je craindrais que ça me retombe dessus. mais bonne idée, j’irai refarfouiller sur agorabib. A la revoyure donc ! calire Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 12 février 2020 Share Posté(e) le 12 février 2020 il y a une heure, calire a dit : Merci ! cela dit, je te t’avais pas non plus oublié ! par rapport au forum, je trouve plus délicat de s’exprimer quand on est en poste et qu’on aurait éventuellement des critiques ou des regrets à formuler. je craindrais que ça me retombe dessus. mais bonne idée, j’irai refarfouiller sur agorabib. A la revoyure donc ! calire Bonjour Calire, Si tes propos sont mesurés et factuels et que tu ne dévoiles pas le nom de ta collectivité, nulle raison que cela te retombe sur le coin du nez! Sinon il y a les messages privés. Effectivement le monde de la fonction publique est un territoire à appréhender, un territoire riches de défauts et de qualités; pas plus que dans le privé ou l'associatif me semble- t'il. Quand au monde pépère du fonctionnaire, tout dépend de ta collectivité, des projets en cours... Il y a des endroits où ça pulse bien! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 12 février 2020 Share Posté(e) le 12 février 2020 Il y a 15 heures, Alice Choub a dit : En fait, il y a quelque chose que je vais devoir clarifier dans ma tête, je m'en rends compte, par rapport à ce changement de voie entre le monde associatif et celui du service public. Il est tard, il y aurait mille choses à dire sur les différences entre ces deux "mondes", mais depuis ma perspective, ce changement n'en est pas vraiment un. Ou en tout cas n'en sera peut-être pas un... Bonjour Alice Vrai que tu as un parcours de bibliothécaire "constructeur/bâtisseur de bibliothèques". Déjà trois à ton actif, avec des moyens sans doute dérisoires malgré tout. Tu as donc un vrai savoir faire, et une grande capacité à attirer le public, et sans doute à bien choisir/motiver des collaborateurs. Ou même à trouver des partenaires. Tu devrais donc te plaire dans toute bibliothèque qui travaille avec des associations et dont les élus sont en demande d'un peu plus. (en général les petites bibliothèques) Oui, il te manquera peut-être un bout de Web, ou de FPT... au début. Ferris et Amandine Jacquet t'ont donné des liens pour combler cet éventuel déficit. Regarder la commission internationale sur le site de l'ABF, oui. http://www.abf.asso.fr/4/70/245/ABF/commission-international Et contacter les membres pour parler de ton projet (au besoin, envoi un MP à Amandine Jacquet pour avoir leurs mails) Pour la question de la différence entre les deux "mondes", je penche sur la même réponse que la tienne : un changement, vraiment ? Bénévole ou fonctionnaire, je suis toujours au service de la population. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 12 février 2020 Share Posté(e) le 12 février 2020 Il y a 3 heures, B. Majour a dit : un changement, vraiment ? Bénévole ou fonctionnaire, je suis toujours au service de la population. Pas tout à fait. En fait, bien sur il y a le côté administratif, hiérarchique etc... qui peut peser assez lourd au début, mais on s'y fait. Non, la grosse différence, c'est que les publics sont très différents de ceux que tu as connus, leurs attentes sont différentes. Et en même temps ils se rejoignent par la diversité. Désormais en France notamment, on est passé d'une logique prescriptive (moi, bibliothèque, je te propose, toi lecteur, un service bien défini) à une logique d'usages (moi public ou usager, je demande une réponse à mes besoins). D'où la tendance vers le tiers lieu. Ce qui peut paraître gênant et difficile pour un bibliothécaire "old school", c'est à dire cette diversification de ses fonctions, constitue justement le créneau (a mon avis plus social ou sociétal que multimedia en tous cas mais je ne connais pas assez ton parcours pour l'affirmer) sur lequel tu pourras le plus t'appuyer. Il y a de plus en plus