Bandini Posté(e) le 19 mars 2020 Share Posté(e) le 19 mars 2020 Bonsoir, Notre Médiathèque est fermée au public depuis la fin de la semaine dernière et le personnel est en télétravail. Aujourd'hui, notre DGS nous demande d'organiser un portage de livres à domicile pour des personnes "vulnérables" (séniors à qui vont également être apportés des médicaments ou des denrées alimentaires). Nous nous posons des questions sur les modalités à mettre en place pour respecter les consignes d'hygiène et de prévention... ainsi que sur l'impérieuse nécessité de proposer cela dans le cadre du Plan de continuité d’activités du service public ! Savez-vous si d'autres communes proposent ce service dans le contexte actuel ? Comment est-il organisé ? Merci d'avance pour vos réponses Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 19 mars 2020 Share Posté(e) le 19 mars 2020 Franchement j'ai un doute sur la pertinence d'un tel dispositif. Cela me semble dangereux pour les malades. A faire valider par un médecin à mon avis. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 20 mars 2020 Share Posté(e) le 20 mars 2020 De toutes façons le portage à domicile se fait en partenariat avec les CCAS et l'associatif local parfois, qui connaissent , par fonction, les publics empêchés. Le portage de nourriture est déja assuré par l'ADMR (benevoles) et continue actuellement. Dans certains cas l'ADMR assure aussi le portage de livres. La présence physique des bibliothécaires n'est donc pas indispensable. https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-roche-sur-yon-85000/le-portage-de-livres-domicile-est-assure-par-ladmr-801867 https://www.actualitte.com/article/monde-edition/une-bibliotheque-pour-public-empeche-vient-a-domicile/88911 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tibs Posté(e) le 23 mars 2020 Share Posté(e) le 23 mars 2020 La même demande vient de nous être faite dans notre commune... Il s'agirait de préparer des livres, qui seront amenés par le service assurant le portage de repas. Je réfléchis d'abord à préparer une note pour les informer de l'absurdité de la requête dans un contexte où l'on nous demande de limiter nos déplacements qu'à l'essentiel. Puis, il va falloir réfléchir à plusieurs points si mes remarques ne font pas mouche : - que veulent lire ces publics ? (nécessaire avant de préparer les commandes) - comment les questionner sur leurs envies de lectures ? (questionnaire à faire circuler avec les repas ?) - à quelle fréquence leur apporter les documents ? (1 x semaine ?) - comment préparer les commandes de livres ? (combien d'agents se déplacent sur site, vaut-il mieux qu'ils soient seuls dans la médiathèque, quel mode de rotation dans l'équipe) - quelle procédure de désinfection des documents avant prêt ? - quelle procédure de transmission des documents aux personnes qui font les portages de repas à domicile ? - comment gérer les retours ? (ne pas proposer de retour jusqu'à la fin du confinement ?) Bref, voilà quelques points à résoudre... Même si mon objectif premier est de leur faire comprendre que ça reste un idée bien débile. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 23 mars 2020 Share Posté(e) le 23 mars 2020 Je ne vois pas pourquoi le portage de repas à domicile serait une benediction (on ne leur demande pas non plus ce qu'ils veulent manger) et le portage de livres, fait par les mêmes personnes dans les mêmes conditions, serait à priori une absurdité. Un carton de livres de genre, type terroir et grands caractères, c'est quand même mieux que rien. Au retour on voit ce qui est sorti et on en deduit les goûts des gens, ce qui permet de mieux adapter le prochain carton. Quant aux aspects administratifs, il faut peut-être savoir s'adapter aux circonstances, non ? Par exemple un prêt global fait sur une carte ADMR créée pour la circonstance. Pour beaucoup de personnes âgées et seules, pouvoir lire est très important. 40% de nos lecteurs en milieu rural sont dans cette situation. Pour un certain nombre, c'est une amie ou la voisine qui vient emprunter pour elles. