charlotteH Posté(e) le 17 octobre 2013 Auteur Share Posté(e) le 17 octobre 2013 et pour enrichir le débat, un billet sur l'initiative de Chicago de PDA (Patron Driven Acquisition)http://www.actualitte.com/bibliotheques/les-usagers-de-bibliotheques-determinent-les-achats-a-realiser-45698.htm(posté aussi dans "collections", mais rien à faire, je préfère l'entrée "public" ;-)) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Feecara Posté(e) le 19 octobre 2013 Share Posté(e) le 19 octobre 2013 À nous d'expliquer aussi au public qu'on a pas la science infuse. Désacralisons! il nous fait des demandes on y répond au mieux en expliquant notre démarche, notre fonctionnement. Je trouve d'ailleurs que cela a un intérêt pour toute personne un peu curieuse de découvrir des domaines via les demandes de nos publics. La curiosité devrait faire partie de toutes les offres d'emplois en Bib. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 20 octobre 2013 Share Posté(e) le 20 octobre 2013 (modifié) Bien vu ! Désacralisons la fonction et désanctuarisons le lieu. C'est que nous avons fait il y a déjà bien longtemps en donnant leur place légitime dans nos rayonnages aux littératures dites "de genre", fort mal vues par nos anciens et anciennes collègues (avec ou sans chignon-lunette). Je peux vous dire d'expérience (expérience de jeune lecteur) que la place du polar, de la SF et de la Bd dans les bibliothèques de mon enfance était plutôt maigrichonne. Et que ces ouvrages, relégués et manifestement acquis en se pinçant le nez, constituaient pourtant la première phase de la démocratisation de nos sanctuaires d'alors. On l'a fait. Et aujourd'hui on achète joyeusement terroir et manga. Mais que de temps perdu à faire reculer l'élitisme de certaines générations de nos collègues ! Aujourd'hui, on entame la phase 2 : la participation directe des publics aux acquisitions. Et là encore, ça chipote. On ne s'attaque plus à une conception élitiste de la "culture", non, on fait bien pire : on remet en cause notre rôle de prescripteur ! Bref, le sacrilège ultime. Comme quoi il y a encore du sacré quelque part... Ah, que nous ne soyons plus des intellos, des cultureux ayant "la science infuse", on veut bien, finalement. On est bien obligés de toutes façons..Mais qu'on nous dénie le droit de "choisir" pour les autres, d'être les seuls à savoir "ce qui est bon pour vous, chère madame", alors là, non ! pas question ! Ou alors aux marges seulement. C'est vrai ça, un comité d'ados qui va choisir 15 bouquins, ça va pas nous faire un deuxième trou au cul. Mais généraliser le truc au "tout public", tu te rends pas compte ! On sert à quoi alors ? Et on sort notre argument massue, le dernier, la dernière cartouche : et qui va leur faire découvrir des petits romans inconnus, de petites perles "de derrière les fagots", de "bons" premiers romans passés inaperçus, si nous ne sommes plus là, nous les passeurs, les médiateurs, les déclencheurs de curiosité ? On se raccroche aux branches...tant qu'elles tiennent. Amusant comme ça rappelle les collègues, et ce n'est pas si vieux, qui s'accrochaient à leur travail de catalogueur, à la main si je puis dire, comme mission "scientifique" qui légitimait leur pouvoir, notamment auprès de leurs personnels de catégorie inférieure, alors que tout le monde fait maintenant de la récup de notices, toutes catégories confondues. Encore du sacré qui fout le camp...(Ironie : les catégories C ont accédé au privilège du catalogage au moment où il avait perdu tout prestige...) Désacralisons donc. Certes, mais il y a encore du chemin à faire...non ? Modifié le 20 octobre 2013 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ignatius Kaltenbrunner Posté(e) le 21 octobre 2013 Share Posté(e) le 21 octobre 2013 Comme vous avez raison Ferris: "Amusant comme ça rappelle les collègues, et ce n'est pas si vieux, qui s'accrochaient à leur travail de catalogueur, à la main si je puis dire, comme mission "scientifique" qui légitimait leur pouvoir, notamment auprès de leurs personnels de catégorie inférieure Il y a en effet encore un sacré travail, j'en connais encore trop qui