de "misère sociale" en France, tu peux me croire. Donc de plus en plus de nécessité d'être capable de recevoir, avec une réponse appropriée, des usagers dans le besoin, des paumés de toutes sortes et tous âges, des "decrocheurs", des seniors qui n'ont pas vu passer le train de la modernité etc....Tout dépend aussi de l'endroit où tu exerces. Cette diversification des réponses à apporter, des besoins à satisfaire, des publics à attirer, fait aussi que le bon vieux temps des "benevoles à tout faire" est en train de disparaître, ou du moins leur champ d'action diminuer (d'ailleurs ils le sentent bien : moins 30% chez nous en 5 ans). Désormais il va falloir apporter de vraies compétences, du temps de présence etc... Chez nous suite à la réception du programme des stages BDP 2020, aucune bénévole ne s'est inscrite aux stages nouveaux (surtout orientés multimedia). Quant au stages anciens (couverture de livres, raconter a voix haute etc..) elles les ont déja fait. Ton apport personnel, ta carte maîtresse, c'est ta facilité, on va dire "naturelle" de par ton parcours, à t'adapter a ces usagers (on ne dit plus lecteur, on dit usager) et à leurs demandes aussi diverses que nouvelles pour nous. Toi tu as une carte à jouer là dedans. La diversité des demandes et des publics, tu connais. Tu sais prendre les gens tels qu'ils sont. Nous on cherchait à leur proposer le même produit, quels qu'ils soient. C'est terminé. Tu connais. Nous on découvre. Et parmi nous certains la refusent, d'autres foncent dedans sans en avoir les moyens, toutes les réponses sont sur le tapis....Mais le tapis est là. Certains élus l'ont compris. Et les "tiers lieux se multiplient. Ce mouvement, qu'on soit d'accord ou pas (et je ne l'ai pas toujours été, loin de là), est inexorable. Il faudra faire avec. Pour moi, c'est ta carte majeure. Alors attention : tu cherches à te poser, pour reprendre tes termes: rentrer au bercail et m'y stabiliser. C'est compréhensible, mais je crains que vu de la Côte d'Ivoire, ta conception du rôle des bibliothèques soit un peu périmée. C"est ton adaptabilité et la richesse potentielle de tes expériences, qui sera recherchée. Le mot ONG peut exciter les neurones de certains recruteurs, crois-moi. Car il est en phase avec la diversité grandissante de nos rôles actuels, rôle dont nous sommes d'ailleurs incapables de définir les limites.. Savoir vendre ce vécu sera déterminant. Joue la bonne carte, celle qui colle à ton vécu. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
calire Posté(e) le 13 février 2020 Share Posté(e) le 13 février 2020 (modifié) Bonjour Alors je me lance... Il y a beaucoup de choses à dire et en 5 ans j'ai été traversée par des tas de pensées, émotions, frustrations, lâcher-prises... Je viens donc du milieu associatif avec des projets de développement de la lecture publique dans des quartiers prioritaires d'une grande ville (montages de coins lecture, ateliers d'écriture avec des personnes en grande difficulté sociale, lectures dans des écoles prioritaire, formation de lecteurs bénévoles, bibliothèque de rue...). Ayant perdu mon boulot j'ai d'abord réactivé l'association que j'ai pour voir ce que ça fait d'être autonome... et bien ça prend beaucoup d'énergie. Je l'avais cette énergie mais je sais que je me serai lassée/fatiguée au moment où ça deviendrait viable. Bref, j'ai utilisé mon énergie pour préparer le concours d'assistant. 1-pour continuer à faire de la médiation culturelle où je me sens vraiment à ma place. 