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Questions sur le projet antivol/RFID d'un petit centre de doc


Gizmo42

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Bonjour tout le monde,

 

Je suis le responsable du service documentation d'une grande école depuis ~2 ans et je me pose des questions sur la pertinence d'un éventuel projet d'équipement antivol et de puces RFID.

 

Le contexte :

 

Ce centre de documentation est situé au sein d'un bâtiment plus vaste contenant les salles de cours, amphis, bureaux du personnel... Le public du centre de documentation est limité aux collègues des autres services (~60 personnes), aux élèves en formation initiale, aux anciens élèves en formation continue, et aux intervenants extérieurs. Avec contrôle de carte d'élève/professionnelle à l'entrée du bâtiment par les agents de sécurité. Ça représente 1000 personnes grand maximum à un instant T, pour un fonds documentaire physique assez réduit (3000 documents en libre accès) mais en forte croissance. L'inscription au centre de doc est gratuite (mais l'inscription à notre école est loin de l'être :ermm:)

 

Le fonctionnement est particulier (et je ne l'ai pas remis en question lors de ma prise de poste) 

 

  • c'est ouvert au public y compris en dehors de la présence du personnel du service documentation (moi), avec plusieurs heures non-surveillées par jour (sauf à compter les rondes irrégulières des agents de sécurité du bâtiment...) ; cela permet d'avoir un espace de travail d'environ 100 places assises avec une amplitude horaire hebdomadaire de 60 heures (à comparer avec mes 37 heures de travail hebdomadaires)
  • les usagers peuvent emprunter en mon absence, mais doivent déclarer leurs emprunts à l'adresse mail du  service (si si, ils le font !) pour que je régularise ça après coup ; et les retours peuvent se faire auprès des hôtesses d'accueil du bâtiment (présentes en continu)
  • il n'y a strictement aucun dispositif antivol ! 

 

De façon tout à fait suprenante (ou pas :sweat:) les récolements annuels ont été l'occasion de constater un certain nombre de vols (j'ai estimé ça environ 120 bouquins/5000 euros de perte en deux ans, à comparer avec les 50 000 euros investis en doc imprimée depuis ma prise de poste). À rajouter aux 600 documents dont j'ai constaté la présence sur le catalogue et l'absence des rayons lors de l'état des lieux réalisé en 2021 (vols ou oubli de nettoyage du catalogue après désherbage sur la période 2011-2021...)

 

J'ai fait un rapport à la direction de l'école : elle refuse tout recrutement (ou "prêt" de moyens humains de la part des autres services de l'école) et refuse de réduire les heures d'ouverture de la salle ; mais elle est désormais pour l'étude de la mise en place d'un système antivol (a minima) et éventuellement à plus long terme d'un automate de prêt.

 

Bref je suis en train de potasser tout ce qui a pu être mis en ligne sur le sujet, notamment sur ce forum, avant d'échanger avec mes collègues des services informatique et moyens généraux, de faire un cahier des charges, de demander des devis, etc

 

J'ai surtout besoin d'avoir un avis de gens "du métier" avant de foncer tête baissée...

 

Mes questions

 

  • Vu la taille réduite des collections et du public, est-ce que ça vous paraît pertinent de partir sur une solution portique antivol + puces RFID + platine ? Est-ce que c'est réaliste ?  J'ai vaguement l'impression d'utiliser l'arme nucléaire pour écraser une mouche en fait, mes lectures me laissent penser que c'est une solution surtout adoptée par des structures bien plus importantes au niveau des collections et du public (BU, BM...)
  • J'ai fait une estimation à la louche de 5000 euros pour vendre l'idée des portiques+RFID à la direction. Une entrée à sécuriser et 3-4000 étiquettes à acheter, et la platine. Le budget n'est pas nécessairement un problème, si la direction estime que l'investissement est justifié par rapport au problème à résoudre. Est-ce là encore réaliste ? Je suis conscient que les tarifs peuvent varier drastiquement en fonction du matériel acheté. Je ne vise pas du tout le haut de gamme, je veux juste un truc fonctionnel et compatible avec des futures évolutions (automate, boite de retour, changement de SIGB ?)
  • Si jamais ce projet se fait, et qu'on achète également un automate : les usagers n'ont pas de carte de bibliothèque. Ils ont une carte d'élève ou une carte professionnelle, mais qui ne contient ni code-barre, ni puce RFID. Est-ce que c'est compatible avec l'utilisation d'un automate ? Peuvent-ils rentrer leurs identifiants "à la main" ? Ils ont tous un numéro unique d'élève ou de professionnel, indiqué sur leurs cartes et sur le logiciel de gestion des formations, qui est enregistré sur le SIGB lors de la création des comptes lecteurs.
  • J'utilise PMB comme SIGB. Est-ce que certain d'entre vous ont des retours d'utilisation sur PMB et la gestion des puces RFID ? Idem sur l'outil Bibloto, si jamais on met en place un automate : des retours ?
  • Existerait-il d'autres solutions de sécurisation des collections qui ne soient pas "recruter plus de personnel pour surveiller la salle", "réduire l'amplitude horaire à mes heures de présence", "mettre sous clefs les collections quand je suis absent" et "mettre en place un système antivol" ? :D (et sensibiliser le public, ça on le fait déjà...)

 

Merci d'avance pour vos réponses...

 

 

 

 

 

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  • B. Majour

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  • Liemena

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  • Gizmo42

    1

Bonjour,

A voir au  niveau des tarifs mais tu peux peut-être envisager la solution automate + portique antivol avec pose d'antivols sur les livres au lieu du RFID. Ce serait peut-être moins cher ?