se comportent de la sorte... A titre indicatif, des chiffres de prêts épars : "Cinquante nuances de Grey" depuis avril 2013 : 12 prêts , 2 réservations en cours, 9 réservations au total"Cinquante nuances plus sombres" depuis avril 2013 : 8 prêts, 3 réservations en cours, 16 réservations au total"Cinquante nuances plus claires" depuis avril 2013: 7 prêts, 4 réservations en cours, 13 réservations au total"Un sentiment plus fort que la peur" depuis avril 2013: 14 prêts, 27 réservations au total"Demain", depuis avril 2013: 16 prêts, 19 réservations au total."Le Sermon sur la chute de Rome" depuis novembre 2012: 11 prêts, 3 réservartions"Le Sermon sur la chute de Rome" en gros caractères depuis avril 2013: 6 prêts"Barbe bleue" Nothomb 2012, depuis novembre 2012: 10 prêts, 3 réservations au total"La Vérité sur l'affaire Harry Quebert" depuis décembre 2012: 8 prêts, 5 réservations au total"La Vérité sur l'affaire Harry Quebert" en gros caractères depuis mai 2013: 7 prêts, 2 réservations au total"La Couleur des sentiments" depuis décembre 2011: 23 prêts, 21 réservations au total"Si c'était à refaire" depuis juin 2012 : 16 prêts, 11 réservations au total"La Liste de mes envies" depuis mai 2012: 27 prêts, 4 réservations au total"La Liste de mes envies" en gros caractères depuis novembre 2012: 13 prêts, 3 réservations"7 ans après" depuis mai 2012: 24 prêts, 21 réservations au total"La Sirène" depuis octobre 2012: 15 prêts 11 réservations au total"Le Gardien de phare" depuis juillet 2013: 5 prêts, 3 réservations au total"Le Dernier lapon" depuis octobre 2012: 12 prêts, 4 réservations au total. Je m'arrête là (las ?) à noter que nous prêtons les livres 6 semaines mais prions les lecteurs de les rendre rapidement lorsqu'il s'agit de nouveautés ou de documents très demandés. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 21 octobre 2013 Share Posté(e) le 21 octobre 2013 (modifié) Merci beaucoup pour le liste (avec le petit plus très intéressant des réservations ) mais ce n'est pas la bonne rubrique pour les livres les plus lus, c'est dans http://www.agorabib.fr/index.php/topic/1720-le-livre-le-plus-lu-par-vos-lecteurs/page-2#entry6790. Si tu peux le replacer à cet endroit, ça serait sympa,merci. A moins que ce soit volontaire et que ta liste des livres les plus lus corresponde à la participation de tes publics aux acquisitions. Ce qui donnerait effectivement approximativement un résultat similaire, sur ces titres au moins. Amusant télescopage de deux sujets qui, au fond, sont destinés à se télescoper à un moment où à un autre... Modifié le 21 octobre 2013 par Ferris Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ignatius Kaltenbrunner Posté(e) le 22 octobre 2013 Share Posté(e) le 22 octobre 2013 C'était un peu l'idée, ce n'est pas un palmarès strictu sensu, plutôt des titres en vogue qu'à l'évidence des lecteurs demandentaux bibliothécaires.Je ne souhaitais pas non plus m'embarquer dans la polémique sur l'opportunité de tel ou tel titre, débat sans fin entre les uns et les autres et à l'évidence stérile.Disposant d'un budget confortable, je ne m'interdis pas de répondre à la demande.L'essentiel c'est de satisfaire le public et de nous satisfaire en assurant la médiation des documents qui nous plaisentégalement c'est là le point ou se retrouvent lecteurs et bibliothécaires.C'est du gagnant gagnant en quelque sorte. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ferris Posté(e) le 22 octobre 2013 Share Posté(e) le 22 octobre 2013 Disposant d'un budget confortable, je ne m'interdis pas de répondre à la demande. En offrant aussi un accès-découverte au reste, je suppose. Tout est donc là. Ceux qui n'ont pas les moyens budgétaires sont néanmoins obligés de répondre à la demande, car personne ne peut vraiment se l'interdire sous peine de créer une hémorragie de son lectorat, et leur budget y passe pour l'essentiel. Du coup ils ont beaucoup moins la possibilité de jouer le rôle de découvreurs de pépites. On en revient toujours aux questions d'argent.... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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