2-pour être dans une équipe et déléguer les décisions aux chefs. J'ai répondu à une offre qui semblait être rédigée pour moi. J'ai été prise. Après 6 mois en mode Alice aux pays des merveilles, je suis tombée de haut. L'ambiance était déplorable, beaucoup de ressassements, des clans (équipe de 40 sur 3 étages et 4 structures), des mauvaises habitudes. J'insiste beaucoup sur le contexte, je suis sûre que d'autres configurations et d'autres historiques aboutissent à des équipes non pas parfaites mais avec un fonctionnement serein. J'ai d'emblée voulu "montrer de quoi j'étais capable", justifier en quelques sortes que j'étais légitime. Le problème c'est que je prends mon job très à cœur et que quand je vois quelque chose qu'on peut facilement améliorer, je le dis. Cela n'a pas plu. De même que je travaille vite et fort. Cela n'a pas plu que je fasse 3 à 5 animations par semaine sans faire de chichis quand des collègues mettais 3 mois à préparer une animation (je n'exagère même pas). Alors à la fois je comprenais qu'il fallait que je me mette au rythme des autres, mais à la fois même en diminuant j'ai eu l'impression de gêner et d'agir contre ma nature. Je me suis retrouvée isolée, frustrée et épuisée. Frustrée non pas parce qu'on me laissait rien faire mais parce que je me prenais un mur d'indifférence. Que je fasse ou pas, c'était pareil, que je fasse un atelier Bruno Munari avec des calques et de la reliure ou bien du coloriage, c'était pareil. Pas de programmation, juste "remplir de planning" et "faire pour faire". (J'ai besoin que mes actions "aient du sens", qu'elles répondent à une attente, qu'elles soient reçue (mais je me fout des lauriers)). A cela s'ajoute le poids du politique. Nous sommes agent du service public, nous avons donc à obéir aux souhaits de l'élu à la culture avant nos propres valeurs. "Satisfaire le public" est plus important que le développement de la lecture publique ou l'accès à la culture ou pire l’émancipation des personnes. Mon élu a écrit sur un programme de la bib "la médiathèque se plie à tous vos usages". C'est le fameux 3ème lieu qui parfois fini en square couvert avec des enfants qui hurlent en jetant des livres et des parents qui s'en foutent et papotent ailleurs, avec le public des lecteurs qui nous regardent désolés en fuyant. Vous méprenez pas, je suis pour l’hybridation des lieux mais c'est mieux si c'est pensé ensemble. Bref, ça demande à être prêt à se remettre en question. De mon côté, j'ai eu des hauts et des très bas (dont un craquage qui m'a occasionné un avertissement), mais j'ai aussi évolué. J'ai pris plus de distance, moins pris à cœur comme si ma vie et mes valeurs en dépendaient. J'ai pris plus de temps pour observer, moins pour voir les dysfonctionnements (ce qui m'avait sauté aux yeux en arrivant était le gâchis : un potentiel gigantesque qui accouche d'une souris, dans les assos, avec de tels moyens, on fait une révolution, on change la ville) que pour voir les failles où je peux m'incruster. La bonne nouvelle c'est que ça change assez vite. En 5 ans les pires sont partis, les nouveaux sont pas forcément compétents (reclassement), mais ça assainit quand même. Et puis surtout la direction à changé l'année dernière. il y a encore à redire mais on va vers le mieux. Pour parler de ma place. Je suis identifiée comme "artiste" et "animatrice". Je fais une centaine d'animations par an : lecture, conte, écriture, arts plastiques (pop'up, reliure...), relaxation. J'aurais aimé être "utilisée" comme le couteau suisse que je suis, mais aujourd'hui encore c'est à moi de faire des propositions à partir de rien (ni objectif, ni souhait de la part de la structure). J'aurais aimé participer à une vision, un développement, un projet. Du coup, je propose un peu au coup par coup, en fonction du temps qui me reste (je suis auprès du public la moitié du temps) et des possibilités. Les problèmes de ma structure sont : absence de communication interne, ignorance des notions de coordination et partenariat. Pour la communication, il me semble que c'est assez général, mais pour le reste, cela dépend beaucoup des équipes de direction et politique. @Alice Choub C'est une bonne idée de te poser en bibliothèque, il y a besoin de gens qui ont vu autre chose que le confort et les avantages, il y a besoin de personnes inventives et adaptables. Mais