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tibs Posté(e) le 24 mars 2020 Share Posté(e) le 24 mars 2020 J'ai écrit à chaud alors que je venais juste de recevoir la demande de ma mairie, et je me questionnais sur comment faire passer ça auprès de mon équipe... La nuit portant conseil, je me suis levé avec un peu le même avis que toi Ferris. Je crois qu'on va effectivement partir sur ce format là, d'autant plus qu'il ne concerne pas énormément de personnes (35 seulement sur notre commune). Je crois pas qu'il n'y plus de 2 campagnes de prêt par mois avec un effectif si peu nombreux Je vais préparer une caisse par genre, carte unique pour tout le CCAS... Désinfection au préalable de tous les les livres et prêt à durée indéterminée. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 24 mars 2020 Share Posté(e) le 24 mars 2020 Il y a 9 heures, Ferris a dit : Je ne vois pas pourquoi le portage de repas à domicile serait une benediction (on ne leur demande pas non plus ce qu'ils veulent manger) et le portage de livres, fait par les mêmes personnes dans les mêmes conditions, serait à priori une absurdité. Un carton de livres de genre, type terroir et grands caractères, c'est quand même mieux que rien. Au retour on voit ce qui est sorti et on en deduit les goûts des gens, ce qui permet de mieux adapter le prochain carton. Quant aux aspects administratifs, il faut peut-être savoir s'adapter aux circonstances, non ? Par exemple un prêt global fait sur une carte ADMR créée pour la circonstance. Pour beaucoup de personnes âgées et seules, pouvoir lire est très important. 40% de nos lecteurs en milieu rural sont dans cette situation. Pour un certain nombre, c'est une amie ou la voisine qui vient emprunter pour elles. Nous sommes bien d'accord mais il est important de bien penser et organiser la procédure en amont et en aval. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
B. Majour Posté(e) le 24 mars 2020 Share Posté(e) le 24 mars 2020 Il y a 4 heures, Tibs a dit : Je vais préparer une caisse par genre, carte unique pour tout le CCAS... Désinfection au préalable de tous les les livres et prêt à durée indéterminée. Les caisses aussi. En faisant attention au poids d'icelles. Avec l'ennui suivant : si une personne malade choisit dans une caisse, alors elle va mettre du virus sur tous les bouquins ! Si c'est la première de la distribution, alors tu vas gentiment contaminer les 34 personnes suivantes. Ton idée de demander le choix de chacun est donc très très loin d'être stupide. C'est même la première chose à faire. Au téléphone ou à la rigueur par retour papier. Ensuite, tu mets les livres sous plastique étanche (pour aliment), avec le nom. Ce qui devrait faciliter leur distribution par les services CCAS. Avec une recommandation de repos d'au-minimum 24 heures avant distribution. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/sciences/combien-de-temps-le-coronavirus-persiste-t-il-sur-un-support-inerte/ar-BB111t2O Voir plus si c'est possible. https://trustmyscience.com/etude-indique-duree-vie-coronavirus-surfaces-et-comment-desinfecter/ Idem pour le retour. Avant nouvelle désinfection. Bon courage. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 25 mars 2020 Share Posté(e) le 25 mars 2020 «On sait que le virus ne résiste pas à l’éthanol à 70 degrés, qui est contenu notamment dans les solutions hydroalcooliques.» Vient s’ajouter à la liste des bonnes pratiques la technique du bionettoyage, qui vise à éliminer les micro-organismes, notamment dans les locaux médicaux ou d’accueil du public, au moyen de produits désinfectants et détergents. Or en bibliotheque nous avons en principe depuis longtemps ces produits anti-bactériens. A raison d'une livraison hebdomadaire le risque est donc inexistant. A condition soit de nettoyer chaque ouvrage au retour ou, plus simplement de les stocker 24h sans manipulation. Chez nous les boites de retour ont eté scotchées : pas de retours possibles, le personnel etant confiné "en tele-travail". Donc pas de manipulation. A raison de ce rythme de livraison, le sachet plastique alimentaire est inutile, dans la mesure où l'on encartonne des livres n'ayant pas été manipulés depuis le confinement du 20 mars. Que font les livreurs ,souvent benevoles, des ADMR et CCAS ? Ils ont des gants et du gel, c'est tout. D'autre part, autre sujet, avant de commencer à montrer du doigt les "vilains inconscients" , parce que c'est bien ce qui commence à se profiler (les fumeurs, les