Si tes lecteurs ont une carte d'étudiant, il faudrait voir avec le service informatique de ton établissement si vous ne pouvez pas rajouter une puce avec qui serait connecté au compte lecteur et ce serait plus facile pour emprunter (ça évite qu'on emprunte sur le compte de quelqu'un d'autre) ou la pose d'un CB autocollant dessus.

Après il faut comparer combien te coûterait l'achat (et l'entretien) de ce matériel par rapport au nombre de livres volés.

Bon courage.

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Il y a 22 heures, Gizmo42 a dit :

Le fonctionnement est particulier (et je ne l'ai pas remis en question lors de ma prise de poste) 

 

  • c'est ouvert au public y compris en dehors de la présence du personnel du service documentation (moi), avec plusieurs heures non-surveillées par jour (sauf à compter les rondes irrégulières des agents de sécurité du bâtiment...) ; cela permet d'avoir un espace de travail d'environ 100 places assises avec une amplitude horaire hebdomadaire de 60 heures (à comparer avec mes 37 heures de travail hebdomadaires)
  • les usagers peuvent emprunter en mon absence, mais doivent déclarer leurs emprunts à l'adresse mail du  service (si si, ils le font !) pour que je régularise ça après coup ; et les retours peuvent se faire auprès des hôtesses d'accueil du bâtiment (présentes en continu)
  • il n'y a strictement aucun dispositif antivol ! 

 

Bonjour Gizmo42

 

D'après ce que tu dis : "ouvert au public y compris en dehors de la présence du personnel du service documentation"

il ne sert à rien de mettre en place un système antivol, sauf s'il y a un gardien à proximité qui pourrait l'entendre couiner.

 

Idem, si tu n'as pas un automate de prêt, le système va pleurer... même si l'étudiant t'a envoyé un mail d'emprunt.

 

De toute façon, le système antivol ne pénalise que les gens honnêtes, ou les distraits.

Les autres ont vite fait de trouver la "parade". Et avec les puces RFID, c'est simple.

 

 

Ok, tu as un éventuel côté dissuasif du portique. Mais, dans ton cas, un système de vidéo surveillance serait plus efficace et plus dissuasif. Sauf que, là encore, il te faudrait quelqu'un pour visionner les vidéos ou surveiller ce qui se passe... sans garantie aucune pour empêcher les emprunts sauvages.

 

Au bout du compte, on en revient toujours à une présence humaine... qui t'est refusée.

Donc, pas de solution à ton problème.

 

 

Existerait-il d'autres solutions de sécurisation des collections qui ne soient pas "recruter plus de personnel pour surveiller la salle", "réduire l'amplitude horaire à mes heures de présence", "mettre sous clefs les collections quand je suis absent" et "mettre en place un système antivol" ?

 

Hum, je te propose un gros chien à l'entrée de la salle quand tu t'en vas. Un crocodile ou un tigre c'est mieux et plus classe, et moins corruptible. Mais beaucoup plus cher à l'usage. Et pas sûr qu'il te laisse rentrer ensuite.

 

Plus simple et convivial, un perroquet capable de parler, qui dénoncera ceux qui n'envoient pas leur mail.

 

Sinon, tu peux faire confiance aux gens. Et, quand c'est nécessaire, envoyer un mail indiquant les ouvrages manquant à tout le monde. Sans oublier les... profs. Indiquer le montant total des pertes (ils sont chers les livres dans ta structure) et préciser que ce sont tous les étudiants qui payent. La surveillance de tous, pour un bien commun appartenant à tous, c'est un principe de collectivité.

 

Tu peux aussi lancer, de temps en temps, une campagne d'affichage.

"L'avez-vous vu ?", "Wanted", "Je cherche mon petit frère, ma petite soeur, mon cousin", etc. Avec photo de la couverture.

Un.e étourdi.e a oublié de me noter sur sa carte.

 

Tu as encore l'option, très utilisée en BU : le monitorat étudiant. Soit former des jeunes volontaires aux prêts/retours.

Contre une éventuelle rémunération (?), ou une participation aux acquisitions, animations, et plus si tu as d'autres idées.

En tout cas, une ligne de plus sur le CV, plus de l'expérience. Certains, certaines peuvent s'y investir.

 

 

Sinon pour

Peuvent-ils rentrer leurs identifiants "à la main" ?

 

Oui, couplé à un mot de passe, comme pour une carte bancaire, c'est possible avec un automate bien fait.

Mais le coût d'entretien, le fonctionnement parfois délicat du matériel (si panne capricieuse il y a) peuvent refroidir la solution.

Et cela n'empêchera pas les emprunts sauvages, puisque tu n'es pas là quasi la moitié du temps.

Comme tu l'as bien identifié.

 

Bonnes suites à toi.

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En lisant le début du message de B. Majour j'ai pensé : mais des moniteurs étudiants ça pourrait être la solution !

Mais il y a pensé aussi :D.

Sinon un système d'étudiant responsable, ça dépend du nombre de personnes. On avait ça dans mon IUT pour la salle informatique, un étudiant donnait sa carte d'étudiant en échange de la clé de la salle et il surveillait ce qui s'y passait.

Ou certaines BU fonctionnent avec des entrées par badge, les étudiants sont identifiés dans ils rentrent, c'est plus pour le côté dissuasif mais ça peut aider...

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Il y a 4 heures, Liemena a dit :

En lisant le début du message de B. Majour j'ai pensé : mais des moniteurs étudiants ça pourrait être la solution !

Mais il y a pensé aussi :D.

 

Euh oui, je connais mon B-A-BA des BU. :D

 

Et puis, j'ai "un" service civique qui vient épauler/renforcer l'équipe Bib, depuis 2019.

Par contre, la théorie veut qu'un service civique ne soit pas seul face à un public.

Donc, le moniteur étudiant s'impose ici comme possibilité.

 

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