n'y va pas naïve ! C'est un mode de pensée différent. Ne change pas pour autant ("à force de vouloir rentrer dans le moule, on fini tarte!"), mais apprêtes-toi à mettre de l'eau dans ton vin. Il y a parfois des personnes qui n'ont rien changé de leur fonctionnement depuis 20 ans et qui comprennent pas que tu trouve pas cela formidable, il y a des tas de gens sur la défensive. Aujourd'hui je suis bien dans mon poste, j'y trouve mon parti pour certaines choses et pour le reste, j'ai lâché prise... quand c'est pas dans mes mains, tant pis. Je dis ce que je pense et puis après, je laisse les chefs faire leurs bourdes. Et puis je me dis qu'un jour je partirai peut être un jour vers d'autres cieux... Je reste à ta disposition, Alice, si besoin, sache que sur ce forum tu es au bon endroit pour accompagner ta préparation de concours. Les postes en association en France sont de toute façon rare et à moins que tu te sentes les épaules de monter ta boite, les bibliothèque sont encore un lieu de liberté et d'action ! A bientôt Calire Modifié le 13 février 2020 par calire Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 13 février 2020 Share Posté(e) le 13 février 2020 Il y a 1 heure, calire a dit : J'ai d'emblée voulu "montrer de quoi j'étais capable", justifier en quelques sortes que j'étais légitime. Le problème c'est que je prends mon job très à cœur et que quand je vois quelque chose qu'on peut facilement améliorer, je le dis. Cela n'a pas plu. De même que je travaille vite et fort. Cela n'a pas plu que je fasse 3 à 5 animations par semaine sans faire de chichis quand des collègues mettais 3 mois à préparer une animation (je n'exagère même pas). Alors à la fois je comprenais qu'il fallait que je me mette au rythme des autres, mais à la fois même en diminuant j'ai eu l'impression de gêner et d'agir contre ma nature. Je me suis retrouvée isolée, frustrée et épuisée. Oui, perso, c'est surtout ça que je redoute pour Alice. Surtout dans une grosse bibliothèque, où il y a toute la pesanteur des habitudes et de la fonction publique. L'engagement bénévole, il est fort. Surtout à son niveau. La surprise, la différence, elle va être là. Pour le reste, il suffit de regarder ce qu'est la Cote d'Ivoire en deux projets (bibliothèque et développement Internet). https://fr.le360.ma/monde/cote-divoire-la-plus-grande-bibliotheque-dafrique-noire-francophone-sera-construite-a-abidjan-60642 https://www.goafricaonline.com/ci/articles/5-croissance-internet-cote-ivoire pour s'apercevoir que le choc de la "diversité" ne sera pas si grand. En tout cas, merci à toi Claire pour ton témoignage. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 14 février 2020 Share Posté(e) le 14 février 2020 (modifié) Le 13/02/2020 à 13:22, B. Majour a dit : Surtout dans une grosse bibliothèque, où il y a toute la pesanteur des habitudes et de la fonction publique. Faux. Il y a, a cause des effectifs, des difficultés bien particulières au niveau gestion et plannings par exemple, et, parfois (mais ça depend de l'encadrement et du projet de service, ne l'oublions jamais) des système plus pyramidaux que transversaux mais ça n'est pas une règle. Par contre c'est aussi dans ces structure que l'on peut constater une bonne cohabitation entre nouveaux et anciens usages, sans que l'un nuise à l'autre. Certaines grosses structures sont parfois fossilisées au cause de la recherche du type de fonctionnement le plus facile à gérer (donc hierarchique à fond et trop sectorisé - touche pas c'est mon secteur-), mais c'est aussi là qu'on trouve des opportunités plus larges pour de nouveaux usages et que les effectifs le permettent. Alice a à vendre un produit qui ne sera pas facile à poser dans une petite structure rurale sans effectifs ni moyens. Elle ne doit donc supprimer aucune piste. Le 13/02/2020 à 13:22, B. Majour a dit : L'engagement bénévole, il est fort. Surtout à son niveau. La surprise, la différence, elle