buveurs, les joggers...) il faudrait se renseigner ; le stress occasionne une baisse des capacités du système immunitaire. C'est confirmé depuis longtemps.Il y a un type devant chez moi qui fait des dizaines de fois le tour de mon terrain. Ce type EST A BOUT après moins d'une semaine de confinement. Il est aussi accro qu'un fumeur. Avec moins de risques il est vrai. On est en train de passer à un objectif de 90 jours de confinement (info 20h le 24). Les pharmacies sont prises d'assaut au niveau anxiolytiques et somnifères. On en parle peu et c'est dommage. Car ces situations de stress vont augmenter de façon considérable. Il est donc irresponsable de se contenter de dénoncer les accros de ceci ou de cela. Tout changement brutal et de longue durée (et on est bien parti pour) est négatif car il augmente le niveau de stress. Mais Il y aura toujours un moralisateur de service pour dire aux fumeurs, en rigolant : c'est peut-être le moment idéal pour arrêter, non ? Non surement pas, surtout pas maintenant. Par ailleurs des gens remplissent systématiquement ce forum d'odes aux benevoles. Mais quand il s'agit de comptabiliser ceux qui continuent à œuvrer, dans le cadre associatif ou individuel, portage de repas ou autres, il n'y a plus personne. Or il y en a ! Et à ces benevoles s'associent des fonctionnaires volontaires (animations jeunesse notamment). Au fait, sans attendre la requisition (et sur la durée prevue, on y viendra faute de volontariat suffisant), il est fait appel à tous ceux qui sont prêts à ramasser les fraises et les asperges. C'est dans deux semaines sinon c'est foutu. Il faut environ 200 000 personnes. Alors, on préfère rester en ASA ou en "confinement sans travail" (terminologie récente adoptée chez nous plutôt que de reconnaître que notre soi-disant tele-travail avait atteint ses limites depuis semaine )? Personnellement à 66 ans et avec facteurs de risques j'ai demandé une autorisation, avec attestation permanente, de rejoindre mon lieu de travail (sans public), estimant que j'y serai plus utile qu'à regarder la teloche à longueur de journée...On ne m'a pas répondu. Nous allons entrer dans une longue période (estimée jusqu'à juillet par certains) où les notions de solidarité vont devenir prééminentes sur les notions , aussi sanitaires que fluctuantes, et douteuses sur le plan administratif, des gouvernants nationaux ou locaux. On fera les comptes après. Et les tribunaux administratifs risquent de se trouver encombrés.Quant à notre image de marque, mieux vaut ne pas en parler.... Je vous salue bien, fonctionnaires... Fumeur et volontaire Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Louve Posté(e) le 25 mars 2020 Share Posté(e) le 25 mars 2020 @Ferris Bien sûr l'idéal est que nous puissions travailler et prêter des livres mais pas à n'importe quel prix. On ne va pas au nom du travail tout sacrifier. Tant mieux si dans ton territoire il reste du gel et des masques, ce n'est pas le cas partout. Chez nous gel et masques sont réservés en priorité aux ripeurs, policiers, agents dans les écoles parce que l'on en a pas assez. Nous savons aujourd'hui que le discours du masque_qui_ne_sert_à_rien servait juste à cacher le fait que l'on en a plus, décision prise au nom de la rentabilité et l'économie. De l'alcool on n'en a plus non plus. Aller dans les champs faire la récole, ok, il va bien falloir le faire puisque les saisonniers habituels payés au lance-pierre sont coincés chez eux (portugais, espagnols...) mais encore une fois, il faudra le faire correctement parce que tu sais Ferris d'habitude les saisonniers ils dorment dans des réduits où s'entasse du monde. Et ça il va bien falloir une solution en ces temps de distance de sécurité. Sans oublier que ramasser des salades, des fraises, ça a l'air simple mais il faut bien l'apprendre, aujourd'hui tout le monde ne sait pas le faire. Je suis fonctionnaire, pas planquée pour autant et dans mon équipe ils ont été nombreux à répondre à l'appel à volontariat pour la constitution et livraison de colis alimentaire. Ce n'est pas encore opérationnel car le but est d'assurer la sécurité de tous et aujourd'hui nous sommes dans l'incapacité de le faire. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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