va être là. Autant les etats d'âme de Claire sont compréhensibles, mais elle parle de ses débuts. Autant tout le monde n'est pas dans cette optique. Alice veut se poser en bibliothèque, sans faire abstraction de son vécu, ne serait-ce que parce que c'est son produit vendeur. Claire avait décidé de passer les concours. Le parcours est différent, la finalité aussi. Autant Claire aurait naturellement souhaité retrouver la dynamique de ses engagements bénévoles ou associatifs, autant Alice cherche à se positionner sur du durable et parait être capable de rentrer dans le moule plus facilement. Finalement, par des voies différentes elle se rejoignent. D'ailleurs Claire lui dit : C'est une bonne idée de te poser en bibliothèque, il y a besoin de gens qui ont vu autre chose que le confort et les avantages, il y a besoin de personnes inventives et adaptables. Plus clair (e), tu meurs. Elle vient de tout dire. Car elles restent unies par un point commun : l'engagement social, des connaissances originales des publics, et une vraie notion de "service public", qu'on a parfois, c'est vrai, du mal à trouver dans certaines usines. Ce sont des gens comme cela qui redonneront une légitimité de service public et un élan vital à nos cabanes de fonctionnaires a vie....Pour moi ces transfuges, si l'on peut dire, sont le vrai futur positif de la territoriale, surtout avec ses nouveaux usages actuels.. Des génerations d'emplois aidés de toutes sortes et des bénévoles seniors en mal de reconnaissance sociale en ont été le tombeau, tombeau porté en fanfare par des élus qui y voyaient surtout un intérêt financier Il y a une page à tourner. Des Claire et des Alice nous y aideront. Quand Claire dit " je prends mon job très à cœur et que quand je vois quelque chose qu'on peut facilement améliorer, je le dis", elle définit un mode de fonctionnement positif, transversal. Elle définit l'avenir de la sortie positive de l'emploi à vie, où l'on peut reste 42 ans assis sur son gros cul à regarder la pendule. Claire le dit aussi à sa façon : Il y a parfois des personnes qui n'ont rien changé de leur fonctionnement depuis 20 ans et qui comprennent pas que tu trouves pas cela formidable, il y a des tas de gens sur la défensive. Pour moi la messe est dite : l'avenir positif des bibliothèques "troisième lieu" passe par des gens comme ça et par des passerelles claires entre filières. Pas par du bénévolat renforcé, de l'emploi aidé , du recrutement direct du fils d'un copain du maire , ou par l'embauche de profs dépressifs en reconversion. Et ça, l'ABF n'est pas prête à le dire ou le dénoncer, comité d'éthique ou non. Car elle est pleine aussi de fossiles, dont la prudence politique n'a d'égale que la frilosité personnelle. Modifié le 14 février 2020 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alice Choub Posté(e) le 25 février 2020 Auteur Share Posté(e) le 25 février 2020 Bonjour à tous, Merci pour tout ce que vous apportez. Merci Ferris, je me retrouve dans ce que tu décris. Merci Claire d'avoir discuté avec moi, ouvertement, des difficultés que tu as rencontré pendant des années et de comment tu les as contourné (ou subies, ou esquivées) pour continuer à poursuivre ton objectif. Merci B Majour pour ton intervention. Je signale tout de même qu'il ne faut pas se fier aux premiers liens internet trouvés. Le premier article traite de la plus grande bibliothèque d'Afrique de l'ouest à Abidjan, projet de 2015, n'a pas vu le jour. Jamais entendu parlé. Meme s'il avait vu le jour : Abidjan. Une capitale aussi immense serait doté d'une bibliothèque, même de 5 étages, ce ne serait pas si fou (quand on considère qu'il n'y en a pratiquement pas d'autre, si ce n'est universitaires, de lieux de formation privés ou minuscules et associatives). Pour ma part, je suis en zone Nord du pays, zone rurale et extrêmement marginalisée. Tiens, j'ai trouvé un article plus à jour : " La Bibliothèque de la Renaissance est une tour futuriste de 14 étages à plusieurs compartiments, comprenant une bibliothèque, une galerie commerciale, un centre de conférences de 1500 places, un hôtel cinq étoiles de 177 chambres, des bureaux et 900 places de parking souterrain de trois niveaux. D’un coût global de 63 milliards de F cfa, cette bibliothèque sera la plus grande d’Afrique noire francophone et l’une des sept plus grandes et plus belles d’Afrique. Elle devrait être livrée en 2020 à l’État de Côte d’Ivoire" Ca vend du rêve, n'est ce pas ? Le deuxième article m'a fait sourire aussi, car il traite de la connexion internet qui couvre presque tout le territoire. C'est vrai. Il n'y a pas l'ADSL partout, loin de là, mais c'est vrai qu'on peut se connecter par Wifi ou données mobiles, en s'abonnant à Orange par exemple. Toutefois, ce détail des prix, en fin d'article : "Il faut encore rajouter le prix de l'abonnement mensuel qui peut s’élever à 30.000 Francs CFA par mois. Le prix des box varie entre 55.000 et 100.000 Francs CFA, l'abonnement mensuel étant compris quant à lui entre 19.000 et 40.000 Francs CFA. Quant au prix des bornes Wifi mobile, il oscille entre 40.000 et 70.000 Francs CFA, les tarifs de connexion pouvant aller jusqu'à 40.000 Francs CFA pour le débit maximum." Il faut savoir que le salaire moyen ici est de 115€ mensuels par foyer, foyer comprenant en moyenne 5 habitants. Aller, si on prend le moins cher, l'abonnement mensuel d'une box est à 19.000 CFA, ça fait tout de même pas loin de 30€ par mois. Rares sont les accès potables à internet. Voilà... D'ailleurs, et si on changeait de sujet ? J'ai un peu du mal à me concentrer sur mon projet de retour en France, sachant que mon projet ici est entrain de démarrer enfin. Je vais former 4 personnes (1 bibliothécaire, 2 animateurs et une chargée du Centre Culturel) à partir de lundi prochain. Je dois établir mon programme de formation, sachant que l'on a environ 2 semaines tranquille - avant d'inaugurer le Centre (inchallah). Des conseils ? Comment j'imbrique mes modules de formation ? PS : ce que je fais est un peu de l'impro, oui, pour ceux qui auraient des doutes PPS : le lien vers un descriptif de notre projet (publicité du jour bonjour, en vrai nous avons besoin de partage, nous cherchons à débloquer différents achats grâce au financement participatif : https://www.helloasso.com/associations/life-on-land/collectes/koonan-en-transition ) et une bonne journée à tous Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 25 février 2020 Share Posté(e) le 25 février 2020 Il y a 10 heures, Alice Choub a dit : Merci B Majour pour ton intervention. Je signale tout de même qu'il ne faut pas se fier aux premiers liens internet trouvés. Le premier article traite de la plus grande bibliothèque d'Afrique de l'ouest à Abidjan, projet de 2015, n'a pas vu le jour. Jamais entendu parlé. Meme s'il avait vu le jour : Abidjan. Une capitale aussi immense serait doté d'une bibliothèque, même de 5 étages, ce ne serait pas si fou (quand on considère qu'il n'y en a pratiquement pas d'autre, si ce n'est universitaires, de lieux de formation privés ou minuscules et associatives). Pour ma part, je suis en zone Nord du pays, zone rurale et extrêmement marginalisée. Oui, j'ai bien noté que le projet datait de 2015, mais tu as ceci qui date d'octobre 2019 https://www.youtube.com/watch?v=uCkSA1cLgkQ Bon, il faut délocaliser pas mal de monde, ce qui va retarder la construction d'autant, mais le projet il est là. Dans ton cas, je me doute que tu n'es pas dans un lieu richement pourvu en ADSL ou même en bibliothèque. Sinon, tu ne travaillerais pas dans une ONG. Mais bon, l'ADSL en milieu rural (même en France) ce n'est pas l'ADSL des grandes villes. Et, à te lire, je pense que tu ne seras pas du tout dépaysé si tu travailles en milieu rural (en France) où il y a tout à faire, et où l'associatif est un mal nécessaire quand les budgets ne sont pas là. Maintenant, que tu seras à vouloir te poser, ce sera à toi de voir ce qu'il en est. Le témoignage de Claire est édifiant sur ce qu'il en est en bibliothèque de 40 personnes et plus, et sur ses possibilités d'épanouissement à l'intérieur d'une telle structure. Structure où tu as une première lourdeur administrative évidente : c'est le groupe qui impose les horaires et son rythme, à travers un planning Quand on dirige une petite structure en solo, on choisit soi-même ses horaires et s'il faut finir une tâche, on finit la tâche... même si c'est pour terminer à 22h00. Chose impensable dans une grosse structure. Sauf si tout le monde est d'accord. Tiens, par pure curiosité, tu termines à quelle heure tous les jours ? Surtout quand tu dis ça : Il y a 10 heures, Alice Choub a dit : Je dois établir mon programme de formation, sachant que l'on a environ 2 semaines tranquille - avant d'inaugurer le Centre (inchallah). Des conseils ? Comment j'imbrique mes modules de formation ? Pour te donner des conseils, il faudrait connaître le contenu de tes modules de formation. Et pour ça, tu as plus d'expériences que nous, tu es dans le pays, tu connais les gens qui vont suivre ta formation et leur façon de vivre. Et tu peux tout à fait lancer des "jeux de rôle" où chacun prendra la place d'un usager difficile à satisfaire. (= qui veut beaucoup de choses. Une connexion ADSL par exemple. ) Bonne journée à toi aussi. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alice Choub Posté(e) le 26 février 2020 Auteur Share Posté(e) le 26 février 2020 (modifié) Bonsoir ! Alors, en effet, si je concrétise ce projet de me poser en France à la rentrée prochaine, je chercherais à le faire dans une petite ou, à la rigueur, une moyenne structure. A quelle heure je termine, je ne sais pas, ça dépend complètement des jours : actuellement on est encore dans la phase "préparation" du projet. Je fais parfois beaucoup d'heures, parfois on est dans des périodes creuses ou on attend, plus ou moins désespérément (3 semaines passées à Abidjan devant des situations administratives compliquées par exemple). Mais là, ça démarre pour de vrai ! J'ai donc embauché 4 personnes, dont 3 à mi temps, dont 1 "bibliothécaire" et deux "animateurs". La personne à temps plein est donc animatrice + bibliothécaire + responsable d'équipe. Je suis formatrice et présente jusque début juin, à priori. Donc je vais faire au minimum 40h (temps plein de Côte d'ivoire) avec les personnes que je vais former. Sachant qu'à côté il y a mille choses à faire dans l'asso : la communication, travailler sur les prochains projets (notamment sur le sujet de l'agroécologie, ça démarrerait en juin), le boulot avec nos partenaires-futurs-financeurs, nos partenaires-ici (directeur école, collège, mairie tout ça) etc. Mais bon : là, je viens de passer 1h à relire "L'oeil du loup", de Pennac, trouvé dans les cartons de livre que je viens de déballer. Du coup, je pense que ce sera une des premières lectures qu'on fera aux gamins - faudra le faire en 3 ou 4 séances, je pense. Et avec traduction automatique en maou, la langue locale, par un des animateurs. Du coup, un de mes modules de formation, je pense que ça va être "lecture à voix haute ", et qu'ils s'entrainent en même temps à lire + traduire dans leur langue. A faire en binôme surement. Il y a 21 heures, B. Majour a dit : Pour te donner des conseils, il faudrait connaître le contenu de tes modules de formation. Et pour ça, tu as plus d'expériences que nous, tu es dans le pays, tu connais les gens qui vont suivre ta formation et leur façon de vivre. Et tu peux tout à fait lancer des "jeux de rôle" où chacun prendra la place d'un usager difficile à satisfaire. (= qui veut beaucoup de choses. Une connexion ADSL par exemple. ) Je ne connais pas encore très bien les gens, ni les personnes que je vais formé ni les futurs usagers. Mais j'ai l'impression, l'intuition, que dans une zone comme ce village (Koonan) ou il n'y a presque rien, peu de services de l'Etat qui arrivent, tout ce qu'on pourra faire suscitera beaucoup de curiosité - et ensuite, j'espère, l'adhésion et la participation de pas mal d'habitants. Alors, comme contenu dans mes modules : - découverte du logiciel (j'ai téléchargé Bibliofacile, qui semble bien porter son nom) - bases de Word et d'Excell, d'internet peut être. A voir, selon leur niveau sur PC (à priori seule le bibliothécaire et la temps-plein savent déjà manipuler de manière basique). - gestion des livres. Comment on appelle ça ? On va faire un plan de classement, on va se mettre d'accord sur le système de cotation, puis on va faire. Etiqueter et faire des piles, tant qu'on a pas d'étagères. - module "gestion" (?? franchement comment je nomme ça aussi ?) : on va se mettre d'accord ensemble, et puis préparer des cahiers de suivi d'activité. Peut être un cahier spécial "centre aéré" (activités grand groupe du mercredi & samedi aprèm) et un cahier spécial "interventions" (à l'école et au collège) - bon, plein de modules sur l'animation. Ca je me sens légitime, je suis animatrice et formatrice BAFA. - ... Euh ? Edit : Glrup, j'ai ouvert le lien youtube : 60 milliards de FCFA ? Un projet à 91 millions d'euros donc. Bien, très bien. le "glrup", c'est que j'ai envie de vomir .. Ou plutôt . Je deviens folle et je reviens. Modifié le 26 février 2020 par Alice Choub Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 28 février 2020 Share Posté(e) le 28 février 2020 Le 26/02/2020 à 19:31, Alice Choub a dit : Bonsoir ! Alors, en effet, si je concrétise ce projet de me poser en France à la rentrée prochaine, je chercherais à le faire dans une petite ou, à la rigueur, une moyenne structure. Bonjour Alice Oui, c'est là où tu seras le plus libre et où, pour moi, tu auras le plus de chances de trouver un poste qui correspond en plein à tout ton savoir faire. Cependant, comme l'a dit Ferris, ne te refuse rien. A ton retour, il te faut explorer toutes les pistes, et un remplacement ou un poste en CDD en catégorie B est plus facile/fréquent dans les plus grosses structures. Le 26/02/2020 à 19:31, Alice Choub a dit : - gestion des livres. Comment on appelle ça ? bibliothéconomie ou gestion des collections. Pour la gestion du centre en lui-même, ce sera effectivement de la gestion. Le 26/02/2020 à 19:31, Alice Choub a dit : ça je me sens légitime, je suis animatrice et formatrice BAFA. Un autre point intéressant pour ta candidature. Surtout en polyvalence dans les petites bibliothèques (bon, en même temps, le risque c'est d'être requise pour d'autres activités animations hors bibliothèque, type centre de loisirs) Et pour le gros projet en Cote d'Ivoire. Espérons que la "grosse poule" multipôles de la capitale engendrera plein de petits poussins dans tout le pays. Ce que tu fais avec ton ONG n'en prend que plus d'intérêt. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alice Choub Posté(e) le 16 juillet 2020 Auteur Share Posté(e) le 16 juillet 2020 (modifié) Bonsoir, bonjour, bel été; En relisant nos anciens échanges, j'ai remarqué que je parle de "petite bibli de commune a la campagne", oui en effet ca me va. Mais n'importe quelle cité a mauvaise réputation ne me fait pas peur non plus. Voila. Je suis juste toujours dans le meme état d'esprit que j'ai décrit en février (sauf que je suis un peu moins mobile, je préferais etre du coté de Lille ou Amiens...) Merci pour les liens (promis bientot je m'y met, a étudier tous ces onglets)! Modifié le 8 novembre 2020 par Alice Choub Message trop long et embrouillé. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Liemena Posté(e) le 17 juillet 2020 Share Posté(e) le 17 juillet 2020 Merci pour ton retour d'expérience, c'était vraiment enthousiasmant à lire ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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